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FRACTAL GATES
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Mise en ligne le : 15 novembre 2010  | Intervieweur : Hellbangeuse | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
C'est dans les coulisses de la Scène Bastille que les membres de Fractal Gates, reviennent sur la sortie de leur premier album, l'avancement de son successeur et la recherche d'un nouveau batteur. Un groupe au complet et de bonne humeur qui répond avec cohérence et sans langue de bois à chaque question.

Cela fait pile un an et demie qu'"Altered State of Consciousness" est sorti. Est-ce que vous pouvez revenir, pour restituer le contexte, sur les excellent retours que vous aviez eu à l'époque et vos impressions par rapport à celà?

Sebastien (chant) : On a été assez surpris par rapport au retour de la presse et des critiques publics. C'est assez agréable pour une première sortie.



Qu'est-ce que cela a fait ressortir par raport à votre approche musicale? Est-ce que les gens ont bien compris ce que vous cherchiez à transmettre?

Stéphane (guitare lead) : Les gens ont bien compris parce qu'il y a un public death metal mélodique en France assez présent. Mais on a crée ce groupe avant tout pour se faire plaisir parce qu'on aimait ce genre de musique et parce qu'on avait beaucoup de riffs et de mélodies en tête...,
Sébastien: ...qui sont venues assez spontanément. Donc on s'est dit "pourquoi ne pas le faire?" puisqu'en France il n'y a pas énormément de groupes qui ressemblent à cela. C'était à une époque où on écoutait plus de musique finlandaise ou suédoise qu'autre chose et ça s'est retranscrit sur nos compositions en quelque sorte.
Stéphane : On faisait presqu'une compo par soirée et on s'est dit qu'on tenait quelque chose.
Sébastien : C'était un risque à prendre on se disait que les gens n'apprécieraient peut-être pas le fait qu'on sonne plus finlandais ou suédois que français mais il n'y a pas de barrière à la musique; on sonne comme on veut, comme on aime. Ca nous a fait super plaisir de voir de voir qu'il y avait pas mal de public en France car on n'en avait pas conscience auparavant. On a eu plus de retours positifs avec Fractal qu'avec notre groupe commun avec Stephane alors qu'avec Inborn Suffering on est là depuis 8 ans quand même.
Stéphane : Il y a pas mal de gens qui n'aiment pas le métal et qui aiment bien ce qu'on fait.
Arnaud (guitare): Quand on regarde chez nos amis qui n'aiment pas le Metal, ils apprécient notre côté mélodique qui vient adoucir les compositions. Les gens s'arrêtent souvent au chant à cause des cris. Et là, le fait qu'il y ait une grosse touche mélodique derrière ça calme assez le reste : il y a plus de gens qui apprécient puisque c'est moins bourrin.
Sébastien : On a aussi pris un risque en faisant beaucoup de mid-tempos. Il n'y a pas beaucoup de blasts et de parties techniques.



Et vous n'avez pas peur que ce soit un peu trop statique en live du fait des mid-tempos par exemple qui adoucissent la musique? D'une manière plus générale, comment réagit le public en live?

Stéphane : Ca dépend du public.
Arnaud : Parfois tu as beau être sur scène et essayer d'aller chercher les gens mais le public n'est pas vraiment là, il n'ose pas...
Sébastien: Ou alors ils ne connaissent tout simplement pas la musique et ont du mal à rentrer dedans. Mais je trouve au contraire qu'on a plus de facilités à accrocher un rythme en mid-tempo que du blast ou quelques chose de très prog'. Mais après ça dépend de la définition de ce qui est catchy et entraînant pour eux.



Tous ces retours ont-ils changé votre approche musicale?

Sébastien : On savait où on voulait aller en composant le premier album donc ça n'a pas changé grand chose au niveau des critiques mais c'est encourageant.



Cela vous a donc incité à continuer dans la même voie?

Sébastien : Oui. Les critiques nous influencer dans certains passages d'une composition quand on se demande si ça colle au morceau où pas. Et vu les critiques positives, on a pu composer plus facilement avec moins de doutes.
Stéphane : On sait ce qu'on veut composer maintenant car on a les idées plus claires.
Sébastien : Mais c'est également indépendant des critiques puisqu'on tatonnaît un peu avec le premier album. Avec le deuxième on a trouvé notre voie de manière autonome.
Stéphane : C'est avec le recul qu'on se dit qu'une chose est bien.
Sébastien : Oui, quand on écoute notre propre album.
Arnaud : Quand on regarde les morceaux qu'on avait enregistré pour le premier album, au final il y en a trois qu'on n'avait pas mis sur le CD puisqu'on trouvait en écoutant le tout qu'il y en avait qui ne collaient pas. Je pense que c'est comme ça qu'on a trouvé notre style et même quand on va en répète et qu'on improvise un peu, il y a une identité qui ressort.



