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POTTIIN |
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Mise en ligne le : 21 février 2013 | Intervieweur :
KiLa
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Hello, POTTIIN ! Comment allez-vous ? Vous aviez été interviewés par mon collègue Black.Roger, au moment de la sortie de votre Ep « The Red Chords ». Hormis la sortie de votre premier album, dont nous allons parler juste après, qu'est ce qu'il s'est passé pour vous depuis cette première interview chez Pavillon? Bonjour! Disons que depuis nous avons continué à faire des concerts, avec de belles dates parfois, mais trop rares, nous nous sommes attachés à parfaire notre set, on était vraiment super pressés de lancer l'enregistrement de ce premier album! Alors, parlons donc de « Seize the stories », votre premier album sorti récemment. Comment s'est passé son enregistrement ? Avez-vous pu bénéficier d'un enregistrement plus professionnel cette fois ? Franchement? C'était encore plus drôle que la dernière fois..toutes nos prises guitare et chant ont été faites avec le même micro..un SM57 presque neuf. Comme on n'a pas besoin de grand chose d'autre pour enregistrer qu'un ampli, une guitare, un micro et un ordi portable on a fait nos prises depuis les différents endroits où nous nous trouvions ces deux dernières années: chez les uns les autres, chez la mère d'untel, chez les amis, chez mémé, en vacances, dans le jardin...le souci a été d'uniformiser tout ça pour que ça sonne cohérent. Pour ça et pour tout le reste on a pu compter sur Kémal Bergès qui, toujours aussi pro, a su capter les ondes Rock n'Roll de cet album, il ne vous aura pas échappé que le son n'a rien d'un gros son high-gain façon métal US, mais se caractérise par une texture plus vintage, plus "british"... Pourquoi avoir choisi ce nom d'album ? Quel est le concept initial ? Jonas: Pour ma part je dirais que la façon dont je le vois est personnelle. Les autres gens y verront aussi ce qu'ils veulent.. je crois d'ailleurs que ce qu'ils voudront y voir aura un sens plus profond que celui qu'on voudrait leur imposer. Aymeric: Il est intéressant de voir que ce titre peut être pris comme une devise, une injonction ou une invitation, je pense que c'est la dernière option qui nous ressemble le plus...Seize the Stories, ouais, 14 en tout! Comment se passe la composition des morceaux au sein du groupe ? Qui fait quoi ? C'est notre petite popote.. Peut être que le plus difficile pour un groupe est de réussir à composer avec les sensibilités de chacun sans aller dans plusieurs directions à la fois. Nous avons réussi et nous en sommes très contents, parce que ça a été assez long à venir mais on le désirait vraiment. C'est très confortable de composer et d'enregistrer sans s'engueuler sur des questions de choix artistiques toutes les cinq minutes. On est tous des créatifs dans Pottiin en fait. Chacun d'entre nous pourrait monter son groupe à lui. Le fait de réussir à utiliser les qualités de chacun sans que personne n'ait à se dégager vraiment du lot nous rend très solide en tant que groupe. En somme le dernier mot est tout simplement pour celui qui a la meilleure idée, un point c'est tout. Et des idées on en a plein! Pottiin est le fruit d'un traitement pragmatique des meilleures idées de chacun d'entre nous.. A l'écoute de « Seize the stories », on peut facilement imaginer quelles sont vos influences, mais ces mois ci, quels groupes vous interpellent ? Jonas: Houlàlà.. on écoute vraiment plein de trucs. Jérémy est pas mal branché death-core ces temps-ci..il nous a fait découvrir récemment quelques groupes qui n'ont pas fini de nous faire réfléchir, genre The Human Abstract ou Art by Numbers pour n'en citer que deux.. Après on écoute tous beaucoup Periphery, Devin Townsend, Dimmu (évidemment) et toute la géniale mulle qui sort d'un peu partout en ce moment. Voilà que dire d'autre... Romain a un goût très sûr je trouve.. je crois que ça s'entend dans pas mal de nos nouveaux riffs sur cet album. En fait on a un peu les mêmes goûts on aime bien la bonne musique tous autant qu'on est. Aymeric, on sait pas trop ce qu'il écoute lui, il est un peu bizarre.. Quand à moi je n'ai pas honte de dire que je bloque un peu sur Kenny Arkana depuis quelque temps même si ça commence à inquiéter Jeremy.. contrairement à ce qu'on pourrait croire on écoute pas tellement Gojira. Faut quand même dire qu'ils nous ont profondément marqué dans notre jeunesse... Un nouvel album est souvent synonyme de tournée promotionnelle, qu'en