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GOD DAMN
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Mise en ligne le : 30 décembre 2009  | Intervieweur : YoG | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
Nous voilà donc au Klub avec Charly est Renat, de God Damn, à l’occasion du concert en hommage à Dimebag Darrell ancien guitariste de Pantera et de Damageplan, qui nous a quitté il y a quasiment jour pour jour 5 ans.

- Alors tout d’abord, comment vous est venue l’idée de cette affiche ? L’association avec les autres groupes ?

Renat : Alors pour être franc, on n’a pas trop d’idées la dessus ! Peut-être que Glad, qui est là, va mieux t’éclairer là-dessus [Glad = manager du groupe]
Glad : Eh bien donc ce soir c’est l’anniversaire de la mort de Dime qu’on célèbre, et donc je pense bien que l’orga a voulu prendre les groupes qui représentent au mieux la scène Stoner en ce moment en France, et on a la chance de faire partie de cette vague là (avec nos potes d’Addicted !). Et donc voilà, on représente un peu le Stoner en France, et
Renat : Bon elle s’en va là ! Loin ! Bah Dime Day.. Pantera.. Y’a beaucoup de groupes depuis la mort de Dime qui sont assimilés à cette vague là, et je pense juste que ce soir on a un bon panaché de groupes que Dimebag, et plus particulièrement Pantera a influencé... Mais bon, y’a que le mec de l’asso qui pourra te dire tout ça avec précision !

- Pour être franc, j’ai découvert votre musique à travers le myspace du groupe il y a peu, et je trouve après quelques recherches que le Stoner est en fait une idée un peu... « large » ? J’ai eu l’impression, en vous écoutant, que vous aviez un son plus péchu que bien d’autres groupes du même genre ; comment pouvez-vous l’expliquer ?

Renat : Alors en fait, en matière de Stoner, il y a plusieurs écoles. Il y a le Stoner Rock, qui a un minimum d’impact sur nous, et il y a la vague Stoner du sud des US, à la Krowbar, Pantera, Down, qui symbolise plus le côté Metal du Stoner. Du coup, on fait plus partie de cette catégorie là ; on arrive aussi à piquer des choses au Stoner Rock, mais on est nettement plus du côté Metal du Stoner.

Au niveau des ambiances ; j’ai parfois eu l’impression d’avoir dégagé une sorte de côté psyché de votre musique !

Glad : Tu veux dire un peu.. 70’s ?

- Oui un peu !

Renat : Eh bien en fait, on accorde une grande importance au côté 70’s au niveau du son de God Damn globalement.. Tu retrouveras ce côté 70’s au niveau des guitares, ou encore d’une batterie très naturelle.. Le « bâvement » de tous les instruments qui se mèlent les uns aux autres.. C’est peut-être ça aussi le côté 70’s que tu relèves, mais le côté psyché, j’arrive pas à le retrouver (rires)

- Quelle est votre manière de composer ?

Charly : Les compos, c’est spécial ; ça dépend. On marche à la chatte, en fait ! (rires) Soit t’arrives tout seul, avec le gros bloc, et là on essaie de mettre en place (ce qui est bien, tu gagnes du temps !), soit t’arrives avec rien, tu sors un riff, tu fais tourner. En général, ça marche par cycles ; y’a un morceau qui va arriver tout fait, après un autre gars va en ramener un, après y’aura rien ! Petite phase de promo où y’aura que dalle, tout ça quoi ! C’est comme pour les paroles, c’est à la chatte quoi !

Renat : Ouais nan !! (rires) C’est surtout au feeling du moment ! On est capables d’écrire deux ou trois morceaux dans une nuit, tu vois, mais on est aussi capables de ne rien écrire pendant six mois ! C’est ça le problème ! C’est que pendant une nuit, une répet nocturne qu’on se sera tapée, c’est possible d’écrire beaucoup parce que tu es inspiré sur le moment, .. En fait, on ne se met jamais d’objectifs de composition parce qu’on n’y arrive pas ! Si on se dit « dans trois mois il faut que l’on ait douze nouveaux morceaux pour faire un nouvel album », on n’y arrive pas. On a déjà essayé, on n’y arrive pas ! Au début, on s’est dit qu’il fallait enquiller les albums, être toujours présent sur la scène, mais en fait, c’est qu’on n’y arrive pas. On marche à notre rythme ! Pour composer, faut sortir de l’état d’esprit de la scène, revenir à un état d’esprit de réflexion, de composition.. Enquiller les deux, c’est vraiment pas simple ! Il faudrait qu’on se bloque six mois, et qu’on se dise « on ne fait vraiment que ça » sauf qu’on en est pas capables ! On aime trop faire la fête tu rigoles !
Charly : en fait on a besoin d’avoir un temps de digestion entre deux morceaux. Si le morceau est composé un lundi et que quelqu’un arrive le mardi avec un autre, ça sera exactement la suite du premier !

Il faut casser la monotonie quoi !

Charly : Oui voilà exactement ! C’est pour ça : on part en concert, et on revient à la compo ! On ne peut pas rester concentrés trop longtemps, et on n’a pas que ça a faire aussi hein ! Faut laisser du temps pour faire la fête aussi hein (rires) ! Bah le boulot… Bref c’est de la chatte quoi, c’est exactement ça (rires) ! Des fois t’auras des morceaux à la pelle, et ce sera de la merde parce que t’auras profité d’une pseudo phase de…
Renat : Mais on ne les propose jamais ceux-là ! On s’en rend compte quand c’est de la merde et on ne les propose pas !

