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HASSERBEN/SEARING SKULL
CHRONIQUE HASSERBEN/SEARING SKULL - review
Contact groupe http://www.myspace.com/hasserben
Audio / Video
Mise en ligne le : 29 novembre 2011  | Intervieweur : Ma2x | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1) Hails HASSERBEN et SEARING SKULL ! Pouvez-vous présenter rapidement vos projets respectifs ?

Dagon (Hasserben) : HASSERBEN est un projet de Raw Black Metal que j’ai fondé en 2004, dans l’idée de contribuer à faire survivre et perdurer l’esprit du véritable Black underground des années ’90. Ses attitudes, ses codes, ses valeurs, bref, tout ce qui m’a séduit quand je suis tombé dedans il y a 15 ans. Autrement dit, le contraire de ce à quoi nous avons à faire aujourd’hui, sur le plan international. Malgré les nombreux changements de line-up, le groupe est toujours resté fidèle à son optique d’origine, à savoir, faire une musique sombre et froide pour exprimer notre vision du monde pourri qui nous entoure.

L.Landvoettir (Searing Skull) : Hell. Searing Skull est une entité formée par trois individus, Aelius (basse live), Mørk (Chant) et moi-même (composition paroles et musique, backing vocals et instruments de studio). J'ai créé Searing Skull en 97, le style a évolué en presque 15 ans, passant d'un black très speed pas mal influencé par les premiers immortal à un black metal de plus en plus personnel et en général brutal, sombre, riche en atmosphères (tout du moins, nous l'éspèrons).


2) Comment est venue cette collaboration ? Un des deux groupes a démarché l\'autre ou alors vous vous connaissiez et l\'idée est apparue naturellement ?

Dagon : Les deux formations se connaissent depuis un moment déjà. Appréciant et respectant le travail de Searing Skull, c’est donc tout naturellement que l’idée m’est venue de réaliser ce split.

L.Landvoettir (Searing Skull) : Spleen m'a parlé d'un split, Hasserben cherchait un groupe. Je ne sais pas si le fait de m'en parler de la sorte était une proposition masquée, mais en tout cas dès que l'accord à été passé entre Dagon(Hasserben) et moi-même, tout s'est assez vite enchaîné. La partie d'Hasserben était terminée depuis quelques temps, nous n'avions que les pistes de musique de deux chansons, de notre côté. Ensuite nos deux groupes se connaissent, nous fréquentons des lieux et des individus plus ou moins communs, partageons le même dégoût pour la médiocrité ambiante. Nous ne sommes pas les mêmes groupes, ne faisons pas la même chose, mais nous avons plus d'éléments qui nous rapprochent que d'éléments qui nous séparent.


3) Je crois remarquer chez vos deux groupes, un petit esprit païen qui se dissimule dans la musique, les paroles ou les thèmes de vos carrières respectives. D'où vient cet attrait pour le paganisme ?

Dagon : Tu as bien raison, notre art est teinté de paganisme. Cela vient du fait que l’Europe que nous connaissons aujourd’hui est en pleine décadence, notre culture est souillé, notre histoire effacée. Nous prônons un retour aux valeurs de l’Europe ancestrale, rayonnante, victorieuse, celle qui ne se laissait pas marcher sur les godasses, comme c’est malheureusement le cas de nos jours. Nous livrons une guerre sans merci à tous ceux qui contribuent à cette décadence, et HASSERBEN est une arme philosophique et psychologique dans cette guerre. Pour moi, les groupes de BM qui continuent à l’heure actuelle de jouer sur l’image « purement satanique » n’ont rien compris, et idéologiquement ne servent à rien. Même si j’en respecte quelques-uns, de part la qualité de leur musique. Nous, nous préférons afficher un coté païen sombre, nous préférons citer Fenrir ou Cernunnos, plutôt que Satan.

