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CHRONIQUE E - review
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Mise en ligne le : 01 décembre 2011  | Intervieweur : hemistes | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
Salut Ê, merci de prendre le temps de répondre à ces quelques questions.

1) Tout d\'abord pouvez vous présenter et nous parler un peu de vous?

Ê est avant tout une entité indépendante de nos propres personnes. Comme quelque chose qui aurait prit possession de nous, ne nous laissant un peu de repos que lorsque nous terminons une offrande, en l’occurrence Kherubîm. En 2010, vers le milieu de l’année, j’ai commencé à redécouvrir l’art en Mésopotamie ancienne qui me passionnait déjà étant enfant. J’ai donc commencé des recherches, tout à fait libres et sans contraintes, reprenant mes vieux bouquins, et je me suis très rapidement aperçu que je devenais obsédé des Igigis, ces dieux subalternes qui ont défié les Grands Dieux. J’ai alors réalisé une cassette de death aux influences très orientales, du death ambient comme je l’appelle. A la suite de ça, deux amis récents et un vieux camarade ont embarqué dans le projet à fond. Le premier à m’avoir rejoint est un hardos, mais les civilisations de l’Irak ancien l’ont lui aussi fasciné et le rapport des hommes aux dieux l’a tout autant bouleversé que moi. Nous avons de suite commencé à travailler en novembre sur le concept de l’album, puis très rapidement les prises de guitares et de batterie ont suivi. Le Ashipù était devenu indispensable. Véritable purificateur, son oreille ne laisserait pas échapper ce que nous jugions imparfait dans le sens de notre travail (c’est pourquoi nous y avons glissé des imperfections, volontaires, des « balises »). Le Ashipù a donc fait la basse, et très rapidement, le dernier membre est venu se charger des percussions orientales.
C’est donc le deuxième album en tant que projet, mais le premier en tant que groupe.


2) Votre style est vraiment marqué avec pour thème principal l'art sumérien et leurs divinités, pouvez nous expliquer ce choix de thématique?


C’est une trilogie en réalité. Les divinités subalternes, les Igigis (ou plus correctement Igigù), puis les dieux personnels, les Kherubîm (bénisseurs), et enfin, il y aura les Grands Dieux, Ceux Qui du Ciel Descendirent Vers la Terre.
Nous sommes passionnés d’histoire, de civilisations mortes. Nous ne voulions pas d’un concept bâtard sur les civilisations orientales, suivez mon index, qui parle tantôt de dieux égyptiens, de traditions juives, d’histoire assyro babylonienne. Nous voulions un concept cohérent, sûr de lui. La Mésopotamie ancienne est déjà énorme, les civilisations ougaritiques et hittites par exemple ont des traits communs, mais les mélanger est une erreur.
Nous avons donc choisi de nous concentrer sur la période des sargonides en ce qui concerne cet album. Nous ne sommes pas psycho rigides, mais un maximum de cohérence est demandé en histoire de l’art, et nous réfléchissons plus en historiens de l’art, qu’en simples deatheux basiques qui ont trouvé un thème ‘cool’ et ‘original’.
D’un point de vue profond, au-delà de cette trilogie, nous chantons souvent des poèmes anciens, dont l’un est l’histoire de ‘l’homme et son Dieu’. Ce n’est pas un dialogue ou un simulacre (représentation théâtrale de légendes ou d’histoires divines). C’est l’appel désespéré d’un homme au fond du désespoir, dans une peine si profonde, qu’il crie de douleur.
« Du fon de mon desespoir, je me suis tourné vers toi,
je t’ai imploré, j’ai crié vers toi mon Dieu,
je ne comprends pas, je ne comprends pas »

C’est le moment de doute, reprit par la tradition judéo-chrétienne dans le De Profundis.
En partant de ce cri de desespoir, j’ai imaginé la peine de cet homme abandonné par son Dieu. A Sumer, chaque personne (chaque objet, même)a un Dieu personnel, même les esclaves. Ce Dieu est l’origine de notre « bonne étoile » ou du caractère omniscient du Jéhovah. Ce Dieu personnel est un petit génie bénisseur, qui souffle de bonnes actions, des conseils, indique le droit chemin. Être maudit, victime d’une sorcière cachée derrière un tas de brique (Shshashmushtù), s’asseoir sur une chaise maudite, ou commettre une action moralement répréhensible, c’est courir le risque qu’un démon ou une maladie (Utukku) vous prenne, brisant les ailes de votre Bénisseur. Vous comprenez la douleur de l’homme qui s’apperçoit que son Dieu l’a abandonné. Sans destin, sans protection, il est une coquille vide. Ce désespoir était si intéressant à analyser, de même que l’espérance que nous avons tous à mettre dans notre ‘bonne étoile’. C’est pourquoi il ne faut pas le voir comme un album négatif, mais plutôt optimiste, attaché au bonheur de l’homme, à sa joie. Un album de pure bénédiction.

