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COSMONAUTS DAY |
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Mise en ligne le : 01 septembre 2012 | Intervieweur :
KiLa
| Traducteur : KiLa |
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Hi, COSMONAUTS DAY ! En avant pour une petite interview, « Paths of the Restless » est votre premier album, donc, pourriez-vous commencer par vous présenter rapidement à nos lecteurs ? Hello ! On est un groupe qui vient de Morscou, on joue ce qu’on aime et on essaie de faire de notre mieux pour délivrer notre musique et notre passion aux gens. Si vous deviez parler de votre musique à quelqu’un qui n’a pas l’habitude d’écouter ce genre de son, que diriez-vous ? Comment pourriez-vous la décrire ? Ca dépend de la personne qui est en face de nous. Si c’est quelqu’un qui n’est pas de notre monde et qui pose la question uniquement pour être poli ou pour éviter l’ennui (des parents ou ex camarades qui ont déjà vendu leurs âmes aux bureaux de fonction), la réponse est que l’on joue du rock. Stupide mais qui fait gagner du temps. Si c’est quelqu’un du milieu et qu’on a pas le temps d’expliquer, on file juste notre CD. Si c’est une nana et que j’ai le temps – c’est au sujet d’un voyage au cœur de l’univers, musique organisée délicatement, des baleines spatiales qui font l’amour sur les anneaux de saturne, etc… Des fois ça marche, des fois non. Pour moi, c’est juste les hauts et les bas à travers lesquels passent les membres du groupes, et qu’ils transforment en musique. Quelles sont vos principales influences ? Les groupes que l’on écoute et avec qui on partage la scène, toute forme d’art, les gens, tout se qu’il se passe autour de nous, la vie. Votre musique est instrumentale, donc il n’y a pas réellement de message à faire passer… mais qu’en est-il des sentiments ? Quel ressenti voulez-vous créer à travers votre musique ? Rien d’extraordinaire, tous les sentiments qu’un homme peut ressentir au fil des expériences. Les pensées d’un homme moderne. La plupart du temps c’est une lutte. Avec la société et ses démons favoris, les agressions quotidiennes et le détachement, avec tout ce qui peut être négatif à l’intérieur. Tension et relâchement. Conceptuellement, notre album est une recherche à travers un spectre de sentiments, images et formes mentales, certaines d’entre elles sont positives, d’autres non. Certaines d’entres elles essaient de vous enfoncer et il vous faut les combattre. D’autres vous donnent la force de lutter. On essaie tous d’êtres meilleurs et notre musique reprend ce processus. Comment se passe la composition au sein du groupe ? De plusieurs manières. Un morceau peut être composé à partir d’un riff, un autre peut être composé du début à la fin par un seul membre. Parfois on a une idée précise de l’atmosphère que l’on veut et on essaie de s’en rapprocher au maximum. Après, on utilise une technique d’approche très libre. Un « flou » qu’on crée ensemble, on voit ce qui nous vient sans aucun contrôle initial. « Paths of the Restless » a été enregistré et mixé aux studios Destroy the Humanity », comment s’est passé l’enregistrement de l’album ? Vous sentiez-vous prêts au moment de rentrer en studio ? Enregistrer tout la nuit puis aller travailler sans avoir dormi. Encore et encore. Fast food et pas de repos. Répétitions constantes. …Choses habituelles. C’était douloureux mais cool. Je pense que non, nous n’étions pas prêts. L’enregistrement d’un riff (du mieux que l’on pouvait) était systématiquement arrêté par l’un de nos ingénieurs son avec des phrases telles que « Non, c’est de la merde, arrêtez de jouer comme des gonzesses, tapez la guitare comme de vrais mecs. »… Et on le faisait. C’était génial, parce que c’était la première fois qu’on enregistrait nos morceaux dans un vrai studio, et on a réalisé à quel point on était mauvais. Vous avez peut être une petite anecdote à nous raconter ? On s’est fait éjectés à chaque fois qu’on a essayer de raconter des anecdotes. J’aime beaucoup en raconter, mais pas cette fois. Seulement en conversation privée. Qu’est ce que vous préférez ? Live ou studio ? Live. Chaque groupe a au moins un concert qui l’a marqué plus que les autres, qu’en est il pour vous ? J’en ai trois qui me viennent en tête, pas un. Tous étaient vraiment cools mais de différentes façons. Le premier était au plus grand festival Hippy en Russie. On a joué la nuit, pleine lune en face de nous, devant le plus grand public pour lequel on avait jamais joué. La scène était très grande donc on pouvait courir ou sauter sans recevoir d’insultes, et voir les guitares des uns des autres. L’ambiance était vraiment chargée, magique, et chacun était en symbiose