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BAGHEERA |
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Mise en ligne le : 18 octobre 2012 | Intervieweur :
Bakounine
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1) Salutations, Bagheera et merci de répondre à cette interview. Pour commencer, une petite présentation serait la bienvenue : votre line-up actuel et votre histoire musicale ? Moos : Hello. Bagheera c’est Ed au chant et à la gratte, moi-même à la deuxième guitare, Max à la basse et Robin à la batterie. Pour l’historique, on a d’abord commencé ce projet avec Robin, le batteur. A la base on voulait essayer de faire des p’tites compos dans la veine de Pantera mais en fait on était trop nuls et en plus on s’est dit que c’était pas très malin de faire du revival alors on a essayé de faire autre chose. On a écrit 2-3 chansons et on a trouvé quelques musiciens qui se sont succédé jusqu'à arriver à la formation d’aujourd’hui. En fait, on a vraiment eu du cul parce que tous les musiciens qui nous ont rejoints ont toujours été des gars qu’avaient vachement plus de niveau que robin et moi, donc en fait ils nous ont appris une tonne de trucs et c’était génial. 2) Votre album "Drift" vient de sortir. Pouvez-vous m\'en dire plus sur votre processus de composition ? Vous êtes plutôt du genre à faire beaucoup tourner en salle de répètitions pour voir ce qui émerge ensemble ou à ramener des compositions déja bien avancées lorsque vous commencez à les jouer ? Ed : Normalement, y a un des deux gratteux qui débarquent avec une chanson plus ou moins finies ou même quelques riffs et après on bosse tous dessus pour essayer d’arriver à un résultat cohérent. Ce mode d’écriture est donc assez lent mais au moins il permet d’arriver à des chansons relativement abouties. Moos : Ouais en fait, j’arrive avec des trucs et Edouard et les autres corrigent et apportent pleins de nouveaux éléments. 3) Dans quelles conditions avez-vous enregistré cet album ? Etaient-ce de bons moments ? Robin : C’était un peu difficile avec pas mal d'imprévus, mais on a beaucoup appris, vu qu’on a dû faire une bonne partie nous-mêmes. Malgré des problèmes de dates qui foirent, des ordis qui plantent, des lieux d’enregistrements qui merdent etc, on est quand-même très contents du résultat alors c’est l’essentiel. Max : Je me souviens que quand vous enregistriez les grattes au local, vous deviez tout enregistrer dans des tout petits intervalles parceque les micros de vos grattes captaient les flux du métro qui passait à côté et ça faisait des bruits parasites. Donc toutes les 10 minutes il fallait attendre 5 minutes pour continuer à enregistrer. Moos : Ouais c’est vrai que y'a eu pleins de problèmes mais en même temps on a pris notre temps et ca nous a permis de réarranger presque toutes les chansons et d’en écrire une directement en studio (Rough). Pour moi ça c’était des moments géniaux. 4) Votre musique est un mélange de hardcore et de metal. Quels sont vos inspirations principales ? Quels styles de musique écoutez-vous d'ordinaire ? Max : On est assez éclectiques dans nos goûts. Robin est adepte de rock prog et d'électro, Ed plutôt de metal, Moos est assez tourné vers le hardcore et le postrock, pis moi j ’écoute plutôt des trucs sans disto. Pour les influences directes, on se rejoint à peu près sur des groupes tels que Sepultura, Cancer Bats, Rise and Fall, Despised Icon, Slayer ou encore Decapitated. 5) Vous êtes plutôt un groupe de scène ou de studio ? Comment décririez-vous un concert de Bagheera ? Robin ;Clairement un groupe de scène. Le studio a été une expérience un peu laborieuse pour nous. À l'inverse, sur scène, les choses se passent de manière ultra fluide, autant entre nous qu'avec le public. En général, c’est bien la fête dans la salle, ça danse pas mal et les gens sont tous assez différents, il n'y a pas vraiment de public type et ca nous plait. 