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Mise en ligne le : 05 juin 2004 | Intervieweur :
AVALON
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Salut ! Pouvez vous vous présentez, depuis combien de temps existez vous, quel est votre line up, et d’où venez vous ? On vient de Besançon, le groupe existe depuis 5 ans, et le line-up n’a pas bougé depuis 3 ans : 4 musiciens pour basse, batterie, guitare, chant et machines, auparavant on jouait également avec un violoncelliste. Quelles sont vos influences musicales ? Beaucoup d’influences diverses : du métal, de l’électronique, certains DJ’s, mais aussi des vieux groupes pionniers du rock… Votre dernier cd allie coté électrique et électronique, pourquoi ce choix et allez vous persévérer dans cette optique ? Nous avons composé dès le début avec les machines, cela permet d’enrichir et d’aborder différemment la musique, de créer des sons et des ambiances de toutes pièces… On a bien l’intention de continuer dans cette voie, d’autant plus que l’électronique ne donne pas des résultats instantanés, je veux dire par là qu’il faut beaucoup de temps et de travail pour arriver à marier l’électro aux sons analogiques, et ça fait seulement un ou deux ans qu’on commence à être efficace dans le domaine… Vos texte sont assez politiques, quels messages avez-vous envie de faire passer, vous considérez vous comme des insoumis du système ? Pas vraiment insoumis… Il s’agit plutôt d’un constat assez fataliste. Le fait d’en parler fait prendre conscience, et prendre conscience c’est déjà commencer à réfléchir, alors si par la musique on peut pousser certaines personnes à la réflexion c’est déjà beaucoup. Mais on sait bien qu’au fond on fait déjà trop partie du système pour pouvoir tout envoyer balader. D’ailleurs qui peut se le permettre ? Quant à faire de la politique, certaines personnes nous ont déjà reproché de prendre les gens de haut, de vouloir dicter des comportements. Je pense qu’ils ont mal compris le sens premier de nos textes, par exemple le chanteur dit « Soyez beaux soyez ce que l’on vous demande ! » en parlant de l’influence des médias sur nous, mais bien entendu c’est simplement de l’ironie ! Comment percevez vous la scène musicale française, y avez-vous beaucoup d’amis ? Il y a une scène très riche en France. On a un peu d’amertume quand on voit que c’est visiblement un peu toujours la même recette, avec les mêmes gens du même milieu qui se font connaître. Il y a dans le petit monde de la musique certains réseaux inamovibles, si bien qu’à groupes de qualités sensiblement identiques c’est souvent le copinage qui fait la différence, ce qu’on rejette absolument bien entendu ! Au niveau des affinités qu’on peut avoir avec certains groupes, si l’on excepte ceux de notre région, on peut citer Shane Cough ou Ez3kiel… Quels sont vos objectifs à venir ? A court terme : tourner le plus possible. A long terme, tourner le plus possible !!! Pour le moment, le disque est plus pour nous un support pour jouer sur le maximum de scènes, car c’est là qu’on retranscrit le mieux notre univers. Ceci dit, on commence à avoir une petite expérience en terme d’enregistrement, à aborder le studio sans rechercher à retrouver les sensations de la scène mais plutôt en essayer de créer quelque chose de différent. Concernant la production, on a choisi de sortir notre premier disque sur notre structure (Bribe), ce qui ne veut pas dire qu’on est en totale autoprod puisqu’on a quand même mis les moyens nécessaires sur l’enregistrement et la promo. Depuis peu, deux personnes bossent à plein temps sur les dates et la promotion, donc on peut dire qu’on se situe à mi-chemin entre une autoprod et le travail que pourrait fournir un petit label. Du coup, on se sent mieux armé pour pouvoir démarcher par la suite certaines maisons de disque. Enfin, si vous avez un coup de coeur ou coup de gueule, la parole est à vous ! : Il faudrait trop de temps et trop de place… Le monde ne tourne pas rond et tout le monde le sait (marre des intégrismes religieux, marre de l’impérialisme américain… !). Plus près de notre milieu, on en a également marre de la difficulté toujours croissante à se produire voire à organiser des concerts : arrêtés préfectoraux à la con qui pourrissent les réseaux de café-concerts, mort du dispositif emplois jeunes pour les associations, pas assez de moyens pour la culture en général… Si les politiques voulaient éradiquer totalement les musiques actuelles, ils ne s’y prendraient pas mieux… (Peut être est-ce ce qu’ils veulent ?) Restons solidaires… |
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