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DJEULED'VAK
CHRONIQUE DJEULED'VAK - review
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Mise en ligne le : 07 mai 2012  | Intervieweur : Bakounine | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1)Salut Djeuled\'vak. Deux ans depuis la dernière fois que notre webzine a eu l\'occasion de vous causer. Il y a l\'air d\'y avoir eu pas mal de changements depuis notamment au niveau du line-up (à moins que ce ne soit juste des changements de pseudonymes) ? Comment ça se passe depuis le temps globalement ?

Chaussure : ça fait déjà un bail que le groupe tournait autour d'un noyau de 4 personnes.
Il a fallu réarranger certains vieux morceaux, et zapper quelques titres qu'on aimait jouer à 6 mais qui ne passaient plus l'épreuve du live, mais dans l'ensemble, on a gagné en propreté et en homogénéité.
Après, nul n'est irremplaçable, je viens d'ailleurs de recevoir ma lettre de remerciement de fin de CDD. Un certain Chausson, plus jeune et plus dynamique devrait prendre ma place dans les prochains jours.

Florian : Un an de merde, un an d'espoir, l'éternité pour la Gloire.

Thierry Deleau : au sujet des changements de line-up et/ou de pseudonymes, je dirais simplement qu’en ce qui me concerne, le fait d’être bipolaire est sans doute un atout de poids. Qui a dit ça ? Toi ! Ah lui…

2) Vous sortez un EP \"Last Party before the End\". Commençons par son titre, doit-on y voir le prélude à l\'annonce d\'un split à venir ?

Chaussure : au risque de décevoir, non pas du tout.

Florian : Oui, c'est le prélude d'un split cosmique et culturel, mais rien à voir avec Djeuled'Vak.

Thierry Deleau : je ne sais pas quoi répondre… ce titre… en fait je ne comprends pas l’anglais. Moi je voulais l’appeler « La dernière fête avant la fin » le disque et là du coup les gens auraient pu se poser des questions. Y’avait un sens, un truc un peu mystérieux. Mais là, je vois pas du tout quel peut être le message caché (s’il y en a un).

3) Pouvez-vous décrire le processus de composition de cet Ep ? Bordel total ou semblant d\'organisation ?

Chaussure : j'vais la faire sérieux, attention, ça risque d'être très chiant à lire.
Donc on s'organise une soirée par semaine avec Bougna.
Et une fois que nos femmes entament leurs discussions pouponning, on s'tire avec une cafetière et un pack de bières.
Je lui fais écouter mes riffs et là il balance des concepts, mais pas de notes. Bougna, il aime pas les notes. Il a une lecture visuelle de la musique Bougna. Je cherche donc des notes pour donner vie à ses idées torturées.
Plus la soirée s'avance, et plus on tente des dissonances épouvantables.
Je compare ce processus très éprouvant à la manière de composer du groupe KRALLICE avec le duo Martson/Barr, dans l'idée d'avoir 2 lignes mélodiques (guitare/basse pour le coup), très distinctes et souvent harmonisées de manière étrange.
On ne construit jamais plus de 2 riffs à la suite, car le reste du processus se fait en répète avec Gougoute à la batterie qui amène une nouvelle ligne et une ébauche de riffs et d'ambiances qui vont suivre. (Crik aussi ramène beaucoup sa gueule, mais on lui demande de la fermer)
Puis une fois qu'on a la direction de ce qui va suivre, on refait une soirée avec Bougna pour affiner les riffs plus loin dans le morceau et ainsi de suite.
Quand tout est fini, on enregistre, et Crik travaille ses parties de saxo sur démo.
Puis en dernier les samples, qui viennent toujours d'une idée de Crik et que je transforme et harmonise pour faire sonner sur les riffs de grate.
C'est un processus très long et éreintant.
Mais du coup, on n'est pas comme tous ces groupes avec un leader branle'nouille qui conçoit des plages entières, mélodies et rythmiques comprises.

Florian : Pour le chant, le sax, et les samples, j'attends que la version instrumentale soit totalement finie pour ensuite bosser chez moi, seul, entre quatre murs.

Thierry Deleau : je ne sais pas à qui Chaussure fait référence quand il parle de batterie. Ben à l’autre con ! Ah ! j’en étais sur ! Qui parle dans mon dos là ? Les gars, voyons…

4) Comme pour l\'album précédent, vous avez choisi d\'enregistrer chez Axel Wursthorn (Carnival In Coal). Est-ce que vous avez un énorme plaisir à travailler avec lui ou est-ce parce que c\'est le seul qui vous accepte ?