6) Y-a-t-il un concept dominant dans vos paroles ? Quelles sont vos inspirations dans l'écriture de celle-ci ? Pourquoi avoir choisi l'anglais pour les écrire ? Ed :L'anglais nous est venu instinctivement, car presque tous les groupes de metal écrivent dans cette langue. Culturellement, ça sonnerait bizarre d'écrire en français - Le français suppose toujours une certaine qualité de tournure pour être accepté. En anglais, on peut être plus direct, parler plus frontalement de ce qui nous touche. Pour l’album Drift, on a essayé de comprendre pourquoi les gens t’expliquent la vie que tu devrais mener et essaient d’y trouver un sens pour toi (Dieu, avoir des enfants, la réussite…) alors que la donnée de base c’est que le monde est totalement absurde et que de là tu crées ton propre sens, tu définis tes règles qui évolueront en permanence. « Drift », symbolise un peu ce parallèle et insiste aussi sur le fait que tout ce qu’on vit est fragile, temporaire et que le dérapage positif ou négatif est toujours très proche. 7) En matière de metal, on a l\'impression d\'avoir en Suisse une certaine domination des groupes d'origine suisse germanique à part peut-être Knut, Kruger et Sybreed (comparé au Samael, Celtic Frost/Triptykon, Coroner, Eluveitie, Darkspace, Gotthard, etc). Avez-vous le même sentiment vu de votre coté ? Comment considérez-vous votre scène locale ? Max : Il faut préciser que les Suisses-allemands sont plus nombreux que les suisses francophones ou italophones. Sans aller plus loin, ça explique en partie pourquoi ils ont davantage de groupes, notamment connus à l'étranger. Après, les exemples que tu cites sont en bonne partie des groupes qui ont plus ou moins « percés » il y a déjà quelques années. Aujourd'hui, il est difficile de dire quelle partie de la Suisse "domine" vraiment la scène metal et ca importe pas vraiment. Sans chauvinisme, la partie francophone est extrêmement fertile, en termes de groupes de qualité et même de tournées à l'étranger. 8) Quelle est votre vision de la scène musicale en général (dans le monde et en France, si vous êtes familier de cette scène) ? Avez-vous le sentiment qu'il est de plus en plus dur de percer ? Moos : Disons qu'Internet a tout changé. Aujourd’hui c’est plus difficile voire impossible de devenir un grand groupe qui paierait son loyer et sa bouffe avec sa musique : les labels, en bonne partie sont clairement sur le déclin, et ne prennent plus volontiers de risques. Il est par contre nettement plus simple de se faire connaître sans intermédiaire, et d'atteindre un certain statut par ses propres moyens. Plus d'agent artistique à convaincre ! Et si la scène mondiale s'est amoindrie, on assiste à une explosion de l'underground et des filières spécialisées. Vu qu’on a aucune ambition économique avec notre projet, on est assez contents de ce changement. 9) Considérez-vous qu'Internet a fait du bien à la musique ? Ed :Oui. Tout le monde a accès à d'avantage de musique, et la qualité des productions s'en ressent. On n'est plus limité par les choix des disquaires, distributeurs et labels. Si je veux suivre un petit groupe polonais, c'est une affaire de quelques clics et c’est gratos. Et même du côté de la technique instrumentale, les vidéos sur youtube permettent une grande diffusion. Donc réponse positive, sans hésitation. 10) Avez-vous des projets dans le futur (tourner, faire des vidéos, composer, boire des coups...) ? Robin : Ouais, on part en tournée à Cuba en février 2013. Avant ça, on cherche un max de concerts pour défendre notre album sur scène. En parallèle, on bosse sur des nouveaux titres pour le deuxième album. 11) Merci d'avoir répondu à cet interview. Je vous laisse y poser les derniers mots... Moos : Allez tous jeter un œil sur www.bagheera.ccet si vous êtes cool on vous enverra un album avec un peu de fromage des alpes, un compte bancaire secret et une montre qui va sous l’eau. |
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