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THE NAKED SHOW
CHRONIQUE THE NAKED SHOW - review
Contact groupe http://www.myspace.com/thenakedshow667
Audio / Video
Mise en ligne le : 03 octobre 2012  | Intervieweur : Bakounine | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1) Salutations, The Naked Show et merci de répondre à cette interview. Pour commencer, pourriez-vous vous présenter rapidement : votre line-up actuel et votre histoire musicale ? Groupe français, anglais ou espagnol ?

Daniel : Mat Donoso pour la musique et Dan Gallar au chant. Simple, efficace ! Pour mon histoire musicale, j'ai fait partie de nombreux groupes dans des styles divers : heavy metal, thrash, heavy mélodique, stoner, prog... voire punk ! Je chante aussi dans Nephwrack. TNK est un groupe franco-espagnol vivant en Grande-Bretagne. Je pense que les racines franco-espagnoles sont perceptibles, le fait que nous vivions au Royaume-Uni n'a qu'une incidence mineure.
Mat : J'ai joué longtemps en France dans Heavenless mais le groupe s'est séparé car je voyage pas mal.

2) Pouvez-vous nous expliquer les raisons du choix de cette esthétique que vous avez souhaité donner au groupe : le nom, les illustrations ? Y-a-t-il une signification particulière ?

Daniel : Le groupe parle surtout d'introspection et d'émotions. On trouvait que le nom sonnait pas mal et collait bien avec la musique. Il y a l'idée d'une sorte de strip-tease émotionnel, de montrer ce qu'on cache d'ordinaire... The Naked Show !
Mat: Pour les illustrations, les photos de Laetitia ( Da Beca, allez voir sur Facebook) sont vraiment superbes et collent bien à la musique du groupe. Nous travaillons sur une vidéo en ce moment.

3) Votre premier album "Exposed" vient de sortir. Pouvez-vous décrire le processus pour le composer et l'enregistrer ? Est-ce que le tout a duré sur une période longue ou assez rapidement ?

Daniel: Honnêtement, tout s'est déroulé super vite. Mat avait écrit la musique et les textes quand j'ai rejoint le projet, j'ai rajouté des paroles et trouvé les mélodies pour les voix. Tout ça s'est fait sur 2 mois. Puis je suis allé à Manchester enregistrer le chant en 2 sessions séparées. Un poil court mais quand on a une idée claire de ce qu'on veut et de comment le faire, ça roule vite.

Mat: Dan n'a vu que la partie émergée de l'iceberg ! Le processus d’écriture est très long, entre le moment où je trouve un riff et le moment où il se retrouve sur un album, de l’eau coule sous les ponts. J'aime être sûr que chaque idée est à sa place et correctement exploitée.
La plupart des chansons datent en fait de ma période Heavenless, je les ai retravaillées et j'ai changé les arrangements, puis réécrit les paroles. Toutes les pistes de guitares et de basse ont été faites chez moi, avec des protections auditives (!) car j’ai du mal avec les fréquences hautes et les hauts mediums au bout d'une heure. N'oubliez pas vos boules Quiès en concert et en répétition !
Toutes les prises ont ensuite été retravaillées à Paris au studio Mignet par Laurent David qui a fait un énorme travail sur le son. Je suis clairement satisfait du résultat final.

4) Vous mélangez beaucoup d\'éléments dans votre musique : des choses plutôt anciennes avec des influences tant heavy (à la Maiden notamment) que thrash. Mais on sent également pas mal d’\'influences plus modernes allant des classiques Machine Head, Pantera à des choses sonnant quasiment emo-metalcore en passant par le neo metal de la fin des années 90. Quels sont vos inspirations principales ? Quels groupes adulez-vous par-dessus tout ?

Daniel : J'ai fait le tour d'un peu tout, en commençant par les classiques Maiden, Saxon, Dio, Wasp, puis le thrash, le grindcore, le death metal, et le black metal... Lentement et sûrement on tend à revenir à ses racines. D'autres styles que j'ai découverts au fil du temps sont le prog (Symphony X, Evergrey) and le stoner (Kyuss, The Sword).
Mat: Tu as listé pas mal de nos influences majeures. Je suis pas plus fan de Maiden que ça, même si Fear of the Dark est très bon. J'ajouterais aussi Slayer, le black metal, et des groupes comme Nine Inch Nails. Je suis pas sûr de ce qu'est l'emo-core, mais ça me dit rien qui vaille! Neo metal je vois pas non plus sur Exposed, mais j'aimais bien à l'époque. Sinon Metallica est vraiment l'influence majeure, sur les 4 premiers albums, c'est une démonstration. Tout est bon : les riffs, les structures, les ambiances. And Justice For All est une référence.

5) Du fait de la multiplicité des influences, il ressort de l’\'album une impression de fouillis d\'idée et d\'atmosphères qui ne se ressemblent clairement pas. Vous posez-vous des limites au moment de composer un morceau ? Saviez-vous le résultat que vous escomptiez obtenir dés l\'instant où vous abordiez l\'écriture et le choix des morceaux pour l’\'album ?