Les génies protecteurs ont tellement de noms, que nous aurions pu choisir n’importe lequel. Cependant ils font tous référence à une double nature du génie, et il nous fallait isoler le caractère « bénissant ». Nous avons donc pris la racine de l’hébreu « kerub » (bénisseur) et sommes remonté à l’origine même du verbe ; Kh-R-B. Nous avons gardé le Kh akkadien, et ajouté le suffixe de pluralité, « îm ». En parallèle de la langue hébraïque, nous avons recréé le mot Kheruba au singulier, Kherubîm au pluriel. (c’est le même fonctionnement que pour Serapha – Seraphîm (les brûlants), ou Eloha – Elohîm (les Très Hauts, d’où la confusion avec YHWH- Jéhovah).




3) Vous vous considérez comme un groupe de doom death, pouvez vous nous dire quels sont les groupes qui vous ont influencé?

Le Trio Shemirani, Kazer Al’Sahem principalement pour la musique orientale. Les groupes, il y a Morbid Angel, Shaarimoth, Nile, Sepultura, Kreator, Destruction, Death bien sûr. Tous jouent une musique plus rapide, mais nous ne voulions pas sur ce disque risquer de jouer trop vite et de ne pas faire ressentir un caractère pesant et lourd, de la marche du Temps et des Dieux.
Curieusement, j’écoute très peu de Septic Flesh alors qu’on nous y compare donc j’ai acheté la cassette pour voir un peu…
Après tu retrouves des sources dans tout ce que nous faisons, le monde du metal y est je pense largement représenté, tu as du Maiden, un peu de Black Sabbath bien sûr ! Mais également des influences plus étonnantes, comme Savatage pour certains de mes riffs ou Enemite pour des ambiances !


4) Quels sont les autres sources d\'inspiration qui vous permettent de composer?

La musique orientale, la contemplation des vestiges de cette civilisation illustre. Nous sommes allés plusieurs fois voir les grands taureaux androcéphales ailés qui sont eux aussi des Bénisseurs. L’aile, le symbole même du Bénisseur. Ils ont une nature apotropaïque qui les rends redoutables, car ils ne gardent pas une personne mais une nature. D’où leur caractère double, ils peuvent vous écraser si vous commettez le mal, ils ne protègent pas en toute circonstance une personne. Ce qui est peut être une métaphore pour faire comprendre qu’une personne peut atteindre honnêtement une fonction, et l’exercer mal, auquel cas le jugement divin est infaillible.
Sennachérib, fils de Sargon II, trahi sa nature de bon roi (SHÂRR) en tuant ses frères. Pour se protéger de ses ennemis, il fait édifier un palais gardé par les taureaux à tête humaine, ailés. Alors qu’il visite les travaux, un taureau se détache de la muraille, et l’écrase.

Donc la musique orientale, l’art du proche orient ancien, sont des sources d’inspiration. Mais aussi la vie de tous les jours, la chanson « Where Dust… » par exemple est une chanson de désespoir comme pouvaient le ressentir les habitants de Sumer. Ils n’étaient pas différents de nous, avaient les mêmes préoccupations : l’amour et l’érotisme pour les jeunes filles, la carrière et l’indépendance pour les jeunes hommes, la sagesse et l’avenir pour les adultes, le foyer et la maison pour les femmes. On a même, dis toi, gardé une tablette où un enfant écrit « j’ai appris ma leçon, je l’ai récitée au scribe, j’ai été puni de n’avoir pas su, et maintenant, j’ai fais mes exercices d’écriture, j’ai compté, et recopié mes tablettes ». Ce n’est pas émouvant ? …Bon d’accord les enfants aujourd’hui n’écrivent plus, ils se donnent des coups de couteau ! Mais à Sumer ils avaient des pointes de roseau, ça fait mal aussi.

Bien sûr, en plus de la vie de tous les jours, ce qui nous influence c’est aussi nos rêves d’ado. Nous sommes une génération de joueurs de jeux vidéos, et le sommes toujours quand nous avons le temps. L’auditeur sera curieux de retrouver des références explicites à Diablo II (Acte III les quais de Kurast) et Age of Empires.



