DECLINE OF SANITY >
Cette rapide interview a été réalisée peu avant le concert du groupe, le 24 octobre dernier, à la Scène Bastille.

P666 => Racontez-nous la formation et le parcours du groupe !

KrainT : Je suis le créateur de Decline of Sanity, j'ai donc cherché des musiciens. Le deuxième à avoir intégré le groupe est Vincent Kreyder, à la batterie, qui officie également dans les groupes Fairyland et Novagreen. Ensuite, j'ai eu le plaisir de recruter notre ami Anthony, qui est Vyreglass dans le groupe, puis Heyd'n. Et enfin, Julien, alias Anker, qui nous a rejoints au chant, pour terminer le line up.

P666 => Depuis quand le groupe existe-t-il ?

J'ai commencé à vraiment penser au projet en juin 2008, mais le line up n'est bouclé que depuis six mois.

P666 => Votre concert, en première partie de Misery Signals (le 5 septembre au Batofar), était donc votre premier ?

Voilà. On nous a contactés pour faire la première partie de Misery Signals et de Your Demise, on a eu la grande chance de faire cette première partie pour cette première date, qui nous a valu pas mal de critiques positives. On était donc vraiment ravis. Le concert s'est très très bien passé, il a été d'ailleurs chroniqué par Pavillon666 [par votre serviteur]. Surtout pour notre première date, on était vraiment ravis d'avoir une critique comme celle-ci.

P666 => Envisagez-vous la sortie d'un premier album ?

Pour le moment, uniquement d'un premier EP, qui est d'ailleurs mixé et masterisé par Hk, le chanteur de Livarkahil. On a tout fait dans son studio. Le nom de cet EP sera "Ruins of Mind", il comportera quatre titres et sortira certainement vers fin novembre.

P666 => Parlons de la date de ce soir maintenant... Comment s'est-elle montée ?

On a été contacté par Orage Rock, qui fait, ce soir, l'organisation de ce concert, pour à la base, jouer à l'Espace B. Chose qu'on a refusé de faire. On nous a alors proposé de faire la date dans une salle plus grande, donc la Scène Bastille et ils ont proposé à Livarkahil de faire la tête d'affiche avec nous.

P666 => La date aussi a été déplacée, elle devait, dans un premier temps, avoir lieu en septembre...

Elle devait avoir lieu le 12 septembre, en effet. Elle a été décalée à aujourd'hui à cause des tapages nocturnes, parce que la Scène Bastille était devant les tribunaux.

P666 => Quelles sont vos influences et comment définiriez-vous votre style musical ?

Les influences sont très variées au sein du groupe. Notre bassiste est dans un groupe qui s'appelle the Black Noodle Project.
Vyreglass (basse) : c'est un groupe de rock progressif, un peu dans la veine de Pink Floyd, avec des petites touches métal.
KrainT : Pour les autres membres, on a à la batterie un monsieur heavy metal, qui joue dans le groupe Fairyland, il est vraiment spécialisé dans le heavy, donc il a un peu durci son jeu pour nous. Sinon, nos influences réelles, je dirais des groupes comme As I Lay Dying, Trivium, Lamb of God, Devildriver... Donc pour le style, tu fais un petit condensé en gros !

P666 => Quels sont les projets à venir du groupe, mis à part le concert de ce soir ?

Bien sûr. On a donc la sortie de l'EP fin novembre, puis un premier clip sur le titre Instable. On a eu le plaisir de signer un contrat pour organiser une tournée pour mi-avril jusqu'à début mai, donc sûrement une tournée de deux semaines sur les routes françaises. Et puis, on va commencer, dès la sortie de l'EP, à travailler sur l'album, dont justement deux morceaux sont joués ce soir. On n'a pas de date pour l'album, on a pas mal de propositions, mais on ne peut rien dire de précis, rien n'est encore établi.

P666 => On vous laisse le mot de la fin !

Merci à toi de nous avoir interviewés, on va dire aux lecteurs de Pavillon d'aller jeter un oeil sur notre Myspace et de venir nous voir sur nos prochaines dates ! Et sortez couverts, aussi, c'est important.
http://www.myspace.com/declineofsanityofficial

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LIVARKAHIL

P666 => Parlons tout d'abord de la date de ce soir, comment s'est-elle organisée avec les deux autres groupes ?

