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Mise en ligne le : 01 août 2011  | Intervieweur : Hellbangeuse | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
interview en face à face lors du Hellfest 2011, le 17 Juin 2011 :

1°) Ce matin, inauguration de la Rock Hard Tent. Comment cela s’est-il passé ?

JB : Très bien,. On avait quelques petites appréhensions concernant le fait de débuter aussi tôt le matin, mais on a été très surpris de voir autant de monde. On avait aussi quelques petites appréhensions par rapport à la technique, le son et ce qui va avec et ça s’est globalement très bien passé. On a pris beaucoup de plaisir sur scène. C’était vraiment un bon concert et on est très contents d’être là.

2°) On peut d’ailleurs le ressentir comme la consécration d’une très belle année pour SVART CROWN et « Witnessing The Fall ». Qu’est-ce que tu en penses ?

JB : C’est un petit peu comme notre spectacle de fin d’année ! Depuis octobre on a beaucoup tourné et il me semble qu’on a du donner presque 80 concerts depuis que l’album est sorti et c’est vrai qu’avant de faire une petite pause d’été parce qu’on n’a pas énormément de concerts non plus, c’est un petit peu l’aboutissement de tout cela. Surtout pour nous qui sommes français, jouer ici c’est gros. Cette année il me semble qu’il n’y en a que 7, donc 7 groupes sur 90 ça fait même pas 10%. Et puis 7 groupes sur presque 1000 prétendants, c’est énorme. On est vraiment très fiers de cela, on se dit qu’on a été choisis et donc qu’on est sur la bonne voie.

3°) Vous avez beaucoup tourné avec de gros groupes, en France comme à l’étranger. Qu’est-ce que vous en avez retenu, surtout depuis la tournée avec SEPTIC FLESH sur laquelle vous n’avez pas eu encore l’occasion de vous exprimer.

JB : Avec SEPTIC FLESH ça s’est vraiment bien passé, les mecs sont vraiment supers et très accueillants. Il faut savoir qu’on est arrivé dans un équipe complètement grecque, nous n’étions que 4 français et ils nous ont très bien intégrés, ils ont été supers sympas. Ce sont absolument tout sauf des rock stars, tout le monde est sur la même longueur et au même pied d’égalité. Surtout entre SEPTIC FLESH et SVART CROWN, il n’y a pas du tout eu de rapport de privilèges et c’est très rare en général sur ce type de tournées. Dans la vie en communauté, à côté du concert, les trucs bêtes comme le partage des loges, le partage du tour bus etc… pleins de petits privilèges sont généralement accordés à la tête d’affiche et là c’était globalement pareil pour les deux groupes. A titre personnel, j’aime beaucoup ce que fait SEPTIC FLESH et j’étais très content de partager l’affiche avec eux ; c’est toujours intéressant d’apprendre en discutant, de voir comment cela se passe pour un groupe comme eux. On a beaucoup échangé et c’était vraiment une très bonne rencontre.

4°) Avez-vous remarqué qu’il y a de plus en plus de gens qui viennent pour SVART CROWN dans ce genre de dates ?

JB : Oui, ça commence. C’est assez étrange et ça fait plaisir. On se dit que petit à petit ça avance et ça prend forme.

5°) Par rapport aux autres tournées l’année précédente, est-ce que vous avez pu observer une évolution marquée ?

JB : Concrètement, dès qu’on a sorti l’album on a pu sentir qu’il y avait quelque chose en plus, notamment une certaine attente quand on a tourné avec SHINING. On a fait nos premières dates en France, on a vu vraiment qu’il y avait du monde qui nous attendait au tournant et c’était vraiment bien. C’est vrai aussi qu’avant la tournée avec SEPTIC FLESH nous n’avons pas donné énormément de concerts en France car on a beaucoup joué à l’étranger ; en Europe centrale notamment avec SHINING et en tête d’affiche dans les pays de l’Est et les Balkans.

6°) Pourquoi une tournée en tête d’affiche à l’étranger et pas en France ?

JB : Parce qu’on avait les contacts pour le faire. On a un tourneur en Pologne qui s’occupe de notre promotion et de nous trouver des dates. On avait également déjà tourné en 2009 avec un groupe serbe qui nous proposait de tourner de nouveau avec eux mais avec leur autre formation, ce qui nous donnait la possibilité de faire plusieurs dates. On a donc tout cumulé d’un seul bloc. En France on a quand même donné quelques concerts en tête d’affiche, mais pas énormément et puis la tournée avec SEPTIC FLESH est arrivée. On va voir à la rentrée pour pouvoir faire quelques dates justement en tête d’affiche mais ce n’est pas encore sur.

7°) Si on revient sur « Witnessing the Fall » et la signature avec Listenable, quel bilan vous pouvez déjà tirer, surtout au niveau des marchés extérieurs ?

JB : En termes de vente pour le moment c’est un peu compliqué à définir parce que on n’a pas encore tous les relevés puisque cela demande un certain temps pour savoir exactement où on en est. Je sais en tout cas que le label est très content de nous et nous soutient énormément, du moins on le ressent comme ça. On se sent quand même un peu privilégiés par rapport à certains groupes, on a l’impression qu’il y a vraiment eu un coup de cœur entre le label et SVART CROWN. On se voit souvent en concert, dès qu’on joue ils sont là. C’est vraiment un label avec peu de personnes mais qui travaille très bien le groupe et le travaille longtemps. Comme on a la chance de faire pas mal de concerts, cela entretient forcément la durée de vie d’un disque. Pour l’instant on est très content de cette collaboration, des retours promo, du travail qu’ils ont fait. C’est sûr qu’on aurait pu avoir plus de choses mais c’est aussi le groupe qui fait le boulot. Pour le moment, il n’y a vraiment pas grand-chose à redire.

8°) Vous allez d’ailleurs être distribués aux Etats-Unis, si ce n’est pas déjà fait ?

JB : C’est déjà fait ! C’est d’ailleurs aux Etats-Unis qu’on a eu nos meilleurs retours promo notamment dans les gros magazines dans lesquels ont a eu des notes du style 9/10 ou 18/20. Après, le marché est très grand là-bas et il y a beaucoup de groupes.

9°) Vous êtes quand même un peu seuls sur la scène Black/Death en Amérique du Nord non ?

JB : C’est vrai qu’il n’y a pas énormément de groupes mais il y en a quand même des gros. Et puis pour exister aux Etats-Unis, il faut vraiment tourner et là c’est une autre problématique qui n’est pas évidente…

10°) Et où en êtes-vous concernant cela ? On peut espérer qu’un groupe vous emmène avec lui ?

JB : On ne sait pas, on va voir. On aimerait bien mais c’est très compliqué d’aller tourner là-bas, ce sont d’autres règles, d’autres modes de fonctionnement et justement il faut arriver à trouver la petite brèche pour s’intégrer sur un plateau et ce n’est pas évident.

11°) Vous faites partie de ces groupes français qui ont la niaque et on a l’impression que tu serais prêt à tout pour SVART CROWN, ce qui se ressent d’ailleurs à travers la musique sans concession du groupe. Qu’en penses-tu ?

JB : Ce groupe là, on va dire que c’est un peu mon bébé. C’est moi qui l’ai créé, qui suis là depuis le début et c’est vrai que je vis un petit peu autour de ce projet là. On vit vraiment pour la musique donc c’est vrai que ça nous tient vraiment à cœur, on fait énormément de concessions à côté pour pouvoir faire ce qu’on fait actuellement.

12°) Vous êtes obligés de travailler en intérim entre autres ?

JB : Exactement. On ne vit absolument pas de notre musique, on arrive à peine à équilibrer nos comptes pour être honnête et on est forcément obligés de faire des boulots alimentaires pour pouvoir survivre. Après c’est comme ça, pour le moment ça le fait, on arrive à trouver un certain équilibre parce que les choses avancent et on est satisfaits de la tournure qu’elles prennent. Pour moi, ce qui est vraiment important, c’est d’abord de créer un noyau artistique fort. Faire un disque, faire tout ce qu’il y a à côté, faire quelque chose d’original, avoir un concept même si c’est un grand mot, faire quelque chose de sincère avec les tripes… Cet album là a vraiment été fait avec les tripes, avec la rage au ventre. On avait envie de tout détruire quand on a composé cet album. Je pense que cela se ressent sur certains morceaux, l’album est beaucoup plus brutal et vicieux. On est sincères quand on fait ce truc là, on dit ce qu’on pense. On ne va pas adapter notre musique pour jouer et ensuite en vivre, ce n’est pas comme cela qu’on voit les choses. On va adapter la vie à côté, tout ce qui est tournées, marketing et promo en fonction de l’artistique. On ne fera pas quelque chose si cela ne va pas dans le sens de l’artistique.

13°) A propos du nom du groupe et de sa référence nordique ( « svart » signifiant noir en suédois et norvégien), n’est-ce pas au final un plus pour faire connaître le groupe ?

JB : Alors pas du tout ! A l’époque c’est notre guitariste qui l’avait trouvé, il n’était pas encore dans le groupe et c’était un ami de très longue date. On cherchait un nom et il avait trouvé celui-là. Si je me souviens bien, il n’y avait d’ailleurs pas tellement de groupe utilisant le mot « svart ». Je n’avais jamais entendu cela. Le nom sonnait bien et cela évoquait ce mélange de Black Metal scandinave et de Death.

14°) Quand on entend parler du groupe pour la première fois, c’est très facile de penser que vous êtes un groupe suédois…

JB : C’est ce que les mecs de SHINING nous avaient dit en effet.

*Et c’est vraiment un plus, parce que sonner suédois ça donne quelque part tout de suite confiance à l’auditeur.

JB : Justement, est-ce que c’est une bonne attitude ? Pour le coup, il y a beaucoup de groupes suédois qui ne se foulent pas vraiment et qui sous pretexte qu’ils sont suédois ou norvégiens, et surtout avant (maintenant j’ai moins cette impression), tu mettais l’étiquette « Black Metal norvégien » et bim ! J’ai l’impression que la tendance commence à s’inverser car je n’ai plus l’impression qu’en Scandinavie il y ait encore le petit truc qu’il y avait encore récemment. Il y a de moins en moins de trucs qui sortent, de moins en moins de groupes originaux.

