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WEDINGOTH
CHRONIQUE WEDINGOTH - review
Contact groupe https://www.facebook.com/wedingoth
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Mise en ligne le : 24 mai 2012  | Intervieweur : KiLa | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1.Bonjour à vous, Wedingoth ! J’espère que tout va bien pour vous, pour commencer, pourriez-vous présenter votre groupe à nos lecteurs ? Comment a été créé le groupe, pourquoi, etc ?

Tout va très bien merci beaucoup. Nous voulions te remercier de nous accorder cette interview ! Nous sommes ravis de partager ce moment avec les lecteurs de Pavillon 666. Wedingoth est un groupe de rock métal progressif fondé en 2007 par Laure et Steve. « Candlelight » sorti fin 2009 est le fruit de la rencontre de la chanteuse et du guitariste, un projet qui au départ n’était que studio. Il s’agissait de composer ce que nous souhaitions tous les deux, une musique dans laquelle nous pensons avoir quelque chose à dire, sans aucune contrainte et c’est ainsi qu’est né notre tout premier titre « Utopia » à l’été 2007. Puis face à l’enthousiasme suscité par l’opus, le duo a décidé de s’entourer de musiciens pour le défendre sur scène. Julien à la guitare, Adrien à la batterie (qui tous les deux avaient déjà participé à l’enregistrement de « Candlelight ») puis Robin à la basse sont venus rejoindre la formation. Aujourd’hui, après un an et demi de scène, on peut dire que Wedingoth n’est plus le groupe de deux amoureux mais de 5 véritables amis qui partagent la même passion de la musique.


2.Votre premier album « Candlelight » avait déjà été chroniqué sur Pavillon 666, y a-t-il eu des changements au sein du groupe depuis ? Niveau Line-up, etc ?

Exactement, « Candlelight » figurait déjà dans votre gigantesque liste de chroniques. Elle avait d’ailleurs été réalisée par Nidhal, l’un des proches collaborateurs des géniaux Mirath, devenu un bon ami aujourd’hui : merci Pavillon 666 pour cette rencontre ! Le changement essentiel est celui que nous évoquions au-dessus, à savoir le fait que Wedingoth est à présent vraiment cinq. Il n’y a eu aucune évolution de line-up, toujours les mêmes vieux loups de mer ! C’est un peu ça qui fait notre force dans le sens où l’on se connaît parfaitement humainement et musicalement. Ainsi dans le processus de composition nous avançons conjointement, nous sommes tous en osmose sur ce que nous souhaitons créer car tout se réalise dans la continuité de ce que nous avons engagé et c’est extraordinaire !


3.D’ailleurs, qu’est ce qui change ou évolue selon vous depuis ce premier album (sorti en 2009) et celui dont il est question aujourd’hui, « The Other Side » ?

Beaucoup de choses changent mais nous souhaitons préciser que les objectifs poursuivis par le groupe depuis sa création demeurent intacts. « The Other Side » est pour nous la continuité logique de « Candlelight » dans l’intention compositionnelle, à savoir faire une musique qui nous ressemble et qui est de ce fait extrêmement variée car mêlant de nombreuses influences. La première évolution se ressent dans la volonté d’intégrer les cinq membres du groupe dans le processus de composition. Nous avons également souhaité une dimension plus prog à l’ensemble de l’album et surtout sur le titre éponyme de l’opus « The Other Side » qui était pour nous à la fois un défi musical et une véritable envie de se lancer dans cette aventure. Notre travail s’est peut-être révélé un peu plus sombre que dans « Candlelight » car cela correspondait à notre état d’esprit à un instant t. Le prochain album sera à coups sûrs différent dans sa couleur puisqu’il paraît évident que la musique laisse transparaître nos émotions évolutives. Enfin le changement sans doute le plus net réside dans la production. Nous avons vraiment souhaité réaliser un produit plus abouti dans ce sens tout en continuant à tout faire nous même. Nous espérons avoir réussi.

4. Comment s’est passé la composition et l’enregistrement de ce dernier opus ? Le résultat est il à la hauteur de vos espérances ?

Le processus d’écriture s’est révélé plus collégial que précédemment bien que la ligne de conduite initiée par le couple et qui constitue l’empreinte musicale de la formation, soit conservée. Laure écrit toujours les textes et Steve propose l’essentiel des pistes compositionnelles où chacun ajoute sa patte notamment au niveau des arrangements où la collaboration avec Julien a été capitale. Parfois, comme sur Artificial Paradises, les riffs de base ont pu être trouvés par Robin et Julien. Certains titres comme « The Other Side » ou « Bliss » étaient en germe dès la sortie de « Candlelight » mais l’essentiel a été composé en peu de temps. C’est une démarche assez différente que précédemment où le groupe avait pris son temps et cela transparaît également sur le mode d’enregistrement.
Celui-ci s’est passé dans le studio de Steve, comme pour « Candlelight ». Bien que nous soyons labelisés, le disque est à nouveau une autoproduction. Il a démarré en juin 2011 pour s’achever en septembre. La phase de mixage traitée par Steve s’est échelonnée jusqu’en novembre. Puis le mastering a été effectué par Benoît Courribet que nous remercions chaleureusement pour sa disponibilité, son efficacité et sa gentillesse !
A la différence de « Candlelight », il y a eu une échéance imposée par le fait que nous étions signés. De ce fait l’enregistrement s’est fait d’une traite et en ce sens s’est avéré bien plus difficile car il s’est apparenté à un marathon duquel nous sommes sortis hors d’haleine. Il est possible dans l’avenir que nous ne procédions pas de la même manière, mais cette façon de faire a eu au moins l’avantage de conférer à l’ensemble une certaine unité. Dans cette circonstance nous pouvons dire que nous sommes assez satisfaits du résultat bien que nous ayons déjà décelé certaines choses à améliorer !


