HERRSCHAFT Le Festin Du Lion [ 2019 ] |
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CD Album Durée : 43.18 Style : Indus |
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Chronique : 11 juillet 2019 , réalisée par Chart | ||||
HERRSCHAFT s'est formé en 2004 du côté de Paris. L'idée était de fusionner le monde du metal à celui de l'électronique. Quoi de plus naturel que d'avoir un duo pour explorer cette fusion ? MaX s'occupe du chant et de l'électronique tandis que Zoé H gère les guitares, la basse, l'électronique et la production. Le duo s’enrichit par ailleurs en live d'un batteur, Liv ou R.U.L et d'un bassiste Daniel ou Denis suivant les dates. Le groupe nous revient aujourd'hui avec un quatrième album, « Le Festin Du Lion ». Il aura fallu près de 6 ans à cet album pour se faire. Si la production a débuté en 2013, toujours sous la houlette de Zoé H rassurez vous, on ne sent pas le passage du temps au fil de cette écoute. L'uniformisation des titres est impeccable. Mais surtout, la production est tout à fait réussie. Les aspects aussi bien metal qu'électroniques sont parfaitement gérés. On obtient un mix de style impeccable. C'est tout ou rien dans le monde de l'indus et de l'electro. Il arrive parfois que certaines productions soient ratées. HERRSCHAFT ne fait définitivement pas partie de la catégorie de ceux qui passent à côté de leur album. « Technosatan » ouvre ce disque sur une tonalité électronique prononcée. L'indus est très présent. On pourrait penser à certaines formations françaises telles que PUNISH YOURSELF ou SHAÂRGHOT mais HERRSCHAFT s'en démarque en revenant un peu plus aux sources du mouvement. L'Allemagne entre autres, nous a fourni un bon nombre de formations indus dont KMFDM, WUMPSCUT ou DIE KRUPPS. HERRSCHAFT se place parfaitement dans la lignée de ces formations avec un titre tel que celui-ci. Ceux qui suivent le groupe depuis un certain temps ont peut-être déjà visionné l'immanquable clip du morceau « How Real Man Do » sorti en 2015. Le titre est donc comme promis sur l'album. Son efficacité n'a pas pris une ride. Bienvenue sur un dancefloor déjanté en compagnie de HERRSCHAFT. On poursuit sur une teinte un peu plus sombre avec « Stray Dog » avant « But I Know ». La guitare sur ce titre prend toute son importance et donne au morceau un aspect indéniablement rock. C'est puissant, aérien et bien dosé entre le metal et l'électronique. « Le Festin Du Lion » quant à lui opère clairement la bascule tout en gardant un esprit particulier. HERRSCHAFT est un groupe qui sait ce qu'il fait, avec des morceaux taillés pour le live mais tout aussi bien arrangés pour une écoute approfondie. Avec le temps passé sur cet album, on imagine le temps consacré au remaniement des idées. En tout cas, on sent un travail d'approfondissement pour un résultat probant. On continue avec le très bon « New World Order ». Dans une précédente chronique, j'avais comparé le groupe aux norvégiens de THE KOVENANT. Il semblerait que désormais ils aient un point commun de plus avec un morceau intitulé de la même manière et d'aussi bonne qualité. « Behind This Smokescreen » nous replonge sur le dancefloor avec vivacité. C'est encore une fois très bien fait et très entêtant. « The Great Fire » vient nous démontrer la toute puissance du groupe aussi bien du côté de la mélodie que de la lourdeur avec des parties de double grosse caisse dignes d'un rouleau compresseur. On note d'ailleurs la présence d’Étienne de SHAÂRGHOT sur ce morceau. On reste encore sur cette lignée avec « The White Russians ». On conclut enfin sur une touche clairement electro avec « Hate Me ». Et quoi de mieux qu'une touche féminine pour boucler la boucle avec la présence ici de Jessy CHRIST de SYNDRO-SYS. HERRSCHAFT nous livre un album précis et abouti qui ne fait que confirmer le professionnalisme du groupe. Un groupe à suivre de près. |
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