Est-ce que le fait d'avoir eu de bonnes critiques vous a permis de faire plus de dates ou d'obtenir des premières parties intéressantes? Et maintenant?

Sébastien : Après la sortie de l'album, les chroniques sont arrivées très rapidement et en l'espace de deux mois on avait une bonne dizaine de reviews qui étaient très positives. Du coup, on a eu pas mal de propositions de concerts qui sont venues à partir de là. Quand on était encore inconnus ou quand on avait juste une démo sur Myspace, les gens appréciaient mais sans plus, on avait pas eu de propositions de concerts.
Stéphane : Les concerts c'est pas encore ça, il y a notre label Great Dane qui nous aide un peu. On va peut-être tenter les festivals l'année prochaine, quelque chose de plus concret. On va redoubler d'efforts là dessus. Mais déjà, il nous faut un batteur stable.
Sébastien : C'est très dur d'avoir des propositions de concerts quand on n'a pas un line-up stable...



Pour revenir là-dessus, est-ce que ce problème de batteur vous empêche de progresser plus rapidement qu'escompté dans la composition de l'album? Juste après la sortie du premier album vous annonciez que vous aviez déjà commencé à composer pour le deuxième et puis plus rien...

Sébastien : On a passé pas mal de temps à auditionner et ça fait du temps en moins pour composer. On a aussi été pris par notre autre groupe et par le boulot, comme tout le monde. C'est surtout une question de disponibilité puisqu'on a toujours composé à deux avec Stéphane. Mais c'est sur que c'est plus motivant quand tu sais qu'il y a un batteur qui t'attend en studio.
Arnaud : Quand tu arrives en repét', que tu balances ton rythme, qu'il y a un mec en face qui va réagir en trouvant un truc à la batterie et que toi tu vas pouvoir repartir dessus, c'est toujours plus simple de bosser comme ça que seul ou à deux.
Stéphane : On a mis en pause le processus de composition mais on a déjà quatres compos et quelques...
Sébastien : Il y a huit morceaux dont trois entiers.
Stéphane : Sachant qu'on a quelque chose comme 200 riffs à peaufiner....
Sébastien : Il y a de quoi faire quatre albums mais on va sélectionner, comme toujours!
Stéphane : On va essayer de finir l'album d'Inborn Suffering avant et après on sera 100% Fractal et là ça va se faire ultra rapidement.



Où en ètes-vous actuellement dans la recherche de votre nouveau batteur?

Stéphane : Pour ce soir c'est le batteur de Soul Betrayed, Jérémy, qui est à la batterie. On va bientôt auditionner deux batteurs. Ils nous ont contacté par mail, ils ont écouté ce qu'on faisait, ils ont accroché : on va voir. Les deux batteurs ont des groupes assez connus, on espère que ça va le faire.



Est-ce que vous pouvez en dire plus sur vos aventures avec vos précédents batteurs?

Arnaud : A la base, ce qui est dur c'est de trouver un bon musicien.



Le plan musical et personnel doivent se méler...

Arnaud : C'est assez compliqué de tomber sur le mec avec qui tu vas archi-bien t'entendre, avec qui musicalement ça va super bien coller et qui en plus va avoir la technique pour jouer comme il faut.
Sébastien : Il y a trois grandes qualités chez un batteur qu'on attend : la technique, le feeling et l'alchimie avec les autres musiciens. On a eu trois batteurs, on en a auditionné une bonne dizaine et il n'y en avait que trois avec ces qualités là. Pour Milos, notre dernier batteur, il était déçu de faire des petits concerts et de ne pas jouer sur des plus grosses scènes alors qu'en Serbie il avait déjà joué devant trois milles personnes.
Arnaud : Milos, c'était le mec qu'on cherchait mais il avait d'autres ambitions.

Pour se concentrer sur l'actualité, l'univers du groupe et son approche instrumentale vont-ils évoluer à l'avenir ou pensez-vous avoir trouvé votre propre identité?


