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Mise en ligne le : 04 juin 2009 | Intervieweur :
Blackened
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Rencontre avec les sympathiques Bertrand (guitare) et Myron (basse) du groupe de Power-Core strasbourgeois S-CORE. Festival dirty8 - 30.05.2009 Salut à tous ! Tout d’abord pouvez-vous rapidement présenter votre groupe, votre style ainsi que les membres qui le composent ? Myron (basse) : Alors le groupe se compose de Bertrand, ici présent, notre guitariste et membre fondateur avec Jean Christophe le chanteur, Mathieu à la batterie, Thomas le second guitariste moi-même à la basse. Cela fait une dizaine d’années que le groupe existe, et ce line-up actuel remonte à environ 7 ans, depuis 2001-2002. Quelles sont les influences que vous mettez en avant au sein de vos compositions ? Bertrand (guitare) : J’aime dire que nous ne sommes, pas réellement un groupe old school, mais que nous avons tous des influences tracées dans les années 90. On est tous fans de Pantera, Slayer, Machine Head, Fear Factory et consorts. En plus de cela nous avons je trouve un gros côté « southern » dans notre musique, on aime le lourd bien gras qui envoie, comme Crowbar par exemple ! On fait un petit mix de tout ça et c’est ce qui nous donne au final notre style ! Parlons maintenant de votre discographie. Deux albums déjà à votre actif, et une critique unanime de la presse. Comment gérez-vous cette ascension ? B : Je ne sais pas si on peut réellement parler d’une ascension. On est toujours parti du principe avec S-Core de proposer quelque chose d’honnête. On préfère prendre notre temps, faire des morceaux bien ficelés, avoir une bonne prod, choisir de bons studios. Vous êtes depuis peu distribués dans l’Europe entière. Cela doit être un grand cap franchi pour le groupe ! B : C’est super pour nous ! Par exemple lors de la tournée avec Pro Pain, on a tourné dans toute l’Europe pendant un mois, en Scandinavie, en Allemagne, en Italie, etc… Et maintenant qu’on est distribué partout, les gens peuvent revenir nous voir, comme en Allemagne, et c’est un plaisir de profiter de ça avec le plus de monde possible, d’autant plus qu’en France les endroits rock’n’roll ont tendance à doucement disparaître. De nouveaux titres sont-ils déjà prêts pour le prochain album ? M : C’est en cours, on commence à recomposer, on a un paquet de riffs qui traînent, mais pour le moment des morceaux ficelés on en a 4 ou 5. On espère retourner en studio le plus vite possible, même si il n’y a rien de concret pour le moment. B : On va prendre cette année tranquillement, et pour 2010 on sera aptes à aller en studio, sachant que pour « Gust Of Rage » (leur dernier album de 2007) on est entrés en studio en août et le skeud est sorti en octobre ! On était dans de bonnes conditions, perdus dans un bled au fin fond de la Hongrie, avec rien autour, que le boulot à abattre pour le disque. J’aime ce côté un peu en autarcie, qui permet de se focaliser sur un seul but, on oublie un peu les choses liées à la vie quotidienne. M : On a plus d’expérience maintenant. Avec le 1er album on a découvert pas mal de choses. Pour le second on a plus bossé en amont, et on savait déjà à l’avance ce qu’on avait à faire en studio. Bossez-vous toujours vos instruments chez-vous ? M : Pour ma part oui, je gratouille beaucoup en dehors de S-Core, j’ai quelques projets avec des potes, rien de réellement établi, mais j’ai par exemple un groupe de reprises juste pour s’éclater... Au niveau de la technique le but est d’être de plus en plus à l’aise pour pouvoir aborder la scène de façon détendue, de sorte à bien pouvoir faire la fête avec les mecs qui sont devant ! B : Pour moi S-Core c’est vraiment