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MY DYING BRIDE
CHRONIQUE MY DYING BRIDE - review
Contact groupe http://www.mydyingbride.org
Audio / Video
Mise en ligne le : 17 octobre 2012  | Intervieweur : Reunee | Traducteur : Reunee

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1) Salut à vous ! Pour commencer simplement...Comment ça va ?

Léna : ça va bien, merci ! On est dans le coin pour promouvoir notre nouvel album « A Map Of All Our Failures » dont je suis fière.
Aaron : Merci de demander ! Tout va très bien, merci.


2) Lors de la composition de cet album, « A Map Of All Our Failures », aviez-vous des influences, des sujets ou des thèmes en tête ? Particulièrement lors de l'élaboration des paroles dans ton cas Aaron ?

L : Nous n'avions pas d'influence spécifique en tête lors de la composition de cet album. En général, on veut juste écrire du métal, faire passer nos émotions. On a juste fixé la musique par écrit. On ne voulait pas faire de projet spécifique autour de cet album, élaborer un « concept ». On a quand même mit deux ou trois ans avant de rentrer en studio pour faire quelque chose de neuf !
A : On n'avait rien de spécifique en tête. Au niveau des arts de manière générale, je suis influencé par tout ce qui me passe sous la main : je lis beaucoup d'autobiographie, de la science-fiction, bref tout ce que les critiques ou ce que mes amis recommandent. Je n'ai pas de genre spécifique de prédilection ; tiens, tout à l'heure, je lisais de la poésie, et j'adore ça ! Donc, toutes ces années, tout ce que j'ai pu lire, voir ou écouter s'est imbriqué dans mon cerveau et me sert à écrire mes paroles. Mais malgré cet éclectisme, je dois avouer être un grand fan de toute l'oeuvre de Terry Pratchett.


3) Et pourquoi ce titre, « A Map Of All Our Failures » ?

A : J'essaie toujours de trouver un titre qui soit théâtral, j'adore le théâtral car ça percute les gens, qu'ils s'imaginent ce qu'il y a dans cet album. Le titre génère des images sur l'album, comme le fait la couverture d'un livre. Il est donc important pour moi d'avoir le bon titre. J'ai cherché quelques titres différents et quand j'ai lu « A Map Of All Our Failures » aux autres, ils étaient d'accord sur ce titre qui représente parfaitement les chansons de cet album, ce qu'on a enregistré. Cela ne veut rien dire de spécifique, c'est juste une bonne représentation de notre travail. Parfois, on a tord, comme tout être humain. C'est la représentation du livre, de la carte de toutes les faiblesses de ce monde.


4) Et pourquoi avoir mis si longtemps à sortir un nouvel album, 3 ans après la sortie de « For Lies I Sire » ? « Evita » vous a bien occupé ?

L : En fait, cet album aurait dû sortir l'année dernière, mais on n'a, tout simplement, pas eu le temps ! Certaines parties ont été réenregistrées 9 ou 10 fois (rires). Les dernières parties à la guitare n'ont été enregistrées qu'en Décembre dernier. En fait, on voulait que tout soit parfait.


5) Peut-on dire que cet album est une évolution par rapport au précédent, « For Lies I Sire » ?

L : Chaque album est une évolution pour nous car on tire de notre passé, des précédents albums de My Dying Bride, pour faire quelque chose de nouveau. On est six dans le groupe donc il y a beaucoup d'expériences à partager, à transmettre.


6) Qui a signé l'artwork ? Toi Aaron ?

A : Non, c'est d'un artiste d'Afrique du Sud, « Red Potter Sue » qui vit à Londres depuis quelques années et il a déjà bossé avec nous en réalisant l'artwork de « For Lies I Sire ». On a refait appel à lui pour cet album. Lors de son écriture, on a eu une vision d'apocalypse médiévale, et on recherchait un artiste qui pouvait créer une atmosphère d'anges perdus, de démons, propre au heavy metal. Mais quand on a commencé à enregistrer, notamment lors des enregistrements du chant, on s'est rendu compte que ça ne collait pas et qu'il nous fallait quelque chose de plus approprié. Je l'ai alors contacté, je lui ai donné toutes les paroles, toutes mes fautes, et je lui ai dit comment la couverture devrait être selon moi. Il a bossé quelques mois dessus, et le résultat fut à la hauteur : c'est profondément mélancolique et annonce ce qu'il y a dans l'album.


