Interviews ALBUMS |
Voir les Interviews |
ATLANTIS CHRONICLES |
|||
CHRONIQUE | |||
Contact groupe | |||
Audio / Video | |||
Mise en ligne le : 10 avril 2013 | Intervieweur :
Charcoal.Blood
| Traducteur : |
|||
1. Salut les gars d’ATLANTIS CHRONICLES, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de Pavillon 666? Atlantis Chronicles est un quintette de death metal Parisien avec la particularité de n’aborder que des thèmes ayant attrait à l’océan, l’eau, la vie sous marine et plus particulièrement des grands fonds. Du moins c’est pour le moment le thème phare de ce premier album que vous pouvez découvrir au travers de vidéos sur le net. 2. Je me souviens qu’il y a un an de ça on pouvait trouver quelques-uns de vos titres en téléchargement libre via les réseaux sociaux. Aujourd’hui vous êtes signés sur Coroner Records. C’est une belle évolution non ? Que s’est-il passé pour vous durant ce laps de temps ? En effet, en 2009 on a sorti un EP « Against The Sea » signé chez Realize Records qui est, aussi étonnant que cela puisse paraitre, un label coréen. On a eu un bon échange avec ce label pour la signature de l’EP et on s’est dit, après tout, pourquoi pas. La distance et le manque de moyens du label n’aidant pas, nous avons perdu contact avec eux et on ne sait pas du tout ce qu’ils sont devenu. C’est pour cette raison que nous avons choisi plus d’un an après la sorti de laisser cet EP en téléchargement libre. Quoi qu’il en soit ça nous a permis de développer le groupe et de vendre quelques copies notamment en Asie qui, si on en croit le site internet des quelques distributeurs là bas, est sold out. Evidemment pour ce premier et nouvel album nous voulions quelque chose de plus proche géographiquement avec plus de moyens et de motivation. On a lancé des promos copies un peu partout dans le monde et après quelques discussions avec différents labels c’est Coroner Records qui nous ont paru les plus intéressés et les plus motivés. A notre humble avis, il vaut mieux être chouchouté par un label indé qu’ignorer par une major. Aujourd’hui on est très heureux de voir que l’on ne s’est pas trompés, Coroner font un boulot formidable pour nous, la communication est facile et évidente, tout roule ! 3. Votre premier album « Ten Miles Underwater » est sorti le 12 Mars, c’est un concept album dont le thème s’articule autour du monde sous-marin. Vous pouvez nous parler de ce sujet ? Le monde sous-marin est une thématique qui représente le cœur même d'Atlantis Chronicles. Tout ce que nous écrivons au sein de ce groupe, la musique comme les paroles, proviennent d'une imagination collective qui trouve son origine dans les mythes et légendes entourant le monde aquatique. Cette thématique du monde marin avait déjà été développée sur les précédents opus, mais il nous a semblé que le temps était venu pour nous d'explorer plus en profondeur cet univers si cher à nos yeux pour ce premier album. Nous avons donc décidé de raconter, de mettre en scène même, une véritable fable se déroulant au cœur des abysses avec un personnage principal qui, non content de servir de fil rouge à cette histoire, est aussi une sorte de narrateur qui permet d'exprimer plus facilement toute une palette d'émotions, que nous souhaitions faire ressortir sur ce disque. Ce personnage c'est William Beebe, l'un des premiers grands explorateurs des fonds marins, et cela notamment grâce à une invention, qui reste un élément central de ce disque : la bathysphère, ancêtre du bathyscaphe. L'album relate le périple de cet explorateur et surtout sa descente vers les ténèbres abyssales de façon fantasmagorique. Nous avons volontairement amplifié les aspects épiques liés à une telle plongée, car le métal au sens large du terme est un exutoire dans lequel il est très agréable d'exacerber les faits, le contexte et les émotions. Ce style musical nous a permis de complètement lâcher prise sur les dimensions réelles ou fantasmées de ce qui fut une « simple » expérience scientifique au final. Et ainsi la transformer en une réelle épopée. Nous voici donc au final avec ce concept album qui vient vous conter la « légende » de William Beebe. 4. Peut-on y voir un clin d’oeil à « 20 000 lieues sous les mers » et à l’univers de Jules Verne ? Effectivement lorsque ce type d'univers est évoqué, l'ombre de certaines grandes figures du monde littéraire tel que le capitaine Achab, le capitaine Nemo ou encore Cthulhu ne sont jamais très loin. Cependant même si certains d'entre nous ont lu ces récits, ils n'ont pas servi de référence principale pour cet album. Bien entendu d'innombrables médias plus modernes qui nous ont nourris durant notre enfance (cinémas, jeux vidéo, mangas, comics) sont totalement imprégnés par les romans de ces grands auteurs que furent Jules Verne ou H. P. Lovecraft pour ne citer qu'eux. Par conséquent nous serons toujours plus ou moins indirectement inspirés par ces références majeures. Mais je dois dire que c'est essentiellement notre curiosité des avis du monde sous-marin qui stimule sans arrêt notre créativité. Nous avons soif de connaissance des avis de cet univers pour la simple et bonne raison qu'il renferme encore aujourd'hui en 2013 une immense part d'inconnu pour l'homme, cela nous apparaît aussi bien fascinant que stimulant. C'est en tentant d'apaiser cette soif que les idées viennent pour écrire ! 