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CHOCOLATE PAIN
CHRONIQUE CHOCOLATE PAIN - review
Contact groupe http://www.facebook.com/pages/chocolatepain/155217541161584
Audio / Video
Mise en ligne le : 02 mai 2012  | Intervieweur : Barclau | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
> 1. Chocolate Pain, c'est paradoxal, et votre musique l'est souvent.

> Est-ce que ce nom s'est imposé à vous ou avez-vous cherché à synthétiser vos thèmes dedans?
>
> Sylvain :
> On ne se rappelle plus vraiment comment nous est venu ce nom, c'était au tout début de notre histoire mais on peut dire que c'était une bonne intuition, et qu'on se l'est bien approprié par la suite.
>
> Hub:
> On aime bien en effet le côté ambigüe de notre nom.
> Chocolate Pain c'est çà : à la fois des moments de rage, de folie, mais aussi des moments calmes d'une profonde mélancolie.
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> 2. Pour continuer les présentations, comment vous-êtes vous rencontrés, et qu'est-ce qui vous a réunit?
>
> Hub:
> Florent le batteur et Sylvain le chanteur bassiste sont 2 frères donc ils se connaissent depuis fort longtemps.
> Ils m'ont recruté sur casting car ils cherchaient un gratteux pour étoffer leur formation basse/batterie de l'époque.
> Faut croire que j'avais la meilleur bouille.
>
> Sylvain :
> Non en fait c'est qu'on avait trouvé personne d'autre à part un tate-mite qui amenait ses tupperware à la répète...
>
> Hub :
> Après il y a eu quelques changements de line up au chant, mais finalement le projet a commencé à avancer le moment ou Sylvain a pris les rennes du chant.
> Maintenant on joue aussi en live avec un quatrième, l'homme de l'ombre, qui s'appelle Mick. Il s'est déjà illustré dans des projets comme Malmonde ou Chair Chant Corps. Il nous aide à retrouver les ambiances et les arrangements qu'on a trouvé pour l'album en live.
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> 3. Vous semblez avoir sinon de nombreuses influences, de nombreux horizons musicaux qui vous attirent.
> < >
> Hub:
> On a chacun des influences différentes mais on se retrouve sur des groupes comme Fugazi, At The Drive In, Radiohead, Jesus Lizard.
> < > On retrouve 3 actes dans l'album, un premier bien rock indé, gros basse batterie qui tourne et des guitares qui créent l'ambiance, toujours avec notre touche un peu déglingué. Le second acte est plûtot sombre avant de virer dans un troisième acte plus fou, avec un côté circassien, cabaret rock.
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> 4. Dans quel état d'esprit étiez-vous lors de la composition de l'album?
>
> Hub:
> Plutôt exaltés de voir que tout convergeait au fur et à mesure que les idées venaient, les morceaux se créaient.
> On a eu à l'époque grâce à la Regie2c qui nous suit à Grenoble une salle de répète 24H/24 7J/7. On y allait dés qu'on avait un moment se marrer et bosser sur le projet.
> On a été aussi bien encadré par les Abattoirs de Bourgoin-Jailleu qui nous ont donné de précieux conseils pour avancer d'une manière cohérente.
> Tout s'est fait plutôt naturellement, dans la bonne humeur et dans une atmosphère en pleine ébullition.
> Après c'est vrai qu'on avait du mal à voir ce que ca allait rendre au final.
> Mais le bébé est beau et on en est fier.
>
> 5. Éclectisme et cohérence, c'est un peu l'impression que vous m'avez laissé.
> Le son est pour beaucoup dans l'identité du groupe.
> Comment avez-vous cherché votre son, et à quel moment vous-êtes vous dit "ça y est on le tient" ?
>
> Hub:
> On a beaucoup bossé le son et on pense avoir réussi à avoir une personnalité dans notre son. On pense avoir notre touche maintenant, même si on fait une reprise de Brel, ca sonne Chocolate Pain. Après on ne s'est jamais dit qu'on tenait notre son. Le son c'est le travail de toute une vie. On progresse petit à petit mais on arrive déjà à avoir des moments bien démoniaques comme on les aime.
> Pour le studio on s'est entouré de Francois Carle, un daron de la noise rock. Il a fait Doppler, Virago, MaczdeCarpate. C'est lui qui fait le son d'Olivier Depardon qui sort son nouvel album. On l'a exploité jusqu'au bout le François, on lui a fait perdre ses derniers cheveux comme on aime à le dire.
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>
> 6. L'album, malgré un concept qui s'écoule dans l'ordre des titres, peut être écouté dans n'importe quel ordre.
> Était-ce volontaire, comme pour éviter que le concept ne dépasse les morceaux?
>
Sylvain :
J'ai eu le souci, pendant l'écriture, de faire que les morceaux puissent s'écouter indépendamment. C'est à dire qu'à part une ou deux chansons qui sont vraiment venues mettre du liant à l'histoire, j'ai pris le parti de m'arrêter sur des moments, des états d'âme, plutôt que de chercher à mettre une histoire continue en musique.

