Salut SELENITES, je vous souhaite une bonne année, et j\'espère qu\'elle vous sera bénéfique !
- Une petite présentation s\'impose je pense pour commencer?

Michel (chant) Tout d’abord merci pour tout, bonne année à vous aussi,Alors en fait SELENITES s’est formé à partir des cendres d’Another Bleeding Season (metalcore toulousain) dont jp (basse) greg (guitare) et moi faisions partie.Alex (ex Hate me Tender) et Mael (ex Disphoria) nous ont rejoint et on a commencé souplement à faire de la musique tous les 5.

- Les Sélénites sont les habitants de la lune dans certaines légendes.
Pourquoi avoir choisi ce nom pour vous représenter?

Michel : ça nous correspond un peu dans la mesure où on trouvait que ça sonnait bien, le coté lunaire et tout ce que ça représente nous fascine et
nous inspire pas mal à tous les niveaux, on est aussi assez « vivants » la nuit. Ça laisse aussi pas mal de place au coté mystérieux que ces personnages peuvent représenter

- Il faut dire que cela colle bien à votre musique, qui se veut\"lunaire\".
Comment la définiriez-vous pour un non-initié?

Michel : C’est quelque chose qu’on fait avec notre cœur et notre hargne, c’est une musique qui nous ressemble. On garde une base bourrine mais pas gratuite, on essaie de travailler des ambiances avant que ça explose.
C’est un peu compliqué à définir, on a peut être pas assez de recul mais on laisse chacun se faire son idée.

- Après \"Jeder für sich und Gott gegen alle\", enregistré en 2010 au Solstice Studio, vous avez décidé de réitérer l\'expérience pour votre second opus \"Animaltar\".
Comment se sont déroulées les sessions d\'enregistrement?

Michel : Les sessions se sont déroulées dans les meilleures conditions avec Baptiste Bouchard. On est arrivés calmement, on savait vraiment où on voulait aller, on était prêts et mieux préparés que pour Jeder für sich und Gott gegen alle\" à mon avis, on a pu retravailler pas mal de choses du fait qu’on avait pris un peu d’avance.

- Concernant le mastering, cette fois vous avez fait appel à Alexis Bardinet (Noir Désir, Les hurlements d\'Léo, ...) qui est tout de même un peu extérieur au monde \"metal\".
Comment en êtes-vous venu à ce choix, et comment s\'est déroulé la collaboration avec lui?

Michel : Je le dis dans toutes les interviews, c’était vraiment un moment spécial, on avait un pied dans un monde qui n’est pas vraiment le notre. C’est grâce à Baptiste Bouchard (qui a enregistré nos 2 albums) qu’on a pu travailler avec Alexis. Une expérience unique, on a appris plein de choses niveau son, on est très contents du rendu final donc on peut dire que c’est bénéfique. Concernant ce choix,il est venu naturellement après que Baptiste nous ait présenté les travaux réalisés là bas. Mais on est pas les premiers « métalleux » à être passés la bas.

- L\'approche d\'\"Animaltar\" est très singulière.
Qu\'explorez-vous comme thématiques par ce biais?

Michel : Animaltar est plus « personnel » en tous points. Si tu analyses la pochette et les titres tu peux vite te faire une idée, mais en gros on parle de la vie ,de la mort , de réincarnation et de sorcellerie un peu, ahah.
Ça reste ouvert à toutes les interprétations possibles, rien n’est fermé ou figé.

- Qu\'en est-il de la composition au sein du groupe?

Michel : à l’instinct et au plaisir… on joue…, « ah ça c’est cool on garde ? oui ? ok. » Après on arrive des fois avec des riffs ou des idées mais bon on les mets en forme en répet et ça nous amène sur d’autres trucs … Après concernant les paroles, il est très rare que je ponde un texte comme ça, il faut que ce qu’on a composé me lance sur un thème ou une idée, on a toujours fonctionné comme ça et tout le monde intervient dans chaque étape. Tout se fait naturellement tous les 5.

- Votre musique est puissante, pensez-vous que de nos jours il faut être un groupe \"live\" pour être reconnu?

Michel : C’est une musique qu’on VEUT jouer à tout prix, au maximum, l’aspect live est important oui. Après le but n’est pas d’être reconnu. Tant que ce que tu apportes est authentique, y’a pas de souci à se faire. Après je pense comme pas mal de monde, c’est un style a voir et peut être plus appréciable en live.


- Vous avez déjà effectué une tournée en Europe pour \"Jeder für sich...\",comment avez vous été accueillis par le public étranger, en comparaison avec la France?

Michel : 2 tournées même, dont la première avec Plebeian Grandstand. On a été accueillis formidablement biens, on passe les meilleurs moments de notre vie sur la route c’est clair. Donc pas de comparaison possible entre les publics mais j’avoue qu’on a un faible pour l’Allemagne (en attendant d’aller encore un peu plus loin bien sur )

- Vous êtes distribués en France, Belgique et Allemagne (pour autant de distributeurs), on doit donc s\'attendre à vous voir passer dans ces pays prochainement?

Michel : On y retournera, c’est sur. On imagine pas une seconde ne pas repasser par là bas lors de notre prochaine tournée.

- Changeons de sujet: Que pensez-vous de la scène actuelle en France, et de la présence d\'un festival comme le \"Hellfest\", qui rameute de plus en plus de spectateurs?

Michel : La scène actuelle est très vivante et c’est tant mieux, les groupes ont compris comment fonctionner, comment se bouger le cul. On bénéficie aussi tous de l’effet Internet qui permet de se diffuser au max.
On y trouve de tout mais la motivation et l’acharnement sont souvent récompensés. Après il faut JOUER JOUER JOUER et partout si possible.

Concernant le Hellfest, c’est clair qu’il est normal d’avoir un festival de cette ampleur en France, ça prouve que le public est là aussi. Après il ne faut pas oublier le travail de structures plus modestes qui proposent aussi des affiches variées et pointues et qui travaillent d’arrache pied pour faire connaitre des groupes que tu ne verras surement jamais au hellfest.


- Nous voilà à la fin de cette interview. Merci d\'avoir accordé de
votre temps pour cette interview, je vous laisse la parole pour nos internautes espérant qu\'elle ne soit pas \"tuée par la dernière\" ! En espérant vous voir un de ces quatre !

Michel : Merci à toi et aux lecteurs, on se croisera en 2012 y’a pas de soucis. Merci Pavillon666.