Interviews ALBUMS |
Voir les Interviews |
GRIND-O-MATIC |
|||
CHRONIQUE | |||
Contact groupe | |||
Audio / Video | |||
Mise en ligne le : 25 octobre 2013 | Intervieweur :
carlos_ray
| Traducteur : |
|||
1. Salut les grindeux, pouvez-vous nous présenter le groupe? Manu : Grind-o-matic fête ses 10 ans cette année. 10 ans et pas mal de changements de lineup, je suis le seul membre originel, Roger tient la corde depuis 5 ans et Cyril s’installe tranquillement depuis un an maintenant. 10 ans et pas mal d’expérimentations musicales, nous avons commencé par un grind/death bien gore, pour dériver petit à petit vers un grindcore plus chaotique et dissonant, avec parfois quelques soupçons de mélodies. 10 ans et un petit lot de sorties concert, même si de ce côté nous aimerions être un peu plus actifs, la promotion n’étant pas notre fort… mais l’essentiel, c’est d’être encore là au bout de ces 10 ans, avec les mêmes envies ! 2. De prime abord, j’ai pensé que le titre «Flower Power» était une farce, puis j’ai découvert que c’était peut-être plus profond. Pouvez-vous expliquer le concept? Le point de départ d’un nouvel album de Grind-o-matic est toujours le même : mais quelle est donc la nouvelle marotte de Bob ? Bob, c’est notre mascotte, le gars un peu enveloppé qu’on retrouve sur toutes nos pochettes. Boucher, vendeur électroménager, marchand de glaces, super-héros, et aujourd’hui, mandragore. On le voulait jardinier en fait, mais le concept graphique qui l’a transformé en mandragore vient des graphistes de AAAAA (www.aaaaa-atelier.org). Et en travaillant les paroles, nous sommes tombés sur quelques histoires cocasses qui nous ont montré à quel point aujourd’hui l’individu lambda (nous par exemple !) ne sait plus grand-chose de la nature. On s’est concentré sur les plantes toxiques car ce sont évidemment celles qui se prêtent le mieux à notre musique, mais d’un point de vue plus global, ça sonne effectivement comme une hymne à la puissance de la nature. D’où ce titre venu naturellement (sic) Flower Power. Et oui, la farce est bien présente, en considérant que l’on retrouve pas mal d’anti-hippies dans le grindcore. Ce qui rendait ce titre encore plus évident ! 3. D’après vos textes, on pourrait vous croire adeptes de la phytothérapie et du végétarisme... Oui mais pas tout à fait ! voire pas du tout dans le contexte d’un barbecue. On mange de la viande de temps en temps même si c’est mal, et on répète dans un sous sol humide et mal éclairé même si c’est mal. Mais pour ma part, je dois dire qu’après avoir écrit cet album, je commence à regarder les plantes différemment. 4. Quelles sont vos principales influences au sein du groupe? On écoute pas mal de trucs très différents, du blues au death metal, du classique au black metal, du jazz au grindcore…mais globalement on n’aime pas le reggae. Ni le hardFM. Pour les compos, la liste est plus restreinte. Les plus marquants sont probablement Brutal Truth, Converge, Discordance Axis, Knut, Pig Destroyer. 5. Vous avez subi une pause de 2 ans faute de batteur. C’est difficile à croire qu’il y a pénurie de batteurs dans la capitale, non? Ou alors faut-il croire que personne ne voulait jouer avec nous ? hehe Enfin je pense que tous les grinders potentiels parisiens étaient au courant que nous cherchions quelqu’un. Une chose est certaine, c’est qu’il n’y avait pas de batteurs sans groupe à ce moment-là. Le reste, il faudrait leur demander ! Cyril a débarqué sur Paris cette année, et nous avons un faible pour la chair fraîche. 6. Toujours au niveau staff: êtes-vous à la recherche d’un bassiste, ou est-ce un choix de votre part de jouer sans basse, comme cela se pratique parfois dans le grind? Disons qu’on cherche sans vraiment chercher, plus par dépit que par volonté ! On passe des annonces de temps en temps depuis quelques années, mais sans succès. Une basse élargirait un peu le champ mélodique, et grossirait un peu le son en live. On aimerait trouver oui ! 7. Présentez-nous Grind-O-records, qui semble avoir un petit lien de parenté avec Grind-O-Matic... Grind-o-records est une sorte de micro label. Il s’agit en fait d’une autoproduction masquée, qui regroupe toutes mes productions avec tous mes projets. Et même si j’aimerais ouvrir ce projet à d’autres groupes, vu le temps que j’ai à y consacrer, ça n’ira probablement jamais plus loin. J’ai le matériel suffisant pour enregistrer, j’ai quelques compétences acquises en autodidacte dans le son, qui s’améliorent d’album en album. Et même si ça reste encore assez loin du pro, c’est suffisant et plutôt satisfaisant pour nous ! J’essaye ensuite de gérer la partie promotion et distribution de Grind-o-matic, et c’est là que je rame le plus ! Faute de temps, et de savoir-faire… Il ne devrait pas tarder à y avoir un vrai site de distribution en ligne pour tenter de revendre le fruit des trades que je réalise. Mais je reste à la recherche d’un label plus actif qui pourrait nous aider dans la diffusion ! 8. Est-il facile de jouer sur Paris quand on fait du grind? Plutôt, oui. Même si les salles - quelques squats (Miroiterie, Bouée, Apérocid en ce moment) et une poignée de bars - ne sont pas très nombreuses et changent assez régulièrement à cause des nuisances sonores, il y a pas mal de concerts qui s’organisent grâce à quelques personnes actives. Un groupe parisien motivé pour jouer trouvera facilement une ouverture à faire sur une de ces dates ! De notre côté, nous allons essayer de nous exporter hors région parisienne cette année. Jusque là c’était plutôt rare, car il faut dire que la plupart du temps nous attendons qu’on nous propose des dates, nous ne sommes pas très fortiches en promotion !... mais on va tenter de faire des efforts et pousser quelques dates en province. 9. Le dernier mot est pour vous! Le premier des derniers mots sera de vous remercier pour cette interview. Ensuite nous espérons que ce nouvel album Flower Power nous ouvrira quelques portes que nous avons du mal à atteindre, et qui nous permettront d’être un peu plus présents sur la scène ! |
|||
| |||