*C’est vrai que ça tourne parfois un peu en rond dans le sens où les membres des groupes se mélangent les uns aux autres pour en faire de nouveaux et ça n’apporte pas vraiment d’air frais.

JB : A mon sens, j’ai l’impression qu’en France quelque chose qui se passe, une sorte d’expansion. Je ne dirais pas « une scène », parce que une scène voudrait dire que les groupes s’emboitent dans l’attitude et la musique. Même si dans le panel de groupes français il y en a beaucoup qui sont potes entre eux comme nous avec Otargos ou Benighted… Il y a pas mal de groupes avec lesquels on s’entend très bien, d’autant plus qu’avec SVART CROWN on a l’avantage de pouvoir jouer avec différents groupes et différents styles. On n’est pas un groupe étiqueté d’une certaine manière donc on peut aussi bien aller sur un plateau Death que Black ou autre. Ce qui fait qu’on est amené à rencontrer beaucoup de groupes et de personnes. Ça crée forcément des liens.

15°) Vos inspirations paraissent variées, mais parviennent toujours au même constat d’une humanité dépravée. Comment faites-vous pour que tout cela se rejoigne dans la même vision ?

JB : On écrit vraiment des textes sur des sujets qui nous interpellent et qui nous inspirent. Tout le côté un peu dépravé, noir et sans vie, cette espèce de chute éternelle qu’on a l’impression que l’être humain s’inflige et se noie dedans nous inspire vraiment beaucoup. La décadence à l’état pur. C’est assez difficile de s’exprimer sur le concept car c’est quelque chose qui est assez flou et dur à définir. Les textes sont là, il y a une certaine ambiance qui tourne autour et libre à chacun de voir midi à sa porte. A mon sens, on parle de choses assez sincères dans lesquelles on se retrouve.

16°) Est-ce qu’il y a des moments clés depuis la sortie de « Witnessing The Fall » que tu n’es pas prêt d’oublier ?

JB : Si on revient un peu avant en 2010, la signature avec Listenable nous a vraiment fait du bien. Pas mal de choses se sont également passées avant la signature et nous ont permis de réaliser cet album qui pour nous était vraiment un défi sur pas mal de point de vues, artistiques comme logistiques et financiers. Ensuite la tournée avec SHINING, le fait de mettre un pied en Europe par la grande porte avec de très bons groupes. Il y a aussi eu la validation Hellfest qui a été vraiment un super moment. Ce n’est pas qu’on ne s’y attendait pas, mais on l’espérait, il y avait des opportunités mais c’était vraiment difficile de s’imposer. En 2011, la tournée avec SEPTIC FLESH qui s’est aussi très bien passée et quelques dates clefs en Europe de l’Est, c’était un sacré trip.

17°) Vous ne parlez jamais des dates avec MELECHESH…

JB : On va dire qu’on n’est pas parti longtemps et c’est vrai que cette tournée là était bien mais on n’a pas eu énormément de monde, en tout cas pas autant qu’on n’espérait. On a par exemple joué en Hollande un jour où il neigeait, la ville était complètement bloquée à Tillburg donc il n’y avait pas vraiment grand monde. Après sur les week-ends, on a quand-même réussi à rempir les salles. C’est surtout que cette tournée était courte parce qu’on a bien tripé avec les mecs de MELECHESH qui étaient vraiment cools.

18°) Votre démarche sur « WTF » est complète au niveau de l’artwork, des lyrics et de la puissance. Comment avez-vous fait pour que tout s’emboite et soit cohérent ?

JB : Justement, ça part déjà d’une volonté de faire quelque chose d’abouti et jusqu’auboutiste. Ne vraiment laisser aucun détail au hasard. Quand on a commencé à avoir des compos, on a vu l’univers dans lequel ça allait se dérouler. Tour de suite, on a commencé à penser à la manière dont on voulait l’enregistrer, essayer de faire quelque chose qui sonne le plus naturel possible, sans bidouiller forcément la batterie comme le font beaucoup de groupes pour paraître très extêmes… Quelque chose de plus à l’ancienne comme ont fait MORBID ANGEL sur «Covenant » ou « Domination » mais en gardant le côté moderne. Au niveau de la production, faire quelque chose qui nous ressemble vraiment. On s’est attelés à choisir le producteur qu’il nous fallait, Francis Caste, qui pour nous est l’un des meilleurs producteurs français. Ensuite il a fallu se pencher justement sur les textes, je me suis beaucoup renseigné, j’ai lu pas mal de choses, des romans, des essais et me suis renseigné sur des faits divers… Du coup, tout cela corrélé, on nous avons ensuite trouvé un graphiste, Stéphane Tanneur, avec qui on a trouvé un terrain d’entente, qui a tripé sur le projet et qui nous a sorti une cover qu’on adore.

Comment cette collaboration artistique avec Stéphane Tanneur s’est-elle déroulée ?

JB : On a un peu discuté avec lui de ce qu’on voulait, je lui avais fait un petit topo sur tous les termes abordés etc… Il avait déjà quelques idées en stock, on en a pas mal discuté tous les deux . La cover a en fait été réalisée en trois temps : le premier croquis, ensuite un premier jet et enfin un second jet. On essaie de bosser avec lui de façon exclusive pour tout ce qui concerne les t-shirts, le merchandising et le graphisme des affiches de tournées. On a envie d’avoir la même cohésion artistique que graphique. Comme nous, il écoute beaucoup de choses et reste vraiment très ouvert. Il a essayé de nous trouver une identité propre sans forcément copier sur d’autres groupes. Il a innové sur pas mal de choses et on a une totale confiance en lui. Il fait vraiment partie de l’équipe SVART CROWN comme d’autres personnes en font également partie.

19°) Un mot sur l’arrivée de Nicolas Müller à la batterie ?

JB : Nico est quelqu’un que je connais depuis assez longtemps puisqu’il jouait dans ARTEFACT et OTARGOS. On avait fait une tournée avec ARTEFACT quand le groupe n’avait pas encore splitté. On connait ce groupe depuis très longtemps et se sont vraiment des potes, ils viennent du même coin que nous et nous avons enregistré notre première démo et notre premier album avec leur chanteur, Seb. Cela faisait quelques temps que Nicolas n’avait plus de groupe et c’est pourtant quelqu’un de très talentueux et polyvalent qui sait jouer n’importe quel style de Metal. C’était au final un batteur comme cela qu’il nous fallait. Avec Gaël, pas mal de choses en interne ce sont passées qui ont menées à une séparation d’un commun accord. Quand il a fallu retrouver quelqu’un, on a tout de suite appelé Nicolas qui a accepté puisque le projet l’intéressait. C’était au départ sensé être du dépannage jusqu’au Hellfest et Brutal Assault. Et puis cela s’est tellement bien passé qu’on lui a dit qu’il pouvait rester. C’est quelqu’un qui a vraiment du potentiel.

20°) Un dernier mot pour finir sur la scène du Sud et plus particulièrement de Nice comme SIDEBLAST par exemple ?

JB : Ce sont des super copains justement et on a hâte de les recroiser et de faire quelques dates avec eux. La dernière fois que l’on a joué ensemble cela remonte à 2008 et on s’était vraiment éclatés avec eux. On a le même ingé son. Je n’ai pas encore eu l’occasion d’écouter leur nouvel album mais on m’a dit qu’il était très bon. C’est un groupe qui monte et qui a une vraie personnalité, un vrai son. J’espère qu’ils auront l’occasion de tourner plus parce qu’ils le méritent. Voilà !

 

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Mise en ligne le : 21 août 2011  | Intervieweur : Hellbangeuse | Traducteur : Hellbangeuse

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
interview en face a face lors du hellfest 2011, le 17 juin 2011


C’est en fin d’après-midi et juste avant d’aller se reposer pour le show du soir même qu’Anders, leader d’In Flames a répondu à nos questions.

1°) “Sounds of a Playground Fading” est sorti il y a deux jours en Suède et sera disponible dans le reste de l’Europe d’ici trois jours. Quels sont tes sentiments par rapport à tout cela ?

Anders : Très bons. C’est une bonne chose que l’album sorte enfin. On l’a enregistré puis terminé à la fin du mois de janvier et au début du mois de février. Puis on n’y a plus touché pendant un certain temps et maintenant nous avons envie que les gens l’écoutent, n’est-ce pas ! Donc évidemment, je suis heureux qu’il sorte et vraiment content de l’album. Maintenant, nous sommes prêts pour tourner pendant quelques années.


2°) Que disent les chroniques que vous avez déjà pu lire au sujet du nouvel album ?

Anders : A ce que je sais, elles sont vraiment bonnes. Je ne les lis pas toutes mais il semble que les réactions soient bonnes. Mais pour moi ce qui compte, c’est ce qui se passera quand nous rencontrerons les fans.


3°) On a pu lire que selon vous, le départ de Jesper avait influencé la manière dont tu poses ta voix sur ce nouvel album ? Est-ce vrai ?

Anders : Non, cela n’a rien à voir avec Jesper. Ce que je fais sur un album est en rapport avec le groupe. Ce que je veux dire, c’est que Jesper ne prends plus aucune décision concernant le chant, si il doit être clair ou pas (puisqu’il ne fait plus partie d’In Flames). On veut juste créer un autre bon album, c’est ce que nous faisons et c’est ce que nous faisons à chaque fois.


4°) Comment avez-vous composé « Sounds of a Playground Fading » ?

Anders : Nous avons débuté à Göteborg en octobre, en composant en studio même si d’autres avaient déjà été écrits avant. Nous avons fait la plupart du travail de composition en studio et décidé rapidement quels titres nous garderions ou pas. Nous avons ainsi décidé de ces treize titres très rapidement, avons ensuite enregistré la démo, puis fait la pré-production pour ensuite enregistrer une nouvelle fois l’album. L’album s’est donc fait essentiellement en trois phases. On a fait le mixage en trois mois pour le terminer fin janvier donc, et il nous semble génial.


5°) Est-ce que vos habitudes de compositions ont évoluées avec le temps ou ce nouvel album ?

