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DEVIANZ |
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Mise en ligne le : 15 juin 2012 | Intervieweur :
Dinka
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Bonjour Devianz ! Pouvez-vous présenter votre groupe à nos lecteurs ? Pierre : Devianz est un groupe de rock. On trouve dans notre musique (tantôt successivement, tantôt simultanément) des riffs énervés à la Nirvana, des passages planants à la Radiohead, des chœurs fouillés, des mélodies entêtantes... Le tout est chanté en français. Nous avons à notre actif un premier album sorti en 2005, un EP sorti en 2008, et après un single sorti en décembre 2011, nous voici de retour avec notre 2e album À corps interrompus. Comment se sont déroulés la composition et l’enregistrement de l’album ? Guyom : Contrairement au premier album qui a été écrit en quatre mois et qui était un instantané de nos vies à ce moment-là, ce deuxième opus a été un long travail d'introspection. Il nous a fallu presque quatre ans pour l'écrire et l'enregistrer. Le fait d'être autoproduit ralentit considérablement les choses, mais ce n'est pas tout. Nous avons voulu nous démarquer de tout ce que nous avions fait dans notre petit bocal jusqu'alors pour renouveler l'air et faire respirer davantage ce disque : une production plus naturelle, un foisonnement d'arrangements, un travail plus poussé des voix... Ce qui fait de cet album une carte tout en relief avec des descentes et des montées émotionnelles incessantes. Pierre : Sur cet album, certains titres n'auront pris que quelques minutes à être écrits, et quelques répétitions à être finalisés. C'est le cas pour "Trouble amante". D'autres nous auront résisté plus longtemps, comme "Passion/Omission". Il faut dire que nous ne sommes pas adeptes du compromis. Il faut que chaque partie d'un morceau plaise à tout le monde avant d'être entérinée. Quelles sont vos influences musicales ? D’où tirez-vous votre inspiration ? Pierre : Elles sont multiples. Chacun d'entre nous écoute des choses différentes. Beaucoup de rock, un peu de metal, du trip hop... Nous tirons évidement notre inspiration de ce que nous écoutons, mais nous nous influençons aussi beaucoup les uns les autres. Mon jeu de guitare et mes compos ont par exemple beaucoup évolué au contact de Benoît (guitare). J'ai aussi vu Benoît et Vincent (basse) modifier leur jeu et leur son aux côtés des autres musiciens de Devianz. Comment en êtes-vous arrivés à collaborer avec Vincent Cavanagh (Anathema), et qu’a-t-il apporté à l’album ? Guyom : Vincent est une personnalité musicale que nous respectons depuis longtemps dans le groupe. Sa voix est sans doute celle qui me fait ressentir le plus de choses dans le monde du rock à chaque fois que je l'écoute. De par ma profession d'ingénieur du son, j'ai été amené à travailler pour lui dans le cadre d'un projet éphémère qu'il a monté en France, Ambient Tanks. On s'est très bien entendus humainement et j'ai fini par lui passer la démo de "Ton corps n'est qu'atome" quelques temps plus tard, juste pour avoir son ressenti. Un jour, j'ai reçu un texto enflammé disant qu'il adorait la chanson et qu'il voulait participer à son élaboration ! Nous nous sommes vus peu après pour une séance de travail et il avait déjà écrit toute une section de cordes en plus d'avoir assimilé les paroles et l'histoire de ce morceau. En studio, il n'a fait qu'une seule prise de son chant, rien n'a été refait ou retouché, et pourtant il ne parlait quasiment pas français à ce moment-là ! Quelle a été l’évolution musicale de Devianz, depuis votre premier album ? Pierre : Nous nous affranchissons de plus en plus de nos quelques influences metal. Nos compositions sont indéniablement plus rock, voire plus pop. Les passages calmes et planants sont plus nombreux. Nous faisons la part belle aux chœurs et arrangements. Notre son a également évolué : les sons saturés sont plus bruts, plus dynamiques. Les sons clairs sont plus riches, plus fouillés. Vous avez fait une release-party récemment, comment s’est-elle passée ? Guyom : Super ! Nous avons investi la Manufacture, un nouveau bar rock parisien, pour un show acoustique. C'était le premier concert du lieu, le son était bon, le public au rendez-vous, et l'équipe accueillante. Comme tout s'est très bien passé, je crois qu'ils comptent en faire d'autres. Les gens qui avaient précommandé À corps interrompus sont venus le récupérer en mains propres, c'était l'occasion de rencontrer plein de monde, d'échanger. On a terminé la soirée en passant des disques qu'on adore, c'est un très bon souvenir ! Pouvez-vous nous dire quelques mots sur le clip que vous avez tourné pour le morceau « trouble amante » ? Guyom : C'est Michaël Bernadat qui a réalisé le clip avec l'aide précieuse de son équipe de One O One / Desert Prod. Ç'a été tourné sur trois jours dans onze lieux différents, c'était vraiment sportif ! C'est une chance d'avoir pu travailler avec Michaël, il fourmille d'idées et s'est vraiment investi dans le projet. Il en avait assez de faire des clips avec pour seule matière des groupes qui jouent live. Notre scénario correspondait idéalement à ce qu'il voulait faire à ce moment précis, on est bien tombés. Comme c'était la première fois que je jouais un rôle devant une caméra, il m'a dirigé avec poigne et patience. Ma partenaire à l'écran est comédienne, c'était plus naturel pour elle, même si c'était également sa première fois pour un clip. J'avais beaucoup de mal à me concentrer et à me lâcher, mais l'organisation était rassurante et l'équipe attentive, donc tout s'est bien passé au final ! Pierre : Je me demande encore comment cette usine à gaz (nombreux lieux, beaucoup de personnes) a pu fonctionné. Chapeau One O One ! Vers quoi vous dirigez-vous dans le futur proche ? Des tournées, des enregistrements prévus ? D’autres projets musicaux ? Pierre : Nous cherchons évidemment à défendre notre album sur scène. Mais nous avons déjà en stock quelques idées de compositions, qui pourraient voir le jour dans le cadre d'un projet assez atypique. Nous pourrons en parler plus longuement dès que tout sera plus clair. Quelle est votre opinion sur la scène rock/metal française ? Êtes-vous en contact avec d'autres groupes que vous appréciez? Pierre : Nous sommes très heureux de pouvoir jouer avec June Lullaby et Eepocampe le 17 juin. Ce sont deux très bons groupes. Il y a quelques pépites sur le territoire français, qui mériteraient plus d'exposition médiatique. Pour ma part, j'écoute sans relâche les albums de Curtiss. J'attends par ailleurs avec impatience un album de Zéro. Enfin, toi, groupe qui joue à Pantin à côté de nous le jeudi soir, mais qui n'ouvre pas ses portes, si tu lis ceci, dis-nous qui tu es ! Ta musique déchire ! Merci beaucoup ! Je vous laisse le mot de la fin ! Pierre : Merci pour le temps que vous nous avez accordés, et bravo pour votre webzine ! |
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