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Mise en ligne le : 11 février 2013 | Intervieweur :
Reunee
| Traducteur : Reunee |
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C'est au célèbre Hard Rock Café de Paris que j'ai rendez-vous, après mes cours à la fac, avec le groupe britannique Saxon, venu présenter leur nouveau bébé « Sacrifice ». Au cours d'une table ronde avec d'autres chroniqueurs, Biff (chant) et Doug (guitare) ont répondu avec disponibilité et amabilité à nos questions, parfois un peu à côté de la plaque en cette fin de journée – marathon pour eux. Voici la retranscription de l'interview, faite avec les collègues présents au cours de cette table ronde. 1°) Concernant votre nouvel album, « Sacrifice », qui sort en Février prochain, tout d'abord félicitations car je l'ai beaucoup apprécié, et dès la première écoute, et puis j'ai l'impression que cet album est plus puissant, plus heavy que le précédent « Call To Arms ». Je me trompe ? Biff : non, non, il n'y a aucune ballade dans cet album : c 'est plus « dans ta face ». 2°) Comment s'est passé le travail de composition ? Était-ce un véritable cheminement, voyage pour parvenir à ce résultat ? B : Non, en fait, je voulais y ajouter plus de guitare, que les guitaristes agissent en véritables britanniques et me fassent de puissants riffs. Je ne voulais pas non plus qu'ils me jouent plus de 20 parties différentes et qu'ils arrêtent tout d'un coup. On a mélangé nos écoutes, nos ressentis car on voulait que nos morceaux sonnent vraiment heavy au niveau des guitares. J'ai donc composé une ligne mélodique pour chacun des morceaux, qui représente la base de l'album, sur lesquelles on a rajouté des guitares. On pourrait dire que c'est un peu un retour aux racines du groupe. 3°) « Sacrifice » est votre 20 ème album, quel est votre état d'esprit ? B : C'est effectivement notre 20 ème album, mais honnêtement, on ne compte pas. On veut juste faire des chansons, c'est tout. 4°) Et après toutes ces années de carrière, tous ces albums, comment arrivez-vous encore à trouver l'inspiration ? B : Oh, je pense que c'est parce qu'on fonctionne avec gravité, comme une excellente équipe, et chacun a ses expériences qu'on essaie de capturer pour les mettre dans la musique. Et jusqu'ici, on s'en sort plutôt bien (sic.). On essaie de capturer cette énergie et de la retranscrire sur le papier. Vous savez, quand on a commencé, notre musique était du heavy rock, du punk, du metal, enfin, tout ce qu'on voulait faire et tester, on ne voulait que faire de la musique après tout. On s'est formé à une époque de crises en Angleterre, d'assassinats, de polémiques remettant en cause l'union du Royaume-Uni (ndlr: crise suite au premier choc pétrolier en 1973). Donc oui, nous sommes apparus dans un contexte assez chaotique et cela s'est ressenti dans notre musique : elle était plus agressive, plus rentre-dedans. Doug : Mais là, ce n'est plus vraiment à propos de l'Union Jack, il n'y a plus de combats à mener, ce n'est que du plaisir. 5°) Que pensez-vous de la scène heavy metal en France ? B : Je ne sais pas.... 6°) Vous ne savez pas ? B : On a une bonne base de fans en France, celle des années 1980 mais on a aussi de jeunes fans qui reprennent nos valeurs, et beaucoup de jeunes groupes sont créés, ayant le même état esprit. Je trouve ça plutôt cool. Il est d'ailleurs très difficile de jouer en France, en tout cas pour nous. 7°) Mais autour du monde, quel est votre sentiment par rapport à ces jeunes et moins jeunes groupes de rock ? Vous êtes le père spirituel de beaucoup de personnes ! B : c'est la même chose pour tout le monde ! On a tous un père spirituel à un moment de notre vie. La musique est un mouvement, ce mouvement part et reviens, selon les modes du moment, et les plus jeunes peuvent y tomber dedans, dans un genre de musique des années 1980 qui redevient « tendance ». Et c'est ce qui fait la différence maintenant, qui rend notre musique populaire à nouveau, à cause des nouveaux fans, de cette régénération du public ! On a des fans venant de partout bien sûr, mais on ne fait pas de différence entre les âges [ndlr :de nos fans]. On reste debout pour la musique, cette musique qui traverse les âges : je ne vais pas m'arrêter d'écouter la musique d'un mec parce qu'il est mort ! J'écoute du Johnny Cash, par exemple. Je pense que la musique est comme un souvenir, un tampon qui va s'inscrire/s'implanter dans tous les esprits. 