Anders : Nous avons vraiment gardé la même manière de composer, tu sais. Cela prend peut-être juste un petit peu plus de temps à chaque fois. Différentes choses ont joué pour cela et puis nous sommes retournés dans notre propre studio pour la seconde fois. Quand on se concentre sur la musique, notre manière de fonctionner est restée presque le même par rapport au début, c’est juste que tout ce qui nous entoure a changé.


6°) Niclas a déjà joué avec In Flames par le passé. Etait-ce donc naturel pour vous de le choisir comme membre permanent après le départ de Jesper ?

Oui, bien sur. Quand Jesper a décidé de rester chez lui à cause de ses problèmes d’alcool, Niclas nous a aidé pour les six derniers mois du Purpose Tour. Nous lui avons ensuite demandé de rester car il avait manifestement bien fait les choses. Jesper n’est plus dans le groupe maintenant et nous apprécions Niclas. On se connait depuis que nous sommes jeunes. C’est largement plus facile d’avoir avec soi quelqu’un avec qui on est bon ami puisqu’avec le groupe on passe plus de temps en dehors de la scène que dessus. Si tu es juste le meilleur joueur de guitare au monde mais que tu es un abruti, ça ne pourra jamais marcher. C’est mieux d’être… amis.


7°) Vous avez joué au Sonisphere (République Tchèque) il y a deux jours et êtes en ce moment en train de tourner dans les festivals européens. Comment réagit le public aux nouvelles compositions ?

Anders : Comme nous les jouons une semaine et demie avant la sortie de l’album, c’est vraiment nouveau pour le public. Les personnes semblent rentrer dedans mais elles réagissent évidemment un peu plus sur les titres plus anciens que nous avons déjà l’habitude de jouer. C’est encore un peu tôt pour vraiment en parler. On attend de faire une véritable tournée pour voir la vraie réaction des gens. Mais ils sonnent bien, les titres sont écrits, nous pouvons déjà les jouer en live et ils ont une agréable dynamique.


8°) Vous avez fait un clip assez fou pour « Deliver Us ». Comment avez-vous eu l’idée de le réaliser dans une grande roue ?

Anders : On devait au départ faire un autre clip mais le temps s’est mis à manquer et nous devions faire ce clip très rapidement. Comme beaucoup d’autres fois, nous étions en train de boire et j’ai simplement dit : « Pourquoi on ne demanderait pas à la ville si on peut utiliser la grande roue et faire un feu d’artifice ?! Et au lieu d’être tous ensemble et de jouer comme des musiciens normaux, on n’a qu’à être chacun dans une cabine ». Et tout cela a été tourné en cinq ou six heures !


9°) Et qu’est-ce que vous avez dû faire pour être autorisé à utiliser la grande roue et faire cet énorme feux d’artifice dans le centre de Göteborg ?

Anders : « Salut, on est In Flames, est-ce qu’on peut faire un feu d’artifice ? » « -Oui, vous pouvez ». Voilà, c’est aussi simple. Sérieusement !


10°) Tu n’es pas également sensé chanter dans le nouvel E.P. de Gojira ?

Anders: Peut-être. J’espère que j’en aurais le temps. La chose est arrivée un peu trop tôt aux oreilles du public. Ils m’ont demandé si je voulais le faire et j’ai répondu que j’adorerais si je le pouvais. Mais le problème c’est que je n’ai pas beaucoup de temps, toujours à droite à gauche en Europe. Mais je vais vraiment essayer de la faire, j’ai le morceau et les paroles et tout cela semble très bien. On verra, j’essaierais…


11°) Comment t’ont-ils proposé de faire cela?

Anders : On en avait un peu parlé quand on a tournée ensemble (en 2008). Puis Joe m’a recontacté il y a quelques temps pour me le rappeler : « Tu te souviens de ce dont on avait parlé ? Tu es toujours partant pour ? » et j’ai répondu que oui. C’est tout !


12°) « Deliver Us » semble être un clip vraiment paradoxal puisque d’un côté vous êtes en train de faire la fête au milieu de ce feu d’artifice et de l’autre vous êtes comme emprisonnés dans cette grande roue. Qu’est-ce que tu en penses ?

Anders : En fait, cette chanson parle de savoir saisir chaque jour, s’arranger pour faire quelque chose de son temps car nous n’en avons pas tellement sur cette planète. C’est plus ce dont parle la chanson donc cela pouvait être transmis à travers cet élément claustrophobique. Mais l’idée était surtout de faire un clip musical différent. Pas d’histoire fixe derrière tout ça. Nous voulions le faire à Göteborg car c’est d’ici que nous venons donc nous voulions l’utiliser en arrière-plan, faire un grand feu d’artifice pour simplement produire quelque chose de différent par rapport à ce que les autres groupes de Metal font déjà.


13°) Ces dernières années, l’Amérique du Sud est devenu un incroyable marché pour le Metal. Comment ça se passe là-bas pour In Flames ?

Anders: Et bien, nous avons tournée en Argentine, au Chili, en Colombie et encore quelques autres endroits et c’était vraiment super, on a vraiment apprécié jouer là-bas. On aimerait y retourner mais comme nous tournons partout dans le monde, nous devons le faire rentrer dans notre planning. Mais si vous avez un jour la chance de tourner là-bas c’est vraiment cool. Et ils ont également de la bonne nourriture !


14°) Est-ce qu’il y a un endroit où vous n’avez jamais eu l’occasion de jouer et où vous aimeriez aller ?

Anders : Mmmmm, Afrique du Sud ou Islande. Je me suis déjà arrêté en Islande avec l’avion mais nous n’avons jamais eu l’occasion de jouer là-bas donc ce serait super.


15°) Et vous n’avez aucun projet spécial pour le groupe ?

Anders : Pas pour le moment. Maintenant, on va juste tourner, tourner et tourner. C’est ce sur quoi on se concentre. Nous n’en sommes qu’au début, nous partons en Amérique le mois prochain et nous reviendrons ensuite en Europe pour continuer la tournée. En fait, les dates sont déjà plannifiées sur un an et demi !


16°) Pour terminer, est-ce que tu pourrais en dire plus sur le restaurant 2112 à Göteborg ?

Anders : Ce n’est pas le mien mais celui de Peter et Björn qui le possèdent avec un autre mec. C’est vraiment un sympathique bar et restaurant situé dans le centre de Göteborg.

*Est-ce qu’ils y cuisinent ?

Anders : Oh putain non, ils ont un chef ! Je n’y gouterai pas si c’était eux. Ils y vont plutôt pour boire !

17°) Un dernier mot sur la France ?

Anders : La France a toujours été super pour nous. J’espère que nous pourrons un jour jouer ailleurs que dans les villes principales. On s’est bien amusés la dernière fois que nous sommes venus ici au Hellfest. Ce sera bien ce soir aussi mais j’espère qu’il ne pleuvra pas !

 

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1°) « Sounds of a Playground Fading » has been released two days ago in Sweden and will be released in the rest of Europe in three days. How are feeling about that ?

Anders : Awesome. Good that it is finally out you know. We recorded it and finished it in the end of January, early February. So then we kept it for a while and then you want people to hear it, right ! So obviously I’m happy it is released and I’m really pleased with the album and now we are ready to keep on touring for it for a couple of years so…

2°) How were sounding like the reviews you could already read about it ?

Anders : As far as I know it has been pretty good. I don’t read everything among them but It seems like the reaction is right. To me it matters what will happen when we’ll meet the fans.

3°) I could read that you told that Jesper’s departune had quite influenced you vocals. Is that true ?

Anders : No, this has nothing to do with Jesper. What I do on an album, it’s because what we do as a band. I mean, Jesper is not part of making any decisions about this clean or not clean. We just want to create another good new album, that’s what we do. That’s what we do everytime.

4°) How did you compose “Sounds of a playground fading” ?

Anders : We started in Gothenburg in October, started to write some stuffs beyond boards, even if some stuffs has already been written.We did most of the stuffs in the studio and then early on we decided what song we were supposed to have, so we decided on these thirteen songs very quickly, and then we recorded the demo, then we did the pre-production and then we recorded the album again. Three times basically, back to back. And we recorded the mix in three months, ended as said in the end of January and sounds fantastic !

5°) Did your usual way of composing evolve with the time or that new album ?

Anders : This is pretty much the same every time you know. Just a little bit more time maybe every time we record an album. Different situations that were on it, we went in our own studio for the second time. When we look at that music, our band is pretty much the same as when we started, this is just that everything else around us changes.

6°) Niclas had already been playing for In Flames in the past. Then, was it natural for you to have him in the band as a permanent member ?

Anders : Yeah, obviously. When Jesper decided to stay home because of his alcohol problem, Niclas helped us out on the last six months of the Purpose Tour. We asked him, because obviously he has been doing well the job and Jesper is out now, and we like him, we knew each other from when we were younger. It’s way easier to have someone that you are good friend with than someone else because we spend more time off the stage than on the stage. If you are just the greatest guitar player in the world but you are an asshole it would not work. It’s better if you are… friends.

7°) You played Sonisphere two days ago and are currently touring in Europe with the festivals. So how is the crowd reacting to your new album ?

Anders : Well, it’s only linked one and half week before the actual release so it’s fairly new to the audience. They seem to get into it but obviously the older ones that we were playing many times before, they are the ‘normal’ ones’, they react a little bit more but you know, it’s too early to tell really. We wait and see till we do a real tour and we’ll see the real reaction of people. But they feel good, I mean the song are already written so we are able to play them live, they have a nice dynamic.

8°) You did a crazy video clip for “Deliver Us”. How did you went to the idea of doing it in a fairy wheel ?

Anders : We were supposed to do another video, but time went short and we had to do a video very quickly. So like many times we were out drinking and I just came out saying “Why don’t we ask the city if we can use the fairy wheel and then use a lot of pyros ?! . And instead of standing all together and play like normal performers, let’s be one of us in each of those cabin”. It was done in five-six hours !

9°) What did you had to do for being allowed to use that fairy wheel and male all those pyros in the center of Gothenburg ?

Anders: “Hej, we are In Flames, can we just use pyros ?” “–Yes you can !” That was it. Seriously !

10°) You, Anders, are due to sing in the new E.P of Gojira.

