* Salut Douce morphine, pouvez-vous présenter votre groupe, qui êtes-vous et d'ou venez-vous ?

Salut !
Douce Morphine est un groupe de métal atmosphérique venu de Sologne et d'ailleurs. Nous sommes quatre dans le groupe : Flore (chant), Clément (batterie), Matthieu (guitare, chant, synthés), Rémi (basse).
Le groupe a été formé en 2000 par Matthieu et Flore.
Puis Clément et Rémi les ont rejoint en 2003. Depuis nous avons fait quelques concerts et travaillés à de nouvelles versions des chansons composant l'album « Du Mal de Vivre » sorti début 2004 mais enregistré par le duo originel.
Nous avons sorti un maxi, « des mots », ce mois de juin 2005. Il comporte 5 titres repris de « Du Mal de Vivre » ainsi qu’un inédit.


* Comment s'est déroulé l'enregistrement de votre démo : « Des mots » ? Satisfaits du résultat ou peut-on encore s'améliorer ?

Nous avons produit notre maxi de février à avril 2005. Les 6 titres ont été enregistrés et mixé chez Laurent Simon, notre ingé, dans son studio de Villeneuve-le-Roi. Puis nous avons confié le mastering à Fabien du groupe Ad Vitam Aeternam, groupe avec qui nous avons eu la chance de jouer.

Nous sommes relativement satisfaits du résultat. En effet, nous n'avons eu que très peu de temps (6 week-ends en tout) pour la production, le mixage et le mastering. De plus, nous avons souffert d'un budget très réduit (inexistant devrait-on dire) et de très peu de moyens matériel (hormis le studio et le matériel de Laurent).
Et pour une démo, le son est vraiment bon, surtout pour une autoproduction. Nous sommes donc vraiment contents du résultat comparé aux moyens mis en œuvre.

Evidemment, s'il s'agissait d'un album, nous aurions été beaucoup plus exigeants avec et certains défauts ne seraient absolument pas passés. Nous aurions vraiment peaufiné le tout, dans le moindre détail.

Il est toujours possible de s’améliorer, la perfection n’est pas de ce monde, surtout entre les mains des humains.


* Pouvez-vous expliquer pourquoi vous avez décidé de passer d’un duo à un quatuor ?
Quels sont les changements apportés par ces deux nouvelles personnes ?

Nous avons choisi d’élargir notre spectre et notre vision. Et nous souhaitions surtout pouvoir faire de la scène car nos morceaux ont une dimension différente sur scène. Ils peuvent être plus pêchus, mais également plus atmosphériques.
C’est pourquoi un batteur et un bassiste s’avéraient nécessaires. Nous avons cherché à élargir le groupe dès sa création en 2000, mais nous ne rencontrions pas les bonnes personnes. C’est par hasard que nous avons rencontré Clément puis Rémi, et ce fut tout de suite le coup de foudre réciproque.

Clément a apporté une dimension humaine à la rythmique des morceaux. Il est très à l’aise sur scène, ce qui est un vrai bonheur. De plus, il se dépense beaucoup et est très exigeant avec lui-même.
Rémi a un jeu de basse à la fois timide et vif. Il ne s’impose pas mais apporte une dimension mélodique aux lignes déjà composées. Il a vraiment apporté aux morceaux. Il suffit de comparer « La dernière Chandelle » ou « Nature Morte » entre le maxi « Des Mots » et « Du Mal de Vivre », cela n’a rien à voir.
Et visuellement, il se déchaîne littéralement sur scène. C’est très impressionant.


* Parlez moi un peu de votre concept : l’univers arbre ?

L’univers arbre est l’univers de Douce Morphine.
Notre univers est symbolisé par un arbre. Le monde extérieur est la forêt triste et délabrée qui l’entoure. Tandis que notre univers idéal est cette forêt infinie et lumineuse qu’il contient sous son écorce, en son coeur.

Pour résumer, cet arbre est une personne à la dérive dans le monde réel qu’il ne comprend pas. Il s’invente un monde dans sa tête pour pouvoir s’évader.

Et il existe de nombreux univers arbres dans cette forêt du réel.
Notre univers arbre serait une allégorie de tous les esprits rêveurs de ce monde.


* Que pensez-vous de la scène métal française ? Est-elle assez active ?

La scène métal française est plus active et productive que jamais. Nous suivons de nombreux groupes de talents comme The Old Dead Tree, Ad Vitam Aeternam et Kemet qui n’ont plus rien à démontrer, mais aussi Liturgy of Decay, Furia, Inhepsie, et tant d’autres.
Les groupes français ont la particularité d’avoir chacun leur style. Il n’y a pas d’école ou de suiveurs. Chacun apporte sa touche personnelle à l’édifice.

Et surtout, malgré parfois le manque de moyens, les groupes fournissent souvent des productions de grande qualité, ce qui n’est pas rien. Cela ne peut que laisser admiratif.


* Quels sont vos goûts musicaux, quels sont les groupes actuels qui vous intéressent en ce moment ?

Nous écoutons de nombreuses choses très variées.
Nous attendons avec impatience les nouveaux The Old Dead Tree, The Vision Bleak, Inhepsie, Antimatter, Arcturus...
Nous écoutons tous aussi bien du vieux rock, de l’ambiant ou des groupes pas vraiment affiliés au métal.


* Pourra-t-on vous voir sur scène cette année ?

Nous faisons une pause d’un an, au moins, pour composer et produire notre deuxième album : « cicatrices ». Il sera bien mieux travaillé que « Des Mots ». Et bien plus diversifié que « Du Mal de Vivre » qui a souffert de la monotonie que son concept lui imposait.
Nous sommes en train de penser à la manière dont nous pourrions faire de la scène de manière originale, conviviale, tout en pouvant offrir au public le meilleur de nos atmosphères.


* Quels sont vos objectifs et vos ambitions pour l’année 2005 ?

Nous aimerions que notre maxi « Des Mots » fasse un peu parler de lui et que le successeur de « Du Mal de Vivre » fasse des émules.
Nous espérons ne pas décevoir et ouvrir notre voie encore bouchée par la négativité de ce premier album trop terne et sombre.
Nous rappelons que notre univers aspire à de la positivité et que le spleen n’est qu’un passage parmi tant d’autres vers le coeur de l’arbre.
« Cicatrices » sera une collection de tableaux décrivant des personnages très différents sur le chemin de leur idéal. Une forêt d’arbres univers.


* Imaginons qu'un gros label se penche sur Douce Morphine, que lui diriez-vous pour qu'il vous signe ?

Si cela avait lieu, nous en serions très honorés. Nous n’aurions pas de grandes exigences, juste celui de nous faire plaisir par la musique et d’en apporter à d’autres.
Nous ne savons pas si notre musique est très rentable, condition quasi sine qua non pour qu’un label signe un groupe, mais nous faisons simplement de notre mieux, et si cela arrive un jour, nous en serons très heureux.


* Enfin, si vous avez un coup de coeur, coup de gueule, la parole est à vous !

Merci au Pavillon666 pour son soutien, courage à la scène française car elle est de qualité même si les moyens ne sont pas toujours présents.
Coup de gueule concernant l’acte barbare et irresponsable qui a été commis contre le studio du label Melancholia Records. C’est une honte ! Mais ce label étant de qualité, nous espérons qu’il nous délivrera encore des productions de qualité comme le dernier Orakle.