avec les autres. Donc c’était le concert le plus beau et « ensorcelé » jusqu’à maintenant. Le deuxième était le plus chargé en drogues et alcool. On a joué à Tartu, en Estonie, devant plus de 200 personnes, et tout le monde a fini alcoolisé après le concert. Il y avait des gens étalés partout, ceux qui étaient encore debout nous invitaient à boire ou fumer avec eux. C’était marrant. Le troisième, aaah c’est mon préféré jusqu’à maintenant, c’était à Tolyatti, dans une ancienne maternité qui a été transformée en un squat d’artiste. On avait apporté tout le matos là bas et on a fait un concert. On était complètement obsédés par quelque chose là bas. Totalement hardcore et dévasté. Pendant le concert, après la deuxième chanson, un mec s’est approché de moi et m’a dit « Hey mec, t’as besoin d’une pause, t’es au bout du rouleau avec ta guitare, c’est couvert de sang et tes doigts saignent ». Regarde la vidéo, c’est quelque part sur youtube… On entend rarement parler de groupes de votre style venant de Russie, quel regard portez vous sur la scène Post-Rock Russ ? C’est plus développer qu’on le pense j’imagine ? Bien sur, on a plein de bons groupes ici. Et pas seulement dans le Post-Rock. Mais il y a un problème, le manque de gens qui s’y intéressent, ici. On fait de notre mieux pour faire de bons concerts, sortir de bons albums, les promouvoir, etc, mais tout avance vraiment lentement. Mais bon, on ne s’inquiète pas, on fait juste ce qu’on aime et on écoute la chanson de Scott Kelly « The Passage was slow » dans les moments difficiles. Beaucoup de chroniques de « Paths of the Restless » ont été publiées dans plein de pays différents ces derniers temps, c’est important pour vous de traverser les frontières avec votre musique ? Clairement ! On veut que toujours plus de gens écoutent notre musique. Peut être même que certains l’aimeront. Parlons un peu de l’artwork, parce que c’est vraiment du beau boulot ! Comment s’est passé la collaboration avec la graphiste, Elena Snegotskaya ? Vous aviez une idée précise de ce que vous vouliez ou vous avez laissé libre court à son imagination ? On lui a donné le concept de l’album, les sentiments et l’atmosphère qu’on a essayé d’y apporter et elle a juste fait son boulot. C’était difficile de nous taire quand on a vu l’artwork. Elena est incroyable. Tout autant que son mari qui a apporté son aide aussi pour l’artwork. Il est l’auteur de la plupart de nos affiches de concerts. Elena et Waldez, on vous salue ! Nous y voilà, c’est déjà la fin de l’interview… je vous laisse les derniers mots ! Merci de l’avoir lue, de soutenir la musique, des groupes proches et éloignés… Et pardon pour mon anglais ! Je voudrais te remercier d’avoir pris le temps de nous répondre, A bientôt j’espère ! J’espère à bientôt aussi ! Merci pour l’opportunité. |
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Hi, Cosmonauts Day ! Let’s go for a little interview, « Paths of the Restless » is your debut album so, could you begin to introduce yourself briefly to our readers ? Hello! We are a band from Moscow, we play what we like and trying to do our best to deliver our music and passion to the people. If you have to speak about your music to someone that is not used to listen this kind of music, what could you say ? How do you describe your music ? It depends of the person who is asking. If it’s somebody not from our world and just want to be polite while asking of just bored etc (relatives or random ex-classmates who have already sold their souls for office chairs)– the answer is that we play rock. Stupid but time saving. If it is somebody from the industry and usually we don’t have much time to describe our stuff – we just handle the CD, if it’s a quite girl and I have a plenty of time – there is something about journey to the inner universe, music of delicate emotional organization, space whales making love on the rings of Saturn and so on. Sometimes works sometimes not. For me it’s just something from above and beyond that goes through each band member and transforms into music. What are your main influences ? Bands that we listen and share the stage with, any forms of art, other people, everything that happens around, life Your music is instrumental, so there is not really any message to convey, but what about feelings ? Which feelings do you want to create through your music ? Nothing extraordinary, every feeling that modern man experiences. Modern _thinking_ man. Mostly it is struggle. With society and it’s demonic minions, with everyday people’s aggression and detachment, with everything negative inside. Tension and release. Conceptually our album is a wandering through a different spectrum of