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INSIDE PROJECT
CHRONIQUE INSIDE PROJECT - review
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Mise en ligne le : 18 juin 2012  | Intervieweur : Mary.Scary | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1) Hello les gars et re-bienvenue au sein du Pavillon 666 ! Et si on commençait par une nouvelle petite présentation pour ceux qui ne vous connaîtraient pas encore ?

Manu : Alors nous sommes originaires de Montbéliard (25), comme tous les ados qui se respectent nous avons monté le groupe au lycée en 2004, et après 3 changements de line up nous revoilà aujourd’hui avec notre 1er album « A history of violence ».

2) Pouvez-vous cette fois nous présenter votre album « A History of Violence » ? Sa naissance, son enregistrement, la façon dont il a été reçu par le public jusqu’à présent…

Sa mise en route à commencée à la fin de notre dernière tournée pour la promotion de notre précédent EP « Alone facing death » qui avait reçu un très bon accueil et nous a permis de faire beaucoup de date. Donc fin 2010 nous avons débuté la composition et nous nous y sommes tenu pendant presque un an ou nous n’avons fait que 5 concerts. Fin novembre dernier nous sommes retournés à Lille pour l’enregistrement, au Electrik box studio dans le même studio ou nous avions mis en boite « Alone facing death ».

L’accueil est très positif actuellement, nous avons beaucoup de partenaires qui ont acceptés de se joindre à nous après écoute du CD, avant même la sortie officielle. Depuis la sortie autant en ce qui concerne les quelques dates que nous avons faites que les différentes chroniques obtenues, tous nous montre un réel intérêt du public rock/métal.

3) Votre première démo autoproduite est sortie en 2006 et a été suivie de deux EPS, « Resistance Hardcore » et « Alone Facing the Death » en 2009… Pourquoi avoir attendu 2012 pour le tout premier album ?

Nous ne nous sommes pas posé cette question, cela c’est fait instinctivement, nous avions tiré le maximum des possibilités d’un EP, et les gens nous attendaient au tournant sur une galette de plus de 30 minutes. Le passage d’un 5 titres à un 11 titres n’est pas évidant, autant en terme de compos que de moyens mis en œuvre. L’aspect financier n’est pas négligeable, la réalisation d’un album dans de bonnes conditions, avec une production bien soutenue suppose de dépenser pas mal d’argent et d’énergie, heureusement pour nous, nous avons trouvés des soutiens à droite à gauche pour faire un CD qui réponde à nos attentes. On tient particulièrement à remercier les associations Eye of the dead et Stick Pin, le Moloco, La Poudrière de Belfort, Custom77, MCSTF brutal wear, Domino media, No survivor et bien d’autres…

4) Vous n’avez jamais caché la présence de la violence et de la noirceur dans votre musique, en particulier dans ce dernier album. Dénoncez-vous ou encouragez-vous la violence, ou du moins un besoin de l’exprimer à travers l’art ?

Effectivement ces deux thèmes sont les fils conducteurs du groupe depuis ses débuts. Il faut dire que tous ce que nous écoutons, regardons et même l’endroit ou nous vivons (Nord Franche-comté, Sud Alsace) ne respirent pas la joie, l’amour et la bonne humeur. Je ne sais pas si l’on peut parler d’apologie de la violence, maintenant comme tu le dis, c’est sans doute davantage un besoin d’exprimer le climat ambiant actuel et les influences majeurs du groupe, comme pour la musique avec Necro, Kickback, Arkangel, Entombed… ou le cinéma avec The Divide, Serbian film ou Cannibal holocaust. Peut être que la musique est pour nous une sorte de confessional,ahah.


5) D’ailleurs, pourriez-vous dire à nos lecteurs quels sont les thèmes abordés dans « A History of Violence » ? Les paroles sont-elles basées sur du vécu ?

Heureusement non on ne se base sur aucun vécu, mais plus sur des références, comme celle que j’ai pu te citer plus haut. Pour les thèmes cela tournent autour de la vengeance (My fists hate your pride), la mort (white trash whore ou A history of violence), la torture et le vice (The Gravedigger) ou encore la violence physique (Hools no rules).

6) L’artwork signé ANTOINE LAUZEL est très pro et illustre très bien l’album mais dites-nous… qu’est-il donc arrivé, selon vous, à la jeune femme de la pochette ?

Merci pour Antoine (guitariste du groupe), le compliment lui fera plaisir, il se charge de tous les visuels du groupe depuis 4 ans maintenant ! On doit avouer notre chance d’avoir un graphiste dans le groupe !

Pour la fille en question disons que différentes pistes sont à étudier, elle a aussi bien pue être violemment agressée, que s’être taillée les veines, ou encore uniquement a-t-elle voulue faire une sieste nue ?!ahah. Chacun peut donner son interprétation.

7) Deux featurings apparaissent dans cet album : Arsène de L’ESPRIT DU CLAN et Ellie de HELLBATS ; comment sont nées ces collaborations et comment se sont-elles passées ?

Alors pour la 1ere que tu cites, nous avons joués pour la 1ere fois avec l’EDC en 2008 et le contact est directement passé entre eux et nous. Au fur et à mesure que nous nous recroisions les délires restaient les mêmes, du coup quand nous avons proposé à Arsène de venir pousser la chansonnette sur un titre et après lui avoir fait écouter la pré-production, il a tout de suite accepté. C’était une nouvelle expérience pour lui que de chanter en dehors de L’ESPRIT DU CLAN et un putain de kiffe pour nous de l’accueillir. Le titre s’appelle « My fists hate your pride ».

