1. Bonjour à tous, pourriez-vous commencer par une brève présentation pour nos lecteurs?

Barclau: Salut à vous tous, et bien je vous présente les membres. Il y a ma compagne Leeloo au chant, moi-même à la guitare, Philippe à la basse et Guillaume pour la guitare. On a commencé en couple, et puis les autres nous ont rejoint.
Leeloo: Salut, voilà les musiciens présentés, pour le reste le plaisir de partager nos idées autour d'une même vibration et l'énergie communicative entre nous et les autres.

2. D'où vient votre nom, Violet Bird? Pourquoi ce choix?

Leeloo: Le choix de ce nom provient du plus profond de mon enfance à aujourd'hui, le cheminement d'une vie d'oiseau qui prend seul son envol, à l'oiseau qui s'éloigne pour respirer et/ou montrer aux autres qu'ils peuvent s'évader ailleurs, à l'écoute de nos morceaux par exemple. Violet parce que c'est une couleur avant tout spirituelle qui prête à la méditation, notamment à celle que j'utilise pour créer texte et musique.

3. Comment définiriez-vous votre musique? Quelles sont vos principales influences?

Barclau: Difficile question! En terme d'influence, je parle personnellement, je sens toujours et quoique je fasse, celle de Neil Young. Pour le groupe, nous sommes attirés par d'autres groupes comme The Gathering, Anathema, Melissa Auf Dem Maur, mais aussi PJ Harvey...
Leeloo: Notre musique est un moyen d'expression avant tout, une volonté de se raconter et de se rencontrer. J'ai besoin de triper pour créer, j'ai envie que les gens écoutent notre son et tripent aussi. Je définirais notre musique comme un fil conducteur qui emmène l'auditeur vers une émotion de plus en plus forte. Violet Bird se dirigera dans l'avenir vers un rock mélodique/explosif au visage nettement plus marqué.

4. Votre premier album "Are you alone" avait reçu de bonnes critiques au moment de sa sortie. Est-ce un peu plus de pression, quand on sort un autre enregistrement après un premier album ayant rencontré le succès?

Barclau: Je pense que ça dépend des personnes, mais pour notre part on était trop motivés par nos nouveaux morceaux pour se poser la question. On enregistre que si ça nous plaît donc c'est avant tout avec conviction que nous sommes retournés en studio.
Leeloo: Pas plus de pression pour ma part, bien au contraire. Personnellement, je vois les choses comme une perpétuelle évolution se rapprochant plus précisément de ce que l'on aime faire et surtout ressentir. Le p'tit dernier est encore dans son nid, et on va lui apprendre à voler.

5. Votre musique a évolué et se dirige vers un son plus rock que folk, le mélange de genre est de mise. Comment s'explique cette volonté de rendre votre musique un peu plus pêchue?

Leeloo: La volonté de rendre notre musique plus pêchue vient du fait que mon compagnon Flo aime le folk, les ballades tranquilles et aussi paradoxalement la musique extrême, j'en ai donc profité pour l'attirer vers mes goûts perso qui sont le grunge, death metal, heavy metal, hardcore,...(Morbid Angel, Beardfish, Soundgarden, Metallica, Iron Maiden, Nirvana, Marilyn Manson, Entombed...et bien d'autres). Ce qui donne la résultante et la raison du mélange des genres.
Barclau: L'obtention d'un double corps Marshall JVM 410h (comme Mickaël Amott yyyeeaaahhh) et ma nouvelle Telecaster 60th anniversary! Après je ne sais pas, je me laisse guider par le son...
Leeloo: C'est vrai que j'l'adore ce Marshall, un vrai délice auditif ! J'me régale !

6. "Happy Sadness", voilà une antithèse des plus parlantes. De quoi parlent vos textes? Souhaitez-vous faire passer un message en particulier?

Leeloo: Le choix du nom est un autobiographie à part entière. On a souvent comparé ma façon d'écrire au spleen de Baudelaire. C'est vrai que j'aime la mélancolie, le côté triste du bonheur et le bonheur du côté triste, comme le côté obscure de la force (clin d'œil à "Star wars" l'un de mes films préférés). La petite joie de la vie sans soucis, ou l'hypocrisie de n'en avoir aucun, dans une béatitude dégoulinante m'ennuie et surtout ne m'inspire pas. Je trouve mon compte dans la difficulté de la vie, celle qui nous rend plus fort (pas qu'je sois maso mais j'suis faite comme ça, j'aime ça.) Je me sert aussi des énergies négatives pour les transformer dans mes textes en quelque chose d'utile à notre musique et donc en énergie positive -Voici le message-

7. L'ep a été mixé par Michel Altmayer (TROLL, MAGMA...) et masterisé par René Rutten (THE GATHERING), comment se sont passées ces différentes collaborations?