Anders : Maybe. I hope I’ll have time for it. The thing went out a little bit early to the public. They asked me if I wanted to do it, and I would love to do it if I can. But the thing is that I don’t have much time, flying all over Europe. But I’ll definitely try to do it, I have the song and the lyrics and it sounds very good. We’ll see, I’ll try.

11°) How did they ask you to do it ?

Anders : We talked a little bit about it when we did the tour together. And then Joe contacted me some time ago and reminded me like “Do you remember we talked about it ? You’re still up for this ?” and I answered yes. That’s all !

12°) “Deliver Us” appears to be a very paradoxical video because on one hand you are partying with the pyros and one the other hand you’re like in jail in this fairy-wheel. What would you say about that ?

Anders : Actually the song is about seizing the day, make sure you do something with your time when you have some time cause we don’t have that much time on this planet you know. The song is more about that so it could be transferred into this claustrophobic element. Really, it was basically to make a different type of performance video. No any fix story behind it. We wanna to do it in Gothenburg because we come from that city and we wanted to use that as a backdrop, use a lot of pyros and just do something different from what the other Metal band already do.

13°) For the last few years, South America has become an incredible metal market. So how is it going for In Flames there ?

Anders : Well, we have been in Argentina, Chile, Columbia and a few other places down there and it was really good, we really liked it. We’d love to go back but we are a band that tours the whole planet so we have to fit it in the schedule. If you have the chance to do some tour there, it is really cool. Good food too !

14°) Is there a place you never went to, and that you would like to go ?

Anders : South Africa or Iceland. I stopped in Iceland on the place but I never played there so that would be cool.

15°) Don’t you have any special project for the band ?

Anders : Not right now. Now it’s just touring, touring and touring. That is what we focus on. We are just in the early early stage of this, then we’ll do America next month and then we’ll come back in Europe to continue the tour. The dates are already planned for one and a half year.


16°) Last but not least, could you tell us more about the 2112 restaurant in Gothenburg ?

Anders : It’s not mine it’s Peter and Björn who own that together with another guy. It’s a really nice bar and restaurant located in the center of Gothenburg.

*They do the food ?

Anders: Oh fuck no, they can’t ! They have a chef there. I would not try it if they did. They use to go there and drink !

17°) Last words about France ?

Anders : France has always been awesome. I wish we could do more city other than the main ones. But we had a good time last time we played Hellfest, I hope it doesn’t rain. It will be good tonight !

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SEPTIC FLESH
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Mise en ligne le : 26 août 2011  | Intervieweur : Hellbangeuse | Traducteur : Hellbangeuse

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
interview réalisée le 18 Juin 2011 lors du hellfest 2011 :


1°) Vous venez tout juste de terminer votre tournée française il y a de cela quelques jours. Comment cela s’est-il passé ?

Seth : C’était super. Nous avons vraiment été satisfaits de tout. Pour nous c’était vraiment cool et grâce à notre label français, nous avons pu construire quelque chose de vraiment solide en France.


2°) Que disent les retours des médias sur votre dernier album ?

Seth : Tout d’abord, j’aimerais dire que tout a vraiment été positif, et cela partout. Nous avons reçu des critiques positives de tout le monde. Mais nous avons beaucoup travaillé pour ce nouvel album tu sais et n’importe qui pouvait s’en rendre compte. Quand tu travailles énormément, tu en obtiens le prix. Les gens peuvent reconnaître que SEPTIC FLESH a beaucoup travaillé sur cet album, donc nous méritons de bonnes chroniques (rires) ! Après toutes ces années, je pense que nous avons atteint une certaine maturité sur cet album qui nous confère notre originalité. Nous avons utilisé une manière unique pour mélanger les guitares et l’orchestre, même ma voix est différente de l’usage.


3°) Pour moi, SEPTIC FLESH sonne très ‘aigre-doux’…

Seth : Oui, c’est exactement cela. J’aime bien cette manière de le dire. Tu sais quoi ? Il y a une règle basique que j’ai apprise : quand tu veux composer quelque chose… quand tu veux vraiment quelque chose en particulier, il faut que tu y mettes quelque chose de complètement différent à côté. Ecoutez un album qui utilise des blast beats et des trucs habituels au Death et bien ce n’est pas si brutal que cela car c’est toujours la même chose.
C’est pourquoi je pense que la maturité acquise nous a permis de faire cet album car nous avions fait la même chose pour « Communion », et je ne sais pas, mais je trouve que les choses sont plus sérieuses maintenant que nous avons la maturité pour faire tout cela.


4°) Vous aviez déjà travaillé avec l’orchestre symphonique de Prague sur « Communion ». Comment cela s’est-il déroulé cette fois-ci ?

Seth : En fait c’est mon frère Chris -il est un peu la pièce maîtresse- qui a tout écrit et s’est occupé de cela. Nous lui donnions nos idées et nos demandes et il les transformait en orchestration. La plupart des groupes qui travaillent avec un orchestre engagent d’habitude quelqu’un pour s’occuper des orchestrations et des arrangements. Avec SEPTIC FLESH, c’est différent. Les orchestrations sont faites par un membre de notre groupe et c’est vraiment très important à nos yeux.


5°) Comment expliqueriez-vous ce si grand succès en France?

Seth : C’est vraiment très important que nous ayons eu un label français depuis toutes ces années. Je pense que nous bâtissons en quelque sorte une pyramide, on pose un niveau, puis encore un autre de manière à ce que nous érigions quelque chose de vraiment solide en France. Parce qu’en Allemagne par exemple, nous ne sommes pas si gros…

*Vous allez cependant avoir une belle opportunité avec SEPTIC FLESH en ouvrant pour Children of Bodom en Amérique n’est-ce pas ?

Seth : Nous partons tourner là-bas la semaine prochaine. Je dois dire que nous devons vraiment nous concentrer sur les Etats-Unis car ils aiment vraiment les orchestrations et les mélodies, quand ça devient brutal puis que ça revient à une mélodie symphonique. Un peu comme dans les musiques de films tu vois.


6°) Aviez-vous peur que le côté symphonique passe au-dessus du Metal en lui-même sur ce nouvel album ?

Seth : Non. On ne s’inquiète pas vraiment de cela car on pense que les deux doivent aller ensemble. Quand nous avons commencé à parler du nouvel album avec mon frère et à tout organiser, nous nous sommes dit : « Okay, nous allons nous diriger vers cette direction et cette fois-ci nous voulons que l’orchestre dépende de nous et non le contraire. » Tout est absolument homogène. Avec SEPTIC FLESH, nous voulons faire de l’art, nous voulons juste produire de l’art et en écouter le résultat final. Pourquoi suis-je en train de dire cela ? Parce que dans quelques années, peut-être qu’on enlèvera les guitares… ou autre chose. Je ne veux suivre aucune règle. En fait SEPTIC FLESH n’en a jamais eues. Pour les guitares, pour les solos, jamais…


7°) Comment s’est passé le mixage avec Peter Tägtgren ?

Seth : Peter Tägtgren a été fabuleux. Ce mec est incroyable. Je veux dire que pour moi, il est l’un des plus grands producteurs dans le Metal. Il est vraiment intelligent, il ne parle pas beaucoup et ne rit jamais. Mais pour nous c’était vraiment super. Car nous savions à quel point c’était difficile de l’avoir parce que, tout d’abord, il faut qu’il aime ta musique et ensuite, on avait entendu dire qu’il n’accordait pas beaucoup d’attention au groupe. Il fait juste le mixage et c’est terminé. Mais sur « The Great Mass » il a énormément travaillé. J’ai lu une interview qu’il a fait pour PAIN et où il parlait de SEPTIC FLESH. Il a aimé travailler sur l’album et c’est pourquoi il a fait une production aussi géniale. Nous lui avons parlé de l’orchestre, des guitares et de tous cela et Peter a fait un incroyable mixage entre tous ces éléments parce qu’il nous avait compris.


8°) Comment se déroulent les concerts, sans un orchestre derrière-vous ?

Seth : Tout est pré-enregistré et nous utilisons les pistes de l’orchestre comme elle sont sur l’album, et je trouve que cela marche vraiment bien. Pour moi, avoir un orchestre complet avec nous, ce serait exaspérant !


9°) Vous avez d’autres activités en dehors de SEPTIC FLESH. Fotis est producteur de musique et tu produits quelques œuvres de ton côté. Comment cela se passe-t-il ?

Seth : Ca se passé vraiment bien. En fait, je n’ai pas du tout de vie personnelle, je travaille tout le temps. La chose que j’aime là-dedans, c’est pouvoir être mon propre boss, je travaille chez moi, sur mon ordinateur. Je me réveille le matin, je me fais mon café et puis je travaille. Je travaille pour des groupes, je fais quelques expositions…


10°) Comment avez-vous choisi les groupes vous ayant accompagné sur la tournée française ?

Seth : En fait, nous n’avons pas choisis les groupes. Il y avait avec nous deux formations grecques et Svart Crown, un incroyable groupe. Je les aime beaucoup et je pense qu’ils vont devenir vraiment grands. Concernant les groupes grecs, ce sont des amis.

*C’est d’ailleurs Fotis qui a produit le premier album de Valet Parn ?

Seth : Oui, et le chanteur est aussi son frère. Mais personne ne connaissait ces groupes grecs ici, donc c’est difficile de parler d’eux ! Sur certaines dates, ils ont joués devant vingt personnes… Même à Paris, quand Valet Parn a joué, il y avait à peu près cinquante personnes devant eux et pour SEPTIC FLESH, la salle était complète…

11°) D’ailleurs, comment se porte la scène Metal grecque ?

Seth : Elle se porte bien mais évolue vraiment lentement. Il faut encore du travail…

*Et est-ce qu’une tournée avec Rotting Christ serait envisageable un de ces jours ?

Seth : Ce serait difficile car nous devrions échanger les ordres de passage sans arrêt puisque nos deux groupes ont la même notoriété. Nous l’avons cependant déjà fait par le passé dans quelques endroits en Grèce. Ca a vraiment bien marché main maintenant que nos deux groupes ont une plus grosse carrière, il vaut mieux ne pas être ensemble et faire face à ce genre de situation.


