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PASCAL PACALY
CHRONIQUE
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Mise en ligne le : 21 janvier 2009  | Intervieweur : AVALON | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1/ salut Pascal Pacaly, peux-tu te présenter à nos visiteurs, quel est ton parcours et qu'as-tu déjà réussi à faire éditer ?

Salut Bastien. 31 ans, stéphanois, le parcours entre glandouillage en fac d’anglais et infographie bouchée, courte carrière de chômeur, tentative d’écrivain pas forcément raté. J’ai publié plusieurs recueils de poésie et des livres sur les groupes de rock français.

2/ tu sors le 20 janvier deux volumes assez conséquents "rock stories", qui racontent des anecdotes de groupes français. D'où l'idée est venue, et pourquoi le rock français et ces groupes ci ?

En fait, j’avais écrit une nouvelle complètement romancée sur une bande de lycéens voulant monter un groupe de rock pour épater les filles, et accessoirement se dépuceler. Un ami m’a dit que ca serait peut-être cool de demander à de vrais groupes de nous raconter leurs anecdotes… Pourquoi ces groupes ? Parce que j’aime bien leur univers, parce qu’ils sont un peu connus, donc on joint l’utile à l’agréable.

3/ tu prends donc une toute petite portion d'une carrière d'un groupe (débuts, concert, etc etc) et tu en fait une nouvelle d'une dizaine de pages pour chaque groupe, est-ce une courte biographie ou des lignes (très) romancées ?

Les deux mon général. En fait, j’ai longuement parlé avec les groupes et j’en ai tiré une masse d’infos assez considérable. Mais je ne pouvais pas faire 26 bios identiques en tout point, sinon je prenais le risque de lasser le lecteur. Du coup, j’ai imaginé plusieurs styles, plusieurs angles. On passe du dialogue au conte, du » parlé rue » à la pure romance.

4/ sur certains groupes, le style change du tout au tout : parfois c'est très "haché", avec une écriture plutôt "parlée" et vivante, et parfois un style très littéraire, limite poétique/onirique, pourquoi ces choix ? N'as-tu pas peur de dérouter le lecteur ?

C’est ce que je disais plus haut. Il faut justement dérouter le lecteur sinon il s’endort à la fin.

5/ Certaines nouvelles sont tout à fait passionnantes (et d'autres non), penses-tu que tu aurais pu faire un troisième volume, -ou que tu envisages de le faire-, vu la quantité incroyable de groupes rock sur le marché?

Naaaaa elles sont toutes passionnantes ! Quant au troisième tome je ne sais pas. J’ai pas mal de trucs sous le coude, mais c est vrai qu’il y a tant de bons groupes qui émergent et tant de merde à la télé, que, si petit soit-il, si on peu donner un éclairage bienvenu sur des groupes qui le méritent, ça peu être une chose plus que sympa à faire. Faut voir comment ça va se passer avec les deux premiers déjà.

6/ Combien de temps as-t'il fallu pour réaliser les deux volumes, interviews de groupes y compris ?

Deux ans et demi à trois ans.

7/ Quels sont tes gouts actuel en matière musicale (hors mis les groupes de tes deux tomes) ?

Je suis bien dans les 70s. Le glam. Par ex, « Life on Mars » de Bowie est la chanson qui me prend vraiment aux trippes. Le glam y’avait vraiment pas mieux. Je veux dire, à cette époque, les gars se maquillaient, prenaient des talons de vingt mètres de haut et des costumes venus d’une autre planète. C’était la créativité, la défonce, le trip total. La musique dans toute son expression, sans soucis de tabou ou de qu’en dira t’on. Aujourd’hui, si on se maquille tout ça, c’est plutôt un truc commercial qu’autre chose. Sans âme ni rien. Dommage.

8/ j'ai également entendu parler d'une expo " Héroïne" qui aura lieu sur paris, peux-tu m'en dire un peu plus, Il y aura des textes, poèmes et des photos pour illustrer le tout, c'est bien cela ?

Ouep. En fait ça part d’un passage d’un recueil de poésie, « Il e(s)t Elle », que j’ai eu la chance de voir publié il y a deux ans. Dans ce recueil, le passage Héroïn(e) mêle 12 textes et poèmes et qui racontent l’existence de cette ado, Sarah, 16 ans, qui rêve de devenir une star. Elle voit la télé-réalité et toutes ces choses et elle se dit qu’en deux trois mois, on peut devenir une star, on peut être aimé, donner un semblant de sens à sa vie, et surtout, surtout, combler cette solitude qui vous crève peu à peu. On va donc suivre son parcours d’ado jusqu’à star, à travers les castings, les changements de nom, les opérations marketing… jusque la chute, car remplacée par une énième nouvelle. La photographe Nathalie Sicard aka Irae a illustré chacun de ces textes par une figure féminine d’un groupe de rock actuel. En gros, chaque fille a posé pour Nathalie afin d’illustrer un texte. Il y a eu Candice de Eths, Lussi de Mypollux, Thuy de Ina-Ich, Manu, et bien d’autres.
L’expo se déroulera du 24 janvier au 24 février, avec le vernissage le 31. D’ailleurs, ce même 31 il y aura la dédicace du livre avec la présence de certains groupes comme Ed-ake, Dead-sexy Inc, peut-être un ou deux membres de Pleymo etc..C’est à Partir de 19h au bar rock La Cantada 13 rue Moret dans le 11eme à Paris.

9/ avec un début d'année chargé comme cela, on se demande si tu envisages d'écrire autre chose par la suite, as-tu déjà des idées ? des pistes ?

Ouais mais c est trop tôt pour en parler. Toujours sur le rock en tout cas.

10/ la petite question polémique maintenant (rires) : certains auront-ils la chance de voir tes écrits en format "e-book", sur le net ou sur leur téléphone portable? Que penses-tu de la technologie actuelle qui veut tout informatiser (livres comme musique d'ailleurs), cela te fais peur ?

Oui et non. Disons que c’est le progrès, qu’il y en a toujours eu et qu’il y en aura toujours. On ne peut pas lutter contre ça et c’est la logique de toute société que d’avancer. Le truc, c’est que pour les livres, jamais personne n’imprimera un truc de 500 pages, rien qu’en feuilles et surtout en encre et temps, faut vraiment n’avoir rien à glander de la journée. Y’aura peut-être des trucs sur mini ordi portable. Mais tout ça coutera du fric, plus que l’achat dudit livre et donc ce sera encore plus intéressant niveau coût et maniabilité d’avoir un VRAI livre.
Après pour les disques c’est clairement différent. Là, ça pompe grave et c’est pas prêt de s’arrêter. Sans doute qu’entre un livre à 7 euros et un disque nouveauté à 15 y’a une différence trop grande. Surtout vu que le téléchargement reste gratos. Ca aide pas. Bon, pour les artistes, les groupes, ça aide pas non plus. Eux ils y trouvent clairement pas leur compte et c’est normal. Faudrait trouver le juste milieu. Mais les gens ont tellement l’habitude de se faire entuber par la société que quand ils peuvent l’entuber à leur tour, ils se gênent pas.
Tout ça me fait peur et pas peur. Comme je disais plus haut, c’est la juste suite des choses, du progrès dans toute société. Mais c’est vrai que depuis internet tout va vite, peut-être trop…

11/ je te remercie pour cette interview, j'espère que nos lecteurs apprécieront tes écrits, si tu as un mot à rajouter, la parole est à toi :

Merci à toi d’avoir bien voulu me consacrer un peu d’espace virtuel. Rien de spécial à rajouter.

 

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock

 




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