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LA HORDE |
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Mise en ligne le : 06 octobre 2012 | Intervieweur :
Blackened
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Interview du groupe LA HORDE réalisée par Blackened le samedi 29 septembre avant le concert au Dock 412 à Marange-Silvange (57). 1. Salut à vous, et merci de répondre à ces quelques questions ! Comment est né le projet LA HORDE ? Matthieu (Guitare) : J’avais dans l’idée de faire quelque chose de nouveau, autre chose qu’AKROMA, ELVARON ou SYMAKYA. Je me suis alors posé la question « qu’est ce que je n’ai pas encore fait ? », et surtout « avec qui j’ai envie de le faire ? ». J’ai eu envie de travailler avec Franck (Chant) et Etienne (Basse), avec qui j’ai eu un groupe ado, mon tout premier groupe (NIGHTFIST). A germé l’idée de faire un groupe tous les trois, et nous avons cherché un batteur. J’ai proposé à Thomas avec qui je joue dans SYMAKYA. Nous avons commencé à travailler avec du matériel assez ancien. Etienne jouait dans ELLIS ONE, projet fusion/punk en Bourgogne et nous avons repris quelques uns de ses titres qui collaient pas mal à l’esprit de LA HORDE. J’ai composé le reste, l’autre moitié du disque en gros. Nous avons également repris un titre de NIGHTFIST, qui a à peu près une vingtaine d’années, « Spin » ! L’esprit du morceau est plus ou moins resté similaire, même si on a retravaillé certaines choses. Au début on faisait cela pour le fun, et ensuite nous avons eu des propositions de concerts, et l’idée de faire un album est alors venue. Quand on a commencé à se décider sur le disque, on a eu des financements qui étaient un peu inespérés, ce qui nous a permis de faire beaucoup de choses qui n’étaient absolument pas prévues initialement. L’album va sortir, nous avons un label, un distributeur. L’album va être diffusé partout dans le monde, c’est beau ! 2. Ce projet diffère vraiment dans son style des ambiances auxquelles nous ont habitués Matthieu (Elvaron, Akroma, Symakya) ou Thomas (Heavenly, Symakya)…Comment vous est venue l’idée de faire quelque chose de plutôt hardcore / thrashcore ? Matt : A la base, j’avais vraiment dans l’idée de faire quelque chose dans cet esprit. Avec des influences à la LOFOFORA, ou à la DOWN, un peu plus « stoner »… J’ai eu beaucoup le groupe THE SWORD en tête lorsque je composais quelques titres.. Un crossover entre le Stoner, le Punk, le Thrash, le Hardcore, avec la volonté dès le départ d’écrire en Français. 3. Votre 1er album « En Passant Par Le Monde » sort aujourd’hui. Pouvez vous évoquer le projet « littéraire » qui se cache derrière ? Franck (Chant): Matthieu est venu me voir et m’a dit « nous on fait des chansons, et toi tu écris des textes ». Je n’avais pas envie de dire « Fuck you » ou « Je t’emmerde » toutes les deux phrases ; je me suis demandé comment j’allais pouvoir écrire des textes, ce que je n’avais jamais fait auparavant… Il se trouve que je lis pas mal de romans de science fiction. J’ai eu l’idée de raconter ces histoires, mais sans paraphraser les livres. Chaque chanson est tirée d’un bouquin. Le titre « La Horde du contrevent » est inspiré du roman du même nom d’Alain Demasio, Idem pour « L’homme programmé » de Robert Silverberg, ou « Echec » du livre « L’échiquier du mal » de Dann Simmons … C’est cette inspiration qui m’a permis d’écrire. Il a fallu, tout de même produire une douzaine de chansons en un laps de temps assez court. Etienne s’est également chargé de quelques textes, deux chansons en l’occurrence (« Monochrome » et « Nuclear Mind »). Ses paroles ont un caractère plus social, un regard sur la société et ses dérives. 4. Au niveau de l’enregistrement de cet album, comment avez-vous procédé ? Matt : Très mal !… (rires) Pour l’enregistrement, on a procédé un peu « comme d’habitude ». On a enregistré des démos par nos propres moyens, puis Thomas a mis en boîte ses prises définitives chez lui. Il a la chance d’être autonome à ce niveau, de qui est une chance pour nous, cela nous évite d’aller en studio. Nous avons fait nos prises basse et guitare chez moi, et enregistré le chant chez Franck, un peu à la maison ! Par contre l’étape suivante a été confiée à des professionnels. Le mixage a été envoyé au studio Polygone, qui a travaillé avec de gros artistes comme CABREL, GOLDMANN, ou le dernier album de TRUST. Ils nous ont apporté leur expertise, une oreille externe. Le mastering a été confié à Jean Pierre Bouquet à l’Autre Studio, qui a notamment travaillé avec LOFOFORA ou WATCHA, donc vraiment des esthétiques qu’on recherchait. On s’est dit que c’était la bonne personne. 