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SATYRICON |
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Mise en ligne le : 25 novembre 2009 | Intervieweur :
Chart
| Traducteur : CHART |
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interview réalisée par telephone le 12.11.2009 : 01. Salut et merci d’avoir accepté de répondre à cette interview, le groupe va bientôt être en tournée à travers l’Europe. Comment est-ce que vous le sentez ? FROST : Et bien ça fait à peu près un an que nous sommes sur la route maintenant. C’est assez fatiguant. Nous avons donné tout ce que nous avions sur chaque concert que nous avons fait. Après un an, il ne nous reste plus grand-chose en énergie dans la tête et dans le corps, mais j’attends quand même cette tournée avec impatience. Le groupe est maintenant très soudé. Nous allons puiser dans nos dernières réserves pour donner encore tout ce que nous avons avant de prendre une pause. Nous pensons tous que cela va être une bonne tournée pour nous. 02. Votre dernier album, « The Age Of Nero », est sorti au début de l’année. Qu’est-ce que vous avez fait depuis ? Nous avons tourné en Europe, deux fois aux Etats-Unis. Nous sommes allés en Indes, au Japon, en Australie, dans beaucoup de pays. Nous avons aussi fait des festivals. Nous avons donc été pas mal occupés. Nous avons aussi pris un peu de temps pour nous reposer entre les tournées pour pouvoir récupérer un peu d’énergie. C’est ce que nous allons faire après cette tournée européenne avant de commencer à travailler sur le nouvel album. 03. Comment a été accueilli « The Age Of Nero » à sa sortie ? Nous avons eu les meilleurs retours que nous n’ayons jamais eus auparavant pour aucun album. Les opinions sont toujours un peu divisées. Il y a toujours des gens qui se réfèrent à « Dark Medieval Times » et à nos albums du début. D’un autre côté, lorsque nous sommes sur scène, c’est là que nous avons les retours les plus sincères, lorsque cela vient du public. Et sur chacun des morceaux de « The Age Of Nero », à chaque concert, le public a donné une réponse très favorable. C’était comme si les morceaux avaient été enregistrés il y a plusieurs années, comme des classiques de SATYRICON. Les gens chantaient les paroles, headbangaient comme des malades… Ils ont montré un enthousiasme certain pour ces morceaux. Pour nous, c’est beaucoup plus fort que n’importe quel commentaire ou critique que nous puissions recevoir dans les médias. Je suis très reconnaissant pour cela. Nous partageons cet enthousiasme pour cet album. 04. Est-ce que vous avez commencé à travailler sur le prochain album ? Nous allons commencer à travailler dessus l’année prochaine. Nous avons tellement tourné pour « The Age Of Nero » que maintenant nous vivons vraiment cet album. Nous allons essayer de faire quelque chose d’un peu différent. Nous allons essayer de nous éloigner un peu de l’ambiance, aussi bien musicalement que spirituellement. Mais nous voulons d’abord prendre le temps de souffler un peu. Nous avons néanmoins quelques idées pour ce successeur. « The Age Of Nero » conclut une trilogie commencée avec « Volcano » et « Now, Diabolical ». Nous sommes allés suffisamment loin maintenant pour pouvoir passer à autre chose. Nous avons capturé ce que nous voulions obtenir avec ce dernier opus. Cela s’avère être nécessaire pour tous les groupes d’essayer de faire autre chose au bout d’un moment. J’espère que nous opèrerons plus librement avec ce prochain disque en créant une nouvelle atmosphère en incorporant de nouveaux éléments. Nous reviendrons peut-être un peu en arrière en analysant ce qu’a fait SATYRICON et ce qui a fait sa force depuis le début pour pouvoir proposer quelque chose de nouveau. Je pense que c’est intéressant pour le groupe, qu’il s’agit du bon procédé. 