8°) Mais vous ne voulez plus botter des c*ls ? B : Mais on continue à botter des c*ls, à chaque fois que nous jouons ! Nous faisons des nouveaux albums, dans l'esprit de ce que nous sommes, comme dans notre nouvel album. 9°) « Sacrifice » ? B : Tout à fait. Mais je ne dirai pas qu'il a été pensé pour botter vos c*ls. D : Parfois, tu fais un morceau « agressif » volontairement dans le seul but de provoquer. Mais la plupart du temps, cette agressivité représente ce que tu es, ce que tu veux transmettre au public, ce n'est pas juste de la provocation. Et si on aime quelque chose, et qu'importe ce que c'est, on va le transmettre. B : Par exemple, si on écrit quelque chose qui rendra un de nos morceaux plus blues, plus jazz et qu'on aime ce rendu, on va l'inclure dans l'album. 10°) C'était le cas pour « Sacrifice » ? Quelques fois, je définis votre groupe un peu hors d'un genre bien défini... j'ai l'impression que parfois, sur cet album, certains de vos morceaux ont des sonorités semblables à celles de Beethoven ! B : Je ne pense pas qu'on a vraiment essayé de faire ça, je pense juste que nous sommes conscients de tout ce qui nous entoure depuis ces trente dernières années. Cela nous a influencé, nous a rendu créatif. Pour tout vous avouer, nous n'avons pas vraiment besoin de faire des albums, on en fait depuis 1973-1974 et on a pu gagner un bon niveau de vie. Mais on ne veut pas arrêter, on veut juste écrire de la musique pour nous : c'est ce qu'on est, c'est ce qui nous représente. 11°) Et pour les fans de metal ? D : Nous essayons de leur passer cette intensité, cette fièreté que nous avons quand nous jouons ensemble. B : Ils ont cette énergie que nous avions quand nous étions jeunes, quand on se dit qu'on veut arrêter, on s'en sert comme énergie, comme carburant. C'est la clef. 12°) À propos du titre de l'album, « Sacrifice », justement, vous parlez de quel type de sacrifice ? B : En fait, pour nous, la chanson la plus forte de cet album est « Sacrifice », il était logique pour nous d'appeler l'album ainsi. 13°) Il n'y a aucune histoire derrière ? B : Et bien, on est parti à Mexico l'année dernière, et nous avons dû faire un choix entre deux shows prévus. C'est un sacrifice en quelque sorte, ce sont des sacrifices quotidiens. Une autre personne vous aurait certainement parlé des sacrifices qui devraient être commis le 21 Décembre prochain. (rires) 14°) Comment vous est venue l'idée de « Made In Scotland » ? B : « Made In Scotland » ? C'est « Made In Belfast » non ? (L'interviewer répond : Ouupppss effectivement) 15°) En fait, cette chanson a beaucoup tourné sur Internet sous le nom de « Made In Scotland », mais vous nous confirmez que c'est bien « Made In Belfast » le titre ? B : Oui, c'est bien « Made in Belfast » (pause). Vous savez, on chante à propos du whisky. (exclamations dans l'assistance) 16°) Mais je la trouve assez étrange cette chanson, car elle se démarque bien des autres, elle est unique par son thème musical ! Je trouve ça drôle en fait, car elle ne rentre pas dans la ligne directrice de votre album. B : Oui mais, vous savez, quand on écrit des chansons, ça peut avoir tendance à devenir lassant (rires). Il y a un côté celtique avec la mandoline. 17°) Mais c'est vraiment très différent du reste de l'album ! B : Oui, cette chanson est un mélange des styles, c'est très celtique, c'est aussi très rock, et ça peut paraître assez romantique, mais oui, la meilleure façon de la définir est un mélange de styles. 18°) Cela veut dire que vous êtes parfois à la recherche de nouveaux styles à explorer ? B : Constamment, à chaque nouvel album. Cela permet de nous fixer de nouveaux challenges et de nous dépasser. Concernant la chanson sur l'Irlande, on a voulu y incorporer des éléments celtiques, de la mandoline, du banjo, … En musique, tu ne penses pas au résultat final, mais tu penses à l'instant de la composition. On essaie de faire de la musique qui puisse représenter notre pays, être bien anglaise ! 