Florian : Ni l'un ni l'autre ! Le Walnut est à dix minutes de chez nous donc on ne va pas chercher plus loin (pour l'instant). On est très content du son, il est organique et pas compressé comme les productions modernes.

Thierry Deleau : étant donné que je suis Axel Wursthorn c’est plus pratique d’enregistrer chez lui.

5) Stylistiquement, vous vous trimbalez allègrement entre le hardcore, le metal, le punk et plein d\'autres trucs en fait. Vous ne vous mettez aucune barrière ? Comment vous définiriez-vous ?

Chaussure : du dark sludgecore punkoïde avec une dimension prophétique.

Florian : On met parfois des barrières dans nos définitions.

Thierry Deleau : pour faire simple : Une musique de merde pour un public de connards.

6) Je vois dans certains aspects de votre musique (le saxophone, les paroles sur \"Des chenapans, des brigands, des fripons et des gredins\") une certaine similitude avec des groupes punk des années 80 comme les Béruriers noirs ou les Garçons Bouchers. Êtes-vous inspiré d\'une certaine façon par ces groupes ? Quels sont vos inspirations principales par ailleurs ?

Chaussure :Pour le titre sus-cité, l'idée était de faire sonner un morceau de CURE comme s'il était joué par une troupe de saltimbanques fachistes. C'est apparemment complètement loupé.

Florian : Dans ce titre je chante : "Nous prônons la dictature, la violence et la luxure" et dans mon souvenir Les Bérus chantaient tout le contraires ! Mais j'aime beaucoup ces derniers, c'est même le seul groupe de punk que j'écoute.
Pour le saxophone je peux comprendre la similitude, mais nous comparer aux groupes punk des années 80... je ne comprends pas. Par contre, les personnes qui aiment ce genre de groupes, peuvent aimer DJEULED'VAK.
L'inspiration est une salope, elle est parfois dure à trouver ; mais souvent un bon film, un bouquin, ou même une personne tombant du ciel et te guidant vers la lumière.

Thierry Deleau : j’ai jamais compris pourquoi les gens nous comparaient sans cesse à Adele et à Frédéric François. Autant Michael Bublé ou M. Pokora je vois autant le reste non. Pis j’ai horreur du punk.

7) Pourquoi avoir fait le choix de ne sortir qu\'un simple EP ? Trop flemmards pour faire un album ?

Chaussure : un album, ça nous prends plus de 3 ans.
Du coup comme on avait un changement d'orientation musicale, on a voulu sortir un E.P. rapidement pour pouvoir démarcher. ouai je sais, ça fait mecs qui s'y croient, mais comme on a des vies de merde, faut bien qu'on s'occupe.

Florian : Trop flemmards ?? La musique n'est pas notre taf principal et on bosse tous à plein temps pour manger ! De plus, notre CD a une durée de 25 minutes.... Généralement c'est 10 ou 15 pour un EP !

Thierry Deleau : Moi je voulais faire un 1 titre.

8) Il est écrit sur votre brochure que \"ce disque a pour but de conquérir et d\'emmerder la race humaine\". Pensez-vous que le but est pour le moment atteint ?

Chaussure : c'est plutôt nous que ça emmerde finalement.

Florian : Bientôt atteint.

Thierry Deleau : je sais pas, je comprends pas la question. J’ai toujours été une brêle en langues…

9) Quel est votre avis sur la scène rock-metal en France à l\'heure actuelle ? à moins que vous ne vous en contre-tamponniez le coquillard à coup de tibias de langoustes ?

Chaussure : Y'a un gros vivier d'esprits dérangés dans le Sud.
L'année dernière j'ai été pas mal bluffé par les sorties de Plebeian Grandstand et de Zubrowska.
J'écoute aussi Celeste, et suis un gros fan de Year of No Light.
S.U.P. reste aussi un groupe que j'adore depuis bientôt 20 ans.
En ce qui concerne notre région, on s'en branle des groupes autant que eux s'en branlent de nous.
Et puis trouver un plan concert en Picardie est très compliqué. On alors faut sucer.