Hk (chant) : La date, c'est Decline of Sanity qui nous a branché sur le plan. Le groupe qui ouvre la soirée, qui s'appelle Harmorage, cherchait une date sur Paris pour se faire connaître ici. Les deux groupes ont monté cette date, ici, à la Scène Bastille. Ils nous ont proposé de clôturer la soirée, on a accepté, tout simplement. A la base, elle devait être le 12 septembre, mais à cause de plaintes pour tapages nocturnes déposées contre la salle par de gentils voisins, elle a été fermée pendant 15 jours, le temps de faire des travaux d'isolation phonique, donc tous les concerts ont été décalés, dont le nôtre.

P666 => A propos de votre premier album, maintenant, pouvez-vous nous parler de l'enregistrement et de la composition, en général ?

Le premier album a été enregistré en mai 2008. A l'époque, il n'y avait pas Krasch à la batterie et Sly à la basse, qui nous ont rejoints par la suite.On est restés un mois en studio, ça ne s'est pas super bien passé. Déjà, parce que nous, en tant que musiciens, je ne pense pas que nous étions prêts à aller en studio, on a peut-être un peu précipité les choses. Et aussi parce que la personne à qui on a fait confiance pour enregistrer notre album n'était pas prête non plus, c'était sa première production, donc il a un peu pataugé et, du coup, on s'est retrouvés avec des prises instrumentales d'une qualité sonore... hasardeuse, on va dire ça comme ça.

Kaiin (guitare) : Ce n'est pas seulement qu'il n'était pas prêt, c'est aussi qu'on n'était pas d'accord sur le rendu. Il voulait un truc bien agressif, coreux, et nous, on voulait quelque chose de rentre dedans et de bien métalleux. On n'a pas réussi à se mettre d'accord.

Hk : Oui, ça, on ne s'en est rendu compte qu'au premier mix. Ca sonnait trop Hardcore, même au niveau des guitares, c'était moche, on n'avait pas la production que nous, on voulait. Donc, après plusieurs essais, on s'est rendu compte que ça n'allait pas le faire, donc on a arrêté de travailler ensemble. On a cherché quelqu'un pour mixer l'album, avec un petit peu de difficultés. Et on est tombés sur Seb d'Aborted, que j'avais contacté par un site internet. On a commencé à travailler ensemble, après quelques essais et pas mal de compromis. Forcément, avec la base de prises son que nous avions, ce n'était pas l'idéal. Au final, on a réussi à sortir un premier disque qui était bien. Il était initialement prévu de le sortir avec le label Thundering Records. On a quitté ce label pour des raisons qui nous regardent. Entre temps, j'ai re-mixé l'album, toujours avec le coup de main de Seb, pour obtenir finalement un mix qui nous plaît beaucoup plus que le premier ! (approbation générale) Rien qu'au niveau du son de batterie, Krasch a un son qu'il aime bien, même si ce n'est pas SON son, vu que ce n'est pas lui qui a enregistré.

Sly (basse) : On a toujours le fait d'être arrivés après l'enregistrement. Pour mon mixage avec Seb et Hk, chacun de nous a écouté comment on sonnait ensemble. On n'était pas satisfaits, mais l'intérêt était de faire au mieux et de proposer le meilleur. Maintenant, on est à bloc pour se dire que la prochaine fois qu'on rentre en studio, on ne va pas faire de concessions. On sait ce qu'on fait et on sait ce qu'on veut. Pour le premier album, même si Krasch et moi, nous n'y étions pas, nous avons vu comment ça s'est passé à la fin de la production et on a assez de recul à présent pour ne pas refaire la même chose et les mêmes erreurs.

P666 => Et pour un deuxième album bientôt ?

Tous : A BLOC !

Sly : Krasch et moi, on est vraiment à bloc, on est un peu frustrés de n'avoir pas pu enregistrer le premier. Personnellement, je suis un musicien qui aime beaucoup le live, mais faire aussi un peu de studio, c'est toujours agréable. On pourra vraiment s'appliquer et rentrer dans le lard.

