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Mise en ligne le : 10 novembre 2009 | Intervieweur :
Black.Roger
| Traducteur : |
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Interview réalisée à Mâcon le 071109 à la Cave a Musique avec Adrien, guitariste et Sam, chanteur de HACRIDE, avant leur concert. Pavillon666 – Salut HACRIDE, la tournée de promotion de « Lazarus » est vraiment conséquente depuis le Printemps dernier, alors la motivation est-elle aujourd'hui toujours la même avant de monter sur scène ? -Toutes les dates sont différentes, on a encore plein de choses à découvrir, on n'a pas encore fait assez de concert pour en arriver à une certaine monotonie. J'espère que cela n'arrivera jamais d'ailleurs. Sur scène tu es tellement happé par le stress, la musique, les gens. Ce n'est pas comme le « taf », c'est beaucoup trop puissant pour que cela soit monotone. Pavillon666 – Vous avez « hanté » les salle de concert et festivals de beaucoup de pays Européens, qu'en avez vous retiré de positif au final ? Beaucoup de choses en fait, l'étranger c'est une bonne expérience surtout pour un groupe de métal. Je ne dirai pas ça au niveau du public mais de la culture en elle-même qui est différente, ils sont peut-être plus « métal » que chez nous. Par rapport aux autres pays, la France n'a pas une culture rock, une culture métal, même si nous avons beaucoup de fans de métal ici. En France nous avons un certain côté « mal vu » que l'on ne retrouve pas dans les pays Européens où les groupes passent à la télé sans choquer personne, ce qui n'est pas le cas chez nous. Pavillon666 – Quelle relation avez vous eu avec ce public étranger ? Tous les pays sont différents en fait, chacun à sa propre culture. Surtout en Angleterre et en Allemagne où il y-a vraiment des fidèles, quand ils aiment ils y vont à fond. La Hollande et la Belgique sont un peu dans le même « trip » ,c'est tous ces pays en demi-cercle au nord de la France grosso-modo qui font la différence avec chez nous. Finalement en ce qui nous concerne on ramène pas mal de public la-bas, on a un bon retour c'est un fait. Les gens viennent parfois nous voir sur plusieurs concerts dans différents pays, et c'est rare de voir cela chez nous , des gens qui bougent dans tous les festivals Européens. Pavillon666 – Vous avez participé au Hellfest cette année, cette expérience a-t-elle été bénéfique pour le groupe ? En fait c'était le seconde fois que l'on jouait au Hellfest, la première fois c'était donc il y a trois ans. Cette année nous avons joué sur une scène un peu plus grosse. On a joué à 11 heures 30 le matin, le troisième jour, c'était donc un peu difficile, mais il à eu quand même 2000 personnes qui étaient là. Très bon accueil, on était content la dessus, c'était une bonne expérience. Pavillon666 – Il y a sûrement un ou deux concerts qui vous ont particulièrement marqué, dites nous tout. Sans aucune hésitation nous pouvons citer le Graspop; C'est le plus gros que nous avons vu. Quand tu entres sur scène et que tu vois tout ce public qui lève la main, ça te prend aux tripes, on en a des frissons rien que d'en parler. Il y a aussi le Summer Breeze en Allemagne très impressionnant aussi, mais rien à faire, le Graspop c'est le plus marquant, vraiment inoubliable. Pavillon666 – Fort de ces expériences le groupe se trouve-t-il « grandi » maintenant, musicalement parlant ? -Non, pas musicalement parlant car il y a deux domaines complètement différents, la création musicale d'une part qui est quelque chose de très hypocondriaque et misanthrope que l'on aborde tout seul, et d'autre part le rendu sur scène qui est différent. On passe d'un état complètement fermè à un état où l'on doit s'ouvrir au public. L'expérience du live n'influe pas sur notre manière d'appréhender notre musique. On peut modérer ces propos en disant que peut-être les grosses expériences scéniques nous ouvrent les portes pour aller encore plus loin, faire encore mieux, ça nous « booste » en quelque sorte. Pavillon666 – C'est grâce à des groupes tels que Hacride que la scène rock/métal Française se fait connaître, avez vous profité de la brèche ouverte par Gojira par exemple ? Encore ! Il n'y a pas de brèche. Gojira