7) Lena, comment conçoit-tu la place de ton instrument dans la musique de My Dying Bride ?

L : Ce n'est pas un instrument aussi évocateur que la guitare ou la batterie. Mais c'est la base de chaque morceau de My Dying Bride, apportant de la structure et de la puissance. J'adore quand la basse et la guitare jouent ensemble, c'est si puissant ! (rires) (sic.) Mais ouais, la basse est la base pour que ça sonne bien heavy.

8) Sur la tournée, heureux d'être de retour sur les routes ?

L : Oh oui ! Nous adorons rencontrer les gens et jouer dans les concerts , à l'exception d'Aaron qui déteste ça. Il n'y a pas eu de tournée depuis 4 ou 5 ans. Pour moi, c'est une autre expérience de jouer la musique dans le but de la partager avec le public
A : Le groupe l'est, mais je ne suis pas fan de ce genre de chose car jouer sur scène, ce n'est pas seulement chanter pour moi, c'est exprimer mes fautes. C'est quelque chose de très intense pour moi et pour être honnête, je préférerai ne pas le faire. Bien sûr, les autres membres du groupe adorent ça, et je ne vais pas être arrogant et déclarer « Pff.... je n'aime pas ça, je ne veux pas partir en tournée » (rires). Bon, on ne tourne pas beaucoup, le rythme n'est pas des plus intenses sur l'année. On se focalise sur la qualité, la composition du show, pas sur le nombre. Quand certains en font 20 dans le mois, nous, on peut en faire 5, ou 6 (sic). Les shows sont tellement intenses, j'exprime tellement de choses enfermées en temps normal dans mon cerveau, qu'après je suis totalement confus. Je pourrai agir comme une star du rock normale, avec les fans et les filles (rires). Mais je ne parle à personne, je ne vois personne. Sur scène, je sens qu'il y a un public, mais je n'établis aucun contact visuel, je ne leur parle pas, je suis dans mon propre monde.


9) Mais alors comment tu te sens quand tout les regards sont braqués sur toi ?

A : Je ne les vois pas.


10) Vraiment ?

A : En fait, je suis dans une sorte de déni. Mes yeux sont ouvert mais je ne vois pas les spectateurs, car je donne vie aux paroles, aux différents personnages présents, et c'est tellement mélancolique, tellement noir, que je me coupe des quelques milliers de personnes présentes dans la salle, à cause de l'intensité de la chose.


11) N'est-il pas difficile de se tenir éloigné des proches pendant un long moment ?

L : C'est différent des vacances car on ne peut pas emmener nos proches avec nous. Ils savent très bien qu'il n'y a aucune concession à faire pour 6 mois de tournée – on n'essaye de ne pas faire plus – et le groupe s'y est habitué à force. Mais il est toujours difficile en particulier pour les plus vieux, de partir loin de la famille.


12) Y aura-t-il des changements au niveau du show, entre la précédente tournée et la prochaine ?

A : Toutes les chansons vont changer (rires). En fait on regarde notre set-list de la dernière tournée, et on ne rejoue pas les chansons. Une set-list complètement nouvelle donc. On ne jouera pas la chanson que telle ou telle personne voulait absolument entendre, mais il faut se dire que My Dying Bride ne jouera pas les mêmes chansons tout le temps. Mais il y aura toujours un gars dans le public qui va hurler « jouez cette chanson !! » (rires) .


13) J'ai vu que vous alliez donner un concert en Décembre prochain ici, à Paris. Que pensez-vous du public parisien et des fans français en règle générale ?

L : On les aime, tous les groupes pensent que ce sont les meilleurs. Je me souviens de mon premier concert ici avec le groupe après mon arrivée en...2007. Whaou, déjà ! (rires). Et bien au début de la chanson, ils criaient, au milieu de la chanson, ils criaient, et à la fin de la chanson, ils criaient aussi (rires). J'étais juste impressionée, genre « whoua ! » (sic). Mais ouais, les gars seront d'accord avec moi là-dessus : faut dire qu'ils nous supportent depuis le premier EP de My Dying Bride.