19°) Et à propos du documentaire (ndlr : « Heavy Metal Thunder » en format DVD) sorti il y a deux jours, pourquoi avoir choisi ce retour sur votre carrière maintenant ? B : Ça fait un certain moment qu'ils (EMI) bossent sur le documentaire, donc il s'agit juste d'un hasard du calendrier (rires). 20°) Avez-vous eu un droit de regard ? Comment avez-vous décidé des éléments à incorporer dans ce documentaire ? B : Non car ce documentaire a été réalisé sur la demande de notre maison de disque, en dehors de notre propre carrière. En fait, je le vois comme un élément étranger à notre carrière, un film fait par une tierce personne qui nous rend hommage. Mais on n'a eu aucun droit de regard sur ce documentaire. 21°) Enfin, une dernière petite question avant de vous laisser : en 2009, tu es monté su scène, Biff, aux côtés de Metallica au Palais Omnisport de Bercy, à Paris. Peut-on espérer une éventuelle future collaboration ? B : Pas vraiment. Nous ne sommes plus vraiment en contact, et ce n'est pas à l'ordre du jour pour l'instant. Mais qui sait, peut-être...Un jour... Traduction : Reunee, Darzebass |
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1) On your new album, "Sacrifice", which comes out next February, first of all congratulations because I liked it very much, and from the first listen, and then I feel that this album is more powerful, heavier than the previous "Call To Arms". Am I wrong? Biff: No, no, there is no ballad in this album: it is more "in your face". 2) How was the work of composition? It was a journey to achieve this? B: No, actually, I wanted to add more guitar, and my guitarists acting as true British guitarists and make me powerful riffs. I did not they'd play more than 20 different parties and they stop suddenly. We mixed our plays, our feelings because we wanted our songs sound really heavy at guitars. So I composed a melody for each song, which is the basis of the album, on which we added guitars. One could say that this is a bit of a return to the roots of the group. 3) "Sacrifice" is your 20th album, what is your mindset? B: It is our 20th album, but honestly, it does not matter. We just want to make songs, that's all. 4) And after all these years of career, all of these albums, how do you still find inspiration? B: Oh, I think it is because we work with gravity as a great team, and each one had their experiences that we try to capture to put them in music. And so far, it is doing pretty well (sic). We try to capture the energy and transcribe on paper. You know, when we started, our music was of heavy rock, punk, metal, finally, everything we wanted to do and test, we only wanted to make music after all. Our band was formed at a time of crisis in England, murders, controversies questioning the union of the United Kingdom (note: crisis following the first oil shock in 1973). So yes, we appeared in a rather chaotic time and this was reflected in our music: it was more aggressive, fit-in. Doug: But here it is not really about the Union Jack, there are more battles to fight, it's just fun. 5) What do you think of the heavy metal scene in France? B: I do not know .... 6) You don't know? B: We have a good fan base in France from the 1980s but also some young fans who return values, and many youth bands are created with the same state of mind. I think it's pretty cool. It is also very difficult to play in France, for us anyway. 7) But around the world, what is your feeling about these young and old rock bands? You are the spiritual father of many people! B: This is the same for everyone! We all have a spiritual father at a time of our lives. Music is a movement, this movement back and share, as fashions, and most young people can fall into it, in a kind of music of the 1980s who becomes "trendy". And this is what makes the difference now, which makes our music popular again because of new fans, this regeneration of the public! We have fans from all over of course, but there is no difference between the ages [note: about our fans]. We remain standing for music, this music through the ages: I'm not going to stop listening to the music of a guy because he is dead! I listen to Johnny Cash, for example. I think music is like a memory, a stamp that will subscribe in everyone's minds. 