Barclau: Avec Michel c'est d'une facilité déconcertante. Il a un talent dingue et est à l'écoute de tout, c'est très facile de se faire entendre. On était parfois comme des fous à parler de disques pendant des heures, et puis on s'y remettait. Et aussi il y avait Christian qui bosse avec lui au studio et qui est très engagé.
Avec René c'était simple aussi, mais différent car nous ne nous sommes pas vus. Tout a été fait à distance. Nous lui avons écrit (nous avions déjà eu quelques contacts avec Hans Rutten) pour lui proposer de faire le mastering, il nous a dit que si les morceaux lui plaisaient il le ferait, et voilà! Du coup il va continuer à bosser avec nous sur les prochains disques dont il aimerait faire le mixage.
Leeloo: J'crois que Flo à tout dit, il ne me reste plus qu'à dire que c'est excellent de travailler avec des gens aussi sincères qu'eux (ça rassure parfois...).

8. S'entourer de personnes reconnues dans le milieu, est-ce important pour vous?

Barclau: Tout dépend de pourquoi elles sont reconnues! Avant tout j'ai une admiration pour eux, et puis le contact humain a été excellent. Mais ce qui nous intéressait avant tout c'est la qualité de leur travail et leur personnalité. Avec Michel c'est l'euphorie constante, il est monté sur ressort et déborde de talent. C'est une expérience de travailler avec lui!
Avec René c'était avant tout un rêve d'ado. J'ai découvert The Gathering en 1995 à la sortie de Mandyllion, j'avais 14 ans. Je dévore tous leurs disques depuis cette époque, fan absolu. Alors quand je lui ai écrit c'était sans attendre de retour et pourtant! J'étais fou de joie, et maintenant nous gardons le contact, c'est juste génial car il m'inspire tellement pour la guitare (il a dû d'ailleurs se marrer avec mon premier message de fan timide), et surtout il l'a fait parce que ça lui a plu, ce n'est pas son activité principale. J'aime que les gens s'investissent quand on fait quelque chose. Michel a passé bien plus de temps que prévu à mixer parce qu'il aimait les morceaux. René a fait pareil, nous a même demandé d'attendre parce qu'il allait recevoir du nouveau matos, ce genre d'attention me fait plaisir parce qu'on sent qu'avant tout ils sont au service de la musique, et non l'inverse.
Leeloo: J'ai un sentiment de bien être avec eux, ils sont spontanés et sans fausse pudeur ou je ne sais quelle fausse modestie. Ils ne sont pas mégalos mais au contraire naturels, ce qui est plutôt rare dans le milieu. On est souvent attiré par les gens qui nous ressemblent...Que du bonheur.

9. Quels sont vos projets pour Violet Bird? Des dates sont-elles prévues à l'heure actuelle?

Barclau: Nous sommes en train de faire un nouveau lifting! Nous travaillons beaucoup les prochains morceaux. Une autre direction se dessine alors que nous intégrons un nouveau batteur pour assurer les concerts. Un souffle différent, une orientation plus affirmée dans le rock avec des aspirations progressives et puissantes...
Leeloo: Le temps de poser le décor avec notre nouveau batteur, de concilier son jeu au notre (jeu que j'adore) nous jouerons à la soirée Black Industrie, le 30 mars au caveau Jeanne d'arc à Metz, et d'autres dates sont en prévision.

10. Merci d'avoir pris le temps de répondre à cette petite interview, je vous laisse les derniers mots, à très bientôt!

Leeloo: Merci à vous qui croyez en nous et nous encouragez, ainsi qu'à votre considération. C'est autant de plaisir pour nous de répondre à vos questions. Merci aussi à tous ceux qui nous suivent et qui ressentent sensiblement que nous dirigeons notre musique de façon à ce que plaisir et partage soient total. A très bientôt !
Barclau: Merci à toi de nous avoir accordé cette interview, merci à tous ceux qui nous suivent, que ce soit les sites et leurs chroniqueurs, les programmateurs courageux qui regardent au delà des indices modernes de popularité pour qui la qualité est un critère mineur. Merci aussi à notre entourage et surtout à ceux qui nous écoutent, nous soutiennent.