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Mise en ligne le : 04 juin 2009  | Intervieweur : Blackened | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
Interview dans la bonne humeur des joyeux drilles de X-Vision, avec Christophe (guitare), Arnaud (basse), Nicolas (guitare) et Vince (chant).

Salut à tous ! Alors pour commencer, une petite présentation de votre groupe et de ses membres s’impose !

Christophe (guitare) : (Christophe a voulu me faire marcher : il présente les membres du groupe, mais sont présents le chanteur de Sikh qui se fait passer pour le nouveau chanteur de X Vision, et Vince, l’actuel nouveau chanteur de X Vision qui se fait passer pour Nenes le batteur) Arnaud à la basse, Vince au chant, Nico l’autre guitariste, Nenes à la batterie et moi c’est Chris ! X Vision a un peu plus de 10 ans, 2 albums, un EP, et un troisième album en préparation !

Vous proposer un metal assez atypique, mêlant avec brio beaucoup d’influences diverses. Quelles sont pour vous ces influences ? Ce style assez particulier est-il le fruit de l’éclectisme des musiciens de X-Vison ?

C : Oui, c’est vrai qu’on essaye de mettre un peu tout ce qu’on aime dans la musique qu’on fait !

Vous étiez récemment confrontés au départ de Pierre, votre chanteur, votre frontman pendant 10 ans. Vous semblez l’avoir très bien pris, mais je suppose que les choses n’ont pas du être faciles suite à ce départ.

C : Pierre est parti du groupe suite à une proposition niveau boulot qu’il ne pouvait pas refuser. On l’a encouragé là dedans, et on s’est quitté en très bon terme. Ca n’a pas été forcément évident tout de suite. On a trouvé un gars assez vite (Jérémy) avec qui c’était très bien vocalement et humainement, mais par la suite ça n’a plus collé, il manquait un petit truc. Donc on s’est tourné vers Vince, qui est un gars qu’on connaît depuis longtemps vu qu’il est notre ingé-lumière depuis plus de 3 ans. Et maintenant ça se passe très bien, dans la douceur !

Pierre était l’auteur de toutes les paroles de X-Vision, et avait une idée précise de l’univers dans lequel évoluait et se dirigeait le groupe. Comment le processus d’écriture va-t-il se dérouler à présent sans lui ?

A : Ca n’a pas forcément changé, c’est toujours le chanteur qui écrit ses textes, qui propose ses idées !

C : Par contre sur le fond ça a changé, au niveau du contenu. Pierre écrivait souvent des textes assez portés sur la société, des choses assez dénonciatrices, sans être trop engagées.

V : Oui Pierre écrivait des choses assez revendiquées, sans être impliqué politiquement. Maintenant on se dirige vers des choses un peu plus imagées, qui portent plus sur le ressenti et le vécu personnel.

Deux albums au compteur (« Time of the new slavery » et « So close, so far »), des tournées à travers l’Europe entière, des premières parties prestigieuses, tout semble aller pour le mieux pour vous ! Avec un peu de recul maintenant, comment avez-vous vécu ce parcours ?

A : Putain c’est vrai tout ça ?! (rires)

C : En fait à l’étranger ça s’est fait récemment !

V : Suite aux albums, il y eu un peu de buzz autour, donc en découlent des premières parties assez sympa. Aujourd’hui c’est un peu un renouveau, un nouveau départ suite au changement de chanteur.

Est-ce que ce que vous réalisez maintenant a toujours été un objectif pour X-Vision ?

A : Non l’objectif c’est la tournée mondiale, dans les stades et tout, donc on n’y est pas encore ! (rires)

C : Non on va dire que c’est une évolution ! Il n’y a jamais eu de plan de carrière en se disant il faut qu’on fasse partie de tel label, qu’il faut faire telle date avec tel groupe. C’est plutôt une chance pour nous, parce que même si on a travaillé pour en arriver là, il y a plein de groupes qui ont bossé autant voire plus et qui n’ont pas eu notre chance.

A : C’est le délire ces derniers mois de partir à l’étranger ! C’est des gens que tu ne verrais pas en temps normal ! Humainement c’est quelque chose.

(A ce moment le groupe m’avoue la supercherie, dont je me doutais, et me présentent Vince le vrai chanteur, qui se faisait passer jusqu’ici pour le batteur! Le tout dans une très bonne ambiance)

Maintenant que les gens sont à leur place, je peux poser ma question à Vince ! Pour toi l’intégration au sein du groupe a-t-elle été aisée ?

V : Ca a été vachement facile ! C’est en grande partie parce que c’est des amis de longue date ! J’ai vu leur premier concert à l’arrivée de Christophe. Je suis devenu assez fan, et j’ai voulu leur filer un coup de main car ils sont de ma ville, donc j’ai fait leur lights pendant presque 4 ans. On a connu ensemble le tour-bus, donc humainement on se connaît super bien. Suite au départ de Pierre et l’éviction de Jérémy, j’ai été assez naturellement sollicité, et on a fait des essais assez concluants. Je suis déjà chanteur depuis pas mal de temps dans un autre groupe (My Only Scenery), donc voilà. Sinon je tente de reprendre au maximum l’esprit des morceaux de Pierre, même si vocalement on n’est pas du tout dans le même registre, mais je m’adapte en y apportant tout de même ma touche personnelle.

Comment gérez-vous votre carrière en parallèle à votre vie professionnelle et privée ?

C : En fait on a tous des boulots différents, mais la plupart d’entre-nous bossent dans le milieu artistique, donc les emplois du temps sont assez malléables ! On n’a pas de soucis pour se rendre disponible pour le groupe, que se soit pour les répètes ou pour les concerts !