5. Si mes informations sont exactes, votre album est sorti le 26 Mars dernier, quels sont les retours du public et des critiques, depuis ?

Cela est bien exact et tu conviendras que la période est encore un peu courte pour donner un compte-rendu précis ! Néanmoins on peut dire que les retours sont extrêmement variés. En premier lieu, nous pouvons dire sans trop nous mouiller qu’il est très bien accueilli par le public soit nous connaissant déjà et appréciant encore plus, soit venant nous voir en concert, découvrant, achetant puis nous contactant pour nous faire part de son enthousiasme. D’une façon générale le public que nous touchons est fréquemment supérieur à la moyenne d’âge de 30 ans car peut-être plus sensible à certaines de nos influences. C’est pour nous la plus belle récompense, nous le remercions chaleureusement.
Concernant la presse nous commençons à nous apercevoir que les médias étrangers et notamment américains se révèlent bien plus touchés par ce que nous proposons que les français. Peut-être disposent-ils d’une connaissance musicale plus appropriée que certains chroniqueurs de l’hexagone avouant fréquemment leur incompétence à juger de prog à chant féminin ? Le clivage français entre presse et public est assez étonnant mais nous sommes globalement assez satisfaits de ce que l’on peut lire et entendre à notre sujet. Tout est très encourageant pour la suite.


6. Pour l’occasion de cette sortie, vous êtes signés chez M&O Music, comment s’est passé cette collaboration ?

Relativement bien si ce n’est que connaissons de gros problèmes avec le distributeur choisi par le label et que l’album est encore difficilement trouvable physiquement dans les bacs de l’hexagone. Comme nous, de nombreux groupes français, se sont récemment tournés vers M&O Music proposant des conditions de partenariat très souples et extrêmement appréciables pour les formations désirant conserver leur identité musicale. Maintenant il est vrai que c’est une structure encore petite qui ne demande qu’à exploser.

7.« The Other Side » commence par un long thème éponyme décomposé en 4 titres, pourquoi avoir fait ce choix ? Quel est le cheminement ?

Depuis longtemps nous souhaitions écrire, peut-être pour nous prouver à nous-même que nous en serions capables, une grande fresque. Sa composition a coincidé avec des événements personnels assez dramatiques ayant poussé Laure, puis Steve, à envisager une histoire musicale ayant pour thème une réflexion relative à la vie après la mort. Il a été évident dès le départ que ce titre serait l’élément principal de l’album que nous étions en train de concevoir. Nous nous sommes longtemps interrogés sur sa place dans l’ensemble : à la fin ? au début ? Puis c’est cette dernière solution qui a primé car nous voulions plonger l’auditeur directement dans le vif du sujet, lui faire comprendre où nous allions, quelle était la couleur du tout…etc.

8. A l’écoute de ces 4 morceaux je me suis posé la question de savoir s’il s’agissait d’un long morceau décomposé en 4 parties ou s’il fallait plutôt les considérés comme 4 titres distincts réunis dans un thème particulier. Qu’en est il ?

En fait c’est un peu des deux. Le morceau est un tout. Il a été pensé en son ensemble, d’ailleurs tu retrouves les thèmes instrumentaux et vocaux tout au long de la musique de manière plus ou moins déguisée. « The Other Side » est un vrai morceau de 22 minutes.
Si nous adorons les musiques évolutives assez longues, nous regrettons souvent l’ennui que peut provoquer certains morceaux présentés sur une seule piste. Nous aimons bien pouvoir décomposer ce que l’on écoute si l’envie nous prend. L’auditeur a ici le choix d’écouter d’une traite ou de sélectionner les parties qu’il souhaite. Cela a été un double défi que de pouvoir proposer quelque chose dans sa continuité mais qui pouvait tout de même s’écouter en morcelé.

