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Mise en ligne le : 03 mai 2012 | Intervieweur :
Chart
| Traducteur : CHART |
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01. Salut et merci d’avoir accepté de répondre à cette interview. Est-ce qu’il a été difficile pour le groupe de repartir avec de nouveaux membres ? Est-ce que tu peux aussi nous les présenter ? Tuomas Saukkonen (Guitare/Chant) : En fait, ça s’est vraiment bien passé. Dans un sens, ce n’était pas comme repartir de zéro. Notre bassiste, Pyry HANSKI et notre batteur, Joonas KAUPPINEN sont des amis de longue date. D’habitude, il faut beaucoup de temps pour s’habituer à de nouveaux membres. Il faut apprendre à se connaître. J’avais déjà fait une trentaine de concerts avec Pyry dans d’autres groupes. C’était comme avoir des amis proches qui arrivaient dans le groupe. Il faut au moins 3 mois de répétitions et de concerts pour avoir une formation qui fonctionne mais dès les premières répétitions, c’était comme si on avait travaillé ensemble depuis des années. C’était un bon changement et ça a fait du bien au groupe de pouvoir continuer. 02. Vous avez été rapides pour présenter ce nouvel album. Quand avez-vous commencé à travailler sur sa composition ? Nous avons commencé à travailler à partir de l’automne 2011. C’était à peu près en même temps que l’annonce du changement de line up. Nous avions des concerts à assurer pour la fin de l’année, des concerts qui étaient déjà prévus. Nous avons décidé de les maintenir car il aurait été dommage pour tout le monde de ne pas les faire. C’était à peu près à ce moment là aussi que j’ai commencé à enregistrer les premières démos pour les autres membres du groupe. Nous avions aussi décidé de changer de batteur car il ne travaillait pas assez. Il n’avait pas la motivation pour travailler à la double pédale et nous avons donc du le remplacer. La production de l’album a été très rapide mais le changement de line up a été très dur. L’ancien line up avait du poids jusqu’à l’année dernière dans l’esprit du public. Nous étions comme liés par les liens du mariage. Tu fais ce que tu as à faire parce que tu es supposé le faire. Mais à la longue ce n’était plus du tout joyeux pour personne. Aussi bien dans le groupe que dans l’équipe qui entourait le groupe, tout le monde en avait marre. Avec le changement de line up, la motivation s’est renouvelée et cela a donné plus d’énergie au moment de la composition. C’était beaucoup plus facile et du coup nettement plus productif. 03. Comment est-ce que tu qualifierais cet album en comparaison des précédents ? Le plus grand changement vient de la musique elle-même. Nous avons évolué. Par le passé, il y avait une combinaison entre le chant clair et les voix gutturales. Il y avait aussi beaucoup de mélodies plus posées dues à la présence des chants clairs. Dans ce nouvel album, il n’y a pas du tout de chant clair et l’influence des mélodies est bien moindre. Ces parties ont été remplacées par des influences plus black metal. C’est un gros changement pour le groupe. Nous avions enregistré 6 albums sur une période de 8 ans dans lesquels au moins 7 morceaux étaient écrits avec les autres membre. Avec ce nouvel album, je voulais réellement changé de direction, repousser les limites. J’ai remplacé par exemple les parties acoustiques par des parties black metal. 04. C’est sans doute pour toi une forme de renaissance dans laquelle tu te sens beaucoup plus libre ? Oui tout à fait, c’est pourquoi j’ai choisi ce titre pour l’album, « Rise Of The Poenix ». C’était vraiment ce que je ressentais, une renaissance. Pour le groupe, nous avons franchi une étape à mon avis. 05. Comment s’est passé l’enregistrement de l’album ? Je dirais que pour cet album, cela s’est passé très facilement. Par le passé, c’était toujours un peu compliqué. Nous dépassions souvent l’échéance. Je dirais que nous avions un mauvais karma. Cette fois, nous avons mis seulement 14 jours pour terminer l’enregistrement. Tout s’est passé extrêmement bien. J’ai pris énormément de plaisir à travailler en studio même si effectivement, il y avait beaucoup de travail à fournir. C’est le troisième album dont notre guitariste soliste Juho RÄIHÄ s’est occupé du mixage. Il s’est aussi occupé des trois précédents albums du groupe et des mes projets solo. Nous avons donc formé une bonne équipe pour enregistrer cet album. 06. Votre style de death metal est très ouvert d’esprit. Il me fait d’ailleurs penser à un autre groupe INSOMNIUM dont je sais que vous êtes relativement proches. Vous semblez avoir beaucoup d’influences diverses. Est-ce que vous pourriez nous en dire un peu plus à ce sujet ? Nous nous connaissons depuis longtemps avec INSOMNIUM. Nous avons sorti nos premiers albums en même temps et nous avons fait notre première tournée ensemble ce qui est arrivé il y a très longtemps. Je me souviens de notre premier concert avec Lars assurant les parties de chant clair. C’était vraiment le début. Je suis très ami avec Ville FRIMAN, leur guitariste et le compositeur principal du groupe. Nous nous sommes vus il doit y avoir un mois. Nous avons eu une longue conversation sur la musique en général, sur la composition et sur ce que nous faisons, pourquoi nous le faisons. Lorsque tu atteints la trentaine, tu commences à te poser des questions. Je pourrais avoir une famille et tous les objets que possèdent mes plus vieux amis. Alors tu te poses parfois la question, pourquoi est-ce que tu fais de la musique ? C’est vrai que je pourrais gagner mieux ma vie en faisant autre chose. Nous avons donc parlé de tout cela et de la manière de composer. Nous partageons un point de vu assez fort sur le sujet. Je pense que c’est aussi pour ça que nous nous influençons mutuellement. Dans un sens, nous cherchons à sonner l’un comme l’autre. Lui et moi partageons des choses importantes. Nous sommes tous les deux finnois et essayons d’utiliser une certaine mélancolie dans le concept de notre musique. Je viens d’ailleurs de parler avec un autre journaliste juste avant cet appel où nous avons discuté pendant une demi-heure de la façon dont sonnent les groupes finnois. Je pense que la musique est un outil qui nous permet d’exprimer ce qu’il y a au plus profond de nous. Je pense que la Finlande nous influence et que nous en sortons quelque chose de mélodieux et de mélancolique à la fois. 07. Est-ce qu’il y a des thèmes spécifiques qui reviennent dans les paroles ? Les premiers albums traitent de sujets personnels, de morceaux de vie. C’était un peu comme une thérapie. Mais la musique est aussi pour moi un moyen de traiter de beaucoup de sujets. Le fait de répéter ces paroles encore et encore sur scène sans aucune signification personnelle n’aurait aucun sens. Il y a des tas de sujets que l’on peut aborder et qui sonneraient bien mais ce n’est pas le but recherché. Pour moi, je préfère qu’il y ait une connexion. Bien entendu, chaque texte a une histoire différente. C’est un peu comme un journal musical. Chaque album est une photographie de la période où il a été écrit. Dans le précédent album, il y avait beaucoup de références à la situation du groupe tel qu’il était. A mon avis, ce type de paroles supporte mieux le passage du temps. Nous ne sonnons pas comme MANOWAR ou l’un de ces groupes guerrier mais tout de même, les paroles de ce nouvel album ont quelque chose de victorieux. Nous avons réussi à relever le défi en faisant évoluer la situation du groupe. 08. Merci beaucoup pour ces réponses, je te laisse le mot de la fin : J’espère vous voir tous très bientôt. Cela fait un bon moment que nous ne sommes pas venus jouer en France. J’espère que nous pourrons venir cet automne. |
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