En ce samedi 27 mars (aeronef - - lille) pendant le passage sur scène de Samael, c’est dans un grand couloir des backstages géantes de L’Aéronef à Lille que j’interview Daniel Erlandsson, le batteur d’Arch Enemy. Le grand monsieur paraît d’abord timide et réservé avant de se révéler comme un bavard expérimenté et qui aime plaisanter !

Pavillon 666 : Salut Daniel ! Comment ça va, prêt pour ce soir ?

Daniel Erlandsson : Ouais, je vais très bien ! Je me prépare afin d’être prêt pour ce soir, c’est le premier concert que nous faisons depuis six semaines, donc nous faisons attention.

Pavillon 666 : Votre tournée en tête d’affiche en Amérique du Nord s’est-elle bien passée ?

Daniel : Ouais ! Nous l’avons commencé en janvier, pendant environ trois semaines. C’était vraiment une tournée réussie, avec beaucoup de fans présents chaque soir, nous avons fait de très bons concerts.

Pavillon 666 : Qu’avez vous fait entre la précédente tournée et celle-ci ?

Daniel : Nous avons fait une pause, nous sommes actuellement en « time off ».

Pavillon 666 : Des vacances ?

Daniel : Ouais, tu peux appeler ça des vacances. Je n’aime pas trop rester à la maison à ne rien faire, mais je ne peux pas donner plus de moi-même actuellement. Tu sais, après des semaines et des semaines de tournée, ça peut devenir vraiment blasant.

Pavillon 666 : Lorsque vous tournez en tête d’affiche, est-ce vous qui choisissez vos premières parties ?

Daniel : Oui, nous essayons des les choisir, mais tu sais, c’est souvent le résultat de coïncidences, certains groupes sont disponibles, d’autres ne peuvent pas en même temps que nous lorsque nous les voulons. Ici, nous avons choisi deux groupes (ndlr : Samael et Dylath-Leen il me semble), des groupes qui nous ressemblent musicalement.

Pavillon 666 : Vous êtes en train de tourner pour la sortie de votre nouvel album paru l’année dernière, The Root Of All Evil. Comment l’idée de faire cet album « cover » est-elle née, qui a eu cette idée en premier ?

Daniel : C’est quelque chose qui vient du groupe en entier, nous en parlions depuis des années. Tu sais, nous sommes vraiment très liés au sein du groupe, très… je ne trouve pas les mots. Nous avons acquis de la maturité depuis qu’Angela nous a rejoint, et nous voulions tester de rejouer les anciens albums avec cette nouvelle expérience et cette nouvelle voix. Nous voulions aussi faire cet album afin de pouvoir rejouer d’anciens morceaux sur scène. L’enregistrement en studio s’est fait très rapidement.

Pavillon 666 : Depuis combien de temps es-tu dans Arch Enemy ?

Daniel : Je suis dans le groupe depuis le début ! Je suis parti du groupe au deuxième album (ndlr : « Stigmata », 1998), mais je suis vite revenu.

Pavillon 666 : Quelle est ta période préférée du groupe, ton album préféré ?

Daniel : Mon album préféré ? Hum… je pense que tous les albums d’Arch Enemy sont mes préférés, je suis fier de chaque album (rires). Mais celui qui nous a le plus « marqué » fut assurément « Wages Of Sin », car c’est celui qui a changé la carrière d’Arch Enemy, avec l’arrivée d’Angela. Nous avons changé musicalement mais aussi personnellement, nous sommes devenus plus professionnels, plus sérieux en passant au « niveau supérieur ».

Pavillon 666 : Quels sont tes autres projets ? Es-tu toujours le batteur remplacant de Carcass ?

Daniel : Oui, mais je suis seulement un batteur de session dans Carcass. Nous avons quatre concerts de prévus pour l’instant cette année. Nous avons recommencé à tourner en 2008, et nous avons vraiment fait beaucoup de concerts… Je veux dire que s’ils veulent faire encore des tas de concerts, je ne serais plus intéresser. Nous verrons bien ce qu’il va se passer.

Pavillon 666 : Quel est ton meilleur souvenir de concert en France ?

Daniel : (moment de réflexion) Ah… je n’ai que des bons souvenirs (rires). Ah, si, je n’ai qu’un seul mauvais souvenir, donc je vais te parler de celui-là. C’était à Paris il y a quelques années (ndlr : lors de la Black Crusade en novembre 2007 avec Machine Head), ma batterie s’est renversée sur scène, il y a eu pas mal de dégâts… C’est ce qui arrive quand tu laisses ta batterie seule sur scène et que quelqu’un donne un coup dedans ou je ne sais quoi (rires). Mais sérieusement, nous ne faisons que des excellents concerts ici (en France). Je suis vraiment préssé de jouer tout à l’heure.

Pavillon 666 : Si tu pouvais ouvrir pour un groupe mythique, lequel serait-ce ?

Daniel : Nous avons déjà ouvert pour mon groupe favori, Iron Maiden, au Ozzfest. Nous n’avons pas joués sur la même scène mais j’aime quand même dire que nous avons ouvert pour Black Sabbath (rires). Nous avons joués avec Slayer, Megadeth… je ne sais pas, Kiss, quelque chose comme ça ? (rires).

Pavillon 666 : Quels sont les batteurs qui t’ont le plus influencés dans ta jeunesse ?

Daniel : Quand j’ai commencé à jouer de la batterie, j’écoutais énormément de thrash et de death metal, comme Slayer, Morbid Angel, Dismember, Unleashed… Tous les batteurs de ces groupes m’ont influencés, spécialement Pete Sandoval de Morbid Angel. Mais actuellement, je suis plus ouvert, j’écoute toutes sortes de musique, surtout du classic rock. Mon batteur préféré serait Vinny Appice (Dio/Black Sabbath).

Pavillon 666 : Quel est le meilleur batteur pour toi ?

Daniel : Le meilleur batteur ? Euh… il n’y en a qu’un, et cette personne, c’est moi ! (rires)

Pavillon 666 : Merci d’avoir répondu à toutes nos questions ! Si tu as un dernier mot pour vos fans français, c’est le moment.

Daniel : Je n’ai pas vraiment de dernier mot, je leur souhaite juste de passer un bon concert ce soir !