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VULV |
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Mise en ligne le : 22 novembre 2013 | Intervieweur :
Simius
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"Salut à toi Migreich, je suis ravi de pouvoir t'avoir sous la main pour te présenter cet « inter-vulv » comme tu le dis si bien. Et il s'en est passé des choses dans ma tête depuis que j'ai écouté ton album « attouchements », je suppose que c'était le but escompté... Néanmoins il me reste en suspens quelques petites questions depuis cette défloraison auditive que tu m'as offert… Bonjour. Je suis fort content d'avoir pu satisfaire tes pulsions auditives. Tu sembles t'être délecté de ma nouvelle sécrétion...mais dis-toi bien que tout le plaisir était pour moi. Autant commencé par les préliminaires on viendra au plat de résistance après : pourquoi avoir choisi un titre pour ton EP qui évoque de manière très suggestive l'exploration à caractère anal forcé tel qu' « attouchements »? « Attouchement(s) » est un titre qui m'est venu assez tard. J'avais initialement prévu d'intituler cette nouvelle offrande « Erotic Dreams Of Death » (cette expression figurait dans les paroles d'un très vieux morceau de VulV « Un esprit Vil dans un Corps Mort). J'ai choisi de revenir sur cette idée car elle m'a semblé après coup un peu trop gothico-romantico-prout-prout ; le titre ne collait pas au propos du disque. C'est sous la douche, en savonnant vigoureusement mes parties intimes au saindoux que m'est venu le titre « Attouchement(s) ». J'insiste beaucoup sur le « (s) » : concernant les attouchements, la qualité doit primer sur la quantité. De plus, j'avais envie d'opter pour un titre formulé dans la langue de Marc Dorcel. A l'ère du numérique, j'avais envie de revenir à de vrais sensations tactiles et érectiles. C'est assez étonnant de voir une VULV aux allures de black metal. On serait plus accoutumé à trouver ce genre de texte dans un style plus grindcore nouvelle génération. Comment justifies tu ce choix ? Comme tu l'as remarqué VulV se démarque de beaucoup de styles et propose un angle d'attaque parfois complexe, humide et ambigu. Si on s'intéresse à l'aspect strictement musical, il y a effectivement des éléments tirés du Black Metal, mais il y a aussi des éléments provenant du Doom, du Death, du Thrash et du Heavy. Je n'aime pas l'appellation « Porn-Black » qui fait par trop penser au « Porn-Grind », musique de bovidés faite par des bovidés pour des bovidés. VulV plays Vaginal Black Art exclusively !!!!! Si je puis me permettre, qu'est ce que t'as mère t'as fais pour être à ce point obsédé par le sexe féminin ? Ma mère n'a rien à voir dans tout cela si ce n'est qu'elle est le commencement, l'alpha. Comme je l'ai régulièrement évoqué dans plusieurs interviews, je n'ai pas choisi la VulV, c'est elle qui m'a choisi. Le sexe féminin régit notre vie car il est notre matrice à tous : d'Hitler à Gandhi. Après 2 Ep, « Dirty Finger » et maintenant « Attouchements », on commence à être en droit de se demander qu'elles sont tes véritables intentions : VULV c'est juste un passe temps ; un projet plus ou moins sérieux ; ou alors un moyen de conquérir le monde pour les soumettre au regard tout puissant de l’abîme humide ? Je ne suis qu'un intermédiaire de la VulV mythique. Elle s'exprime à travers moi pour asseoir sa domination, engloutir notre univers phallocratique, recouvrir notre monde de ses lèvres charnues. Je suis son esclave depuis près de 10 ans (le Manifeste VulVien « Vaginal Black Art » est sorti en 2004), je suis le prophète fallopien qui prêche la parole qu'elle m'a enseignée. Niveau innovation on ne peut pas dire que tu ais fait la fine bouche comparé à « Dirty Finger » : rien de bien nouveau, on retrouve encore le même style d'introduction un peu déjanté, la même hétérogénéité des genres … En bref tu as clairement acquis une pâte de fabrication et tu comptes bien la garder. Mais une question me titille (à toi d'imaginer