14) Au niveau du groupe, vous arrivez toujours à créer cette cohésion au sein du groupe ? Avez-vous connu certaines tensions ?

L : Au niveau de la musique non, mais c'est plus le côté buisness qui peut nous poser problème. En fait, on n'a pas de manager, et les décisions sont prises par l'ensemble du groupe. Il faut, bien sûr, faire des concessions. Mais en dehors de ça, nous restons très proches.


15) Vous avez une très longue carrière, de presque 23 ans. Si vous aviez la possibilité de changer quelque chose, le feriez-vous ?

A : Je ne le pense pas. Mais peut-être que nous aurions dû prendre un manager. Andrew et moi-même nous occupons de My Dying Bride, au niveau du buisness, et si nous avions un manager, nous serions peut-être le même groupe qu'aujourd'hui vu que le manager fait la promo du groupe, le rend plus accessible à un public élargi. Mais il aurait pu aussi nous obliger à faire quelque chose que nous ne voudrions pas faire, juste pour se faire plus d'argent. Ce n'est pas pour l'argent que nous jouons. Quand tu sors un EP, contenant 27 minutes de Death Metal, c'est dur de vendre plus de CD, surtout que ce n'est pas le genre de musique qui passe à la radio. Si nous avions un manager, il n'accepterait jamais ce genre de projet. Alors je me demande parfois : aurions-nous dû prendre un manager, où est-ce qu'on a fait le bon choix ? Nous ne connaîtrons jamais la réponse à cette question, mais en regardant en arrière, on a fait des bonnes choses, on a connu quelques échecs, et on travaille dur.


16) Et votre avenir ? Vous espérez encore connaître de nombreux succès ?

A : Je ne sais pas, cela dépend du public, car il peut être là aujourd'hui mais absent demain. Nous n'avons pas vraiment de genre, on fait du Death, du Gothic, ...On est qualifié « d'influent » au sein de la scène gothique, on a joué dans des festivals gothiques, et même dans des festivals « mainstream ». L'argent régit ce monde, et beaucoup de festivals ont fermé leur porte, des groupes se sont séparés, c'est une période difficile pour tout le monde ! Donc les fans présents aujourd'hui peuvent ne pas être présents l'année prochaine, bon beaucoup sont là d'une année sur l'autre, mais de toutes façons je ne les vois pas alors (rires)


17) Certains ont tendance à vous qualifier de groupe de Doom, même si votre style a évolué depuis vos débuts. Aujourd'hui, ce style semble être « underground ». Qu'en pensez-vous ?

L : Je suis d'accord. La scène doom n'est pas aussi grande que la scène death ou black … (sic). My Dying Bride a évolué dans le milieu et n'est pas devenu « mainstream » pour autant, enfin, ça doit dépendre du groupe aussi... Mais ouais, je suis assez d'accord. Les gens n'aiment pas ce qui sort de l'ordinaire.
A : Oui, je suis d'accord avec ça, car par sa nature, le Doom n'est et ne sera jamais un genre de musique populaire. Si on parle de Doom aux gens dans la rue, les réactions vont être négatives. On a passé de bons moments dans le Doom lorsqu'on a commencé avec le groupe. Mais on a voulu évoluer, car nous ne pensons pas appartenir à un genre en particulier. C'est pour cela qu'on vogue du Death au Gothic. Certains groupes se disent appartenir fièrement au Doom, mais je ne comprend pas comment on peut se restreindre à un genre en particulier. J'aime tout les genres de metal, j'aime mélanger les genres dans nos compositions, car c'est ce que je veux entendre !


19) Comme tu l'as dit plus tôt Lena, tu es arrivée dans My Dying Bride en 2007. Quel bilan peut-tu tirer de ces 5 ans passés dans le groupe ? As-tu une anecdote de tournée à nous raconter ?

