AVANTASIA Moonglow [ 2019 ] |
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CD Album Durée : 66.03 Style : Metal épique |
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Chronique : 26 avril 2019 , réalisée par IvanJack25 | ||||
Je sais maintenant pourquoi j’ai toujours eu un faible pour Ayreon en comparaison d’Avantasia. Les deux projets sont souvent comparés à tort et à travers malgré leurs différences nettes et flagrantes. Certes, ce sont deux all-star-projects mais à cette variation que Tobias reste dans un schéma plus traditionnel et conventionnel dans la composition des morceaux et le style musical reste metal classique et épique, alors qu’Arjen Lucassen lui est plus vintage et moins actuel mais avec une prise de risque et une recherche dans les morceaux, les instruments, les sonorités et les styles abordés, allant du rock au folk en passant par le médiéval, la musique classique, la pop et la musique celtique. N’empêche que j’ai adoré ce nouvel opus de Tobias Sammet, excellent chanteur d’Edguy et compositeur hors pair, qui a mis en œuvre tout son savoir-faire et ses connaissances pour nous pondre un joyau de metal mélodique. On commence d’entrée avec l’époustouflant «Ghost in the moon» , efficace, direct et chanté par Tobias lui-même, avec toujours ce grain de voix atypique si proche de ceux de Michael Kiske (ex-Helloween, Unisonic) et Geoff Tate (ex-Queensryche), d’ailleurs tous deux présents sur l’album. «Book of shallows» est surprenant par une cassure de rythme au milieu malgré la continuité du morceau dans une forme standard. A noter le mix entre les chanteurs les plus mélodiques (Hansi Kusch, Jorn Lande…) et d’autres plus thrash, à l’instar de Mille Petrozza de Kreator, étonnamment à l’aise dans cet exercice. Morceau très kitsch comme Alchemy un peu plus loin avec un Geoff tate en forme et un Lavender un peu pompeux. Attention, ne vous méprenez pas, quand je dis kitsch, c’est un compliment pour moi. Cela signifie que le style et les compos sont avantageusement fédérateurs et se destinent à un public large, à défaut d’être très originaux. Schéma de chansons standard avec couplets/refrains répétés, soli de guitares, gros chœurs et arrangements symphoniques. Un des coups de maîtres de ce disque est la participation de Candice Night sur « Moonglow », incroyable de force et de douceur à la fois, on découvre enfin sa voix, tellement engoncée dans la caricature de son groupe folk Blackmore’s Night. Chapeau à Tobias pour lui avoir fait chanter (en duo avec lui) autre chose que de la musique de lutins et de trolls (c’est de l’humour bien sûr car j’aime bien Blackmore’s Night… de temps en temps…), ce qui lui va très bien. On voit défiler quelques autres grands talents du rock comme Ronnie Atkins de Pretty Maids, Eric Martin de Mr Big et Bob Catley de Magnum, c’est toujours un plaisir de les entendre participer à ce genre de projet, qui montre une autre facette de leur talent, tout comme «The Raven Child», épique flamboyant, où toutes les voix de ces artistes fusionnent magnifiquement. Le piano et les cordes sur «Invicible » sont taillés pour la voix profonde de Geoff Tate, impérial dans ce registre à provoquer quelques frissons, faisant penser aux meilleurs d’Empire et Promised Land de Queensryche. «The Piper at the gates of dawn» n’est pas du tout une reprise de Pink Floyd, bien au contraire, cette chanson résume ce qui se fait de mieux dans le metal mélodique actuel ; toutes les voix ensemble font merveille, elles-mêmes rehaussées de chœurs grandioses. On se croirait revenus aux temps hélas bien révolus des albums cultes d’Helloween, Gamma Ray et même les premiers Stratovarius. Double grosse caisse à fond, doubles croches grattées frénétiques, épique à souhait... Ensuite, l’apothéose ! « Requiem for a dream » : heureusement que Michael Kiske s’est remis à chanter du metal car il avait laissé un sacré vide dans notre univers. Et quand on voit ce qu’il est encore capable de faire sur ce morceau, on se dit que nous autres mélomanes et metal-maniacs, sommes à nouveau bénis. Morceau à la fois épique, ultra-rapide et mélodique, vintage mais superbe, sans une seconde de répit ni d’ennui. L’album se termine sur la reprise de « Maniac », très sympathique, tirée sur film Flashdance. Etrange de sentir tous ces metalleux, Eric et Tobias, investis dans cette chanson très pop FM. Le tout est finalement rafraîchissant et fidèle à l’originale. J’avais découvert Avantasia avec les deux premiers albums en connaissant Edguy auparavant, le groupe de Tobias, et n’avait pas été très emballé par la musique, certes très ambitieuse mais sans grande originalité pour moi à l’époque. Mais je réalise que Moonglow est déjà le 8ème album et au regard de la qualité des morceaux ici présentés, je pense que j’ai dû passer à côté de quelques merveilles. Du coup, j’ai quand même du retard à rattraper et je vais courir découvrir quelques autres albums d’Avantasia. En tout cas, si vous aimiez Avantasia jusqu’à présent, vous adorerez Moonglow ! |
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