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SO WAS THE SUN
CHRONIQUE SO WAS THE SUN - review
Contact groupe http://www.facebook.com/pages/so-was-the-sun
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Mise en ligne le : 01 janvier 2012  | Intervieweur : Teenage.Whore | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1. Salut ! Pouvez-vous présenter SO WAS THE SUN ?

Le groupe s’est formé vers 2008, à l’origine on s’appelait « Palem », et c’était une formation classique guitare/basse/batterie avec un violon en plus. J’avais un petit stock de chansons que je voulais faire en version électrique, et le projet a évolué vers une formation plus rock, avec d’autres musiciens, puis avec ceux qui m’ont rejoint depuis 2009 et 2010, Mai-Lan (basse) et Loïc (batterie). On forme maintenant un trio bien soudé, avec le renfort du « Duke » (Maxence) aux claviers sur scène. On sait jamais très bien comment se définir musicalement, on ressemblerait un peu à Sebadoh qui jammerait sous ecsta avec trois distorsions à la chaîne. Catchy mais désespéré.

2. Vous avez été vainqueurs du Tremplin Rock de Mouy 2011, 25ème édition, pouvez-vous nous parler de cette expérience ?

C’était vraiment une surprise d’avoir été sélectionnés, on n’avait jamais essayé de participer à un tremplin ou un concours jusqu’à présent. On s’est pointés, le sort a voulu qu’on passe en premiers et ça pouvait faire la différence, en bien ou en mal : soit tu joues bien et ton concert reste dans la tête des gens jusqu’à la fin, soit tu joues bien mais tu finis oublié derrière tous ceux qui passent après toi. Et pourtant, on a été élus avec une majorité du public, qui pouvait voter cette année. L’équipe a été super aussi. Et pendant toute la soirée, on n’arrêtait pas d’avoir des petits coups de pouce de tout le monde. Du genre le chanteur de Lisa A Peur, les gagnants de l'année dernière, qui dit sur scène qu'il avait voté pour nous. C’était un beau cadeau, de gagner ce Tremplin. J’espère que ça va nous aider à tourner davantage en Picardie, qui est la terre d’origine du projet.

3. Rachel Austin a posé sa voix sur « My Lover’s Gone », comment s’est passée cette collaboration, est-ce que vous l’a connaissiez d’avant ?

J’ai rencontré Rachel à Edimbourg, complètement par hasard. Je l’avais vue jouer en acoustique dans un bar, j’ai tout de suite accroché à son délire. C’est une chanteuse folk de Belfast, née aux Etats-Unis, elle a une voix et des chansons uniques qui me transportent. Je l’ai contactée tout de suite après pour lui proposer de jouer en France, je lui ai trouvé quelques concerts et elle est venue deux ou trois fois comme ça. Elle était là quand on enregistrait le disque, du coup j’ai pensé que c’était le moment pour faire intervenir une autre voix dans My Lover’s Gone, qui est une chanson sur la séparation amoureuse et sur jusqu’où on peut aller pour oublier la douleur. Le duo, ça brouillait les pistes masculin/féminin du texte, ça rendait le tout complètement schizo et ça m’intéressait. Je me souviens que quand elle a fait ses prises, j’étais avec l’ancien batteur de So Was derrière la console, et on avait un frisson de dingue en l’entendant chanter. On a retrouvé Rachel récemment, en allant jouer à Belfast, où elle nous a accueillis et trouvé des scènes. On risque bien de faire encore des choses ensemble.


4. A-t-elle participé à l’écriture du titre ?

A sa façon, oui. Quand elle est venue enregistrer, je lui ai expliqué le texte, et j’ai remanié quelques trucs pour le rendre plus simple. Il y avait une version très trash qui existait, mais qui sonnait faux, parce que toute la rage et la douleur que je voulais envoyer, elle l’avait déjà dans la voix. Maintenant, je ne peux plus chanter ce morceau sans penser à sa partie vocale. On a même refait le duo en live à Belfast, l'émotion est revenue direct.

