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DENIZEN |
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Mise en ligne le : 07 juin 2012 | Intervieweur :
Barclau
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1. On fait les présentations? Alors qu\'est-ce que ça veut dire Denizen? Fabien: Le terme « Denizen » signifie « habitant » mais qui a réussi a s'implanter dans un environnement hostile. On trouvait que l'idée de se faire sa propre place, d'exister en tant qu'individu au sein d'une multitude d'autres personnes était intéressante. Et puis surtout, on aime le mot en lui-même, il sonne plutôt bien! 2. Pouvez-vous nous raconter un peu l\'histoire du groupe, votre rencontre? Fabien: Je connais Ludo depuis le collège et Colin depuis le primaire. C'est te dire comme on se connaît bien. On était bien sûr loin de penser qu'on allait monter un groupe ensemble quelques années plus tard. On a commencé par faire quelques reprises douteuses de Sepultura et de Pantera en compagnie de notre premier batteur avant de sortir une première demo relativement inécoutable actuellement. On répétait au même endroit que Dédé qui jouait alors au sein d'autres groupes et qui a accepté de nous rejoindre quand notre premier batteur est parti. On a pu alors laisser parler nos influences Noise Hardcore et sorti trois albums « Far From Common Strategy », « Snatches Into Uproar » en enfin « Whispering Wild Stories ». 3. J\'aimerais que vous nous parliez de l\'évolution de votre style. Avec Whispering wild stories, peut-on dire que vous arrivez à un style que vous recherchiez depuis le début, ou c\'est une étape comme une autre qui en appellera une prochaine? Colin : Honnêtement, on ne se pose pas vraiment ce genre de questions. On a toujours composé en fonction de nos envies du moment. Cela dit, c’est vrai que sur « Whispering Wild Stories » on a certainement trouvé la formule sur laquelle tout le monde se sent à l’aise et peut s’exprimer au mieux. On a déjà quelques morceaux de prêts pour un prochain album et ils sont dans une veine assez similaire, avec plus de variations, mais l’esprit reste le même. Fabien: Nos goûts ont toujours influencé nos morceaux et reflètent ce qu'on écoute à un moment donné. « Far From Common Strategy » est très Hardcore et commence déjà à percevoir des influences 70's dans « Snatches Into Uproar » bien entendu encore plus marquées dans « Whispering Wild Stories ». Je crois qu'on apprend aussi à de plus en plus se lâcher et à ne rien s'interdire musicalement du moment que ça fonctionne, notamment au niveau mélodique. On lit souvent dans les chroniques que nos morceaux ont un côté Stoner certes, mais aussi Hardcore, Punk, Sludge... Ce qui n'est pas pour nous déplaire, car cela reflète tout à fait notre manière de composer. On ne se dit jamais qu'un plan n'est pas assez Stoner ou trop Noise par exemple. On recherche simplement l'efficacité, le riff et la ligne de chant qui va coller à tout ça, peu importe le style. 4. L\'album semble avoir été composé et joué d\'un bloc. Une bonne homogénéité dans l\'énergie donne cette impression. Comment ça s\'est réellement passé? Fabien: L'enregistrement s'est fait de manière classique, dans notre local aux Studios du Rock à Sète. J'ai ensuite enregistré le chant chez Colin dans son home studio qui n'est rien d'autre qu'une petite pièce avec un PC et un micro. Je crois que ce que tu écoutes sur le disque correspond à ce que tu peux entendre en concert et les conditions d'enregistrement donnent ce côté DIY et énergique dont tu parles. Colin : Concernant la composition de l’album, elle a dû nous prendre un an ou un peu moins. Mais sur ces morceaux là on avait une idée directrice un peu plus précise qu’auparavant. Cette volonté de sonner plus Rock’n’Roll, plus direct donne à l’album l’homogénéité que tu mentionnes, à mon avis. Pour l’enregistrement, comme l’a dit Fabien, tout est home made et de cette façon là on a pu peaufiner les choses au mieux sans se mettre un stress inutile. 