12°) Vous explorez toujours les mythes antiques dans vos albums mais sur « The Great Mass », cela sonnait beaucoup plus oriental que par le passé. Qu’est-ce que tu en penses ?

Seth : Nous avons toujours eu ce genre d’atmosphère car nous admirons beaucoup de civilisations antiques comme les civilisations sumérienne, assyrienne, égyptienne et bien sûr grecque. On veut s’inspirer d’un maximum de civilisations pour nous les approprier et ensuite les mélanger ensemble. Car chacune d’entre elles, dans sa philosophie, sa religion ou sa mythologie voit les choses de son propre point de vue. Mais si on décode correctement les significations et le symbolisme qui leur est lié, on y retrouve les mêmes démons et les mêmes résultats…


13°) Le temps passé vite et il nous faut déjà conclure ; est-ce que la crise grecque atteint la scène musicale ?

Seth : Non. Personnellement, je n’ai aucun problème car je ne travaille pas pour des groupes grecs mais avec des groupes qui viennent d’un peu partout, d’Australie, Amérique, Europe et même Nouvelle-Zélande. Tu sais quoi ? Nous traversons effectivement une crise, mais je pense que ça ira. Les choses ne sont pas belles, nous avons un problème mais c’est une chose à laquelle nous nous attendions comme beaucoup d’autres pays comme le Portugal ou l’Espagne…

*Merci pour tes réponses et le temps accordé.

Seth : Merci à toi.

 

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock
1°) You just ended up your French tour a few days ago. So, how did it went ?

Seth : It was great. We were really pleased with everything. For us it was really nice and thanks to our French label, we have built something really strong in France.

2°) How were sounding like the returns you had from the medias about the new album ?

Seth : Firstable I would say that everything was really positive, everywhere. We received recognizing reviews from everyone. But we worked a lot for this album you know and everyone could see that. When you work a lot, you got the price for it. People could recognize that SEPTIC FLESH worked a lot for this album, so they deserve a good review (laughs). After all these years, I think on the new album “The Great Mass”, you have this maturity that gave this originality. We used that unique way to combine guitars and the orchestra ; even my voice is different from the usage.

3°) SEPTIC FLESH sounds very bittersweet to me.

Seth : Yes, this is exactly that ! I like the way you say it. You know what ? There is a basic rule I learned : when you want to compose something,….when you want so something, you have to put something opposite next to it.. Listen to one album that has all the time blast beats and death Metal stuffs, you know it’s not that brutal because it’s the same all the time.
That’s why I think the maturity helped us to make that because we made the same thing on “Communion” but on “the Great Mass”, I don’t know, but I think things are more serious now, we have the maturity to make everything.

4°) You already worked with the symphonic orchestra of Prague for “Communion”. How did it went this time ?

Seth : Actually my brother Chris, he was the main guy and wrote everything that has to deal with that, we bring him the asks and he translated that into orchestration. Most of the bands, that works with an orchestra, usually they hire someone else to make the orchestrations and arrangements. With SEPTIC FLESH it’s different, the orchestrations, it’s from the guy that is in our band. It’s really important to us.

5°) How would you explain that you’ve got so huge success in France ?

Seth : It’s really important that we had that French Label all these years. I think we build like a Pyramid, we put a level, then another level, so that we have built something strong in France. Because, in Germany for exemple, we are not so big.

*But you have a great opportunity in America with SEPTIC FLESH supporting Children of Bodom there, don’t you ?

Seth : Next week we go. I have to say that we have to really concentrate with the US because they really like these orchestras with melodies, and then it comes brutal and then melodies and then symphonic again. Like a movie, you know.

6°) Did you fear the symphonic aspect to go over the Metal side of the new CD ?

Seth : No. We don’t care about that thing because we think that it’s something that has to go all together. When we started to speak about the new album, me and my brother, we organized everything and we said “Okay, we will move to this direction, this time we want to have the orchestra as depending, not as the source”. Everything is totally combined together. For SEPTIC FLESH, we want to make art, we just want to produce art, you know, and listen to its final result. Why am I saying that to you ? Because in a few years, maybe we will take out the guitars… or something else. I don’t want to follow any rules. Actually SEPTIC FLESH never had any. For Guitars, for solos, never.

7°) How was the mix with Peter Tägtgren ?

Seth : Peter Tägtgren was amazing.This guy is amazing. I mean, to me, he is one of the biggest producer in Metal. He is really clever, he do not speak a lot, he never laughts. But for us it was really great. Because we knew that it is really difficult to book him. Because, firstable he has to like about it, then we heard that he don’t pay a lot of attention. He just makes a mix, and closed. But on “The Great Mass” he worked a lot and I saw an interview he made for PAIN where he was talking about SEPTIC FLESH. He really liked it well. That’s why he made such an amazing production. When we said to him about the orchestra, the guitars and everything, Peter made one amazing production between those elements, he understood us.

8°) How did you think the live performances would take place without an orchestra behind you ?

Seth : Everything is pre-recorded and we use the orchestra tracks as they are, and I think it works pretty well. To me a full orchestra, it would be exasperating !

9°) You have some other duties behind SEPTCI FLESH. Fotis is into music production, and you do some paintings as well. So how is it going ?

Seth : It’s going really well. Actually, I don’t have a personal life at all, I work all the time ! The thing that I appreciate is that I am my own boss, I work at my place, on my computer. I wake up in the morning, I make my coffee and then I work. And I make arts for bands, for exhibitions.

10°) How did you choose the bands coming with you on the French Tour ?

Seth : We did not choose the bands. They were two Greek bands and Svart Crown. Amazing band, I like them a lot and I thing they are going to become really big. About the Greek bands now, they are friends of us…

*Fotis produced the first album of Valet Parn, didn’t he ?

Seth : Yes, and the singer is his brother.
Those Greek bands, nobody knows about them here, don’t ask me about them ! On some gigs they played in front of twenty people. Even in Paris, when Valet Parn played, they were like 50 people and for SEPTIC FLESH it was full.

11°) How is going the Greek Metal Scene ?

Seth : It’s going good but really slowly. Needs a lot of work.

*Will you ever make a Tour with Rotting Christ ? This would be amazing.

Seth : It would be difficult. Because we’ll have to split the places of the headline. Because now our two bands are powerfull. We made that in the past with some places in Greece. It worked really nice but I think that when two bands have a “main carrier”, it’s better not to be together and face this situation.

12°) You are always exploring myths on your albums but on “The Great Mass” it was sounding more oriental than in the past. So what about that ?

Seth : We always had this atmosphere. Because we admire a lot civilizations like Sumerians, Assyrians, Egyptians and of course the Greek one. We want to take many parts of many civilizations to catch them and mix them together. Because everyone in its philosophy, in its religion, in its mythology, they see everything from their own view. If you decode correctly the meanings and the symbolisms that they have, you will see the dame daemons and the same results…

13°) Time went quick, so to conclude : is the Greek crisis spreading into the music scene ?

Seth : No. I don’t have any problems because I don’t work with Greek bands but with bands from everywhere even bands from New-Zealand, Australia, US, Europe and everything. You know what ? We have a crisis, but I think it will be okay. Things are not nice, we have got a problem but I think it was something that we expected as many other countries like Spain or Portugal.

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1349
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Mise en ligne le : 30 septembre 2011  | Intervieweur : Hellbangeuse | Traducteur : Hellbangeuse

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
interview Hellfest le 18 Juin 2011

La soirée est déjà bien avancée et le concert de 1349 s’est terminé depuis déjà quelques heures lorsque Frost, encore corpse-painté, débarque tout naturellement pour répondre aux questions de Pavillon666.Rencontre avec un des plus grand piliers du Black Metal.

1°) Alors, comment s’est passé le concert de tout à l’heure ?

Frost : J’ai ressenti ce concert de 1349 au Hellfest comme un bon show. C’est toujours un peu difficile de répondre à cette question puisque jouer la batterie pour un groupe tel que 1349 pendant un festival demande beaucoup de concentration sur ce que tu es en train de faire. C’est un style de musique très exigeant à interpréter en festival car non seulement c’est très exigeant physiquement mais en plus le son est extrêmement puissant. En plus de cela, nous avons toujours besoin de communiquer entre nous sur scène pour que ce que nous jouons reste précis. On fait tout pour donner le meilleur de nous-même, donner vraiment tout ce que l’on a, le temps d’un seul show. La musique est tout pour nous. Quand les choses ne marchent pas à 1000% comme tu le souhaites, que tu as des problèmes qui se présentent sur scène, alors tu ne peux pas vraiment te concentrer sur autre chose. Et aujourd’hui, il y avait sans arrêt des problèmes, mais il y avait toujours ces quelques secondes ici et là où je pouvais diriger mon attention ailleurs que sur ce qui se passait techniquement et musicalement sur scène et humer l’atmosphère. J’ai vraiment essayé de le faire car je sentais qu’il y avait quelque chose de presque électrique dans l’air, j’ai vu que nous captions l’attention, toute l’attention des personnes présentes. Et à chaque fois que j’ai ce sentiment sur scène, cela se révèle être un signe très prometteur puisqu’habituellement, après de tels concerts, on se sent vraiment très bien.


2°) Si je ne me trompe pas, votre sample d’introduction est tiré du film de Kubrick, « Eyes Wide Shut ». Pourquoi ?

Frost : C’est vrai, et c’est une vieille introduction. On la trouve épique. Le plus important à nos yeux c’est que cela ressemble à un rituel ; la voix, le bâton qui marque le rythme et tout le reste se mélangent entièrement et résument vraiment bien tout ce qu’une intro devrait être. Il faut que tu aies l’impression que tu es sur le point de vivre quelque chose qui va prendre possession de tous tes sens, quelque chose qui tient vraiment du rituel et qui va t’emmener dans un endroit sombre. Nous réalisons parfaitement que d’autres groupes le font également, ils ont eu la même impression que nous mais je pense que nous avons été les premiers à utiliser ce morceau, je ne suis pas sûr, mais cela fait maintenant longtemps que nous l’utilisons, c’est un peu comme une signature d’autant plus que nous avons rajouté quelques ambiances par-dessus. Nous utilisons cette intro pour certaines périodes qui ne correspondent pas à des tournées spécifiques. Sur la tournée de « Hellfire », nous utilisions l’intro de « Hellfire ». Maintenant, nous utilisons à nouveau cette vieille intro de « Eyes Wide Shut » puisque nous sommes en tournée sans véritable album à défendre. Pour les concerts en festival. Mais nous allons peut-être trouver une nouvelle intro dans peu de temps puisque j’ai remarqué que d’autres groupes l’utilisaient également. Et il faut bien reconnaître que cela ne me réjouit pas vraiment. Voilà l’explication.