8) But you do not want to kick some asses anymore? B: But we still kick some asses, every time we play! We make new albums in the spirit of what we are, like our new album. 9) "Sacrifice"? B: Absolutely. But I would not say it was designed to kick your asses. D: Sometimes you do a bit "aggressive" voluntarily for the sole purpose of causing. But most of the time, this aggressiveness is what you are, what you want to convey to the public, this is not just a provocation. And if you love something, no matter what it is, we'll pass it on. B: For example, if you write something that will make one of our pieces more blues, jazz and if we like what we made​​, we will include it in the album. 10 ) This was the case for "Sacrifice"? Sometimes I just defined your group out of a well-defined genre ... I feel that sometimes on this album, some of your songs have sounds similar to Beethoven! B: I do not think we really tried to do that, I just think that we are aware of everything that surrounds us over the last thirty years. This has influenced, made ​​us creative. To tell you the truth, we do not really need to make albums, we has done it since 1973-1974 and has been earning a good living. But we will not stop, we just want to write music for us, this is what we are, this is what we represent. 11 ) and for metalheads? D: We are trying to pass this intensity, this pride that we have when we play together. B: They have this energy that we had when we were young, when we say we want to stop, it is used as energy fuel. This is the key. 12 ) About the title of the album, "Sacrifice", in fact, tell you what kind of sacrifice? B: Well, for us, the strongest song on the album is "Sacrifice", it was logical for us to call the album as well. 13 ) There is no story behind it? B: Well, we went to Mexico last year, and we had to make a choice between two shows scheduled. It is a sacrifice in some way, they are daily sacrifices. Another person you would certainly talked about sacrifices that should be committed on December 21 next. (laughs) 14 ) How did you come up with the idea of ​​"Made In Scotland"? B: "Made In Scotland"? It is "Made In Belfast" right? (The interviewer replied: “Ouupppss yes actuallyâ€) 15 ) In fact, this song has toured extensively on the Internet under the name "Made In Scotland", but you confirm that it is "Made In Belfast" title? B: Yes, it is "Made in Belfast" (pause). You know, we sing about whiskey. (Shouts from the audience) 16 ), but I find this strange song, as it stands from the other songs, it is unique in its theme! I find it funny actually, because it does not fit in the guidelines of your album. B: Yes, but you know, when we write songs, it may tend to become boring (laughs). There is a Celtic side with the mandolin. 17 ), but this is very different from the rest of the album! B: Yes, this song is a mixture of styles is very Celtic, it is also very rock, and it sounds quite romantic, but yes, the best way to define it is a mixture of styles. 18 ) This means that sometimes you are looking to explore new styles? B: Constantly, with each new album. This allows us to set new challenges and overtake us. On track to Ireland, we wanted to incorporate celtic elements like mandolin, banjo, ... In music, you do not think the final result, but you think about the moment of composition. We try to make music that can represent our country well, be English! 19 ) And about the documentary (note: "Heavy Metal Thunder" in DVD format) released two days ago, why did you choose your career back on this now? B: It's a moment they (EMI) worked on the documentary, so it is just a coincidence (laughs). 20 ) Did you have something to say about it? How did you decide what elements to include in this documentary? B: No, because this documentary was made on the request of our label, apart from our own career. In fact, I see it as a foreign element in our career, a film made by a third person who honors us. But we had no right to look at this documentary. 21) Finally, one last question before you leave: In 2009, you climbed known scene, Biff, along with Metallica at the Palais Omnisport de Bercy, Paris. Can we expect a possible future collaboration? B: Not really. We are not really in contact, and it is not on the agenda for now. But who knows, maybe one day ... ... | |||