Pour Elie, disons que HELLBATS vient de la même ville que nous (Montbéliard) et que nous sommes tous, dans Inside Project, dès fans absolus du groupe depuis notre adolescence. Nous sommes progressivement devenu amis et c’est avec beaucoup de fierté et assez naturellement que nous avons proposé le featuring à Elie, qui a également accepté tout de suite. Le résultat s’écoute sur le morceau « Drop Dead ».

8) D’un point de vue plus général maintenant, comment se passe la composition des morceaux, dans quelles conditions ?

Nous avons eu un fonctionnement particulier pour ce CD, en effet notre batteur vivait à Lyon, notre bassiste vit à Mulhouse, moi à Lille, du coup, c’est surtout Antoine qui a apporté l’architecture centrale des morceaux, tous les musiciens les ont ensuite retravaillés ensemble en répétition, notamment sur les arrangements. Pour le chant j’ai pu faire une partie sur place en répétition et une autre depuis Lille à partir de la pré-production (pour être honnête certaines paroles ont été écrites la veille de l’enregistrement !).


9) Votre musique relève d’un hardcore assez riche et varié, comme si elle empruntait à divers styles de metal, ce qui la rend accessible ; les influences musicales de chacun des membres y sont-elles pour quelque chose ?

Merci. Pour les influences nous avons beaucoup de gouts en commun comme les groupes dont je te parlais plus haut, après il est vrai que nous n’écoutons pas que du hardcore. Sans être exhaustif nous adorons, Gojira, Obituary, Hatesphere, Born from pain, Carnifex, Atari teenage riot, La coka nostra, le DMS crew, Aborted, Michel Fugain…. Il est clair que ces différentes sources influent sur nos compos. Notre passion première reste le hardcore, mais nous ne voulons pas faire dans le cliché en portant des gros shorts et des casquettes de travers, nous ne sommes pas nés à New York.

10) Vous semblez très accro à la scène ; racontez-nous votre meilleur et votre pire souvenir de concert !

Evidement notre but principal est de jouer un maximum c’est là que nous prenons le plus de plaisir d’où le fait que nous tournions beaucoup. Pour le meilleur souvenir, je pense que dernièrement la 1ere partie de Suicidal Tendencies dans une salle de 900 places était bien cool. Sinon pour le pire, nous avions joué dans un festival en Alsace il y a 4 ans avec 5 groupes, notre guitariste à cassé sa guitare en cours de set (pas violement, juste au niveau de l’encordage), au final aucun groupe n’a voulu nous prêter une guitare pour jouer 4 morceaux ! La grande famille du hardcore !

11) Quels sont vos projets à venir ? Concerts, clips… ?

Pour ce qui est du clip, nous en avons déjà sortie 2, ce n’est pas en prévision avant 2013. Pour les concerts nous tournerons beaucoup dès septembre, notamment en Europe (Espagne, Pays bas, Belgique, Suisse, France), nous allons faire quelques 1ere partie plutôt cool, et quelques dates avec L’ESPRIT DU CLAN. Nous avons même déjà des propositions pour 2013, donc ça s’annonce pas mal !

12) Venons-en à des sujets plus généraux… Quel est votre avis sur la scène métal française ?

Pour la côtoyer beaucoup, en tout cas les groupes underground comme le notre, disons qu’on trouve de tous, du bon comme du moins bon, mais il est évident que le succès grandissant des groupes français à l’étranger (Gojira, Kickback, L’esprit du clan…) permet toute cette effervescence. Quand tu vois des groupes comme Celeste, As they burn, In other climes, Hellbats…tu te dis que nous avons un belle avenir.

13) Et en ce qui concerne le téléchargement ? Pensez-vous qu’il peut être bénéfique à un jeune groupe désireux de se faire connaître ou qu’il peut au contraire lui nuire ?

Le téléchargement ne peut qu’être positif pour un groupe comme le notre, qu’il soit illégale car permettant de partager nos titres, ou légale en faisant rentrer de l’argent dans les caisses pour financer d’autres projets ! Nous ne sommes pas moralisateurs et n’avons aucune légitimité à l’être.

14) Je vous donne maintenant l’occasion de nous faire part d’un coup de cœur et/ou d’un coup de gueule concernant le monde de la musique… Exprimez-vous !

Merci pour la perche, je vais bizarrement préférer le coup de gueule ! En effet le monde de la zic n’est pas tous rose, pour être honnête il y a une grosse part d’enfoiré, que ce soit des associations, groupes qui ne rendent pas les échanges ou même des patrons de label. Sur ce dernier point nous avons eut l’occasion de perdre beaucoup de temps et d’énergie avec le label ULTIMHATE RECORDS, qui nous a fait miroiter de jolies choses sans jamais tenir aucune de ses promesses, aussi bien pour nous que pour d’autres groupes du label. Du coup nous sortons ce 1er album en autoproduction !

15) Nous arrivons à la fin de l’interview… Merci d’avoir pris le temps d’y répondre ! Nous vous souhaitons bonne continuation pour la suite et pour ma part, je suis ravie d\'avoir découvert votre musique ! Un dernier mot ?

Merci beaucoup pour le temps que tu accordes à mon groupe tant pour la chronique que pour la réalisation de cette interview, merci à Pavillon 666 également. Pour ce qui est du dernier mot, n’hésitez pas à venir découvrir ce CD sur internet (deezer, spotify, soundcloud) et à nous rejoindre sur facebook si le cœur vous en dit ! La scène indépendante française mérite davantage d’attention, alors soutenez en venant au concert, il n’y en a pas que dans les SMACs !

Manu

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock



 




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