Salut les Redlight ! Pouvez vous présenter en quelques phrases pour nos lecteurs (commencement de la formation, projet initial...)?

Bonjour Pavillon 666, tout d'abord, merci beaucoup à vous de nous donner l'opportunité de présenter notre groupe. RedLight est un groupe Marseillais créé en 2007 tout d'abord autour de Dapé (guitare), Guy (Basse) et moi-même (chant). Nous sommes tous des amis d'enfance à la base et avons toujours plus ou moins fait de la musique ensemble sans que cela se transforme en projet concret. En 2007, nous avons commencé à exploiter les nouvelles technologies de Home Studio en s'amusant à créer quelques chansons et en développant ces maquettes. Au fur et à mesure que les compositions s'enchainaient, nous nous sommes pris au jeu avec tout d'abord les publications de ces démos sur myspace qui à l'époque était à son apogée puis avons sorti notre premier album « Crash System Control » en janvier 2008. Afin de pouvoir jouer tout cela en concert, nous avons fait appel à d'autres amis pour compléter la formation Live actuellement composée de 5 personnes (Loic (Batterie) et Ned (Guitare, clavier). Depuis, RedLight suit sa route avec à notre actif deux album (« Crash System Control » 2008 et « Astronauts » qui vient de sortir en janvier 2013 chez M&O Music), 1 EP 6 titres « What's Going On? »2010 et deux doubles Singles (« Magic » et « Westbound Train » 2012. Nous avons eu la chance d'avoir de bonnes réactions du public et des médias avec entres autres la première page de deezer et une présence sur leur première compilation, avoir été artiste myspace France (et participé à leur concert à Marseille) ainsi que de belles scènes comme une date sold out au sentier des halles ou le Glazart (après avoir gagné le concours SFR Jeunes Talents) ainsi que l'espace julien à Marseille parmi beaucoup d'autres.

Votre musique est assez inclassable, quelles sont vos principales influences?

Il est assez difficile de définir notre musique, nous n'y arrivons pas nous mêmes. La base de ce qu'on fait est Rock car la guitare est toujours l'élément central. C'est aussi la musique nous avons écouté en premier avant de s'ouvrir à beaucoup d'autres influences. Nous avons tous passé la trentaine et avons donc passé beaucoup d'heures à découvrir le passé et le présent de la musique. Chacun a ses influences plus prononcées mais nous pouvons citer quelques groupes comme Pearl Jam, dEUS, Pixies, Beastie Boys, Public Enemy, Prodigy ou encore les classiques Pink Floyd, Led Zep, Stones, Beatles. Un média Anglais nous a définit comme « A Great and Fresh Mix of Electro Rock Hip Hop Blues ». On essaie juste de faire des chansons qu'on aime sans vraiment se soucier du style, faire tout cela à notre sauce, essayer d'y apporter un peu de surprise et d'ecclectisme. Ce qui est sûr ces que les morceaux sont assez différents les uns des autres tout en gardant un lien qui est bien sûr la voix mais aussi un certain état d'esprit assez libre qui se ressent dans nos chansons. J'imagine que notre musique est un peu une projection de nos collections de CDs qu'on accumule depuis plus de 25 ans ou on peut trouver autant du Sepultura que du Air, du Robert Johnson autant que du Mudhoney.

A l\'écoute d\'Astronauts, on remarque une véritable recherche et une multitude d\'instruments. Quel rôle joue chacun d\'entre vous dans le processus créatif et y a-t-il des membres extérieurs au groupe qui ont participé\" à la composition?

Pour ce qui est de la composition, nous fonctionnons à trois. Dapé, Guy ou moi-même faisons des démos en premier jet qui s'accumulent dans l'ordinateur. Ensuite, nous revenons sur celles qui nous paraissent être intéressantes et les développons. Il arrive souvent qu'au final la chanson n'ait plus rien à voir avec la démo de départ. Nous avons tous les trois des sensibilités différentes, ce qui permet au final de trouver l'équilibre qu'est RedLight même si c'est un peu comme marcher sur un fil de temps en temps. Chacun apporte ses qualités et chacun compense les défauts des autres ce qui fait qu'à trois, nous sommes assez complémentaires en terme de composition. Ensuite, nous travaillons ces morceaux en groupe pour pouvoir les maitriser complétement, apporter quelques retouches avant de les présenter en Live ou de pouvoir les enregistrer en studio. L'enregistrement en studio est fait en fonction des morceaux et de leur style. Sur certains il y a des prises lives Basse/Batterie/guitare ou chacun à son tour sur d'autres, cela en fonction de l'ambiance ou l'énergie que nous voulons transmettre.
Pour ce qui est des variétés diverses d'instruments, nous avons par le passé utilisé beaucoup de samples synthés sur ordinateur car les nouvelles technologies nous le permettaient et c'était un peu comme ouvrir la boite de Pandore: pouvoir disposer d'un orchestre philarmonique en home Studio, c'est assez génial. Pour le dernier album Astronauts, on s'est tourné vers des amis musiciens (cuivres, claviers, moogs, percus) afin d'obtenir un son plus pur, plus organique que les samples qui après la bonne surprise du début présentent tout de même certaines limites en terme de son. Tout cela est fait un peu en famille avec Gérald Kuentz notre ingé son qui a enregistré et mixé l'album.