Hub:
On prévoit même de faire une version téléchargeable gratuite
de quelques morceaux de l'album, et donc qui s'affranchit de l'aspect histoire.
>
> 7. Pour ce qui des textes, un travail impressionnant, y a t-il une part de vécu?
>
> Hub:
> Sylvain a fait un travail énorme sur l'écriture des textes et de l'histoire car quasi tout vient de lui.
> L'histoire n'est pas autobiographique mais très influencée par nos personnalités et nos histoires.
>
> Sylvain :
Mais si, c'est totalement autobiographique. j'ai vraiment un coeur qui ressemble à un gros raisin sec et ton appart est un trou à rat.
>
> 8. Les morceaux semblent presque être des mises en musique des textes.
> Parfois, dans l'esprit, j'ai carrément pensé à des comédies musicales déglinguées version chaotique.
> Comment avez-vous composé les parties vocales, à quoi pensiez-vous pour arriver à ce résultat?
>
> Sylvain:
Merci ça me plaît beaucoup ce que tu dis, mais non. Généralement, les textes arrivent plutôt après la musique. Ou plus précisément, ça commence généralement avec la musique et après c'est beaucoup d'allers-retours. C'est-à-dire qu'à la fois la musique influence l'univers du texte, mais qu'aussi, au fur et à mesure de l'écriture, on la réadapte à ce qui se raconte.


9. Sur scène, privilégiez-vous les morceaux selon une logique de dynamique, ou le concept en jouant l'album dans l'ordre?

Hub:
Sur scène, on a pris le parti de se servir de l'album comme matière pour recréer sur scène les ambiances sans être fidèle au déroulement de l'histoire.
Ça serait trop compliqué à faire comprendre toute l'histoire sans faire les "acteurs" sur scène et c'est surtout pas ce qu'on veut.
En live, on est là avant tout pour faire un concert rock, avec des ambiances fortes !


10. Vous avez sorti <
Hub:
C'était surtout que très peu de labels au jour d'aujourd'hui prennent le risque financier de produire un groupe qui ne garantie pas un retour sur investissement sous peu.
Maintenant qu'on a un album déjà produit et sorti, on va peut-être essayer de démarcher des labels pour de la promotion plutôt.
On a tendance à faire tout nous-même, même si des fois c'est épuisant mais ca nous garantit aussi la plus grande liberté dans nos choix artistiques.
Si on devait faire de la musique pour manger, on ne ferait sûrement pas ça.


11. Comment envisagez-vous l'avenir de Chocolate Pain?

Hub:
On a plein d'idées à étudier mais pour dans un avenir proche, on va défendre notre album au maximum car on a beaucoup investi en argent, en temps et surtout personnellement.
Après, on pense peut-être pousser dans le côté Cabaret Noise qui ressort un peu dans le nouvel album, un peu comme si Tom Waits serait accompagné par Jesus Lizard ou quelque chose dans cet esprit.

   

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