ce que je veux faire dans la musique. Donc je n’ai rien de particulier en dehors de ce projet dans lequel je m’investis à fond ! On a souvent dit que la scène était le point fort de S-Core. Quelque chose à dire là-dessus ? B : On est à la scène un peu comme on est à la vie, avec nos émotions. Pour ma part j’ai besoin de l’énergie, du feedback que le public nous donne pour être à fond sur scène. M : On a grandi avec les groupes des années 90, la grosse scène power et tout ça. On est là pour faire la fête, on n’est pas là pour délivrer un message quelconque, on veut juste envoyer des morceaux à la gueule des gens et qu’ils s’éclatent ! Vous multipliez les rendez-vous importants avec des premières parties assez prestigieuses (Hatebreed, Pro Pain, Biohazard, Korn…). Comment avez-vous vécu le passage des concerts dans les bars aux grandes salles en compagnie de groupes reconnus ? B : J’étais toujours le premier à râler quand les autres groupes du label Dirty 8 obtenaient des bonnes dates, des premières parties de Suicidal Tendencies, ou d’autres groupes souvent américains (rires). On a été plus patients, et c’est réellement à la suite de cette date avec Korn (en 2005 à Colmar) qu’on a réussi à bien s’établir localement et à par la suite ouvrir pour des gros groupes comme par exemple Napalm Death, Biohazard, ou la tournée avec Pro Pain. Quand on avait 15 balais, ces mecs étaient nos héros, et c’est cool de les connaître un peu plus dans leur intimité ! M : La date de Korn a été une étape, surtout pour les gens qui organisent les concerts. D’un coup tu sors un peu de l’anonymat, tu montres que tu peux gérer la scène quelque soit le nombre de personnes en face. On a toujours fait les choses sérieusement, avec professionnalisme, mais pour ce concert on l’a abordé comme les autres. Quels est votre meilleur souvenir de tournée ? : M : Il y en a 2 qui me viennent à l’esprit. J’aime le côté club, quand t’es enfermé, qu’il n’y a pas trop d’air, que les mecs sont là, torse-poil, tatoués, et là dans l’unique but de prendre du son dans la gueule. Donc le premier souvenir c’était au Café Atlantic de Fribourg, c’était l’enfer, 300 personnes confinés, il faisait une chaleur ! Un véritable enfer, tu lèves un bras tu perds 2 litres de sueur ! Au final c’était terrible ! L’autre c’est en Hongrie, dans un truc minuscule, on était complètement morts avec le trajet, on en arrivait à ne plus se supporter tellement on était de mauvais poil. C’était l’horreur, mais une fois qu’on est monté sur scène un truc s’est passé, et c’était tout simplement énorme. B : Il y en a tellement des souvenirs ! Mais pour ma part, c’était peut-être la date dans un club à Copenhague. C’était la veille de la sortie du dernier Metallica. M : C’est clair ! On arrive, on nous a dit de nous dépêcher de sortir le matos, d’un coup c’était l’effervescence, la TV danoise était là, on comprenait rien à ce qu’il se passait. Et là on voit débarquer Lars Ulrich, on se dit « mais qu’est ce qu’il fout là ? ». Ont suivi Hetfield, Trujillo et Hammett et là on était sur le cul. Personnellement je ne suis pas fan de Metallica, mais ces mecs ils ont un truc, une aura ! B : On est retombé en enfance quoi ! Par exemple le chanteur de Pro Pain, il doit avoir, je ne sais pas, 45 balais, et tu le vois comme un gosse demandant aux mecs de Metallica de signer l’affiche du concert, c’était énorme. M : Ouais en plus c’était un jour de dingue, on fêtait l’anniversaire de notre batteur, c’était mémorable quoi ! B : Et aussi par ailleurs de voir lors de nos tournées les gars de Pro Pain, c’est tout ce que j’écoutais quand j’étais jeune ! Et là on a appris à les connaître, et c’est des mecs super cool ! Concilier le travail, la famille et le