3°) Vous avez joué au Wacken l’année dernière. Est-ce que vous pouviez remarquer une quelconque différence entre les festivaliers du Hellfest et ceux du Wacken?

Frost : Je suppose que serait plus facile pour les autres membres du groupe de le dire mais je fais tout de même mes propres petites expériences derrière mon kit de batterie. Je pense que c’est n’est plus un mythe de dire que le public français a le sang beaucoup plus chaud qu’en Allemagne même si je sais qu’il y a des gens venant du monde entier au Wacken.

*C’étaient d’ailleurs principalement des français qui entretenaient les pits des groupes de Black Metal au Wacken…

Frost : Ah vraiment ?! (rire) Même s’il faut retourner plusieurs années en arrière pour parler de notre dernier concert en France (qui était également au Hellfest) nous avons joués suffisamment de temps ici pour voir que le public français est réactif, parfois même vraiment sauvage et qu’ils offrent quelque chose en retour au groupe. Et bien sûr, nous apprécions cela. Nous voulons que les concerts soient un échange d’énergie entre le public et nous-même. Le public allemand peut parfois vraiment être très difficile mais j’ai également remarqué que la situation s’est améliorée. C’était un peu comme chez nous en Norvège, les gens attendent presque que le groupe se montre digne d’une réaction. Il faut d’abord prouver quelque chose au public. S’ils sont satisfaits avec cela, alors peut-être qu’ils montreront des signes d’appréciation à un moment. Mais là aussi, les choses se sont améliorées. En France, si les gens apprécient, ils le montrent. Et c’est une très bonne chose, nous aimons vivre ce genre d’expériences ici.


4°) Votre dernier album en date s’appelle « Demonoir ». D’où vient donc ce nom puisqu’il sonne en fait très français ?

Frost : Hum, je peux comprendre cela. Mais c’était mon idée. La mission que je m’étais donnée à moi-même était d’arriver avec un nom qui reflétait ce que je pensais du projet musical de cet album. Mon approche des titres dans 1349 ressemble beaucoup à la démarche organique vécue lorsque l’on doit donner un nom à un être humain, la manière dont on leur donne des prénoms. Je voulais fondamentalement donner un Nom à cet album plutôt que quelque chose qui se réfère à son contenu ou autre chose. Je pense que cela a été le résultat d’une sorte de processus mental que je suis depuis déjà quelques temps et qui a abouti à ce concept bizarre de « Demonoir ». Sur le coup, je n’y avais pas spécialement pensé, c’est venu brutalement. D’habitude, quand cela arrive de cette manière-là et qu’on y réfléchi ensuite de plus près, c’est quelque chose d’aussi révélateur que ce qui peut arriver dans nos rêves et qui est souvent significatifs. Ça a été vraiment la même chose concernant le titre de cet album, cette référence à quelque chose de démoniaque, quelque chose de « noir » et un je ne sais-quoi qui te donne le pressentiment que quelque chose d’étrange se passe. C’est un concept séduisant. Une pièce ou un laboratoire pour quelque chose de bizarre et très spécial. C’est la vibration que j’ai avec ce nom. Mais je n’exigeais pas que ce nom ait une signification quelconque et une langue particulière, c’est juste arrivé comme cela. Et bien que le mot « noir » soit effectivement français, c’est devenu un terme internationalement connu. C’est un mot que l’on peut vraiment utiliser pour un projet à l’international, ce qu’est 1349. Parfois on ne devrait pas chercher à trop analyser les choses. Quand ce titre m’est venu à l’esprit, je l’ai trouvé fort, je le trouvais bon, il sonnait bien et je l’ai proposé aux autres gars et ils ont eu le même sentiment. Le nom de ce projet, qui est actuellement le plus ambitieux jusqu’à présent, était là, personne ne l’a remis en question et tout le monde en était heureux.


5°) Le marché américain pour le Black Metal se révèle vraiment important. Est-ce que 1349 a un public là-bas ?

Frost : Oui, nous avons tourné un peu aux Etats-Unis. Et c’est vrai qu’il y a quelque chose qui se passe là-bas mais même un groupe relativement connu de Black Metal y restera toujours underground. En parlant avec modération, je pense que le Black Metal se développe en ce moment au States, on peut maintenant couvrir de nouveaux endroits, mais tout cela se fait lentement et c’est la réalité des choses. Les Américains n’ont pas vraiment de sens de l’histoire. Les Européens, eux, connaissent les références musicales, ils savent d’où tu viens et analysent un peu plus. Les Américains sont plus axés sur le fait de prendre plaisir dans ce qu’ils vivent en concert, et si le plaisir est présent, alors ils rentrent dans la danse. Ils ne savent pas nécessairement comment ça s’appelle où au moins ne savent pas d’où ça vient. Néanmoins, ce que je veux dire c’est que c’est vraiment génial pour nous s’ils peuvent apprécier ce que nous faisons. Je pense qu’ils apprécient le rythme et l’obscurité que nous apportons et que nous pouvons partager avec eux. C’est vraiment génial.

6°) Y a-t-il des endroits spécifiques et inhabituels où vous comptez jouer ?

Frost : Nous sommes prêts à aller jouer dans des endroits où nous ne sommes encore jamais allés. L’Asie, au moins le Japon, peut-être même des endroits comme la Malaisie et les Philippines où ils ont en fait un véritable public Black Metal. Il y a tellement d’endroits où jouer mais nous n’avons pas de propositions pour. On ne peut pas s’inviter sur place ! Ce n’est pas possible quand on parle de lieux aussi éloignés. Quelqu’un doit arranger cela et s’ils veulent que nous venions, nous sommes prêt à partir dès que nous en auront l’opportunité. C’est toujours cool de découvrir de nouveaux endroits, d’amener notre musique ici et là pour faire des concerts car c’est la chose la plus importante que fait 1349. Nous mettons beaucoup de nos ressources et faisons beaucoup d’efforts lors de nos shows. Donc bien sûr, ça a beaucoup d’importance à nos yeux d’amener cela devant autant de fans que possible. Toutefois je pense que nous devons laisser notre groupe et sa démarche naturels car c’est impossible de commercialiser vraiment tout cela. Donc nous allons rester bruts, je pense que notre musique s’améliore de jours en jours, et que nous devenons meilleurs également. Je pense qu’il y a un potentiel pour grandir et atteindre de nouvelles classes. Nous verrons ! Et je pense que le futur est fait de concerts au Japon, en Australie et dans ce genre d’endroits ; je le crois.


7°) Que devient « Demonoir » ? L’album est maintenant sorti depuis un an, qu’est-ce que les personnes en disent ?

Frost: Cet album a été très bien reçu. Probablement notre meilleur album je veux dire, ce qui est plutôt équitable puisque c’est aussi ce que moi et les autres membres du groupe pensons. Il recèle beaucoup de brutalité, est très rentre-dedans et possède une obscurité profonde encore plus brutale. Les différentes obscurités que l’on y rencontre le rendent encore plus effrayant et apportent tout ce dont 1349 est capable. Ce qu’on y entend est sombre, des ambiances sonores combinées à un but très « dans ta face » et une musique noire qui nous y amène très bien. C’est une chose fabuleuse que les personnes semblent beaucoup apprécier notre travail mais le plus important c’est que nous sentions nous-même que nous sommes parvenus à faire ce que nous voulions faire. Ça devrait toujours être le but de chacun.

8°) Il semblerait d’après certains interviews que l’on peut lire, que le groupe puise une partie de ses inspirations dans les écrits de Lovecraft ?

Frost : Oui, il y a certaines de nos paroles qui viennent de là puisque Seidemann est un lecteur averti de Lovecraft et reste le principal parolier du groupe. Il a trouvé des éléments de l’univers de Lovecraft qui correspondent vraiment bien à notre univers musical sombre et sinistre et il a senti que le mélange des deux serait puissant et constructif. Cela semble donc marcher très bien, mais nous ne sommes pas pour autant obsédés par Lovecraft. Nous avons simplement trouvé une bonne source d’inspiration et Seidemann fait le lien entre Lovecraft et 1349. Je lis moi-même Lovecraft et apprécie son œuvre, je trouve que les idées propres à Lovecraft sont très intéressantes dont celles qui ne concernant pas uniquement ses histoires mais plutôt l’univers qui a vraiment été la fondation de tout ce qui a suivi. C’est également quelque chose de très intéressant.


9°) Y a-t-il d’autres références artistiques qui vous inspirent ?

Frost : Je pense que lorsque l’on parle de 1349, de notre inspiration, la principale chose que l’on peut dire c’est que 1349 est devenu son propre outil et son propre instrument. C’est une grande inspiration que nous trouvons en nous-même, et ce que je veux dire c’est que c’est très motivant pour nous de se retrouver ensemble pour créer de la musique, et répéter ensemble. Cela a créé une sorte de pouvoir et d’esprit qui nous motive énormément et qui nous apporte même un fort lien entre nos propres personnalités créatives. Et comment cela pourrait-il être mieux ?! On n’a donc pas vraiment besoin d’aller voir ailleurs pour trouver des influences. Nous avons la possibilité de créer des choses qui n’existent pas forcément déjà et de faire les choses de notre propre manière, tout cela basé sur les impulsions que nous avons quand nous sommes réunis.


10°) Certains critiques ont pu dire que votre dernier album n’était pas du “Trve Evil Black Metal »…

Frost : Il ne faut pas croire tout ce qu’on peut lire sur Internet !

*Certaines personnes semblent penser que quand un groupe rajoute des éléments inhabituels à sa musique, il n’est alors plus assez Black. Et c’est une sacrée polémique.