L : Au niveau du positif, le fait d'être entourée par autant de musiciens, en avoir rencontré, et pouvoir bosser avec des professionnels de la musique ou autres, vu que j'ai du apprendre à promouvoir un CD, à faire en sorte qu'on l'achète et aussi de gérer les étrangers en coulisses, en entrant dans My Dying Bride.
Concernant l'anecdote, on a vécu quelque chose d'assez « étrange » pour nous, celle du 7000 Tons Of Metal, la croisière-festival dans les Caraïbes. C'est quelque chose d'étrange pour nous vu que tous les groupes et les fans, en l'absence de backstage, étaient ensembles. Et c'était comme ça durant tout le festival (rires). Du petit-déjeuner au dîner, tout n'était qu'extravagance : comme prendre un peu de porridge avant d'aller voir Slayer défendre leur « Raining Blood » sur scène. Tu prends ton petit-déjeuner, tu vois un fan à côté de toi, et tout ce que tu peux dire, c'est « Ok ! Tout est normal ! » (rires). Je me souviens avoir assisté en pleine journée depuis la piscine, un cocktail à la main, au concert d'Alestorm !


20) Ça doit être bizarre ….

L : Ouais, c'est différent car, à bord, on n'a aucune conception du temps : tu buvais dans la journée, te couchais à 5h de l'après-midi avant de te lever pour la soirée suivante (rires)... Mais ouais, c'était une chouette expérience. Je recommande ! (sic)


21) J'aimerai bien avoir ton avis Aaron … (rires)

A : C'était tellement bizarre, tellement inhabituel de se retrouver sur ce paquebot. Tu te balades en short, une pina colada à la main au milieu des autres groupes et des fans. C'est juste bizarre ! Mais c'était sympa, c'était marrant car c'était plus des vacances pour tout le monde, et ce genre de festival flottant est génial pour les groupes qui veulent rencontrer leurs fans, car il n'y a pas de backstage, tout est fait à la vue des fans, et tu es sur le bateau pendant 5 jours sans pouvoir en repartir. Les seuls groupes à avoir joué sur le 7000 Tons Of Metal sont des amis, ce qui a rendu le festival agréable. Le seul problème était les fans te prenant en photo avec les fringues de vacances (rires). (montrant ce qu'il porte) Ce sont des tenues de scènes ça, on était comme ça pendant deux heures. Le reste du temps,, j'étais plus en chemise hawaïenne et short, pina colada à la main. Ça casse le mythe, je sais (rires)

22) Que pensez-vous de la scène métal actuelle ? Quels sont les artistes que vous écoutez en ce moment ?

L : La scène metal s'est fragmentée , il y a de cela quelques années, en plusieurs nébuleuses, travaillant sur leurs caractéristiques, concepts, etc … Je ne comprend pas ça, enfin bref ! Ouais, il y a une chouette scène en particulier en Europe où la France, les Pays-Bas ou l'Allemagne ont pu y apporter leur contribution. Au Royaume-Uni, la scène est en train de mourir, car les gens ne veulent plus sortir : ils vont effectivement dans les pubs, mais n'écoutent pas les groupes qui y jouent, tous semblables les uns aux autres. Aucun d'entre eux n'arrive à se démarquer.
A : J'aime tout les genres, je ne suis pas focalisé sur un genre en particulier, et je n'écoute pas que du metal. Je lis la presse et me renseigne sur le prochain gros truc, le prochain gros groupe. J'aime le metal mais je ne passe pas 100% de mon temps à en écouter. J'aime Nick Cave, Lana Del Rey, Dead Can Dance, et Lady Gaga ! Si tu te restreins à un genre, tu loupes quelque chose. Si tu écoutes bien, certains artistes pop ne sont pas si éloignés de certains groupes de metal. Les morceaux de Lana Del Rey sont tellement sombres qu'ils pourraient aisément passer pour du My Dying Bride, si on rajoutait quelques guitares et un peu de grunt.


23) Lena, que penses-tu de la condition féminine dans le milieu du metal ? As-tu été confrontée à certaines réactions de la part de certains hommes ?