groupe n’est sans doute pas chose aisée. Avez-vous connu des difficultés pour mener à bien votre carrière dans la musique ? B : Ben moi j’en suis à mon septième divorce, j’ai huit pensions alimentaires à verser tous les mois (rires) ! Non plus sérieusement, c’est parfois difficile, c’est beaucoup de sacrifices au niveau professionnel et affectif. Mais pour ma part, je pense que si tu n’as pas de passion dans ta vie, tu bosses, tu rentres, et tu fais quoi ? Pour moi c’est ultra important ! M : Pour moi la question ne se pose pas, j’avais 15 ans, j’ai acheté une gratte, en voyant les live des Guns, je me suis dit que c’était ça que je voulais faire, peu importe ce qui m’en coûte. Après c’est sûr qu’il y a une réalité financière à prendre en compte, un moment tu vieillis, tu veux peut-être te poser, avoir plus de confort dans ta vie. Au niveau professionnel, tu peux toujours trouver un taf, c’est une question de priorité, et au niveau affectif, si ta meuf elle t’aime vraiment, elle comprendra ! En plus on fait rien de méchant, on ne vend pas des armes quoi (rires)! Si tu aimes la musique tu peux toujours concilier, la question ne se pose même pas ! Parlons un peu de votre arrivée sur le label Dirty 8. Comment cela s’est-il déroulé ? B : On connaissait déjà les mecs de Housebound, on avait un groupe avec Julien notre manageur (et aussi l’actuel patron de Dirty 8), avec Paul le batteur actuel de Housebound, et aussi Ket notre actuel chanteur dans S-Core. A un moment, on a fondé nos groupes respectifs. Et Julien voulait alors démarcher les salles, histoire de faire des dates un peu partout en France ! C’était les tournées J 5, un truc de fou, à 20 dans la camionnette sur les routes de France (rires) ! Et son truc a grossit, à la base c’était plus une association des potes, ce n’était pas destiné à devenir un label. Maintenant il embauche des mecs, il s’occupe de notre carrière ! C’est un mec super motivé qui se bouge, il a la foi, et je tiens à lui rendre hommage ici ! Vous retrouvez de nouveau la Laiterie ce soir, la scène strasbourgeoise du metal par excellence. Contents de retrouver ce public qui vous a vu débuter ? B : On est content bien sûr, et on espère qu’il y aura beaucoup de jeunes, histoire de renouveler notre public ! Et puis bien sûr, c’est une date à Strasbourg donc on va voir tous nos potes ! Votre meilleur souvenir de concert à la Laiterie ? B : Perso c’était le tout premier concert de la Laiterie, en 1995, Obituary ! Mais par ailleurs, on a eu la chance de voir presque tous nos groupes préférés dans cette salle, Sepultura, Biohazard, Machine Head, Fear Factory, Pro Pain, et j’en passe et des meilleurs ! M : Pour moi c’était Biohazard, je devais avoir 19 ans. Et c’était le concert le plus violent que j’ai jamais vu, encore jusqu’à aujourd’hui ! Un mosh pit énorme, des mecs qui passaient au dessus de toi en permanence, une sorte de fourmilière ! B : C’était aussi le cas quand Madball a sorti son premier album ! Il durait genre une demi-heure, et les mecs sont arrivés sur scène, ils ont joué l’album et se sont barrés ! Mais toute la salle était ravagée! Les souvenirs dans cette salle, il y en a un paquet en fait ! Voilà, merci à vous d’avoir répondu à ces questions. En vous souhaitant le meilleur pour la suite, la parole est à vous, pour vos fans et les lecteurs de Pavillon 666 ! M : Merci à toi et de l’intérêt que tu nous as porté ! B : Je dirais aux lecteurs de pavillon 666 que c’est déjà bien qu’ils lisent pavillon 666 ! Je suis content que des mecs comme toi se bougent le cul pour venir promouvoir notre scène nationale ! C’est bien cool de faire circuler des informations sur les groupes de metal ! |
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