L.Landvoettir (Searing Skull) : Je ne respecte que peu de groupes se voulant d’obédience païenne. Force est de constater, à la lecture (ou à l'écoute) de nos textes, que nous n'avons rien de pagan au sens mythologique ou musical, bien qu'une démo en 2002 ai eu trois chansons axées sur des thèmes dits paganisants. Nous cataloguer ainsi fut une erreur de notre part. Notre idéologie dans Searing Skull est que l'Univers, le Cosmos, la Nature, sont animées par des forces créatrices et destructrices, chaotiques, implacables, qui broient, détruisent, sans conscience, sans vie, sans âme. Nous sommes là pour détruire vos croyances. Acceptez l’Abîme, la mort éternelle, le Néant.


4) Pour HASSERBEN, j\'ai remarqué un petit côté black-finlandais dans votre production, et dans votre approche mélodique. Je pense aussi que vous puisez aussi votre inspiration, dans la France, à savoir, les Légions Noires, Bekhira, Seigneur Voland et l\'ancienne scène toulonnaise... C\'est voulu, ou alors c\'est le hasard qui fait bien les choses ? J\'ai aussi vu que vous aviez deux nouvelles recrues ( Spleen, la chanteuse, et Désolation à la guitare), pouvez-vous nous parler de leur intégration dans HASSERBEN.

Dagon : Oui, les débuts des scènes françaises et finlandaises nous influence pas mal. Notamment les groupes que tu as cité. Spleen et Désolation ont apporté un vrai plus pour le groupe. D’une part parce qu’ils sont performant à leurs postes respectifs, et surtout parce qu’ils sont motivés et adhèrent totalement à l’optique du projet, ce qui est pour moi très important. Il y a eu du chemin de fait depuis les démos…

5) Pour SEARING SKULL, votre production est assez originale pour du black métal. Un accent sur cette basse en distorsion et sur l\'aspect caverneux n\'est pas si habituel que ça dans votre son. C\'était quelque chose qui vous tenait à cœur ?

L.Landvoettir (Searing Skull) : En fait avec un son de metal moderne, Searing skull ne sonne pas comme je le souhaite. J'aime beaucoup, entre autres, le son vintage, plus expressif et musical. Ça explique pourquoi j'ai enregistré les guitares avec un son développant plutôt du crunch, ou de l'overdrive, mais en plus poussé. Un son saturé mais chaud. J'ai obtenu l'effet que je voulais.
Pour la basse, le fait est qu'elle devait être mise en avant, il est idiot d'avoir une basse inaudible comme dans trop de prods bm. Son son saturé vient de mon attachement au sons de basse chauds et vintage des 70's. Je trouve cela plus puissant. Ceux qui veulent écouter ce son n'ont qu'à taper "dead upon the cold earth" sur youtube, car je pense que tu fais allusion à ce morceau en particulier. De plus sur scène il n'y a qu'une guitare. La basse doit donc être très présente, et si possible avoir de vraies parties, avec un son bien marqué, qui reste dans le mix.

Pour le côté "caverneux" dont tu parles, je pense que du coup ça vient de cette basse et de l'utilisation d'un certain matériel pour la prise de son des guitares.


6) Tout dans ce split reflète l\'underground Français, de D.U.K.E, le label, jusqu\'à l\'artwork. Que représente l'esprit underground du black métal pour vous ? Un petit mot sur l\'underground en France ?