L : Je vais te raconter une anecdote : quand j'ai appris qu'Adrian, le bassiste d'origine du groupe, était parti, je me suis précipitée aux auditions. Et, bien sûr, il n'y avait que des mecs autour de moi (rires). Alors je me suis dit que je ne serai jamais prise, puisque je suis une fille. Je me suis dit « fais ce que tu as à faire, et amuse-toi ! », et ils m'ont rappelé le lendemain, me demandant si j'acceptais le poste ! J'étais surprise, et j'ai eu du mal à m'y faire au début. Mais maintenant, je me sens comme une personne à part entière dans le groupe. Concernant la condition féminine dans le métal, il y a plus de femmes dans le milieu, mais je remarque aussi plus de filles au premier rang des shows. De ce point de vue là, les choses évoluent. Mais il y aura toujours des bons hommes qui vont balancer des insanités en concert. Il faut se blinder, prendre ça avec le sourire et juste s'en foutre de ce que les autres pensent !


24) Un dernier mot ?

L : Oui, notre album sort le 15 Octobre prochain. Nous y avons mis du cœur, c'est un album profond, sonnant plus death metal que le death metal lui-même (rires). On est fiers du résultat et on espère que vous aimerez.
A : (en français) Au revoir !

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock
1) Hello guys ! How are you ?

Lena : I'm fine, thanks ! We are here to promote our new album « A Map Of All Our Failures » which I'm proud.
Aaron : Thanks for asking ! Evrything is OK, thank you.


2) During the composition of this album, « A Map Of All Our Failures », did you have some influences, subjects or themes in mind ? Especially during the writing of the lyrics in your case Aaron ?

L : We didn't have a specific influence in mind during the composition of this album. Generally, we just want to write some metal, to write something with some emotions. We just fixed the music. We didn't want to make a specific project with this album, to elaborate a concept. But we wait two or three year before to get back in studio to make something new  !
A : We didn't have something specific in mind. Globaly, about arts, I'm influenced by all that I can see : I read autobiographies, science fiction, in short, everything that critics and my friends recomand. I don't have a specific genre of genre ; earlier, I was reading some poetry and I love it ! So during all this years, all that I could read, see or listen is embedded in my brain and makes me write my lyrics. But despite this eclectism , I must admit that I am a big fan of the work of Terry Pratchett


3) And why this title, « A Map Of All Our Failures » ?

A : I always try to find titles theatrical, I love theatrical because it makes people upset, they imagine what is in this album. The title generates some images about the album, as the cover of a book. So i's important for me to have a good title. I tried some different titles and when I read « A Map Of All Our Failures » to the others, they agreed on that title which is a perfect representation of the songs of this album, what we recorded.It doesn't mean anything specific, it's just a good representation of our work. Sometimes, we are wrong, as any human. It's the representation of the book, of the map of all the failures of this world.


4) And why did you take so long to release a new album, three years after the release of « For Lies I Sire » ? « Evita » makes you busy ?

L : In fact, this album should have been release last year but we didn't, simply, had the time ! Some parts have been recorded 9 or 10 times (laughs). The last parts at the guitar are recorded since last December. We wanted everything perfect.


5) Can we say that this album is an evolution from the previous one « For Lies I Sire » ?

L : Each album is an evolution for us because we look at our past, the previous albums of My Dying Bride, to make something new. We are six in the band so there's many experiences to share, to transmit.


6) Who made the artwork ? You Aaron ?


A : No, it's a south-african artist, « Red Potter Sue », who's living in London for few years and he worked already with us on the artwork of « For Lies I Sire ». We worked once again with him for this album. During its writing, we had an medieval apocalypse vision, and we were looking for an artist which could create an atmosphere of lot angels, demons, very heavy metal. But when we started to record, for the vocals, we realised that we were wrong and we need something more appropriate. So I contacted him, I gave him all the lyrics, all my faults, and I told him how the cover should be for me. He worked during some months on it, and the result was up to our expectations : it's deeply melancolic, and it announces what is in the album.


7) Lena, how do you conceive the place of your instrument in the music of My Dying Bride ?

L : It's not an instrument as evocator as guitar or drums. But it's the basis of each piece of My Dying Bride, bringing structure and power. I love when bass and guitar are playing together, it's so powerful ! (laughs). But yeah, the bass is the basis for it's sounds really heavy.


