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PAVILLON ROUGE |
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Mise en ligne le : 21 janvier 2012 | Intervieweur :
Bakounine
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1) Salut à vous, Pavillon Rouge. Il s\'est passé pas mal de choses de puis votre dernière interview en 2008, changements de line-up notamment. Alors, comment ça se passe pour vous depuis ce temps ? Mervyn : De simple projet à 3 on est devenu un vrai groupe, ce qui nous a permis d’accoucher d’un album puissant avec une forte identité. L’année qui a suivi la sortie de la démo a vu l’arrivée d’un bassiste, E.Shulgin, de Kra Cillag de Crystalium au chant, et de Sorthei du groupe Daedalion à la batterie live. Ces trois membres ont apporté leur personnalité au groupe, et l’on fait évoluer sans le dénaturer. 2) Votre premier vrai album \"Solmeth Pervitine\" vient de sortir. Pouvez-vous tout d\'abord en expliquer le titre ? Considérez-vous cet oeuvre comme un grand pas de franchi ? Le titre exprime, à travers des références qui nous sont chères, la dualité entre deux dimensions : d’un côté le domaine céleste des vibrations sacrées, de l’autre celui du chimique et des bas instincts. Cette opposition, que l’on retrouve dans chacune de nos chansons, apparaît autant dans les textes que dans la musique, où les synthés aériens et éthérés contrastent avec l’aspect très terrestre des beats. C’est en effet un grand pas de franchi pour nous, notre musique et notre univers ont gagné en maturité, en virilité et en cohérence, et nous jouons le style de metal que nous avons toujours rêvé d’écouter : puissant, halluciné, dansant, éthéré… et surtout adulte (dans la mesure où le métal peut l’être…). 3) Pouvez-vous nous expliquer le procédé de composition et d\'enregistrement de cet opus ? Vous avez gardé le même mode de fonctionnement que pour l\'EP ? En fait, une moitié des morceaux ont été composés selon cette bonne vieille méthode du gratteux qui apporte un enchaînement de riffs, laissant aux autres le soin de créer leurs parties sur cette base : lignes de basse, riffs de gratte complémentaires, textes etc… Ce sont les morceaux les plus catchy de l’album : « Septs Siècles et le Feu », « Le Grand Tout s’effondre »… Les autres morceaux sont nés d’expérimentations sur des rythmes que l’on jugeait puissants, ou d’improvisations sur des mélodies de base. « Les Membranes vertes de l’espace » a ainsi été conçu sur la base d’une gamme pentatonique extrême orientale que j’affectionnais particulièrement. 4) Vous semblez évoluer si on en croit vos visuels dans un concept tournant autour d\'un imaginaire japonais avec notamment le sabre à nouveau présent comme pour l\'Ep. Pouvez-vous expliquer cet attrait pour cette culture ? Quelles sont vos autres influences ? L’idée de départ du groupe, avant même que l’EP ne sorte, était de rendre hommage au cultissime album « Le Péril Jaune » d’Indochine qui, malgré la pauvreté puérile de ses textes et certaines fautes de goût évidentes, construit un univers somptueux, à base de mélodies extrême-orientales éthérées, de synthés aériens et envoûtants etc… Il s’agissait de faire revivre cet orient fantasmé au niveau de synthés, mais en apportant quelque chose de moderne et de couillu pour les rythmes. On voulait en quelque sorte faire sortir le black indus de sa vieille usine délabrée et en faire une machine au service de la pureté. Pour l’album, on a persévéré dans cette idée, mais en apportant de nouveaux éléments : images surréalistes et futuristes, poésie ducassienne, références chimiques… Quant à nos influences black metal, elles sont restées les mêmes qu’à l’époque du EP : Emperor, Aborym, Black Lodge, Crystalium, Himinbjorg… 5) Comment la formation évolue-t-elle en live ? En vrai groupe de metal avec batteur et compagnie ou plutôt en groupe electro ? Un compromis entre les deux en fait… La dimension electro, beats, et synthés, est très en avant, mais Sorthei assure des parties de batteries live, qui rendent le tout plus dynamique et plus puissant. Le show se présente comme un long trip ininterrompu, ponctué de voix samplées, de chants mystiques et de sons technoïdes. 6) Le titre \"Cauchemar Kashmir\" de l\'Ep se retrouve sur l\'album sous un nouveau nom \"Le grand tout s\'effondre\". Pourquoi ce choix ? L’ancien titre ne nous plaisait plus trop, c’était cool de faire un titre comme ça à l’époque de l’EP, car c’était vraiment en rupture avec l’idiolecte du metal extrême, mais pour cette nouvelle version, plus violente et chaotique que l’ancienne, on a préféré utiliser une image puissante et emphatique. 7) Il y a une reprise sur l\'album, en l\'occurence \"Sadist Sagittarius\" de Cinema Strange. Pourquoi ce choix ? « Sadist Sagittarius » est pour moi un standard du style batcave. Je l’adore depuis pas mal d’années, et l’idée de la reprendre m’est venue lors d’une visite du Louvre sous psylos… Cette image du « sagittaire sadique » m’a paru tellement fascinante, tellement puissante, que j’ai voulu l’inclure dans notre univers. Par ailleurs, reprendre ce groupe culte, qui n’a a priori rien à voir avec nous, était particulièrement excitant. 8) Lors de l\'interview précédente, vous nous parliez d\'une reprise de Nirvana qui devait faire partie de l\'album. Avez-vous finalement abandonné l\'idée ? On a pas mal joué « Territorial Pissings » en répèt, et on s’est vite rendu compte que tout l’intérêt de cette chanson (et de toutes celles de Nirvana) réside dans le style inimitable, et le timbre vocal irremplaçable de son leader… Il était hors de question de la massacrer juste pour la fierté de reprendre du Nirvana ! 9) Quels sont vos projets pour la suite (clip, concerts,...) ? Des concerts, autant que faire se peut, une date avec Himinbjorg et une affiche total black indus avec Black Lodge et Alien Deviant Circus qu’on aimerait organiser cette année… Mais aussi un split avec Deathcode Society, l’apocalyptique projet de notre ingé son… 10) C\'est la fin de cette interview. Merci à vous de vos réponses. Je vous laisse y poser les derniers mots Merci pour cette interview et votre soutien à la scène française ! |
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