Et cette prise de conscience c’est issu du groupe lui-même ou d’un « auditoire », d’une oreille externe ?

Charly : A la base c’est le groupe oui, tu sais très bien ce qui ne sera pas apprécié..
Renat : Dans le passé on a joué des morceaux tout le monde était à fond dedans pendant trois mois, et un jour t’as un mec qui s’est ramené et qui a dit « c’est vraiment de la merde » et tous les autres du coup « c’est de la merde » aussi, « laisse tomber on passe à autre chose » ! C’est un boulot de groupe ; tout le monde s’implique et si d’un seul coup t’en as un qui fout la merde parce qu’il aime pas ça fout les boules ! En général, y’a pas de dilemme.. C’est cool !

- Je reviens un peu aux bases de God Damn. Parlez-nous un peu de la formation du groupe !
Charly : Au début.. Tout con ! Alcool ! Recrutement classique ; traditionnel ! Une petite soirée de merde, lors de laquelle on s’est dit qu’on aimait bien ce que faisait cette vague Stoner Metal, et ça a collé jusqu’au moment où on s’est dit « bah on va essayer » et donc on a monté le groupe avec Bij, qui était bien chaud hein, c’était son petit bébé du moment ! Le Renat s’est mis dessus, et Pich naturellement à la guitare.. Basse il fallait, alors j’ai dit « pas de problème, je marche » , puis on est partis !

Un gros délire qui s’est concrétisé quoi !

Charly : A la base c’était des vacances qu’on n’avait pas trop le droit de faire.
Renat : en fait ce qu’il a oublié de dire, c’est qu’on avait déjà tous des groupes à la base ! On avait tous nos formations respectives.. et God Damn, c’était vraiment le maillon manquant pour qu’on puisse s’éclater sur scène, en répets, pas trop réfléchir et faire les cons en permanence quoi ! Car dans nos formations respectives, on était quand même assez encadrés…

Une sorte d’exutoire quoi !

Renat : Tout à fait ! C’était la récréation !
- D’où cette ambiance déjantée qu’on retrouve chez vous quoi !
Renat : Exactement !
Charly : le problème c’est que petit à petit cela prend l’ascendant sur tout le reste ! Au début c’est le petit créneau qu’il te manque dans la semaine, « tiens on va répéter », « tiens y’a un petit concert, pourquoi pas ! », mais après quand tu réalises que ça te prend tous les jours de ta vie, tu te rends compte que t’as besoin que de ça !
Renat : Et maintenant, c’est quand même notre seule formation à tous hein !
Charly : Tout s’est cassé la gueule juste après en fait ! Y’a plus que ce groupe là, c’est impec ! (rires)

Vous avez changé de registre par rapport à vos premières formations. C’est venu comment ?

Renat : Bah la récré ! On s’est dit « on va prendre les groupes qu’on aime le plus » et voilà le résultat ! On se retrouve à surfer sur la vague Stoner Metal du sud US. On s’est dit « maintenant on fait exactement la zik qui nous plaît, quitte à être catalogués, traîtés de plagiat ».. C’était ça le but du délire ! On se marre en concert et on voit où ça nous mène !
Glad : Vous ne pensiez même pas sortir un album !
Renat & Charly : Ah ouais complètement !

- Et.. dans quelle direction cela vous mènera-t-il dans un futur proche ou à moyen terme ?
Renat : Proche.. En janvier on a une tournée d’un peu plus d’une semaine qui va quadriller la France !

Glad : Du 13 au 23 Janvier !
Renat : Voilà, don on va être un petit peu partout ! Nantes, Paris, Lyon, Bordeaux, Limoges, Rennes, Marseille, Montpellier..
Renat : Un petit peut partout exactement pour promouvoir « Old Days » un an après sa sortie, et je pense que derrière ça on va un petit peu se calmer et préparer un peu le deuxième skeud, qui, on espère, verra le jour en début 2011 !

A la fin d’une année qui s’annonce un peu chargée quand même !

Renat : Oui on l’espère ! On enchaîne les scènes car si tu arrêtes et que tu remontes au bout de 2 mois, tu ne vaux pas un radis hein !

Avec Addicted : beaucoup de projets en commun ! Festivals d’été au programme ?

Renat : Alors.. Ce n’est pas impossible ! On ne va pas s’étaler sur le sujet, mais ce n’est pas impossible ! Avec Addicted, je ne sais pas où ils en sont de ce côté-là, mais on a un rêve depuis toujours : monter de petits festivals Redneck Metal Crew, l’unité qu’on a créée au début quand on s’est tous rencontrés avec Addicted et feu Phazm .. Boire des bières, monter sur scènes, jouer et faire mouter, se barrer et avoir la gueule de bois le lendemain matin ! Donc voilà, créer un Redneck Metal Fest dans à peut près toutes les villes où on est situés.. C’est un rêve ! Je pense que cela se fera, dans un avenir à moyen terme ! On ne lâche pas l’idée ! Et on jouera avec Addicted jusqu’à crever à cause du Whisky quoi ! (rires)

Bien, merci d’avoir pris le temps avant votre concert de répondre à ces quelques questions !

Merci à toi !
Et bon concert !

Il le sera !

 

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock

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