5. Pour revenir à l’album, parlez-nous du processus de composition. Comment procédez-vous à l’écriture des titres ? Nous essayons de faire en sorte que le processus de composition soit le plus harmonieux possible entre chaque membre et lors de chacune des étapes de création d'une chanson. Dans un 1er temps tout part d'Alexandre notre guitariste, c'est lui le véritable architecte de chaque morceau. C'est lui qui donne la tendance générale de l'album en matière de couleur et de rythmique. Il injecte aussi une intention très particulière au sein des compositions en les structurant comme de vrais contes musicaux, avec un vrai sens de lecture qui possède une réelle importance dans l'enchaînement des riffs. Sydney notre batteur vient ensuite mettre du groove dans tout cela, son rôle est extrêmement important car c'est lui qui donne toute la dimension énergique voire agressive à notre musique. Certains riffs prennent une tout autre ampleur ou un tout autre aspect suivant le groove qu'il choisit d'y insuffler. Il façonne et consolide ainsi les fondations posées en amont par Alexandre. L’écriture de la batterie donne aussi souvent naissance à une ligne de basse qui s’imbrique tantôt dessus, tantôt sur les guitares. Quant à Jérôme, Mika et moi-même nous ne foutons strictement rien et nous raflons la moindre thune générée par le groupe hahah! Mika complète les idées générées par Sydney et écrit parfois une ligne de basse totalement différente des guitares et de la batterie, si le riff s’y prête bien évidemment. Jérôme, notre autre guitariste, apporte une complémentarité essentielle sur les lignes de guitares du groupe, car il possède un sens de la mélodie qui va droit au but, il cherche systématiquement l'efficacité. Il possède par ailleurs une façon de s'exprimer dans les parties lead qui nous est indispensable pour ce que nous souhaitons véhiculer dans Atlantis Chronicles. Nous finissons par le chant, étape pour laquelle le groupe me laisse relativement libre, cependant chacun peut apporter ses idées et nous essayons de finaliser ce processus de façon à ce que chacun y trouve son compte. Quant à l’écriture des textes ce fut là encore une étape très exaltante pour nous, car nous nous sommes d'abord réunis afin d'établir le scénario complet de l'histoire que nous souhaitions raconter sur Ten Miles Underwater. Sydney avait déjà commencé à écrire des « squelettes » de textes sur la moitié de l’album et par la suite je me suis chargé d'imager autant que possible cette expédition au travers des mots. Chaque morceau de l’album est devenu un chapitre à part entière, une étape différente qui dévoile petit à petit la destinée de William Beebe. 6. Un mot sur l’enregistrement et la production ? Nous avons enregistré les batteries chez Xort au Drudenhaus Studio, un moment d’isolement total pour Sydney qui était nécessaire afin de rester « focus » sur son instrument sans autres sources de distraction ou de déconcentration. Le son a été à la hauteur du travail effectué en amont et de l’expérience de Xort sur les prises batteries : magnifique ! C’est ensuite Sydney qui nous a enregistré (guitares et basse) à moitié dans son home studio et à moitié aux « Cuizines » à Chelles puis la voix, cette fois intégralement aux Cuizines. Les réamps, le mix et le master ont été fait par Joshua Wickman au Dreadcore Studio. Encore une superbe collaboration, nous étions vraiment sur la même longueur d’onde. Simple et évident, nous avons bouclé tout ça en l’espace d’une semaine et demi. C’est toujours nécessaire de bien écouter les prods qui sortent des studios afin de pouvoir y identifier sa propre musique avant de se lancer dans une collaboration. 7. Comptez-vous utiliser le thème marin et aquatique pour vos futurs projets (enregistrements) ? Avez-vous d’autres sujets en vue ? Comme que je le disais un peu plus haut, le monde aquatique est un thème totalement inhérent à Atlantis Chronicles. Le projet est exclusivement dédié à cet univers et ce premier album est en quelque sorte un prélude aux thèmes que nous souhaitons aborder par la suite, il va falloir vous accrocher car tout ça va méchamment s'intensifier sur les prochains albums ! 8. Qu’allez-vous faire ces prochains mois ? Un peu de promotion j’imagine. Effectivement nous avons déjà commencé à écumer les routes françaises afin de promouvoir l'album sur scène. Nous allons faire 17 dates un peu partout sur notre beau territoire mais aussi en Suisse ainsi qu'en Belgique. Une nouvelle tournée européenne cette fois, sera prochainement annoncée... D'autre part celles et ceux qui nous suivent déjà auront pu le constater, nous adorons proposer de beaux médias. Les plus soignés possibles en tout cas, cela dépend de nos moyens bien évidemment, mais nous essayons d'allier autant que faire se peut ces deux passions que sont la vidéo et la musique. Nous allons donc sortir quelques nouvelles vidéos dans le futur afin de continuer à illustrer « Ten Miles Underwater » en images. 9. Quelle question auriez-vous aimé que je vous pose ? Connaissez-vous le film « Abyss » ? Où le jeu vidéo « BioShock » ? Car ce sont des questions que l'on ne nous pose jamais (évidemment c’est de l’ironie…) Nous somme de grands fans de ces deux œuvres, et c'est avec plaisirs que nous en discutons parfois. Le film nous a surement influencé inconsciemment mais le concept du groupe était déjà bien en place avant la série de jeux BioShock. 10. Merci d’avoir accordé cette interview à notre webzine, je vous laisse les mots de la fin. Je vais rester classique mais un grand merci à toute l’équipe de « Pavillon 666 », merci de participer à cette synergie qui permet à la scène métal d'exister, c'est plus que jamais nécessaire en France. Et un énorme merci à tous ceux qui soutiennent et qui écoutent Atlantis, sans eux pas de groupe possible ! |
|||
| |||