où) : Quelle était pour toi le véritable objectif lorsque tu as produit cet album ? Le sampling est partie prenante du concept depuis les premières démo tapes. L'hétérogénéité des genres vient de mes goûts diversifiées et de la participation d'invités aux mœurs débridés venus d'horizons musicaux et sexuels différents (les featuring sont également présents depuis le tout début). Tu as raison, il y a une « touche » VulV, une recette, un son. J'essaye de rester fidèle à ce cocktail tout en introduisant délicatement des éléments de nouveautés Les raisons de mon retour sont plurielles. Mes derniers outrages remontaient au split Cd « Ovaire Kill » réalisé avec Consanguinitë en 2008 et pas mal d'idées et de pulsions sommeillaient en moi depuis 5 ans. Je devais les laisser sortir... pour le bien de tous. Combien de film à caractère pornographique as tu visionné pour produire « attouchements » ? Si tu écoutes bien « Attouchement(s) », tu pourras constater qu'il n'y a que très peu de samples extraits de films à caractère pornographique. Un grand nombre d'introductions proviennent des mass media, des émissions d'information généralistes, de docu-fiction, de « reality show », de ce qu'on a appelé un temps la « télé poubelle », qui sont à la fois le reflet et le modèle de notre société malade. Ces programmes sont bien plus obscènes et décadents que n'importe quel boulard Est-allemand des années 70. Dans le précédent album « dirty finger », on avait le droit à une magnifique interprétation de pet vaginal. Un moment d'anthologie selon moi. Dans ce dernier album, quelle serait ton moment favori dans le même genre ? Mon moment préféré dans cet album est moins crû (quoique)... J'aime beaucoup le sermon islamique sur les films pornographiques. Plus sérieusement, j'aimerais que tu m'introduises plus précisément dans la question Vulviale : l'introduction de « By the shore of Thermodon » est clairement une critique (arrête moi si je me trompe) de la place de la femme dans la société. Contrairement à ce que le sens commun peut penser à l'écoute de tes titres, en réalité ,VULV ne dévalorise pas le rôle de la femme la faisant passer pour un simple objet sexuel ? … Si non : avoue que tu fais partie d'une secte féministe ! « By the Shores of Thermodon » traite de la femme combattante, l'Amazone. Ces femmes guerrières des peuples scythes et sarmates incarnent à merveille la résistance Vulvienne, l'indépendance du trou humide libéré de l'oppressant Phallus. Effectivement, VulV n'a jamais eu pour projet de dévaloriser ou d'humilier les femmes. La société s'en charge pour moi. VulV n'en est pas pour autant un projet féministe. Je me contente de brosser un portrait à la cyprine de cette société et je ne fait que suivre la voie sinueuse et étroite de la VulV. As tu pensé à faire un feat avec le groupe « Bitch Rock » : le groupe Anglais au féminin qui se trimbale à poil sur scène et qui envoie des capotes dorée dans le public pour choisir lequel des heureux chanceux présents à leur concert aurait le droit de goutter au fruit interdit ? Tu dois faire référence au groupe RockBitch. Malheureusement, je crois qu'il n'existe plus. Dommage car c'était une bien bonne idée. Leur concept était plus complexe qu'il n'y paraissait. On ne sait jamais s'ils lisent ces lignes : VulV wants you !!! Hot, wet and ready, fast and slippery !!! A force de traîner ma bouche un peu partout je te fais quand même de gros bisous, en te souhaitant une bonne bourre Je t'embrasse également goulûment et te remercie chaudement pour cette inter-vulv menée d'une main (balladeuse) de maître. Merci à Pavillon 666 pour son soutien à travers les âges. Merci à tous mes adeptes. Humides salutations à tous les performers - complices de mon vice – qui ont participé à mes « Attouchement(s) » : Fritzkhliph, M. et Mlle Lini, Nekrorhelly, Conan the Great, Kannibal Desekrator, Zagan, Athevros, Alkariis. Hailz to Anharichas Lupus Distro ! Long Live Rock'n'Roll !! |
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