9. Pourquoi ne pas avoir continué sur ce principe de thèmes sur le reste de l’album ?

Nous sommes des adeptes de concept. C’est ce que l’on a fait sur l’ensemble de « Candlelight » et c’est d’une autre manière que nous l’envisageons ici. Le terme « The Other Side » est un jeu de mot. Il s’applique bien sûr à la thématique des 22 premières minutes mais il signifie aussi l’autre côté de la médaille, l’autre facette de notre musique. Ainsi, si la suite semble plus libre dans ses thématiques variées, elle correspond également à d’autres choses que nous n’avions pas faites auparavant, comme le fait de s’intéresser aux musiques ethniques hindoues ou associer musicalité et ressentis artistiques comme littéraires.



10.Un titre apparaît en français sur votre pochette, « La jeune Martyre » pourtant les lyrics sont en anglais comme sur le reste de l’album, pourquoi ce choix ?

« La Jeune Martyre » est sans doute l’une des musiques les plus importantes sentimentalement. Pour l’histoire, elle relate la vie imaginée de l’héroine du célèbre tableau éponyme de Paul Delaroche conservé au Louvre. Cette œuvre est si importante pour Laure et Steve qu’ils l’avaient choisi comme avatar au début de leur aventure musicale, inspirant par là même le choix du vert comme symbole visuel de la formation. Il était naturel de lui rendre hommage. La question de savoir si nous allions le faire en anglais ou en français s’est longuement posée. Au départ Laure aurait préféré du français pour une plus grande cohérence envers la reconnaissance de l’artiste et de son œuvre. Pourtant nous sommes tous arrivés à la conclusion qu’il était préférable de conserver une unité de langue sur l’album mais surtout de conserver l’universalité du message que nous souhaitions faire passer.

11. De manière plus générale, quel message souhaitez-vous faire passer à travers votre musique ? Quels sont les thèmes abordés ?

Musicalement nous souhaitons offrir le panel le plus large de ce qui nous définit. Nous faisons de la musique avec un grand « M » pour notre plaisir et en espérant toucher le plus grand nombre quelles que soient ses affinités musicales premières. D’une façon générale notre but est d’éviter de s’enfermer dans un style précis. D’ailleurs on nous reproche souvent le fait que nous sommes inclassables à mi-chemin entre une base rock et métal, sans jamais prendre le parti pour l’un ou pour l’autre. Le progressif est un médium originel essentiel puis nous l’associons avec du jazz, du classique, de la pop, de la world music, du rock 70’s…etc.
Les thématiques sont très importantes et toujours en adéquation avec la musique. Sur « Candlelight » nous nous interrogions sur les facteurs de la dégénérescence terrestre. Cette fois nous évoquons aussi bien le compte-rendu de nos recherches sur la question de l’après-vie, que des réflexions relatives à l’évolution de la jeunesse dans la société actuelle, à l’esclavage dans le monde, à l’art, la littérature ou les états d’âmes de la fibre artistique. Nous recherchons toujours à poser des questions, inviter l’auditeur à s’interroger sur des thématiques, sans apporter de réponses tangibles puisque l’Homme reste libre de ses choix et de ses convictions.

12.Une sortie d’album est souvent synonyme d’une tournée pour sa promotion, qu’en est-il de votre côté ? Quels sont les projets pour 2012 ? C’est quoi la suite ?

La tournée est en cours depuis fin mars et elle se poursuit jusqu’à fin juin. Nous sommes passés par la Belgique, le Nord de la France, Lyon, Paris puis tout dernièrement Marseille. Nous nous apprêtons à nous produire pour une date qui sera sans aucun doute mémorable : le samedi 19 mai à la MJC Totem de Rilleux la Pape près de Lyon. Il s’agit de la grande soirée du Headbangclub de Lyon organisée par notre manager Jordan Gallois-Garreignot que nous remercions énormément pour son activisme et son enthousiasme. 1h30 de show avec beaucoup de surprises, nous sommes très excités, c’est un nouveau challenge ! Nous vous attendons très nombreux pour partager ce superbe moment avec nous.
Ensuite nous repartons sur les routes le 26 mai à Barjouville près de Chartres, le 27 mai au Seyssuel Fest, le 16 juin au Plan’air Fest à Colombiers et enfin le 21 juin pour la fête de la musique de Wargnies-le-Grand.
Nous nous consacrerons à l’élaboration du prochain album qui est déjà en chantier durant l’été et nous reprendrons les concerts à la rentrée, dès septembre. Nous avons déjà quelques projets mais cela reste secret ! 

13.Merci d’avoir pris le temps de répondre à cette petite interview pour Pavillon 666 (Mieux vaut tard que jamais !), on vous souhaite des retours à la hauteur de vos espérances grâce à ce « The Other Side »… Je vous laisse le mot de la fin !  

Merci à toi de nous avoir concocté cet intéressant entretien ! Nous sommes ravis de figurer une nouvelle fois dans les tablettes de Pavillon 666 et nous invitons tous tes lecteurs à venir nous rencontrer à l’occasion des dates de concert. C’est toujours un plaisir d’avoir le privilège de vivre les expériences humaines magiques que procurent les tournées. Plus largement nous espérons que vous apprécierez notre démarche musicale autant que nous avons eu de plaisir à la réaliser ! A très bientôt !

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock



 




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