Florian : Je n'écoute pas de rock. Je n'écoute pas de métal. Je ne suis pas patriote donc je ne sais pas quoi dire... mais je vais quand même "dire" car je suis un type vachement sympa.
J'aime autant Arkhon Infaustus que Beirut (ils sont pas français mais ils aiment notre culture), Diapsiquir et Kickback, Stupeflip, Empyr, Sektemtum, Lana Del Rey (elle est pas française mais je fais ce que je veux)

Thierry Deleau : pour être précis, je me contre-branle d’à peu près tout ce qui se fait en musique depuis la mort de Ian Curtis en 1980 qui en plus avait cette particularité tout à fait notable d’être anglais.

10) Quel est votre avis sur l\'utilisation d\'Internet et du téléchargement dans le domaine de la musique ? à moins que vous ne vous en contre-tamponniez le coquillard à coup de tibias de langoustes ?

Chaussure : Ah mais dis donc, t'as l'air de pratiquer cela de manière régulière. c'est plutôt l'idée d'utiliser une grosse crevette sur mes parties génitales qui m'intéresse. Tu m'intrigues, il faut que j'essaie.

Florian : Les adeptes du téléchargement sont des sous-hommes qui doivent crever. Je les emmerde.
Oui toi avec ton "Aïe-Pod" au son mp3 merdique qui ne sais pas prendre le temps de mettre un CD en regardant le livret et les textes : je te déteste.

Thierry Deleau : je pense comme Florian et j’irai même un cran au-dessus. Je chie littéralement sur tout ce qui est gadget électronique à la con. J’ai pas de portable, j’ai pas d’I-Pod ni je ne sais quelle autre connerie du genre, j’ai même pas de montre ! alors le téléchargement, je te laisse imaginer ce que j’en pense ! Quitte à passer pour un has-been, je m’en tape.

11) Quels sont vos projets à venir avec Djeuled\'vak (si vous en avez)?

Chaussure : une petite tournée Nord/Pas de Calais/Belgique à la rentrée, mais je pressens que ça va surtout être une vrai chienlit à préparer. Et aussi faire chier plein de monde.

Florian : Jouer live, rencontrer des groupes et des gens, faire connaître notre musique de merde à un maximum de connards...
Pourrir votre existence, hurler la Fin.... Et peut-être trouver un ptit deal avec un ptit label....

Thierry Deleau : j’aimerais que le succès interplanétaire du groupe me permette de rencontrer un psychiatre en mesure de soigner mon … OH ! EH ! TU VAS PAS RECOMMENCER LA ! Laisse-moi je parle aux gens là… NON ! TU RENTRES ! J’en ai pas pour longtemps ! DIS ! TU VEUX QUE JE ME LEVE ?

12) Comment êtes-vous parvenus à avoir Mouammar Kadhafi en guest sur ce CD ? Est-ce un personnage difficile d'accès ? Le courant est-il aisément passé entre vous ?

Chaussure : comme tout bon militant UMP, j'avais sa ligne directe.
Il a mis sa tente chez nous pendant 1 semaine, et nous a promis l'achat de 10.000 Vinyles pour la Lybie.
Ce mec est vraiment super et il a flow de dingue. Eminem peut aller se rhabillé.

Florian : On a eu des discussions agitées mais on était d'accord sur certains points, notamment les bobos indignés...
Ils vont tout niquer avec leur djembé et leur bonnet péruvien AhAhAh les blaireaux !!! Ils doivent bien se marrer les cols blancs !
Sacré Mouammar, j'ai une pensée pour cet homme courageux et intègre. La France l'a trahi.

Thierry Deleau : nous voulions rendre hommage à ce grand homme d’affaires dont la seule erreur a été de ne pas acheter à Notre Empereur les avions de chasse qui ont servi à bombarder son pays. Et puis Jacques Cheminade avait déjà prévu de faire un featuring avec les grands poètes urbains raffinés et progressistes de Sexion d’Assaut alors on a du se rabattre sur le défunt tyran.


13) C\'est la fin de cette interview. Je vous laisse y poser les derniers mots pour nos lecteurs (si nous en avons...)

Thierry Deleau : je peux dire quelque chose ? NON ! TU RENTRES J’AI DIT ! Mais c’est pour la télé ! QUELLE CHAINE ? Celle du rock’n’roll ! JE LES PISSE ET TU LES PISSES AUSSI ! Oh, Thierry, allez…

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock



 




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