5. L\'album ne fait pas appel à des overdubs, à part pour quelques parties solos. Vous vouliez coller au live? Colin : Euh, pour être franc tout l’album a été enregistré en pistes séparées, d’abord la batterie puis la basse, les guitares rythmique, les solos et enfin le chant. Après si toi tu l’as ressenti comme du live c’est parfait, parce que oui, je pense que dans ce style de musique c’est ridicule de vouloir obtenir un son trop net, trop poli et au final trop froid. Je déteste les productions trop cliniques, j’aime quand il y a de la vie, des aspérités et c’est ce qu’on cherche à obtenir. Fabien: Il me semble important qu'un album reflète ce qu'est un groupe. Il est possible de tricher lors d'un enregistrement mais pas en concert. Alors autant être soi-même. 6. Vous semblez avec ce disque vouloir établir un pont entre plusieurs époques. Une façon de rendre hommage en avançant? Colin : « Rendre hommage en avançant ». C’est pas mal résumé ! Disons que depuis un certain temps on écoute beaucoup de musique soit de fin 60’s début 70’s soit grandement inspiré de cette époque. Quand tu prends des groupes comme Kyuss, Clutch, Taint, Down et tant d’autres, ça rejoint ce que tu dis : puiser l’inspiration dans ce qui s’est fait de mieux dans le rock, et c’était incontestablement à la période dont je parlais, tout en proposant une formule nouvelle ou un son novateur. 7. Pourquoi ce titre d\'album? Fabien: Les textes font le compte-rendu détaillé de soirées qu'on a pu passer ensemble ou bien racontent des histoires imaginaires à l'issue très souvent marrante. Les thèmes sont divers mais ont une tendance commune: l'excès, l'alcool et les situations diverses et le plus souvent inavouables qui peuvent en découler. Comme lorsqu'on a passé une soirée bourré à faire n'importe quoi et que l'on se réveille le matin avec la gueule de bois et pas forcément fier ce que l'on a fait. Des histoires folles qu'on se raconte plus tard, mais en petit comité pour éviter de se discréditer complètement! 8. Pour l\'enregistrement, vous avez tout fait seuls, et du beau travail, sauf le mastering confié à deux sacrés types (Nick Zampiello et Rob Gonella). Est-ce un choix pour garder une totale liberté, ou une solution par faute de mieux? Fabien: Enregistrer seuls nous permet une liberté d'action et de temps que nous n'aurions jamais en studio. Il est de plus vraiment gratifiant de voir l'album prendre forme petit à petit. Les conditions d'enregistrement de nos albums ont toujours été les mêmes et pourtant le son est toujours meilleur. On sait donc que l'amélioration vient de nos progrès et pas de l'apport du studio. Maintenant, on ne crachera jamais sur une petite session au Rancho De La Luna! Colin : Enregistrer et mixer c’est une passion pour moi, au même titre que faire de la musique. Du coup tout se passe naturellement. Ca permet de prendre le temps qu’il faut et financièrement, avec les techniques d’enregistrement modernes c’est vraiment rentable. Mais à l’avenir, je serai pas contre l’idée d’aller dans un vrai studio avec pas d’autre choix que d’être ultra performant, dans un temps limité parce que tu paies chaque minute. C’est un challenge qui me plairait assez. 9. Pour l\'artwork, aviez-vous des directives, ou une confiance totale en l\'excellent J. Isaac? L\'avez-vous choisi autant pour son talent que pour faire un clin d’œil aux autres groupes dont il a signé l\'artwork? Colin : Déjà, à la base, dans le groupe on est tous assez fans de Taint. Mais on ne savait pas que Jimbob était dessinateur. Ma copine avait sympathisé avec lui via le net et un jour elle avait laissé la page Myspace de Jimbob ouverte. Je me suis rendu compte que c’est lui qui avait réalisé l’artwork de leur dernier EP « All Bees To The Sea » dont Dédé était fan au point d’en faire son fond d’écran. Après, en regardant de plus près son taf, on s’est immédiatement dit que c’était le mec qu’il fallait pour faire la pochette et il a donc accepté de bosser dessus. On ne lui a pas vraiment donné de directives. On est parti du principe qu’il connaît son job donc on lui a dit : « tiens, voilà les morceaux, voilà les textes, fais ce qu’ils t’inspirent ». Et voilà le résultat. 10. Qu\'est-ce que vous nous réservez pour la suite? Colin : On espère faire un max de dates à partir de la rentrée prochaine notamment lors des vacances de Toussaint. D’ailleurs si un quelconque organisateur nous lit et a envie de nous faire jouer, qu’il n’hésite surtout pas ! Ensuite on a toujours envie de sortir « Whispering… » en vinyle un jour mais là c’est pareil, ça a un coût et on cherche des labels motivés pour nous aider. Fabien: Toute aide est la bienvenue: labels, organisateurs qui nous lisez, n'hésitez pas à nous contacter! |
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