ne représente pas le métal français, il représente Gojira tout simplement. Gojira ne va pas en concert avec un coq et le drapeau français. Nous, ça nous laisse juste la possibilité de se dire « cool », il y a un groupe français qui a réussi donc ce n'est pas infaisable. Car il y a beaucoup de portes qui se sont fermées auparavant et des maisons de disques, des labels qui ont en quelque sorte boycotté les groupes français quelque part ! On est content pour Gojira, mais nous avons notre chemin à parcourir de notre côté sans que l'on nous compare sans arrêt avec leur présence et leur démarche. Pavillon666 – Il semble que vous avez conservé la même set-list depuis le début des tournées 2009, qu'en dites-vous ? Oui, c'est un fait. Mais on a pas arrêté de tourner depuis la sortie de l'album « Lazarus », donc. Alors il faut que l'on se pose pour y réfléchir, mais concrètement on a pas le temps de le faire. Nous avons deux set-list type liées à la longueur du show que l'on doit donner. On aura peut-être le temps de s'y pencher en ......2013 ! Pavillon666 – Comment s'est effectué le choix des titres, entre vos trois albums ? En règle générale, après avoir sorti l'album on travaille « en résidence » dans une salle de concert pendant trois ou quatre jours; On travaille avec nos techniciens, on travaille sur scène, on teste, on voit ce qu'il convient le mieux. C'est préférable de se retrouver en condition de concert dans une salle adéquat. Pavillon666 – Ce soir à Mâcon, vous allez partager l'affiche avec deux combos de death-métal, vous sentez-vous à l'aise avec des formations de différents styles ? On a souvent fait ça. Avec le dernier album on est parti dans l'esprit progressif de la musique métal c'est vrai. Depuis toujours Hacride a tourné avec des groupes death comme Dying Fetus ou Divine Heresy et nous avons toujours été ouverts aux autres styles. Ca crée une ouverture au niveau du public, avec une certaine mixité dans l'assistance. Bien sûr, après cela ne nous dérange pas de jouer avec des groupes qui sont plus dans notre lignée. De toutes façons nous ne somme pas du tout fermé au mélange des genres dans les affiches. Pavillon666 – Comme j'ai cru le comprendre, vous n'aimez pas être cloisonnés dans un style précis, alors que signifie pour vous le mot « rock » par rapport à l'étiquette « métal » ? -Oui, on fait du rock. Les gens qui crachent sur le rock, ils n'y comprennent rien. C'est comme cracher sur le blues, sur la musique noire. On fait du blues, c'est les racines, c'est la musique Américaine du début du 20ème siècle qui après s'est formée en jazz et en rythm'n'blues. Nous on fait des riffs rock et des riffs métal. J'aime autant Rage Against the Machine, Nirvana, Strapping Young Lad que Meshuggah. Au final il n'y a que très peu de différence, il y a des musiques un peu plus extrêmes avec un son un peu plus froid, et encore ... Donc on aime le rock, on vient de la, cela nous nourrit avec toute cette variété dans le style. Pavillon666 – Une petite dernière question avant de terminer, pensez-vous avoir une démarche de rassemblement pour un large public au travers de votre musique ? - Non, je ne crois pas. On est pas consensuels car on va chercher loin les choses. On va vraiment au fond de notre « trip » quitte à déplaire. « Amoeba » a été bien accueilli (« Lazarus » aussi) il était violent et extrème. Et peut-être que les gens nous attendais après avec un troisième album de cette envergure là. Et du coup on a pris le contrepied avec « Lazarus » qui est plus lent, plus ambiancé, plus intellectuel, plus intimiste aussi. Cela nous a peu-être permis de nous séparer un peu des influences de Meshuggah par exemple. On revient quelque part à quelque chose de plus organique. Finalement ça serait bien de mélanger les publics, celui de Amoeba, très extrème,, et celui de lazarus plus dans le prog et le rock. On ne se fout pas du public loin de là, mais tant que beaucoup de monde viendra à nos concerts ce sera bien. Seulement, si un jour il n'y a plus qu'une personne devant nous, on commencera à se poser des questions. Mais pour l'instant nous n'en sommes pas encore là, pas de problème. |
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