8) About the tour, are you happy to get back on the road ?

L : Oh yeah ! We love meeting people and playing in concerts , except for Aaron who hated this. There's no tour for 4 or 5 years. For me, it's an other experience to play music in order to share it with the audience.
A : The band is, but I'm not a fan of that kind of thing because playing on stage, it's not only singing for me, it's to express my faults. It's something very emotional for me, and to be honest, I prefered not to do it. Of course, the other members of the band love it, and I will not be arrogant and say « Pff...I don't like this, I don't want to go on tour » (laughs). Well, we don't touring that much, the rythm on the year is not really intensive. We are focused on the quality, the composing of the show, not on the quantity. When some bands made 20 shows in the month, we can made 5 or 6 shows. These concerts are so intense, I express so many things locked in my brain normally, than after I'm totally confused. I should act as a normal rock star, with fans and girls (laughs). But I talk to anybody, I see anybody. On stage, I feel there's an audiance but I don't establish an eye contact, I don't talk to them, I'm in my own world.


9) But how do you feel when all lookings are on you ?

A : I don't see them.


10) Really ?

A : I'm in a kind of denial I guess. My eyes are open but I don't see spectators, because I give live to the lyrics, to the different characters, and it's so melancolic, so dark that I have to not to be mentally with thousands of people present in the venue, because of the intensity of this thing.


11) It's not too hard to be far away from the close ones during a long time ?

L : It's different from holidays because we can't have our close ones with us. They know very well there's no concession to make for 6 months of touring – we try to not doing more – and the band is used to. But it's always hard, especially for the oldest ones, to go far away from family.


12) Will there be any changes at the show, between the previous and the next tour?

A : All songs will change (laughs). In fact we look at our set list from the last tour, and we do not replay songs. A completely new set list then. We will not play the song that this or that person really wanted to hear, but it must be said that My Dying Bride will not play the same songs all the time. But there will always be a guy in the audience who will scream "play this song! "(laughs).


13) I saw that you were going to make concert here next December in Paris. What do you think of the Parisian public and French fans in general ?

L : We love them all groups believe they are the best. I remember my first concert with the group here after my arrival in ... 2007. Wow, already! (laughs). Well at the beginning of the song, they screamed in the middle of the song, they screamed, and at the end of the song, they screamed too (laughs). I was just impress, like "whoua! "(Sic). But yeah, guys will agree with me on this: I must say they support us since the first EP My Dying Bride.


14) About the group, you can always create this cohesion within the group? Have you experienced some tensions?

L : About music no, but it's more buisness side we can be a problem. In fact, there is no manager, and decisions are taken by the whole group. It must, of course, make concessions. But apart from that, we are very close.


15) You have a very long career of almost 23 years. If you can change something, would you?


A :I do not think so. But maybe we should have a manager. Andrew and I take care of My Dying Bride, at the buisness, and if we had a manager, we might be the same group today because the manager is the promotion of the group, makes accessible to a wider audience. But it could also force us to do something we would not do just to make more money. It is not for the money that we play. When you go out an EP, containing 27 minutes of Death Metal, it's hard to sell more CDs, especially since it is not the kind of music on the radio. If we had a manager, he would never accept this kind of project. So sometimes I wonder: would we have taken a manager, which is what has made ​​the right choice? We will never know the answer to this question, but looking back, we did good things, there have been some failures, and we work hard.


16) And your future? You hope yet know many successful?

A : I do not know, it depends on the audience, as it may be here today but absent tomorrow. We do not really like it because of Death, the Gothic, ... It is described as "influential" within the gothic scene, we played in festivals Gothic and even festivals "mainstream ". Money governs the world, and many festivals have closed their doors, groups are separated, this is a difficult time for everyone! So fans present today may not be present next year, there are many good from one year to another, but in any case I do not see them then (laughs)


17) Some tend to qualify Doom group, even if your style has evolved since your debut. Today, this style seems to be "underground". What do you think?

