- Salut T.A.N.K, pouvez-vous vous présenter rapidement pour nos fans qui ne vous connaitraient pas encore?

Symheris (lead guitare) : Avec plaisir ! T.A.N.K est un groupe de death metal plutôt moderne. Le groupe se compose de Raf Pener au chant, Olivier D’Aries à la basse, Clément Rouxel à la batterie, Nils Courbaron à la guitare rythmique depuis quelques mois (bienvenue à lui au sein du groupe) ainsi que moi-même.


- Vous sortez en ce moment votre nouvel album, dans quel état d'esprit êtes-vous ?

La sortie de notre deuxième album Spasms of Upheaval est pour nous un évènement très important. Nous sommes curieux et impatients de savoir comment vont être les retours, les avis, mais aussi les critiques, qui espérons-le seront positives. En ce moment, nous travaillons beaucoup en répétition pour préparer les prochains shows avec les nouvelles musiques et notre nouveau guitariste Nils, qui s’imprègne jour après jour de l’esprit T.A.N.K. Travailler avec un nouveau musicien n’est pas toujours simple, mais avec lui c’est quelque chose qui fonctionne bien !


- Quelle a été votre approche sur ce nouveau CD, aviez-vous un objectif particulier ?

Nous aimerions passer un cap avec ce nouvel album et continuer à progresser dans le milieu metal français et pourquoi pas, européen. Pour y parvenir, il est nécessaire pour chaque membre du groupe de travailler et de se remettre en question dès que cela est nécessaire. Comment faire en sorte que nos musiques sonnent mieux que sur le premier album ? Comment faire en sorte que chaque membre du groupe apporte sa pierre à l’édifice ? Comment toucher un public plus large ?

Je pense que Spasms of Upheaval possède plus de personnalité que le précédent album, et j’espère que notre travail nous permettra de trouver de bonnes dates de concert car c’est sûrement la meilleure façon de parvenir à notre objectif.


- Le son de l'album fait très pro, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le processus d'enregistrement ?

Nous avons enregistré la quasi-totalité de l’album au Dome Studio, en compagnie des frères David et Franck Potvin (One-Way Mirror, Phaze I). Seule la batterie à été enregistrée au studio Adjololo System. Nous sommes en effet très content du résultat final, le son proposé par David est largement à la hauteur de nos espérances et surtout, les conditions ainsi que l’ambiance au studio ont été plus que géniales ! Au final, c’est prêt d’un mois qu’il nous aura fallu pour enregistrer les instruments, réfléchir à l’arrangement des morceaux, détruire Raf au babyfoot, mixer et masteriser l’album, le tout sous la neige Angevine.


- Quels sont vos projets (live, dvd, etc.) ?

Nous devons nous concentrer sur la promotion du nouvel album, que ce soit avec les médias ou en concert avec des shows préparés. La sortie de notre clip Inhaled en featuring avec Jon Howard de Threat Signal a été un véritable coup de boost pour nous grâce aux nombreuses vues sur YouTube ainsi qu’aux nombreux commentaires positifs des internautes. Nous pensons donc faire un nouveau clip à l’avenir, mais il n’est pas possible pour nous d’en dire plus... pour le moment.


- Vous qui commencez à avoir une certaine notoriété sur l'hexagone, quelle est votre vision sur le metal en France, avez-vous de votre côté des difficultés à suivre sereinement votre route ?

Je pense déjà que le metal ce n’est pas quelque chose de simple, et que le fait d’être en France n’arrange rien. Si certaines personnes sont toujours là pour nous prêter main forte (merci à vous !), d’autres préfèrent freiner la progression des groupes. Parfois ces derniers n’ont pas vraiment de raisons de le faire, comme c’est le cas avec certains commentaires du genre gratuit et inutiles, souvent postés sous le nom de « invité » ou « anonyme ». Aujourd’hui, c’est presque effrayant de donner des nouvelles sur Internet !

Le metal français à encore besoin de se faire une place, il y’a du niveau, de la qualité (Dagoba, Gorod, Magoa, Checkmate et bien d’autres) mais pas assez de complicité entre les groupes. Il y’a des clans, des guerres afin de savoir qui est meilleur que l’autre, ce qui n’aide pas à unifier le public metal. Mais il y’a aussi Gojira en France, et c’est un symbole d’espoir pour tous. Qu’on aime ou non (moi oui !), ça reste la preuve qu’un groupe français peut réussir à l’international.

Nous arrivons à suivre notre route, mais ce n’est pas simplement et encore moins sereinement. Il y’a beaucoup trop de groupes, et donc d’offre, pour peu de demandeurs. Je pourrai aussi dire qu’il y’a beaucoup trop de travail et d’investissements (financiers et personnels) à fournir pour peu de considération auprès des professionnels du milieu musical. Mais cela n’entrave en rien notre motivation, nous n’avons qu’une seule chose en tête : jouer pour le plaisir de faire plaisir.


- Une question anecdotique, est-ce qu'on vous confond souvent avec l'autre groupe TANK ?

Le groupe de heavy ou le chanteur de R&B ? (rire). Je dois reconnaître que ça arrive, mais c’est assez rare. Remarque, si ça peut nous aider à jouer en Angleterre ou ailleurs je suis preneur, surtout pour voir la tête du public qui s’attend à chanter Turn Your Head Around !


- Merci d'avoir répondu à nos questions, je vous laisse le mot de la fin.

Je tiens à remercier Pavillon 666 pour son activité et cette interview, ainsi que tous ceux qui continuent de soutenir le metal, en venant aux concerts et en respectant les musiciens. N’oubliez pas que vous êtes notre raison de continuer dans cette aventure !