1. RORCAL, un nom qu'on n'oubliera pas après avoir écouté "Vilagvége" votre dernier opus. Si vous devriez décrire votre musique vous en diriez quoi ?

Je dirais qu’elle est le reflet de nos affinités à un moment donné. Elle bouge avec nous, au gré de nos envies et de nos intérêts. Elle a commencé dans un registre assez post hardcore, puis a viré Doom / Drone, pour récemment se rapprocher du Black Metal. Tout en restant dans un univers plutôt sombre et underground, notre musique témoigne avant tout de l’évolution de nos goûts.
2. L'album est un véritable bloc dans tous les sens du terme : peut-on selon vous parler d'album-concept ?

Pas vraiment. Avant d’être un album, "Világvége" a été un set composé pour le live. Tout y a été pensé pour la scène, d’où le côté compact, incisif, avec de courts interludes. Ce n’est que dans un second temps qu’on a décidé d’en faire un album studio. Il n’y donc pas un concept directeur, à l'inverse d'"Heliogabalus", qui illustrait la vie de ce personnage.

3. L'album sort en vinyl et cassette audio uniquement : pourquoi ce choix ? Est-ce un moyen d'obtenir un grain que les formats numériques ne permettent pas ou peut-être une manière de cibler le public ?


Cela faisait longtemps que l’on voulait sortir un album sur d’autres supports que le cd, pour le charme du son autant que pour l’esthétique de l’objet. "Heliogabalus" ne s’y prêtait malheureusement pas tellement. C’est donc un peu un fantasme de longue date qui se réalise! Sinon on ne cherche pas à cibler un public en particulier. Par contre, on se permet de faire une sortie sur de tels supports parce qu’on sait qu’ils sont appréciés par le public qui écoute ce genre de musique.
4. Vous avez été énormément actifs depuis votre formation, que ce soit en matière de productions audio mais également de par votre activité scénique foisonnante. Une tournée a été annoncée pour la sortie de "Világvége", allez-vous continuer à être "hyperactifs" après celle-ci ? D'autres projets sont peut-être déjà en cours ?
Nous prévoyons de sortir une série de splits dans le courant 2013 et 2014 avec des groupes tels que Process Of Guilt, Gottesmorder, Kasan et Atlantis. Nous n’avons pas prévu de freiner la cadence!

5. Votre précédent opus, "Heliogabalus" a été encensé par la critique. En attendez vous autant de "Világvége" ? En êtes-vous aussi fier ?

Cet album est le terme d’un bouleversement musical assez conséquent pour le groupe. Nous espérons que ses auditeurs le comprendront et l’accueilleront bien.

6. Quelles sont les influences musicales qui peuvent nourrir un groupe aussi singulier que RORCAL ?

Sans grande surprise, depuis un peu plus d’un an, nous baignons tous de près ou de loin dans la mouvance Black Metal. Cela dit, nous nous efforçons de garder un maximum de distance entre ce que l’on écoute et ce que l’on compose.

7. Un petit mot aux lecteurs pour les motiver soit à acquérir "Világvége" soit à aller vous voir en live soit les deux ?

Le vinyle est limité à 333 copies numérotées et la cassette à 100. En live, il fait noir, il y a beaucoup de fumée, des bougies et des stroboscopes.