Hk : Je peux comprendre largement leur réaction, parce que les deux autres membres du groupe sont partis tout de suite après le studio. Toutes les dates qui ont eu lieu après la sortie du studio ont été assurées par Krasch à la batterie et Sly à la basse. Je me mets à leur place, avoir participé au mix, avoir vu la galère que c'était pour faire cette galette... C'est très compréhensible qu'ils soient impatients d'avoir leur nom et leur son sur un album de Livarkahil. Surtout que les deux amènent beaucoup de choses au groupe.

P666 => Avez-vous déjà commencé à composer des morceaux pour cet album ?

Hk : Plein !
Kaiin : Si je te dis entre trente et quarante déjà potentiellement.
Sly : On a de quoi faire, on y travaille très fort, on essaie de savoir ce qu'on va faire exactement et dans quel ordre.

P666 => Et l'un d'entre eux sera joué ce soir ?

Hk : Tout à fait, il s'appelle When Hell Is Near. C'est la surprise de la soirée. La dernière fois que tu es venue nous voir (le 7 mars dernier), il y avait deux surprises. Ce soir, on n'en a qu'une seule, mais c'est un nouveau titre, donc j'espère que le public présent, et puis toi aussi, apprécierez. La différence entre les deux albums est que le deuxième est véritablement celui de cinq musiciens qui font de la musique ensemble dans un seul groupe. Pour le premier album, j'ai monté Livarkahil et tout composé tout seul, avec l'aide d'un ingé son de l'époque. Kaiin m'a rejoint rapidement grâce à l'intermédiaire de Steeve de Zuul FX. Traüme, qui est là-bas et ne dit rien, parce que le pauvre, il a 39 de fièvre. Pour assurer un concert d'ailleurs, je dis bravo. Bref, quand l'ancien line up s'est formé, les morceaux étaient déjà tous prêts, maquettés, pré-produits, avec le chant et tout. C'était surtout un travail d'apprentissage des morceaux, un peu d'arrangements, mais rien à voir avec ce que l'on est en train de faire. Aujourd'hui, ce sont des idées qui viennent d'un peu tout le monde, on met tout en commun. Autre évolution : sur le premier album, il n'y a aucun solo, il y en aura sur le deuxième.

Sly : Au niveau du son de la basse, ça sera un peu le jour et la nuit. On est fiers du premier album, mais le deuxième sera beaucoup plus rapide.

Hk : Et beaucoup plus hargneux.

Krasch (batterie) : Sympa pour la double pédale !

Hk : Il va être plus hargneux. Je ne vais pas dire brutal, on ne va pas arrêter de faire du Livarkahil pour faire du Brutal Death / Grind à la Benighted, mais on lève le pied beaucoup sur le côté un peu catchy / Rock'n'roll qu'il y a sur le premier album pour avoir un côté plus brut, efficace et hargneux. Le titre de ce soir reflète bien, à mon avis, le chemin qu'on est en train de prendre pour ce deuxième album. On a quarante morceaux de maquettés, j'ai la chance d'avoir du matériel studio chez moi, donc j'enregistre les guitares, et puis voilà, je l'envoie, ça plaît ou pas, on garde tel ou tel riff pour tel ou tel morceau. C'est un peu un puzzle, ensuite, tout le monde rajoute les parties qu'il a en tête. Je compose des batteries qui vont très vite avec du blast partout, eh bien Krasch en met encore plus, très très vite avec du blast partout.

Sly : C'est carrément remanié sur les rush batterie qu'on fait au tout début, sur les programmations et sur ce qui sera vraiment joué à la fin, c'est le jour et la nuit.

Hk : On est encore dans le premier album, ça c'est sûr. On a encore des dates, en 2010 aussi, mais on est déjà en train de penser très fortement au prochain.


P666 => Reparlons du premier album. Quelles ont été les réactions que vous avez eues ?

Kaiin : Au niveau des réactions, on n'est vraiment pas à plaindre. On a eu quelques chroniques plutôt sympas, c'est que du positif pour l'instant, donc on touche du bois.