Sébastien : Je pense qu'on l'a déjà plus ou moins trouvée. Pour la démo on ne savait pas où on allait encore avec l'imagerie et le concept. Mais pour le premier album on a puisé dans un univers science-fiction et ésotérique :c'est finalement un concept album que nous avons composé.
Stéphane : Et le deuxième album va en être une continuation puisqu'à la fin du premier album, il est spécifié " to be continued".
Sébastien : Ce sera donc dans la continuité de ce qu'on a déjà trouvé pour le premier album et on ne va pas changer la recette.



A ce propos, où en êtes-vous dans la compositions du second album? Que pouvez-vous en dire?

Stéphane : On a huit morceaux, dont deux ou trois déjà bien aboutis. Après l'enregistrement studio du premier album on a eu une période de trois-quatre mois durant laquelle on a composé les nouveaux morceaux et ça a été très productif. On a ensuite pris du temps pour modifier les compositions etc... En gros on a huit morceaux et je dirais qu'il faut en retravailler encore cinq.
Sébastien : Maintenant nous sommes entrés dans une phase de peau finement où l'on fait tout à fond. Et comme nous sommes devenus très exigeant, on va mettre un peu plus de temps à composer.



Vous voulez donc être au maximum de vos capacités quitte à que cela prenne encore deux ans?

Sébastien : C'est trop avancé maintenant, ce n'est plus qu'une histoire de quelques mois.



Et vous savez déjà où vous allez enregistrer?

Stéphane : A priori, l'enregistrement se fera chez moi pour les prises directes et on passera par Dan Swanö pour le mix et le mastering (guitariste d'Edge of Sanity et ingé-son).



En 2009, vous avez été signé chez Rusty Cage Records puis vous avez obtenu un deal avec Great Dane. Comment cela se passe-t-il actuellement?

Sébastien : En fait on a deux labels : Rusty Cage et Great Dane. Great Dane
c'est pour la distribution en France par le biais de Season of Mist. On a un label français pour une distribution française et Rusty Cage Records pour la distribution dans les autres pays.



Du coup, vous êtes bien suivis!

Stéphane : Rusty Cage a malheureusement fait faillite mais il nous reste toujours Great Dane. On a repris les commandes de Rusy Cage et on gère ça sur Facebook puisqu'on a pas mal de gens qui nous suivent.



D'un point de vue scénique, pensez-vous avoir l'occasion de jouer bientôt en festival?

Sébastien : Batteur ou pas, that is the question. On ne peut pas envisager de dates si on a pas un batteur à plein temps ou pendant une période de deux-trois mois pour voir s'il est vraiment sérieux dans la longueur. On peut pas se permettre vis-à-vis des organisateurs de se présenter pour un concert. Mais si on avait des propositions, pour jouer au Hellfest par exemple, Milos serait d'accord pour rejouer avec nous.
Stéphane : Il serait donc un batteur session pour le live.



Scéniquement, comment faites-vous pour retranscrire l'univers particulier de Fractal Gates?

Stéphane : On s'habille en Alien avec des masques et des tentacules! (rires)
Sébastien : Non, on reste naturel vestimentairement. Pour l'univers, on a pas de visuel derrière nous ou quoi que ce soit : c'est tout dans la musique! C'est un set tout à fait normal.



Vous disiez à la sortie du premier album que vous préfériez la scène suédoise à la scène française, ce qui est compréhensible pour du Death mélodique. Mais avez-vous constaté des changements dans la scène française depuis le temps?

Ensemble : Grâce à nous! (rires)
Antoine (basse) : C'est vrai qu'il y a un son metal français assez reconnaissable mais nous on fait ce qu'on aime et c'est assez différent.
Sébastien : Personnellement, je n'ai pas vraiment vu de changement. Je n'ai pas eu vent de Festival de death Melo en France à grande ampleur.
Stéphane : Il y a quand même T.A.N.K en death mélo et Soul Betrayed.
Antoine : Il est de plus en plus difficile d'obtenir des dates de concerts, les orgas sont de plus en plus frileuses de même que les salles. Les petits groupes doivent maintenant s'agripper à de plus gros pour obtenir des premières parties intéressantes.



Pour terminer, que peut-on vous souhaitez pour la suite?

Sébastien : Je sais pas, Joyeux-Noël!(rires)



Un bon concert sinon?!

Sébastien : Ah oui, éventuellement (rires). On peut nous souhaiter le meilleur pour le deuxième album.
Antoine : Trouver un bon batteur (approbation générale), dégoter un peu plus de concerts pour lancer le groupe...
Stéphane : On espère que les gens apprécieront le nouvel album et on va tout donner, à 110%.

 

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock

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