Frost : Et bien, notre but n’est pas de contrôler les avis des autres personnes. Ce que je veux dire c’est que si certains trouvent que ce n’est pas du Black Metal à leurs yeux, alors ainsi soit-il. Ce n’est pas un problème de définition. Pour nous le Black Metal ne doit pas s’occuper de la manière dont on peut le définir, c’est plutôt ce que l’on vit quand on l’écoute qui est important. Et puis, les définitions s’occupent par essence de la surface des choses. Si tu écoutes un morceau de musique, et que cela t’émeut dans un certain sens, cela a forcément dégagé une certaine énergie et si tu peux attribuer cette caractéristique au Black Metal, je pense que c’est ton droit. Et si ce n’est pas le cas, ça n’a pas d’importance. D’un point de vue personnel, ça a vraiment à voir avec nos propres conceptions et je ne peux pas vraiment m’énerver si quelqu’un n’est pas d’accord avec moi pour dire que c’est du Black Metal. Mais je peux dire que j’ai l’impression qu’ils ne sont pas capables de comprendre véritablement la musique car en s’occupant trop de définitions, ils ont mis au point cette espèce de doctrine qui nous dicte ce que le Black Metal doit être et ce qu’il ne doit pas être. Ils n’ont donc pas réussi à voir que cette musique est sinistre et chargée d’obscurité. C’est énergique, c’est violent, et ça a donc fondamentalement toutes les qualités et toute la substance qu’un groupe de Black Metal devrait avoir. Mais les gens continuent de ne pas comprendre cela car ils oublient certains aspects de la musique pour ne se concentrer que sur les éléments avec lesquels ils ne sont pas familiers. Ils se disant : « Oh, il y a quelques chose ici qui sonne ambiant/industriel ou n’importe quoi d’autre donc ce n’est pas trve ». On ne peut rien faire pour les gens qui pensent comme ça donc on ne préfère pas y faire attention. Et puis quand tu vieillis, tu réalises que si certaines personnes ne captent pas les choses, c’est leur problème et pas le tien.


11°) Certaines de vos chansons sont écrites en Norvégien. Est-ce que vous considérez cela comme un atout pour vous ?

Frost : C’est un atout sans le sens où nous pouvons écrire dans une langue qui est importante dans ce genre de musique même s’il est international. Donc c’est une bonne chose d’être originaire de Norvège et d’avoir parfois l’opportunité d’utiliser sa langue maternelle dans laquelle on s’exprime parfois différemment. C’est aussi probablement mieux qu’en anglais. Et puis comme le Black Metal traditionnel auquel nous appartenons trouve ses origines en Norvège, c’est quelque chose de reconnu et de puissant d’utiliser cette langue. Néanmoins, la plupart de ce que nous écrivons est en anglais car nous reconnaissons le fait que c’est un style de musique maintenant international d’autant plus que nous venons aussi d’une époque où les groupes que nous écoutions et apprécions avaient aussi des paroles en anglais, donc tout atteste que c’est naturel d’utiliser également l’anglais… Mais parfois certaines de nos idées s’expriment d’une meilleure manière en norvégien. Et si c’est le cas, alors on utilise cette langue puisqu’on en a l’opportunité.


12°) Est-ce que d’autres genres que le Metal vous inspirent musicalement dans 1349 ?

Frost : C’est vraiment dur de répondre à cette question car actuellement nous n’avons plus vraiment ce que l’on pourrait appeler des influences. Nous ne nous intéressons pas tellement aux autres groupes composant de la musique. Nous avons notre propre moteur et notre propre esprit de groupe qui nous permet d’être créatifs sans avoir à aller voir ailleurs pour trouver de l’inspiration. Parfois on prend juste nos initiatives et nous n’allons pas forcément là où d’autres sont déjà allés. Bon, parfois on arrive, sans l’avoir voulu, là où d’autres sont aussi allés (rires) ! Bien sûr, nous aimons des styles de musique différents du notre. C’est assez naturel pour beaucoup de musiciens car tu commences à comprendre les qualités de certains groupes qui n’appartiennent pas forcément à des branches que tu apprécies spécialement au départ. On peut apprécier le fait que certains groupes ou artistes font preuve d’une certaine autorité dans leur domaine. Parfois, j’écoute également des musiques d’ambiances sombres et bizarres. C’est un goût musical mais je n’y pioche pas vraiment beaucoup d’inspiration car cela a plus à voir avec mon intérêt général pour la musique.


13°) Est-ce que les gens ont arrêté de considérer 1349 comme ton « nouveau groupe » ?

Frost : Il est en fait probable que très peu de gens aient jamais considéré 1349 comme le projet de Frost. Peu de personnes semblent avoir cette approche et quand « Liberation » est sorti, ils étaient certainement moins puisque le groupe s’est beaucoup produit en live et cela même sans moi. Je compose toujours pour la batterie, je crée toujours ses rythmes mais d’autres batteurs jouent aussi dans le groupe durant mon absence, quand je ne peux pas être là. Je pense que beaucoup de personnes ont réalisé que 1349 a sa propre vie, que je contribue à cela et que j’y apporte toutes mes ressources en tant que batteur et musicien, mais quand je suis avec 1349, c’est l’esprit de 1349 qui me dirige dans mon jeu propre. Certaines choses bien sûr restent en rapport avec ma personnalité et la manière dont je m’exprime moi-même musicalement, mon propre style mais il y a également une chose en plus que est spécifique au groupe. 1349 m’offre une autre direction, c’est vraiment comme ça que je le vois, et je le perçois comme une dimension différente et un autre esprit. Et les gens s’en sont maintenant rendus compte, je crois.


14°) Vos sorties semblent correspondre à des périodes bien précises : vous accouchez de deux CD en deux ans, puis plus rien pendant un certain temps et soudainement, vous êtes de retour. A quoi cela est-il dû ?

Frost : Il y a bien sûr des raisons pratiques qui expliquent cela et d’autres qui sont en rapport avec la dimension créative. Parfois tu es vraiment inspiré et vraiment beaucoup de matière éclot à ce moment-là, ce qui fait que tu as vraiment de quoi faire deux ou trois albums en une seule session. Et puis tu peux aussi avoir l’impression d’être complètement vidé, que tu as besoin d’un peu de temps en dehors de toutes ces affaires de création, prendre un peu de distance avec tes projets précédents et te connecter avec quelque chose d’autre car tu ne peux pas seulement continuer sur une seule ligne directrice car on a toujours besoin de se développer et de s’améliorer. Mais il y a également d’autres raisons pratiques comme les tournées. Nous tournons parfois énormément. Et quand nous sommes en tournée, c’est difficile d’être créatif car tu es habité par l’âme de cet album que tu défends en tournée donc il nous faut d’abord finir de tourner pour pouvoir ensuite commencer à inscrire un nouveau chapitre. Avec « Demonoir », nous voulons suivre ce chemin avant de rentrer dans un nouveau concept créatif car nous avons besoin d’un peu de temps pour nous relaxer, entrer dans une nouvelle voie pour prendre de la distance avec « Demonoir », pour que nous ne continuons pas à écrire quelque chose qui aurait pu se trouver sur cet album. Ca se passe de cette manière avec 1349 car nous avons besoin de sentir que nous touchons à quelque chose de nouveau pour garder toute notre attention dessus. Nous devons d’abord nous satisfaire nous-même avant d’être capable de recommencer. C’est le projet d’une vie donc on ne peut rien faire à moitié.

*Merci pour cette interview !

 

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock
interview hellfest - france le 18 Juin 2011

1°) So, how was tonight’s show ?

Frost : My feeling is that, this 1349 show at Hellfest was a good one. It’s always a bit difficult to tell because playing the drums for a band like 1349 on a festival means a lot of attention to what you’re doing. It’s a very demanding kind of music to play in a festival because not only is it very physically demanding or intense, you also have a very distorted sound picture but still we need to somehow communicate musically on stage for music to be tight. We take ourselves to do our very best and give actually everything that we have, in every single show. Music means everything to us. When things aren’t really working 100% the way you want it to and you have like issues to deal with on stage, then you cannot really focus outward. Today there were basically problems going on all the time.. but they were, you know, those few seconds here and there where I could turn my attention away from what was going on technically and musically and feel the atmosphere. I even tried to do that because I felt that there was something almost electrical and I sensed that we had the attention, the full attention of other people and always when I get that kind of vibe or feeling on stage, that proves to be a very promising sign because usually after such shows, we get really good.

2°) If I’m not mistaking, your introduction songs is taken from Kubrick’s “Eyes Wide Shut”… Why ?

Frost : That’s true, this is an old intro. We felt that, you know, it’s epic. The more important with us is that it felt like ritual, voices and this pounding stick and everything, it totally mix together and it pretty much sums up what an intro should be. You should get the feeling that you are about to experience something that takes quite a lot of your senses, something that is quite ritualistic, and something that would take you to a dark place. We do realize that even other bands are actually applying that bit, they have experienced the same thing as we are doing ourselves and I believe we were the first one to use it, I don’t know that, we have used it for a long time now, this is like a signature, we have added some ambient noises to that but we might make a new intro soon. We have actually been using the intro for a certain part that just do not connect with specific tour. For the Hellfire tour, we had that Hellfire introduction. Now we are using that old generic intro again because we aren’t touring without any specific album. It’s festival shows. But we might be making another intro soon since I do see that other bands are having the same. I’m not too happy about that actually. It’s still a great intro, this has to be sentenced. That’s the trick !

3°) You played Wacken last year. Could you see a difference between the Hellfest crowd and the Wacken one ?

Frost : That would be easier for the other guys of the band to tell I guess but I do on my own little weird experience there behind the drums kit. I guess it’s more than a myth that the French audience is a little more warm blooded than the German even if I know that they are people from all over the world at Wacken.

* Last year at Wacken, I could only see French people making the pit…

Frost : Oh really (laughts)?! But there we go. On many of our shows here in France, we have to go many years back in order to get the previous one actually, which was also here. Still we have played here enough time to see that the French audience is enthusiastic, sometimes really wild and they are giving something back to the band. We, of course, appreciate that. We want it to be an exchange of energies between the audience and ourselves. So we like that a lot I mean. The German audience can sometimes be very difficult but I’ve also sensed that it is better than it used to be. It’s been a bit like how it is back home in Norway, people almost seem to want a band to prove themselves to be worthy of a feedback. You have to prove something to the audience first. If they feel happy about it, then perhaps they will show appreciation at some point. But this has gone better. In France, if people like it here, they do show it. And that is a very good thing, we like that experience we’ve got here.