A : Il n’y a que moi qui fasse chier ! (rires)

Une petite question qui doit vous revenir souvent : avez-vous souvenir particulier de tournée à nous faire partager ?

A : Eh bien figures-toi que ce n’est pas une question qui revient souvent ! C’est peut-être parce qu’on ne donne plus d’interview ces derniers temps ! (rires) En fait il se passe tellement de trucs ! Il y a eu pendant longtemps les Eurockéennes de Belfort, où on a eu une coupure du groupe électrogène pendant le set !

C : Heureusement, c’était sur les 30 dernières secondes du live, on a presque pu finir ! Ils ont du ramener une grue pour monter un autre groupe électrogène ! Il y a aussi des supers souvenirs hors scène, notamment lors des chouilles d’après-concert, où il se passe pas mal de trucs! (rires) Il y a toujours une bonne ambiance, pas vraiment de mauvais souvenirs !

V : Si les mecs sont encore ensemble 10 après, c’est qu’il n’y a que des bons souvenirs ! Moi je suis plus ou moins nouveau dans le groupe, mais je suis parti en tournée avec eux en Irlande, et l’accueil était vraiment bon ! C’était super !

Un nouvel album est-il bientôt en préparation ?

A : Alors avant la préparation, il faut d’abord la composition ! (rire) Non plus sérieusement on a repris depuis peu la composition !

V : Oui on a un nouveau morceau qu’on joue depuis quelques temps. On a aussi d’autres idées également ! Vu qu’on a une petite période tranquille en ce moment, on va s’attarder sur la composition ! Le prochain album sera le premier avec moi au chant, et donc ce sera un peu un renouveau pour nous ! Au niveau de la voix je n’ai pas le même registre ni les mêmes influences que Pierre, donc forcément ça sera un peu différent.

C : On est majoritairement les mêmes personnes dans le groupe, donc on n’a pas changé radicalement la manière de composer, ça va rester du X Vision ! Juste une chose a changé, on travaillait avant la musique, puis ensuite le chant était posé. Maintenant on essaye plus de composer en insérant le chant directement !

Une nouvelle génération de groupe de metal français semble émerger peu à peu et creuser son sillon en dehors de l’hexagone. Vous en faites partie, que cela vous inspire-t-il ?

C : Même si on n’avait pas de plan particulier comme je te le disais tout à l’heure, pour nous ça a été toujours un rêve ! Déjà jouer hors de ta ville ! Ca fait plaisir de prendre une camionnette et de prendre la route pour jouer, mais jouer à l’étranger c’est comme un rêve qui se réalise ! Tu vois on a pris l’avion pour aller jouer en Irlande, c’est super cool ! Et puis pour revenir à ta question au niveau francophone, c’est vrai que ces dernières années certains groupes émergent, et c’est une très bonne chose ! Ca montre qu’en France il y a du metal, et que ça peut être bien ! A une époque le metal français ça faisait un peu rigoler, et là on voit qu’il y a de la qualité en France ! Les groupes peuvent aussi aujourd’hui mieux se faire connaître à l’étranger, via myspace par exemple.

A : Il y a 2 ou 3 groupes qui ont montré la voie, comme par exemple Gojira !

C : Oui surtout et aux USA, j’en parlais un peu avec Jo (Duplantier de Gojira), le metal français faisait rigoler. Maintenant le metal français est assimilé au metal européen, et n’est pas ridicule comparé à des In Flames ou des Soilwork !

V : En fait vis-à-vis des concerts les différents pays européens ont une autre mentalité. Ca ne les dérange pas de se bouger le cul, notamment en Europe de l’Est, où les gens savent encore faire la fête. Ce n’est pas le cas en France malheureusement. Heureusement que les groupes français qui en valent la peine ont une petite ouverture sur l’Europe.

C : Oui à l’étranger, beaucoup de gens vont voir des concerts même s’ils ne connaissent pas les groupes qui jouent. Ils ont plus l’envie de découvrir.

V : Il y a un chauvinisme sur pas mal de choses en France, mais pas sur les groupes.

Ce soir vous montez sur les planches de la Laiterie, belle salle strasbourgeoise qui accueille régulièrement de grandes pointures du metal dans tous les styles. Dans votre région d’origine, la Moselle, il n’existe pas de structure similaire (à part le Galaxy d’Amnéville, mais qui n’accueille que les groupes les plus connus mondialement). De ce fait, on ne vous voit pas souvent en Moselle. Un mot à ce sujet ?

A : Moi perso je n’ai plus trop envie de jouer en Moselle. Plus on y a joué, et plus les gens s’écartaient du groupe. On a récemment fait une date en Moselle, il y avait 20 personnes avec une entrée à 2 euros. Le lendemain on a joué en Suisse, la salle était blindée et ils connaissaient les paroles.

C : Moi je ne dirais pas que je ne veux pas jouer en Moselle. C’est surtout parce qu’il n’y a pas de salle dans notre département. On est plus à la maison à Jarny, dans le 54, c’est assez fou ! Ca bouge plutôt sur Nancy aussi, mais pas sur Metz.

V : Oui il n’y a que dalle sur Metz niveau metal. Il se passe bien sûr des trucs, au Galaxy, mais à part les grandes pointures, c’est plutôt Holliday on Ice ! Bien sûr tu peux tourner dans les bars, mais il n’y a pas de juste milieu. Il n’y a pas de structure intermédiaire. Les gens sont là, mais pas le lieu.

Voilà, merci à vous d’avoir répondu à ces questions ! La parole est à vous pour vos fans et les lecteurs de Pavillon666 !

A : Eh bien bonjour à tous les lecteurs, merci d’avoir lu cette interview jusqu’au bout !

C : Merci à vous !

 

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