5) Vous êtes actuellement étudiants, n\'est ce pas trop compliqué de jongler entre la musique et les études?

Bien à l’époque où nous écrivions Kherubîm, nous étudiions le concept et les textes de Kherubîm à la bibliothèque de la faculté. Et je préfère te dire, que de faire un groupe parlant des cours, on nous prenait plutôt pour des gros dérangés (et les nanas pleuvaient sur nous). Nous avions une conversation obsessionnelle sur ce groupe, et pour des mecs qui se connaissaient pas un mois avant, cela étonnait tout le monde. On s’était dit que ce serait cool de faire un truc ensemble, et comme beaucoup d’étudiants, certains ont pensé que nous étions des glandeurs. Nous en sommes ! Mais nous avons passé toutes nos vacances à enregistrer (Noël – guitares, Pâques – batterie, Période de révision – chant), tous nos week end à mixer et creuser le son, et finalement nous sommes parmi les seuls à avoir eu du premier coup la licence.
Tu veux une anecdote : pendant une épreuve, j’entends un bruit de vêtements secoués dans la salle. Le Nash Patrî me faisait des grimaces en secouant les bras pour imiter avec son perfecto le vol d’un Sphinx. Même aux exams il en avait rien à foutre !

A part ça, Kherubîm est pensé comme une épreuve universitaire. Les fondations textuelles et bibliographiques du disque sont très poussées, tout est pensé et tout est réfléchi dans l’artwork. Il n’y a rien qui est laissé au hasard. C’est un travail de recherche.
Donc voilà, très dur à concilier avec des études, mais d’abord ce n’est pas si éloigné de nos études (le Ashipù lui-même est géologue, donc le côté tellurique du groupe le comble), et ensuite, nous sommes tous hyper-actifs.



6) Antiq Records est le label avec lequel vous travaillez, pouvez nous raconter comment vous vous êtes rencontré et comment se passe votre collaboration?

Antiq est un label présentant des groupes occultes, avec un concept marqué, une envie d’évolution certaine, et un goût pour la « vérité » musicale. Il était tout naturel, que dans une sphère réduite de l’underground, nous nous retrouvions à sortir ce disque avec Antiq.
Antiq conçoit, semble t’il, ses groupes comme ayant une évolution presque naturelle. Nous sommes le seul groupe dont le premier album n’ait pas été chez Antiq. Antiq appelle cela ‘la période archéenne’ d’un groupe, et s’intéresse surtout au glissement de cela vers une meilleure production, de meilleures compos. Un disque est une photographie dans le temps, et je suis fier en tant que Kalùm, que Ê soit le premier groupe du label à avoir glissé vers la période qu’Antiq appelle ‘la période Hygiéniste’.



7) Avez vous d\'autres projets de prévus? Nouvel album, concert?


Tu sais que l’ambient est une grande part de notre musique, là où elle tient une place accessoire chez d’autres. Et bien nous allons commencer la composition d’un split avec un gros groupe d’ambient, de Norvège. Notre partie s’appellera « Tablets of the Dead ».
Les concerts, nous y pensons, nous allons répeter bientôt en vue de faire des dates, mais pour jouer il nous faudrait une puissance scénique sans pareille, propre à donner vie aux compositions. J’aimerai quelque chose de grandiose, de fort visuellement.


8) De nombreux groupes se lancent dans une sorte de métal oriental, je pense à Nile, Necros Christos, Impureza avec le côté flamenco, Orphaned Land. D\'après vous n\'est ce pas une sorte de facilité de jouer sur ce nouveau registre pour percer plus facilement?