feelings, mental images and shapes, some of them are positive some of them not, some of them are trying to bring you down and you have to fight it, some of them are giving you power to struggle. We are all trying to be better people and our music is covering this process. ïŠ How does the composition go in the band ? Different ways. One song can be composed out of one riff, the other may be composed from start to end by one of band members. Sometimes we want to bring exact atmosphere and trying to jam it out. Now we are practicing the “free flow†approach. Just jamming along together and see and hear what comes out without any mind quality control. « Paths of the Restless » has been recorded and mixed at Destroy the Humanity Studios, how was your album recording ? Did you feel really ready for this moment in studio ? Recording all night than going to work without any sleep. Over and over again. Fast food and no sleep. Constant instrument drilling. Usual thing. It was painful but funny. I think no, we were not ready. Recording one riff on the edge of our possibilities was usually stopped by one of our sound engineers with words like: “No, this is shit, stop this pussy picking, strum the guitar like a real man†And we did. It was great, because it was the first time we’ve recorded our stuff in real studio and realized how bad we were ïŠ Maybe you have an anecdote to tell us ? We were almost pulled off from stage when we’ve tried to tell anecdotes to crowd last time. I really like funny stuff, but not that time. Only in private chat. ïŠ Which one do you prefer : studio or live ? Live Every band did at least one gig that stood out more than the others, what is it for you ? I can remember three, not one. All were cool but in different way. First one was at the largest open air hippie festival in Russia Empty Hills. We’ve played at night in the moonlight in front of the biggest crowd I’ve ever performed. The stage was big so we could ran and jump without injuries and sticking guitars in eyes of each other. Atmosphere was very magically charged and everybody there was into each other. So it was the most entrancing and bewitching gig for now. Second one was the most alcohol and drug crazed. We’ve played in Tartu, Estonia for like 200 people and almost everyone were dead drunk after the show, people were laying everywhere, those who were not - invited us to drink with them or smoke some weed. It was fun. And the third one. Ahh, it’s my favorite for now – it was in Tolyatti, in a former maternity ward, that has been converted into a artists squat. We’ve brought all sound stuff there and made a gig. We were completely obsessed by something there. Totally hardcore and complete devastation. During the show after the second song some guy came up to me and said: “Hey man, you need a break, you are out of strings on your guitar, it is covered with blood and your fingers are bleedingâ€. Check the video, it’s somewhere on youtube We rarely hear about a register like yours coming from Russia, which look do you take at the Russian Post-Rock scene ? Is it more developed than we could imagine ? Of course, we have a lot of great bands here. And not even it Post-Rock genre. But there is one problem – the lack of people who interested in developing it. We are doing our best to make great shows, put out great albums, promoting it and so on, but all is going very slow. But we don’t care, just doing what we like and listen to Scott Kelly’s song “The passage was slow†in hard times ïŠ A lot of « Paths of the Restless » chronicle have been recently published in many different countries, is it important for you to export your music abroad? Definitely! We want more people to hear our music. Maybe somebody will even like it. ïŠ We have to speak about the artwork, because it’s an extremely good work. How was the collaboration with the graphist, Elena Snegotskaya ? Did you have a precise idea of what you wanted or did you give free rein to her imagination ? We gave her the concept of the album, the feelings and atmosphere we’ve tried to discover there and she just did her job. It was hard to close our mouths when we saw the artwork. Elena is incredible. So does her husband Waldez who helped with this artwork too. And he is the author of almost all of our gig posters. Elena and Waldez we salute you! Here we are, this is already the end of this interview, I let you have the last words ! Thank you for reading it, support music, spread the word, love your close and distant ones. And excuse me for my English I would like to thank you for dedicating your time for this interview, I hope to see you later ! Hope to see you too! Thanks for the opportunity! | |||