est il de votre côté ? Quels sont les projets suite à ce premier opus ? Jonas: Nos projets, nos projets... on va continuer à travailler comme tout le monde. A vrai dire on n'attend rien de qui que ce soit et on ne se battra pas pour signer sur un label alors je pense qu'on va continuer à vivre nos vies dans le sud-ouest en faisant des concerts et des albums librement. Et comme on l'a déjà dit, entre le système de concerts avec 250 préventes à avancer et le tour support à 8000 euros, on comprend bien qu'en tant que groupe autonome, la tournée européenne n'est pas pour demain. On ne filera jamais de pognon à quelqu'un pour faire sa première partie. La musique ne sera sans doute jamais notre gagne pain (nous non plus!) mais on a tout notre temps et on sait travailler alors je pense qu'on continuera à jouer et à s'améliorer. D'ailleurs on est déjà prêts à remettre ça! Donc un prochain album est en vue..avec peut être un nouveau chanteur un peu plus talentueux que nous... Votre album est apparemment uniquement disponible en téléchargement, pas de support physique. Pourquoi ce choix ? Jonas: Parce qu'on a pas envie d'investir trois ou quatre mille euros pour le faire imprimer alors que plus personne n'a de pognon pour acheter des disques. De toute façon si l'album est bon il circulera quand même sur internet grâce au piratage. Nous on prend le parti de le vendre pour un prix raisonnable sur les plateformes de téléchargement. Ça peut pas nuire.. Aymeric: C'est fait pour tourner, pour se répandre, on fera les comptes plus tard...De toutes façons si t'es sympa avec nous après un concert on te le filera sûrement alors bon... Un pressage est-il envisageable par la suite ? Oui Support MP3, donc, impossible de ne pas aborder la question du téléchargement illégal. Est-ce quelque chose qui vous effraie ou au contraire, faîtes vous partie de ceux qui pensent que c'est un plus, une façon de se faire connaître ? Jonas: J'en pense que si j'avais dû acheter tout ce que j'ai écouté dans ma vie je n'aurais sans doute pas pu manger à ma faim très souvent. Les gens piratent les disques parce qu'ils ont les outils pour le faire. Donne moi un bouton qui me permet de tuerle patron d'une banque d'affaires tu vas voir ce que je vais en faire. Bon mais qu'est ce qu'on y peut nous? Peu importe ce qu'on en pense le piratage existe voilà tout..On se console en se disant que parmi les gens qui nous piratent, il y en a qui nous apprécient et qui n'ont de toute façon pas d'argent pour nous. On les aime. Aymeric: Je fais partie des fétichistes névrosés qui aiment l'objet album, notamment en vinyle. Mais si tu te souviens bien, même la diffusion des films ou des musiques à un public hors du cadre juridique qui va bien (en gros tous les films que les profs nous ont fait voir en classe, et les musiques diffusées dans les salles de classe sans que la sacem perçoive un denier) c'était déjà en soi une infraction très banalisée... Diffuser l'art et l'information, ça mérite peut-être qu'on contourne les règles... si c'est pour rendre le monde plus intelligent et plus sensible en tout cas, Wow... comment c'est consensuel ce que je dis! D'une manière très générale, quel regard portez-vous sur la scène française actuelle ? Il est triste de voir des groupes comme Manimal arrêter de jouer faute d'argent ou des groupes comme Gorod ou Warattah ne pas marcher mieux dans notre pays. Pourtant ils ont vachement de mérite et ils font de la super musique avec beaucoup d'amour. C'est symptomatique! La conjoncture est mauvaise et puis c'est tout.. les groupes qui vont marcher demain ne seront pas forcément les meilleurs ni les plus méritants mais bien ceux qui auront de l'argent pour acheter leur place et ceux qui géreront leur groupe comme une entreprise (ou encore mieux qui le laisseront gérer par une entreprise..) Franchement c'est comme ça et on n'y peut rien. C'est symptomatique de l'évolution de notre société et dieu seul sait comment ça finira. D'ici là, il existera toujours de bons petits groupes pour faire vivre la scène locale et alimenter le milieu en nouveautés rafraîchissantes.. On s'en fait pas pour ça! On en arrive déjà à la fin de cette petite interview, avez vous quelque chose à ajouter ? Un petit mot pour nos lecteurs peut être ? Essayez quand même d'acheter l'album! Merci à Pavillon666 et KiLa et à très bientôt sur scène ou au bistrot! Merci beaucoup d'avoir pris le temps de répondre à ces quelques questions en tous les cas, a bientôt ! |
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