Hk : Pour le moment, les seuls retours négatifs qu'on peut avoir, c'est sur le son de l'album. Par exemple, le son de guitare n'est pas assez comme ça, ou le chant pas assez comme ça. On ne le prend pas pour nous, parce qu'on a eu beaucoup de galères en studio. Mais on ne s'attendait pas à ça.

Sly : On a bien sauvé les meubles. Enfin c'est très positif, autant sur les chroniques sur internet qu'avec les gens qui ont écouté l'album. Ca nous donne envie de continuer, ça permet de rebondir.

Hk : Si avec les soucis qu'on a eus, on a ces retours-là, on a encore plus hâte de faire le deuxième album avec notre son, notre jeu, nos idées, mixer comme on le veut, faire tout à notre sauce, avec nos sensibilités.

Sly : On est pressés, on veut avancer de plus en plus.

Hk : Mais on ne confond pas envie et précipitation.


P666 => Peut-on s'attendre à vous revoir bientôt à Paris ?

Pour 2009, on n'en aura pas d'autres, car on a déjà joué trois fois à Paris, notamment à la Scène Bastille. Je pense que c'est un bon chiffre, encore ce soir, on joue un nouveau morceau, mais la prochaine fois qu'on joue sur Paris, c'est pour vraiment apporter du neuf, peut-être avec plus de nouveaux morceaux ou une affiche différente. On veut quelque chose de nouveau pour rejouer ici en 2010.

P666 => A votre dernière date à la Scène Bastille, vous aviez joué une reprise de Machine Head et c'était en projet de l'enregistrer. Où en est ce projet?

Hk : Aujourd'hui, le projet est avorté. Tout simplement parce qu'on devait enregistrer ça durant l'été, on devait le faire avec Seb d'Aborted, qui était très occupé avec son projet The Order of Apollyon, petit coup de promo. Il n'était donc pas très disponible. Krasch a commencé à enregistrer ses parties, on a eu un souci de prises. Avec les concerts, les nouvelles compositions, on a préféré mettre ça en stand by, pour proposer quelque chose de nouveau. Mais ça ne veut pas dire que quand on aura un trou dans l'emploi du temps, on ne la fera pas. On peut la faire, c'est juste une question de temps. On se concentre pour le moment sur Livarkahil vraiment. Pour l'instant, elle reste un stand by. Ca reste une bonne idée.

Sly : On préfère mettre en priorité les choses qu'on crée, nos concerts, plutôt que de se contenter d'une reprise sur le Myspace, ce qui n'est pas en soi une mauvaise idée. C'est juste une question de priorité.

P666 => Avez-vous d'autres projets en cours ou à venir ?

Kaiin : Des concerts. Et puis un clip, pour faire quelque chose de bien.
Hk : Notre objectif, enfin ce qu'on aimerait, c'est que lorsque les gens regarderont ce clip, ça leur donne envie de venir nous voir en concerts. Ca sera pour le titre "My Civil War".

P666 => Autre question, un peu banale, mais d'où vient le nom du groupe ?

Hk : J'avais commencé à chercher un nom de groupe. J'avais trouvé un livre chez mes parents qui traitait de mythes & légendes, et en le feuilletant, j'avais trouvé un nom bizarre. Je ne me rappelle plus exactement ce que c'était, mais en phonétique, ça donnait un truc genre "Iva - ka - il". Pour que ça soit un peu plus prononçable que ça ne l'est déjà, je l'ai transformé en Livarkahil. Même si au départ, c'est un peu dur à retenir, au final, ça reste.

Kaiin : Livarkahil. Tu ne peux pas confondre avec quelqu'un d'autre au moins. Alors que les "Bleed", "Blood", t'en as douze...

Hk : Et puis le côté symétrique avec les deux L. C'était mon côté Metallica qui revenait... Donc voilà pour la petite histoire.

P666 => Je vous laisse le mot de la fin...

Merci du soutien, Myspace.com/Livarkahil ! Il faut venir aux concerts, soutenir la scène métal, pas que nous, mais tout le monde. Il y a beaucoup de gens qui se bougent le cul, comme c'est pas permis, pour proposer de bons concerts, il faut les soutenir. Il n'y a pas que les groupes à soutenir, il y a aussi tous ces gens-là, des bénévoles qui passent leur temps dessus. Merci à vous !