L : I agree. The doom scene is not as big as the death scene or black ... (sic). My Dying Bride has evolved in the middle and did not become "mainstream" so far, well, it must also depend on the group ... But yeah, I quite agree. People do not like what comes out of the ordinary.
A :Yes, I agree with that, because by its nature, Doom is not and will never be a popular genre. If we talk about Doom people in the street, the reactions will be negative. We had some good times in Doom when started with the group. But we wanted to change, because we do not belong to a particular genre. This is why we at Death Gothic vogue. Some groups say proudly belong Doom, but I do not understand how it can be limited to a particular genre. I love all kinds of metal, I like to mix genres in our compositions, because that's what I want to hear!


19) As you said earlier Lena, you came in My Dying Bride in 2007. What conclusions can you draw from these 5 years in the group? Do you have a story to tell us tour?

L :At the positive, being surrounded by so many musicians, he met, and to work with music professionals or others, because I had to learn to promote a CD, to ensure that we buy and also manage the foreign scenes, entering My Dying Bride.
Regarding the story, lived something very "strange" to us, that of 7000 Tons Of Metal cruise festival in the Caribbean. It's something strange for us because all groups and fans in the absence of backstage were together. And it was like that throughout the festival (laughs). From breakfast to dinner, everything was extravagance: like taking a bit of porridge before going to see Slayer defend their "Raining Blood" on stage. You take your breakfast, you see a fan next to you, and all you can say is "Ok! Everything is normal! "(Laughs). I remember attending during the day from the pool with a cocktail in hand, to Alestorm concert!


20) It must be weird ....

L : Yeah, it's different because, on board, has no concept of time: you drank during the day, you slept at 5am in the afternoon before getting up for the next night (laughs) ... But yeah, it was a nice experience. I recommend! (sic)


21) I'd love to have your opinion Aaron ... (laughs)

A : It was so strange, so unusual to be on this ship. You walk in shorts, a pina colada in hand among the other groups and fans. It's just weird! But it was fun, it was funny because it was a holiday for everyone, and this kind of festival float is great for groups who want to meet their fans, because there is no backstage, while is made for the fans, and you're on the boat for 5 days without power again. The only groups that played on the 7000 Tons Of Metal are friends, which made the festival enjoyable. The only problem was you the fans taking pictures with holiday clothes (laughs). (showing what he wears) These are scenes that required it was like that for two hours. The rest of the time, I was in shorts and Hawaiian shirt, pina colada in hand. It breaks the myth, I know (laughs)

22) What do you think of the current metal scene? What artists are you listening to right now?

L : The metal scene is fragmented, there a few years in several nebulae, working on their characteristics, concepts, etc ... I do not understand it, in short! Yeah, there's a nice scene, particularly in Europe where France, the Netherlands and Germany were able to contribute. In the UK, the scene is dying because people no longer want to leave: they actually go in pubs, but do not listen to groups that are all similar to each other. None of them manages to stand out.
A : I love all genres, I'm not focused on a particular genre, and I do not listen to that metal. I read the news and informs me on the next big thing, the next big group. I love metal but I do not spend 100% of my time to listen to. I love Nick Cave, Lana Del Rey, Dead Can Dance, and Lady Gaga! If you restreins a genre, you miss something. If you listen to some pop artists are not so far from some metal bands. Pieces Lana Del Rey are so dark that they could easily pass for My Dying Bride, if we added back a few guitars and a bit of grunt.


23) Lena, what do you think of the condition of women in the middle of the metal? Have you been faced with some reactions from some people?

L : I'll tell you an anecdote: when I heard Adrian, bassist original group had left, I rushed to the auditions. And, of course, there was that guys around me (laughs). So I told myself that I'll never hold, because I'm a girl. I said "do what you gotta do, and have fun! "And they called me the next day asking me if I wanted the job! I was surprised, and I struggled to get used to at first. But now I feel like a whole person in the group. On the Status of Women in the metal, there are more women in the community, but I also notice more girls in the front row of shows. From this point of view, things are changing. But there will always be good men who are throwing nonsense in concert. It must be shielded, take it with a smile and just not giving a damn what other people think!


24) One last word ?

L : Yes, our album was released on October 15 next. We put the heart is a deep album, sounding more death metal than death metal itself (laughs). We are proud of the result and we hope you enjoy.
A : (in french) Au revoir !



 




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