05. Vous avez joué à peu près de partout pendant toutes ces années. Est-ce qu’il y a un endroit que vous avez préféré ? Un endroit en particulier ? C’est difficile de répondre. Le public est toujours un peu différent selon l’endroit où l’on joue. Les américains par exemple sont très actifs pendant les concerts. Ils viennent sans vraiment connaître la musique et les groupes. Ils montrent beaucoup d’enthousiasme. Ils sont très interactifs et dans un sens, c’est très cool. Les européens ont une approche plus analytique. Mais ce qu’il y a de différent, c’est que généralement, le public connaît plus l’histoire du groupe, sait d’où il vient et le comprend. Mais plus généralement, nous aimons jouer dans les endroits où nous avons l’impression d’être en communion avec le public, quand il y a cette électricité dans l’air. Quand nous entrons sur scène, nous pouvons sentir cette espèce de magie. Cela devient une expérience très forte. Généralement, nous arrivons à obtenir cette ambiance dans les villes européennes comme Milan, Paris, Londres aussi et Moscou en Russie. Ce sont des endroits où nous avons fait de très bons concerts avec SATYRICON et c’est pour ça que je suis heureux de venir jouer à Paris. Tokyo, Mexico City, Melbourne en Australie, New York aux Etats-Unis et Montréal au Canada…Toutes ces villes ont été de très bons endroits où jouer. 06. Et est-ce qu’il y a un endroit où vous n’avez pas apprécié de jouer ? Non, pas vraiment, pas encore. Peut-être dans le passé mais pas sur cette tournée. Parfois, nous sentons que ça va être dur de faire partir le concert. Mais nous avons un leader très fort. Sa façon d’interagir avec le public permet souvent au concert de décoller plus facilement. Le public est avec nous avant la fin des concerts et nous pouvons conclure d’une bonne manière aussi bien pour le groupe que pour le public. Parfois, il arrive tout de même une catastrophe et on est obligé d’arrêter le concert. Mais ce sont des choses qui arrivent. 07. Vous avez signé sur l’un des plus gros label de metal, ROADRUNNER. Comment est-ce que vous voyez les nouveaux groupes de black metal qui font quelque chose d’assez similaire à ce que vous faisiez à vos débuts ? Cela dépend comment ils le font, s’ils sont convaincants et honnêtes. C’est assez flatteur d’avoir une influence sur les autres. Mais je pense qu’il est important pour tous les groupes de faire quelque chose qui vienne d’eux-mêmes. Je pense que trop de groupes cherchent à sonner comme leurs idoles musicales. Aucune copie ne sonnera jamais mieux que l’original et peu importe la technique ou ce genre de chose. Le sens de l’unique est quelque chose d’important pour tous les groupes. 08. Et quelle est ton opinion à propos des nouveaux groupes norvégiens de black metal ? Est-ce que tu les soutiens ? J’apporte mon soutien à tous les groupes qui font de la bonne musique. Je ne veux pas trop avoir d’opinion à ce sujet. Je préfère contribuer à rendre SATYRICON plus fort et faire en sorte que chaque concert et chaque album soient aussi bons que possible. Je conseillerais à chaque groupe de faire la même chose pour eux-mêmes. 09. Si on regarde la carrière du groupe et le chemin que vous avez suivi, on se rend compte que vous n’avez jamais pris en compte les modes. Est-ce que cela a été facile malgré tout de garder la flamme en vie ? Dans un sens oui, parce que c’est naturel pour nous. La flamme était là et a été entretenue par le travail que nous avons fourni. Nous avons fait ce que nous avions à faire pour que le groupe soit fort. SATYRICON devait être l’endroit où nous pourrions nous exprimer librement musicalement. Je ne pense pas que tu puisses avoir de meilleur motivation ou d’inspiration sans cette liberté. Je pense que la flamme brûle plus fort encore maintenant. Toutes ces années dévouées à la musique l’ont rendue plus intense. L’esprit est plus fort et l’implication aussi. Nous avons beaucoup appris pendant tout ce temps. 10. Si tu pouvais le faire, est-ce qu’il y a quelque chose que tu aimerais changer dans le passé du groupe ? (rires) C’est une question qui pourrait amener beaucoup de spéculations tu sais… Je suis fier de ce que nous avons fait et achevé. Il y a toujours des choses que l’on rate ou d’autres que nous aurions aimé faire différemment. Je pense que ce que nous avons réalisé au début était le meilleur que nous puissions faire avec les ressources que nous avions à ce moment-là. Je pense que même s’il y avait des choses à critiquer, nous nous sommes investis corps et âme dans chacun des morceaux que nous avons fait. Et ce sera aussi le cas sur chaque morceau aussi longtemps que le groupe existera. Il n’y a vraiment rien que j’aimerais changer. Je pense que nous avons fait ce que nous devions. 11. Et tu as des projets personnels pour l’année prochaine ? Nous devons travailler sur ce prochain album. Nous somme fixé des objectifs que nous nous efforcerons d’atteindre. D’un point de vue personnel mais nous devons repousser nos limites et continuer d’avancer. |
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