1)Bonjour ELYOSE, pouvez-vous présenter votre groupe aux lecteurs de PAVILLON 666 ?

Justine (chant) : Bonjour ! Elyose est un groupe de métal formé en 2009 par Ghislain (basse) et moi même à Paris. Notre rencontre s’est faite par l’intermédiaire d’un ami batteur, nous avons vite trouvé des affinités et une complémentarité dans l’écriture de la musique. Le fruit de cette collaboration artistique a donné naissance notre première démo 6 mois plus tard et 2 ans se sont écoulés avant de recruter le line up adéquat et enregistrer et sortir notre premier album.

2) On note beaucoup d’influences variées dans votre musique (classique, électronique…) qui apportent une touche de modernité. Quelles sont vos influences et vos goûts musicaux ?

Justine : j’étudie la musique classique depuis longtemps elle est donc ma base d’écoute et de travail aussi et surtout par le style de chant que je pratique quotidiennement. Sinon mes influences sont principalement ce que j’appelle le « métal de Stavanger » tous mes groupes cultes viennent de là bas en Norvège : Tristania, The Sins Of Thy Beloved, Theatre Of Tragedy etc leur musique incarne toute la froideur et la beauté des pays du Nord. J’ai donc des influences métal gothique/doom/death/indus avec chant féminin de préférence lyrique et/ou chant guttural. J’écoute par ailleurs pas mal d’electro/dubstep « hardcore », aux sons violents, crades et distordus, on retrouve l’influence métal !
Ghislain (basse) : Mes influences sont assez variées en fait. J'écoute plein de choses différentes, ca va de Iron maiden, ac/dc, the cult, Korn, rammstein, def leppard, wasp, j'ecoutes aussi du rock, de la pop, tant que ca me fait taper du pied et remuer la tête je prends !!! sinon la techno ou electro j'en écoute  régulièrement, j'adore les sons, bidouiller des synthés et puis plus je vieillis plus je m'interesse à d'autres styles musicaux, cela m'apporte beaucoup au niveau musical

3) Pouvez-vous nous présenter votre album ‘Théogyne’ ? S’agit-il d’un concept album ? De quoi parlent vos textes ?
Patrick (batterie) : Théogyne n'a rien d'un album concept. C'est juste la compilation des titres que le groupe a composé depuis sa création. Certains sont anciens et ont évolué au fil des mois puis des années, d'autres sont plus récents. Au final, on a une représentation honnête d'Elyose à l'été 2011. L'arrivée fin 2011 de notre nouveau duo de guitaristes va sans doute infléchir légèrement la ligne d'Elyose.
 
Les lyrics d'Elyose n'ont pas de prétention en termes de contenu ; la recherche porte plus sur le caractère poétique que sur le sens proprement dit. Je ne suis d'ailleurs pas sûr que les amateurs de métal symhonique aient de grandes attentes sur les lyrics... La seule exception à la règle, pour Elyose, c'est le Libérateur. On a voulu rendre un hommage appuyé au jeune tunisien qui s'est immolé par le feu début 2011 et qui a provoqué, sans le savoir, le vent de démocratie qui a ensuite balayé massivement le monde arabe. Le monde arabo-musulman nous abreuve souvent  avec une idée douteuse voire nauseabonde du sacrifice, du martyre. Là, on a un authentique héro qui par son sacrifice nous renvoie quasiment aux soldats américains et autres qui ont attaqué les plages de Normandie en juin 1944... Non ???   


4) Votre chanteuse, Justine, a-t-elle une formation en chant classique ?
Justine: je poursuis effectivement une formation de chanteuse lyrique dans un conservatoire parisien depuis 4 ans

5) Pourquoi avez-vous fait le choix de textes majoritairement en Français, et pour certains en Anglais ?
Justine : j’ai tendance à préférer le français parce que l’anglais « dépersonnalise » la musique dans le sens où dans cette langue, quoi qu’on dise, ça aura déjà été entendu dans une autre chanson 
Patrick : le français permet un jonglage avec les sens des mots, qui est assez propre à notre langue tandis que l'anglais, au-delà du fait qu'il s'agit de la langue historique du rock, sonne mieux et a surtout un intérêt dans la phonétique des mots.


6) L’artwork de ‘Théogyne’ est assez éloigné de ce que l’on a l’habitude de voir en metal, avec une pochette plus ‘pop-art’. Est-ce un choix délibéré pour se démarquer ?

Justine : Nous avons choisi cet artwork parce qu’il représente bien notre album et colle avec l’esprit du groupe, en aucun cas dans l’intention d’être différents ou de se faire remarquer. Tant mieux si c’est le cas mais ça n’était pas délibéré. Vous ne trouverez jamais chez nous des artwork de graphismes ou de dessins comme on peut en voir souvent dans le métal.

7) Quels sont vos projets à venir ?
Justine : Avoir terminé d’écrire un deuxième album pour mi 2013 et assurer notre tournée européenne avec Therion comme des bêtes. Bosser sur la mise en place scénique.
Patrick : L'échelle est haute, surpeuplée, mais on grimpe...On espère que notre tournée européenne en support de Thérion fera le buzz et attirera les professionnels... 


8) Merci pour cette interview et si vous souhaitez  rajouter quelque chose, la parole est à vous :
merci à Pavillon 666 pour cette interview et à tous ceux qui nous soutiennent