5. Nous pouvons écouter 5 très bons titres sur cet EP, comment comptez-vous par la suite satisfaire votre public ?

On va continuer sur le principe de l'EP, qui est un format qui a encore plein de choses à dire, contrairement à l'album-type interminable de 14 chansons. Le premier disque était l'occasion d'avoir un premier enregistrement pro, travaillé et réfléchi, on commence maintenant à poser les bases d'une suite qui fera sans doute 5 ou 6 titres aussi, mais dans un trip moins "compilation". On a composé des nouveaux morceaux qui ont plus de cohérence ensemble, et qui ont été écrits dans la même lancée. On pense même au troisième EP qui suivra, et à un concept de trilogie, mais il reste beaucoup à travailler, on veut surtout que le prochain disque soit mieux préparé et qu'il nous pousse plus loin. Et du coup, que le public se sente poussé plus loin, plus haut et plus bas à la fois.

6. Vous sentez-vous plus un groupe Live qu’un groupe studio ou l’inverse ?

Les deux sont très différents. On s'est toujours vus comme un groupe essentiellement live, avec des concerts à 100 à l'heure, un son bien compact et un certain goût pour les guests sur scène. Mais ça commence doucement à changer, l'enregistrement va arriver très vite et on pense déjà aux arrangements, à la production, aux contraintes techniques. On maquette, on se pose des questions sur un riff ou un break, on creuse le truc aussi loin que possible, quitte à pondre des rythmiques pas naturelles pour dévier sur autre chose. Bref, on s'est mis dans la tête de s'isoler au moins deux mois de la scène et ça a son effet. Mais bon, le studio et le live communiqueront toujours.

7. Quels sont les groupes qui pour vous ont une très grande influence sur le groupe ?

Bizarrement, ce qui m'inspire le plus n'est pas toujours ce que j'écoute le plus. C'est assez drôle de se sentir guidé malgré soi. Mais je pourrais citer Queens Of The Stone Age, The Cure, Joy Division, Thurston Moore, We Insist! ou Glassjaw pour les nouveaux morceaux. En général, on se retrouve tous les trois sur des groupes comme Tool, The Mars Volta, Nirvana et Foo Fighters. Et personnellement, je suis scié par les excellents Parts & Labor, un groupe bidouilleur et mélodique de Brooklyn, qui dégage une énergie affolante. Je les suis depuis 2007 et leur évolution est un putain de trésor.

8. Vous allez rentrer en studio fin février, pouvez-vous nous en parler ?

Ca se passera aux studios du Sous-Marin, à Amiens, pendant quatre jours. On fera intervenir le Duke et d'autres amis, pour ajouter quelques épices à la sauce. Ca sera en plus la première fois qu'on enregistrera avec Loïc à la batterie et on a hâte d'entendre la patate que ça va nous fournir. Le matériel a aussi changé depuis le dernier disque : on va bosser les textures, les sonorités, ça sera moins du bricolage comme pour le premier EP. On voit vraiment la composition, la préparation et l'enregistrement de ce disque comme un tout bien solide, donc on va laisser le moins de choses possibles au hasard pour que ça soit bien restitué.

9. Quels sont vos projets pour l’année prochaine ?

Sortir le disque et le défendre sur scène comme des tarés dans autant de salles que possible. Le Tremplin de Mouy devrait nous permettre de tourner davantage en Picardie mais on se prévoit aussi d'envahir Lyon, Dijon, Lille, Reims, voire un petit bout à l'étranger comme cette année en Irlande. On a rencontré aussi beaucoup d'artistes avec un son énorme, et quand le courant passe bien, on envisage des concerts ensemble. Je pense à TMS, Doctor Pepper's, Puss In Boots, Lisa A Peur, des groupes incroyables qu'on veut garder près de nous.

10. Merci d’avoir pris le temps de répondre à cette interview, je vous laisse le mot de la fin :

Notre devise : joue fort et pète des trucs !
SO WAS THE SUN
Réponses par PALEM CANDILLIER (chant/guitare)

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock



 




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