Vous êtes actuellement signés sur m&o music et question exposition votre album va être distribué aux quatre coins du globes . Pouvez nous endire un peu plus sur ce sujet, sur vos attentes?

Nous sommes très heureux d'être chez M&O et on espère que notre musique pourra être écoutée et présentée un peu partout grâce à leur travail. Nous sommes surtout contents d'avoir une distribution physique que ce soit sur les magasins virtuels autant que dans les magasins classiques car nous sommes très attaché à l'objet, au CD. C'est important pour nous que ceux qui aiment ce qu'on fait puissent avoir le disque, la pochette, les paroles etc... ce qui est notre cas pour tous les albums que nous aimons et achetons. Personnellement, je découvre beaucoup de musique en ligne en particulier sur les sites de streaming mais lorsque j'accroche à un album, je passe obligatoirement par la case CD.
Actuellement, internet et la mondialisation des médias permettent à des groupes comme nous de pouvoir être écoutés partout dans le monde et c'est une chance et un bonheur de voir des personnes au Chili, au Japon ou ailleurs nous découvrir. Cela pourrait aussi nous permettre de jouer dans de nombreux pays et ça c'est vraiment un rêve.


Avez-vous des projets en cours pour promouvoir ce deuxième album? (clip, tournée?)

Nous faisons tout ce que nous pouvons afin de promouvoir cet album, de le présenter au plus grand nombre. Nous comptons également beaucoup sur nos « fans » afin de faire passer le bouche à oreille, c'est vital pour des groupes comme nous et nous ne remercierons jamais assez ces personnes qui prennent le temps de nous découvrir et de partager notre musique avec enthousiasme auprès de leurs amis. Cela vaut autant pour les médias indés, les web radios, webzines qui nous soutiennent. Nous essayons également de jouer un maximum sur scène mais le booking est quelque chose d'assez compliqué. Nous cherchons d'ailleurs un tourneur ou quelqu'un qui s'occuperait de notre booking car nous ne sommes malheureusement pas des experts en la matière. Il est évident que nous rêvons de pouvoir organiser une tournée aux quatre coins de la France afin d'aller présenter RedLight sur scène, partager de bons moments avec le public.
Pour ce qui est des clips, nous avons sorti le clip de « Magic » en janvier et bossons actuellement sur notre prochain clip qui sera pour « Charlie Chaplin Disco Mobile » et qui devrait être tourné vers avril.

Quel est votre avis sur la scène rock française et européenne?Y a-t-il des formations dont vous vous sentez proches artistiquement ou humainement?

Bien sûr, il se passe énormément de bonnes choses actuellement que ce soit en France ou en Europe. Je découvre pas mal de groupe Français comme Concrete Knives ou the Bewitched hands qui font de la musique très intéressante. Il y a tellement de bons groupes dont on ne parle pas (l'inverse étant aussi malheureusement vrai). Il est dommage qu'en France la place faite aux Indés soit limitée dans les médias nationaux alors que ce n'est pas le cas en Angleterre par exemple. La France a toujours mis en avant un ou deux groupes et oublié les autres en terme d'exposition, c'était le cas avec Noir Désir, ça l'est maintenant avec Skip The Use et Shaka Ponk. On dirait que 2 groupes Rock, c'est le quota maximum. C'est dommage, il y a de supers bons groupes en France qui font de la musique qui n'a pas à rougir devant les anglais ou les américains, des groupes qui ont bien digéré ces influences anglosaxones et qui les développent et les renouvellent que ce soit en chantant en Français ou en Anglais (ce qui a toujours été pour moi un faux débat). Nous nous sentons proches de tous ces groupes qui aiment la musique, qui se battent pour faire ce qu'ils font, dont l'ambition est de créer des morceaux et faire bouger les gens, les toucher et finir à boire des bières avec eux eu bar de la salle de concert.



Avant de vous laisser le mot de la fin, je tenais à vous souhaiter une belle réussite car on sent un réel travail dans votre son et dans votre démarche . A vous a la parole !

Merci beaucoup à vous, j'espère que les lecteurs auront la curiosité d'aller jeter une oreille à RedLight et qu'ils apprécieront. On espère également jouer très bientôt près de chez vous, alors si vous aimez ce qu'on fait et que vous voulez qu'on vienne jouer près de chez vous et partager cette fameuse bière, parlez en aux salles de votre scène locale ;) Merci et à bientôt!