5. Le fait de travailler avec des producteurs qui officient à la fois dans le milieu de la chanson française, et du hard/rock/metal a –t-il été un réel choix du groupe ? Franck : Ben pas vraiment au départ, puisque c’était juste un projet, nous n’avions pas dans l’idée d’aller faire mixer ou masteriser quoi que ce soit ! Matt : On voulait juste faire de la musique pour se faire plaisir, pour jouer ensemble, répéter, faire des concerts… Mais à un moment donné, on a eu un financement qu’on attendait pas, et s’est posée la question de ce qu’on allait faire avec cet argent… 6. Et ce financement, justement ? D’origine obscure ou mafieuse ? Etienne : Ouais c’est un peu ça en fait… Franck : C’est l’argent de la drogue essentiellement. Matt : Voilà. Mais on n’en vend pas à des gens qu’on ne connaît pas. 7. Ah, vous faites ça bien alors. Franck : non plus sérieusement, nous avons été financés en partie par l’entreprise où je travaille. Il s’agit de Wister, une boîte dans la téléphonie mobile. J’ai parlé de ce projet avec les boss de la boîte qui ont dit qu’ils allaient voir ce qu’ils pouvaient faire. Matt : On a eu beaucoup d’argent, et on s’est dit qu’on allait faire mixer, masteriser l’album, puis un beau digipack, etc… Les choses se sont plutôt bien enchaînées pour l’instant. L’album va sortir et j’espère que les médias vont en parler. 8. Qu’attendez-vous alors de ce premier album, au vu des investissements personnels et financiers qui entrent en jeu ? Franck : On sait qu’on sort un album de Metal, donc on ne s’attend pas à rouler en Rolls Royce demain matin. On essaye juste d’avoir une petite reconnaissance sur la scène Metal, qu’on entende parler de LA HORDE. Thomas (batterie) : Se faire plaisir en jouant le plus possible, et éventuellement vendre des albums pour en refaire des autres par la suite ! Franck : On souhaite lancer un truc, un processus… Matt : …En gardant à l’esprit qu’on a monté LA HORDE essentiellement pour se faire plaisir et pour jouer ensemble tous les quatre. Il faut que cela reste dans cet état d’esprit. Donc si tout cela est perverti par l’argent, la drogue et les femmes, ça ne va pas le faire… 9. Revenons sur la musique elle-même. On ressent beaucoup d’influences, allant du Hardcore, au Punk en passant par le Thrash. Mais la particularité vient surtout de la voix singulière de Franck…Ce type de voix est-il travaillé ou naturel chez toi ? Franck : C’est plutôt naturel, mais un peu travaillé aussi. Un peu des deux ! Nous avons fait plusieurs essais avant d’aboutir à ce résultat. A un moment on s’est dit : voilà, c’est cette voix là qu’il nous faut ! Matt : C’est plus parti d’une intention que d’un réel travail de technique. Etienne, Thomas et moi avons étudié la musique, et nous avons un rapport très particulier avec elle. Je pense que tous ceux qui font de la musique comprennent ce que je veux dire : à un moment donné on perd son innocence à l’écoute, on entre directement dans l’analyse. Franck a cette chance d’être dans le processus le plus naturel possible. On lui donne une chanson, il écrit et il chante. J’étais présent lors de l’enregistrement de la voix, je lui donnais des directives, on a travaillé un peu sur le débit ou ce genre de chose, mais toutes les chansons ont été travaillés avant en répète, le processus était à ce moment naturel. On ne l’a pas vraiment dirigé, il a amené ses idées naturellement. Franck : Sur le son de la voix en lui-même on ne peut pas non plus faire beaucoup de chose. Ce type de voix est l’une des choses que je peux naturellement produire. Etienne (basse) : C’est une voix instinctive. Franck / Matt : Exactement, instinctive. Franck : On a fait un premier enregistrement plus dans le registre grave, mais ça ne le faisait pas. Finalement j’ai essayé autre chose dans le registre que tu évoques, et là, ça a directement collé ! Thomas : On voulait un truc vraiment brut, on arrive, on se branche, et on joue. 10. Un dernier mot sur les groupes parallèles de Thomas et Mattieu (qui travaillent ensemble sur La Horde, mais aussi Symakya et Akroma). Comment gérez-vous vos emplois du temps ? Matt : Je crois que tout est une question d’organisation, de hiérarchisation des projets. J’ai pour habitude de travailler un projet à la fois. Une fois que j’ai terminé la phase d’écriture et/ou d’enregistrement, je peux passer à autre chose. Là nous allons commencer l’enregistrement du prochain LOUKA. Une fois cela terminé, je finaliserai l’enregistrement de l’album d’AKROMA, et après j’écrirai un nouvel album pour SYMAKYA, puis LA HORDE, et peut-être un album d’ELVARON pourquoi pas… Tom : Moi je vais faire un album de Tam Tam. (rires) Sinon avec TASTE OF HELL nous sommes sur un processus d’enregistrement Nous avons terminé nos prises instrumentales, il nous reste à trouver un chanteur ! Maintenant que j’ai terminé avec LA HORDE, je vais ensuite finaliser les prises pour AKROMA, et je compose aussi des parties pour SYMAKYA, que j’envoie au fur et à mesure à Matt. On teste une nouvelle façon de composer. Etienne : De mon côté j’ai un projet Punk avec une petite touche Electro. Nous sommes trois pour le moment, on cherche encore du monde, c’est en gestation. 11. Eh bien merci pour cette interview ! Matt : Merci à toi, on va aller faire chauffer les amplis maintenant ! |
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