Dagon : Pour moi le Black Metal devrait être uniquement underground.
Il l’était au début, mais maintenant c’est très difficile de faire perdurer cela. Je dirais qu’il y a un certain gâchis général, dû à une certaine saturation. Le problème n’est pas tant le nombre de groupe, mais tout ce qui tourne autour. Trop de publicité, trop de commerce, trop de choses sur internet, trop de concerts partout. En somme, le BM à outrance tend à tuer le BM. Ça n’a plus grand chose de sérieux, de secret, d’impressionnant et d’illégal comme autrefois. Et tout cela est bien dommage. Un exemple concret : nous ne faisons pas beaucoup de concerts, mais une fois par an, nous jouons au fond des bois, dans un fort, avec 2 ou 3 autres groupes et une quarantaine de personnes prévenues au dernier moment comme public. Pas de fly, pas de paf. C’est pour nous une cérémonie, un rite. Ça c’est underground, ça c’est le Black Metal.
On est bien loin d’IMMORTAL au « HEllFIST »…
Quand à l’underground en France, c’est un peu le même qu’ailleurs, et ma reproche principale serait que malgré le grand nombre de concert qui ont lieu, on ne voit pas beaucoup de vraiment bons groupes sur les planches.

L.Landvoettir (Searing Skull) : Ne pas oublier Atavism Records, qui produisent le split avec DUKE, c'est aussi un excellent label, très pro et sérieux. Pour nous, on a toujours fait en sorte de ne pas retourner le problème : il ne faut pas agir de telle ou telle sorte pour être underground. A force de faire un truc que tu veux unique et personnel, tu rentres pas forcément dans des cases, et là, tu as la liberté de créer,tu emmerdes du coup le fait d'être catalogué comme UG ou pas... et au final, n'en faire que selon ce que te dictent tes propres pulsions. Certains sont cantonnés à l'UG parce qu'ils sont barrés, certains parce que ça leur suffit, certains parce qu'ils sont mauvais. Ca dépend des perceptions.
Ensuite, nous n'avons pas la prétention de représenter qui que se soit hormis nous-mêmes, et c'est déjà pas mal. De fait, je ne m'étendrais pas trop sur la scène UG française, si ce n'est de dire qu'elle comporte quelques excellents éléments.


7) Quels sont les groupes que vous appréciez et écoutez en ce moment ?

Dagon : Personnellement, j’ai tendance à rester sur les vieilles valeurs sûres, mais bon, pour te citer des groupes du moment, en vrac : PESTE NOIRE, SATANIC WARMASTER, ASGEIRR, DROWNING THE LIGHT, DARK FURY, NYKTALGIA, WOLFNACHT,………. Tous ces groupes sont excellents et prouvent bien que le BM est loin d’être mort.

L.Landvoettir (Searing Skull) : En Black je suppose ? Watain, Dissection, Craft, Tsjuder, Hate Forest, Gravdal, Gronde, Epheles (ces deux derniers ayant sortis deux nouvelles galettes qui déboîtent), Gorgoroth, Reverence sont mes écoutes habituelles ces temps-ci, en plus de quelques références plus UG que j'écoute aléatoirement. Pour les autres styles de musique, je ne sais pas si ça rentre dans le cadre de l'interview. Je dirais sans trop risquer de hors-sujet Fields of the Nephilim.


8) Des lives sont-ils prévus bientôt, pour l\'un comme pour l\'autre ?

DAGON : Nous n’avons pas de lives en prévision pour le moment car le groupe va subir prochainement une mutation conceptuelle et visuelle radicale, mais je n’en dis pas plus pour l’instant.

L.Landvoettir (Searing Skull) : Pour le moment non, je bosse dans mon studio. D'ici début 2012 on va essayer de se trouver une date ou deux.


9) Merci pour les réponses à ces questions ! Je vous laisse le dernier mot.

Dagon : Merci à toi pour ton intérêt, et au lecteur pour s’être donné la peine de lire jusqu’au bout cet article. Puisse-t-il à travers mes dires trouver la motivation de faire perdurer l’esprit du véritable Black Metal underground.

L.Landvoettir (Searing Skull) : Merci à toi pour l'interview et bonne continuation. Vous pouvez nous suivre sur FaceBook (Searing Skull) ainsi que Myspace (http://myspace.com/searingskull)
Des gens ont également foutus pas mal de nos chansons sur youtube, pour ceux qui veulent écouter.

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock



 




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