Daniel : Mat ?
Mat: C'est une remarque qui revient parfois. Je pense qu’il s’agit effectivement d’une impression et qu'après plusieurs écoutes une cohérence s'impose dans l'album : des chansons plutôt longues, fonctionnant par paire : Opening/Rising (plutôt intrus), Burning/Indhi (pour l’aspect Pantera/MH), Wall et Down (power ballads), Paint/Irréversible (trash et speed). La cohérence se retrouve aussi dans la structure et la composition des chansons avec un thème principal qui revient souvent, mais sous différentes formes.
Il n'y a pas de limites pour l'écriture. Tant que j’aime et que ça fonctionne, je garde. Le processus est franchement aléatoire : je pars d'un riff que je bosse, puis assemble avec un autre pour obtenir un refrain ou un break, que j'assemble avec un autre bout de chanson pour finalement aboutir à un tout cohérent - du moins j'espère ! Quand je commence à travailler sur un riff, je n'ai aucune idée d'où et de comment ça va finir.

6) Étonnement, on trouve plusieurs morceaux exclusivement instrumentaux sur l\'album ? N\'était-ce pas quelque peu frustrant pour le vocaliste ?

Daniel: Aucune frustration... Opening est une sorte d'intro avec quelques paroles qui lui donnent une tournure intéressante à mon sens. Rising est un bel instrumental. Toutes les autres chansons comportent des paroles et elles tendent à être plutôt longues, donc aucun problème pour moi. Sur certains albums de prog, les parties instrus s'étendent sur des kilomètres... l à, ça serait frustrant!
Mat : Le seul vrai instrumental est un fait une sorte d'hommage au Metallica de la grande période, quand chaque album comptait un instrumental culte. To Live is To Die est peut être mon morceau préféré tous groupes et genres confondus. Opening n'est pas vraiment instrumental. Ça aurait pu devenir une chanson, perso je l'aime bien comme ça.

7) On sait que dans l\'auto-production on ne fait pas toujours ce qu\'on veut néanmoins pouvez-vous me parler du choix d\'utiliser une boîte à rythmes ? Comment avez-vous managé cette difficulté ?

Daniel: Je passe…
Mat : La difficulté aurait été plutôt de trouver un batteur avec le niveau, puis d'organiser des répétitions, de bosser ensemble, etc. J'aime bien tout gérer moi-même et avoir autant que je peux le contrôle sur la musique. Comme j'ai jamais ou très peu pratiqué la batterie, l'usage d'une boite à rythme s'est imposé naturellement. Et rajouter après la basse et les guitares est plus facile quand la batterie est nickel carrée. L'aspect un poil mécanique ne me gêne pas, ça fonctionne même pas mal sur Paint it Black.

8) Il y a au sein de l’\'album quelques passages en français. Pensez-vous que le français se prête à la musique metal ou était-ce important en tant qu\'expatriés de ramener quelques touches de votre langue maternelle ?

Daniel : Il y a en fait également quelques parties en espagnol. Non seulement nous rendons chacun hommage à nos langues maternelles, mais cela rajoute une richesse à notre musique. Pour un auditeur espagnol ou français, cela parle évidemment bien plus, et pour un anglophone, ça apporte une touche d'exotisme, ou de mystère. Je parle les 3 langues mais je dois admettre que je n'avais pas l'habitude de chanter autrement qu'en anglais. L'approche est différente, mais le metal peut être chanté en n'importe quelle langue.
Mat : Le français se prête très bien au metal, Crystalium et Peste Noire entre autres le démontrent clairement. L'usage du français n'a rien à voir avec le fait d'être expatrié. C'est juste que certains passages sonnent mieux en français, de la même manière qu'un riff peut mieux sonner avec un certain son ou différents effets.

9) Pourquoi avoir choisi de reprendre le titre \"Paint It Black\" des Rolling Stones ? Connaissiez-vous la version de Grip Inc. ?

Daniel : Je passe encore !
Mat : j'aime bien le riff orientalisant et les paroles, même si leur sens est assez obscur. Je ne connaissais pas la version de Grip Inc, mais après y a avoir jeté un œil, je trouve que la nôtre est à la fois plus riche et plus cinglée !

10) Quel est votre avis global sur la scène metal à l\'heure actuelle ?

Daniel : Je dois admettre que je suis bien à la masse... le dernier groupe qui m'a agréablement surpris c'est The Sword (très diffèrent de ce que je joue, j'avoue).
Mat : J'ai aussi un train de retard sur la scène actuelle... J'en suis encore à découvrir Gojira et Peste Noire ! La version longue de Dueil Angoisseus est fabuleuse. Sinon à Manchester, j'ai découvert Nekro Drako et Incassum, ils sont vraiment bons.

11) Avez-vous l\'intention de défendre cet album en concert avec des musiciens de session ? Voir de devenir un vrai groupe complet ? Avez-vous d\'autres projets à venir ?

Mat : Non pas vraiment. Jouer dans un groupe complet c'est bien, mais plus il y a de musiciens, plus ça devient complexe à gérer. J'ai plus de plaisir à composer et enregistrer chez moi qu'à jouer sur scène. Nous allons continuer à promouvoir l'album et trouver un deal de distri. Puis nous préparerons un autre album!

12) C\'est la fin de l\'interview. Merci à vous. Je vous laisse y poser les derniers mots.

Daniel: Un grand merci pour l'interview. Ce qu’il faut comprendre, c'est qu'Exposed n'est pas fait pour ceux qui viennent de se mettre au metal. C’est un album très mature selon moi, une sorte de tour d'horizon du genre avec des ambiances et des atmosphères très variées. Certaines personnes m'ont dit qu'il fallait du temps pour l'assimiler, je pense que c’est vrai. Merci encore pour l'interview et pour votre soutien à la scène underground. C'est elle qui fait vivre cette musique.
Mat : Merci pour l'interview.

   

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