4°) The last album you released was “Demonoir”. From where does the name come from because it sounds very French actually ?

Frost : Hum, I can understand that. But, it was my idea. My soul mission or idea was to come up with a name or what I felt that the musical project of that album is about. My approach to tittle in 1349 is much of what we do is almost like an organic entertain that should be given almost like you give a name to humans, you give them birth names. So I basically wanted it to be a name rather than something just meant to refer to the content or something. I guess it was just the result of some kind of mental process that I’ve been going on for a while, that just lead to this weird construct, “Demonoir”. At the point, I didn’t think about it, it just came out. Usually, when it happens that way, when you look into, it is very meaningful like things that happen in dreams are often meaningful. It just happens, it’s mental process that are being revealed to the consciousness somehow. This too was very much the same, that reference to something demonic, something black “noir” and something that gives you the feeling of something weird to go on. That’s very appealing. A room or a laboratory for something weird and very specific to take place. That’s the vibes I get with that name. But I didn’t attend for it to have any specific meaning, and a specific language, it just came about that way. Only thing is that “noir” is a French word but it is internationally known. It’s a word you can actually use for an international project which is 1349 so it works that way. Sometimes you know, you should not go too far away with analysis. When that title came I felt this was strong, it felt right it sounded good and I bought it about to the other guys and they felt the same way. Name for this project, which was 1349 most ambitious project today was there and nobody questioned that and everybody felt happy with it.


5°) The Black Metal American market is actually huge. Do you guys have a public there ?

Frost : Yeah we have toured a bit in the United States. And it’s true that something is happening but even a moderately successful Black Metal band will still be an underground band. Relatively speaking, I guess that Black Metal is kind of happening in the States, you can reach out to environments that we are starting to cover now but it’s happening slowly that’s the reality of things. Americans haven’t really gotten much sense of history. Europeans really know the music references, they know where you come from and analyze a little more. Americans they are all about enjoying what they experience and if they do that, they get into it. They don’t necessary know what it is called, they don’t understand where it comes from and all that. But I mean that is so cool to us if they can appreciate what you do. I guess that they are into the rhythm and darkness that we are bring and we can share it with them. That’s so cool.

6°) Are there any special places you are going or you want to hit ?

Frost : We are prepared to go to places we have never been before. Asia, at least Japan, perhaps even places like Malaysia and Philipines, they actually do have a Black Metal audience. Too places to go but I mean we have not any offer for that. We can’t just invite ourselves. It’s not possible when you talk about going that far. Somebody has to arrange it and if they are for comes, we are ready to go as soon as we have the opportunity. Always cool to experience new places and take our music there and performing live for people because that is the most important thing that 1349 do. We put a lot of resources and efforts into the lives. So of course it’s meaningful for us to bring it to as many fans as possible. But I think that we just have to let the band raw cause it’s impossible to commercialize this way out. So we are going to let it raw, I think the music is getting better and better, we are getting better and better. I think that there is a potential to it to grow and reach new classes. So let’s see ! I think that the future owns shows in Japan, Australia and such places as well, I believe that.


7°) What’s up with “Demonoir” ? The album is out for now one year so what do people tell about this ?

Frost : That’s been very good. Probably the best actually I mean . This seems to be the album that has been doing the best actually which is kind of fair since in my opinion and the rest of the band’s opinion our best album. It has a lot of brutality, straight-forwardness and that deeper darkness and it’s like even more brutal and the different deeper darknesses makes it even more scary and brings about everything that 1349 is capable of. What you can hear is dark, ambiant, soundscapes combined with very much “in your face” intention and black music and it works very well to get there. This is a fabulous thing that people seem to appreciate it a lot and the more important is that we ourselves feel that we manage to archieve what we wanted to do. That is always what should be tried to go by.

8°) One could read on some interviews that you guys were quite inspired by Lovecraft’s books.

Frost : Yeah, at least certain of our lyrics comes very much down to sign the moment and being an advert reader of Lovecraft and …. is the main lyricist in the band and he has found elements in the Lovecraft’s world that would have fit very well and with the grim, dark and weird musically universe that 1349 and he had felt that the imparting of the two is potent and meaningful. So that seems to work very well but we are not obsessed with Lovecraft though. But we have found a very good combination, reference but he is really the channel into Lovecraft and our band. He really read Lovecraft myself and like it, I find Lovecraft’s own ideas very interesting and those who are not basically about this stories but that universes he created that pretty much laid down his foundation for coming up at it. That’s very interesting too.

9°) Are there others Art references that inspires you ?

Frost : I think that when we talk about 1349, our inspiration, the main thing is that to have this tool or instrument that 1349 has become. It’s a great inspiration in ourselves I mean it makes it very motivating for us to come together to create music, to rehearse. It has created it a kind of power and spirit and that motivates us a lot and it even gives us a channel into our own creative beings. And what better could it be ?! I mean we don’t really have to look elsewhere for influences. We could create things ourselves that do not necesseraly exists or just do things our own way based on the impulses that we get when we are together.

10°) Reviewer said that your last album was not a “true evil Black Metal”.

Frost : Don’t trust everything you read on the internet !

*People seem to think that when a band adds some different elements in their music, they are no more enough Black. This is the polemic.

Frost : Well, it’s not our aim to strictly control other people’s opinions. I mean, if some people think that this isn’t what really is Black Metal to them, then be it. This is not about definititions. To us it’s obviously Black Metal but it’s not a matter of how you can define it, it is better what we experience when we listen to it. And then, definitions basically become something that deals with the surface. If you listen to a piece of music, and it moves you in a certain way, this obviously has realeased some of the qualities that are the energy, and if you can attribute those to Black Metal, I guess that is what it is to you. And if it isn’t, then it doesn’t matter. On a personnal level, it comes very much down to our own ideas and I cannot really get angry if some other people would disagree with me and say that this isn’t Black Metal to me. But I can tell that I feel that they are not really able to understand the music properly because they deal to much with definitions, they have set up this doctrine about what should Black Metal be and what it should not be. And they failed to see that there is music that is loaded to the grim and darknesses. It’s energetic, it’s violent it has basically all those qualities and all that substance that a Black Metal band should have, if there should be any meaning to that term. But still people fail to understand anyway cause there are certain things that takes away and they concentrate about element that they feel uncomfortable with, they think ‘Oh, there is something here that is more like ambient or industrial whatever so it’s not true’. It cannot be helped if you’re like that so we cannot care about that. And when you get older, you do realize that if certain people just misses the point, it’s their issue not yours.

11°) Some of your lyrics are in Norwegian. Is this an asset to you ?

Frost : It’s an asset in the sense that we actually can write in Norwegian and it makes sense in this musical style even if it is international. So that’s a good thing being from Norway and sometimes having the opportunity of using your native tongue in which you can sometimes express yourselves a bit differently. Probably it’s better also than in English It’s like since this very traditional Black Metal music that we belong to has its origins in Norway, it’s kind of accepted and meaningful to use that language, but most of what we do is in English though because we recognize the fact that it’s an international style of music and we ourselves came from a time when the bands we listened to and enjoyed, they also have lyrics in English so everything will attest that it’s kind of natural to use English… But sometimes, some of these just come across just a little better expressed in Norwegian. And if they do then we use that language because we can.

12°) Do you guys have musical influences outside Metal ?

Frost: It’s a very difficult question to answer because at this point we do not really have what we call influences. We don’t look so much to other bands that are writing music. We are having our own engine and bands spirit that brings us to be creative without having to go elsewhere to find inspiration. Sometimes we just take the lead and don’t necessarily go where others have been before. Sometimes it ended up where others have been (laughs) without having the intention to do so. Of course we do like others kind of music than just our own that comes pretty much natural to much musicians because you start to understand qualities of certain bands that belongs to channels that you don’t necessarily like that much. You can appreciate the fact that certain artists or bands are showing an impressive amount of authority on their field. Sometimes I listen to weird and dark ambient music. That’s a musical taste but I don’t really grab out there many inspirations and it has been more to do with my general interest for music.

13°) Did people stop considering 1349 as Frost’s new band ?

Frost : Likely, very few people have been considering it like Frost’s project. Not too many people seem to approach it that way and when “Liberation” came out certainly fewer where since the band has been doing lots of show and touring even without me I do always lay down the drums, I create them but other drummers do also perform in my absence when I can’t be there. I think most people have realized that 1349 has a life of itself and I am contributing to that and bringing about all my ressources as a drummer and musician but it’s like when I’m in 1349, the band spirit of 1349 leads me to play in a certain distinct way. Certain things of course would be connected to my personality and the way that I express myself musically, my own style but then there is also a complement that is specific for the band. 1349 brings me in another direction that’s it and I feel different wide and different spirit. And people have heard that now, I think.

14°) Your releases seem to correspond for periods like releasing two CD in two years, then nothing for a certain time and then you suddenly come back. How would you explain that ?

Frost : There are properly practical reasons for this and those which deal with creative verse. Sometimes you are inspired and a lot of material pop’s up and you actually have material for two or three albums that just comes in one session. And then you might feel that you have emptied yourself and that you need a little time off the all creative business and get some distance to previous projects and to connect to something else because you cannot just continue in one line and you need to develop and improve. And then there is also those practical things like touring. Sometimes we tour a lot you know. And when we tour it’s difficult to be creative so you are a little concealed by the vibe of the very album you are touring with so you basically have to finish that business first and then start to write a new chapter in the book. With “Demonoir”, we are doing quite a lot of touring and we basically want to do most of that before getting into the creative process because we need some time to relax and enter a new path to get some distance from “Demonoir” so that we don’t just continue to write something that could have been on that album. It has to be like that for a band like 1349 because we really need to have the sense of touching into something new to keep or own interest in. We have to satisfy ourselves before being able to do that same think again. It’s a life project so we cannot do anything half-parted.

*Thanks a lot for the interview !

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