Je dois connaître que Nile vraiment, dans ce que tu me cites, j’ai vu une fois Impureza au hellfest, et pareil pour Orphaned Land. Et t’as oublié Melechesh et Shaarimoth, qui sont les deux seuls groupes de metal oriental que j’écoute avec Nile.
J’écoute peu de metal, finalement, et je ne tiens pas à imiter les autres. Comme toutes les modes, celle de l’oriental metal est detestable, comme le pagan, etc. Mais j’ai commencé Ê en marge de ce mouvement, par une cassette destinée à mes amis, et ils m’ont poussé à faire une deuxième album. Je n’y respecte pas les codes du metal, et je m’en fous pas mal. Orphaned Land et Melechesh existe depuis près de 20 ans, et commencent à être connus par la force des choses, de même que Nile. On ne peut pas vraiment dire que même ces groupes là aient percer.
J’ai commencé à découvrir une civilisation par la voie archéologique, et par l’histoire de l’art, j’ai commencé en toute sensibilité à trouver dans cette civilisation des réponses sur ce qu’on ignore de l’homme et des dieux. Ce n’est pas une facilité, la facilité ce serait de faire cela et de proposer un concept bidon et des textes moisis, ce serait de se raccrocher à la médiocrité des gens pour leur faire dire « amen ». Mon ambition n’est pas qu’ils m’adorent, mon ambition, humble, est de faire découvrir ce que je sais de Sumer, de réveiller les consciences sur l’origine de l’homme que les guerres et la bêtise menacent.
La facilité, c’est sortir des drapeaux au hellfest en parlant de paix, avec un message politique. C’est gentil, hein. Et peut être que les gens qui continuent de mourir ont un petit sourire de remerciement. Moi, mon message, il est autre. Et il est plus dur à soutenir. Je m’en fous qu’ils s’entretuent, sur des champs de bataille où Sennacherib lui-même a fait égorger ses prisonniers. Je ne vais pas empêcher une guerre. Mais je crie au secours : le problème, c’est qu’en détruisant les sols de cette façon irréversibles, ces gens là sont en train de tuer les vestiges de notre histoire à tous. Ils font disparaître des preuves ! à nous qui avons tant besoin de trouver d’où nous venons, pour chercher la paix !
L’ignorance et la guerre, voilà deux Utukku qui se nourrissent mutuellement.
Ensuite, je t’avoue que je n’essaie vraiment pas de percer, je m’en fiche vraiment pour tout dire. Ça me ferait plaisir que l’album marche, ouais, qu’on fasse quelques dates, sûrement, mais ça veut dire quoi percer ? Est-ce qu’un groupe comme Darkthrone a même percé ?
On fera un troisième album coûte que coûte, ça prendra le temps qu’il faudra, mais on attend pas l’autorisation du public ou d’une major pour faire ce qu’on aime ! On a des vies à côté, des débouchées passionnantes pour moi, un engagement social pour le Nash Patrî, et le Ashipù est très heureux de donner des coups de marteau dans les sous sols géologique. On vit pour le metal, mais on ne vit pas pour vivre du metal !

Donc pour te répondre, ce genre qui existe depuis bien 20ans (même si à l’époque ces groupes jouaient un style un peu plus brut), je l’ai aujourd’hui abordé sans même savoir toute la mode qu’il y avait autour. Pff, quelle prétention ! Il y a même des tournées. Je croyais même que Melechesh avait splitté, quelle surprise de les voir tourner l’année dernière…
Pour moi c’est juste une façon de parler d’archéologie proche-orientale en restant logique, c’est juste une façon aussi de mettre en scène les influences de musique du proche orient dans le style metal.
Nous ne cherchons pas à percer, mais à être persan. Ah, ah. Tu as compris, je pense. On est des fans de civilisations anciennes, de hiérographie, d’archéo, donc, on cherche juste à faire de la musique qui nous ressemble, qui soit dans nos préoccupations. On pense et on vit Ê chaque jour, mais on est pas des pseudos pagans à la mort moi, on porte des perfectos, on conduit des grosses cylindrées.
Que les lecteurs nous prennent pour des amateurs s’ils veulent, mais dans notre domaine nous ne sommes pas les plus forts, mais les plus honnêtes, rien n’est faux, rien n’est inventé, Kherubîm est un album authentique chanté en allemand, anglais, akkadien : énigmatique, occulte, secret et puissant à la foi. Brumeux comme une prière d’un roi à son Dieu dans la Ziggurat, décisif comme la résolution d’un souverain.


9) Pour ma part cet album m\'a vraiment beaucoup plu et j\'ai pris beaucoup de plaisir à son écoute. Avez vous déjà eu d\'autres retour sur cet album?

Bien, laisse moi te remercier d’abord. Comme toi, nous commençons à avoir de bons retours sur l’album. La petite release party de Nantes a bien plu également. Les gens apprécient le caractère puissant et incantatoire qui est la marque de Ê. Les chroniques ne sont pas encore parues, mais je peux dire qu’à part quelques esprits chagrins dans des news de webzines, l’album semble bien accueilli.
Mais les médisances, c’est comme la sorcière dont je te parlais, celle qui te lance un Utukku depuis l’ombre d’un tas de brique. Elle se cache dans la moiteur de l’ombre, mais sitôt que tu te retournes, elle a disparu.


10) Suivez vous un peu la scène métal française? Si oui quels sont les groupes qui vous plaisent le plus?

Ouf, alors là, je vais faire mon réac, même si je ne connais rien pour ainsi dire à la mode metal. Je connais un peu les groupes àlaemperor localisés vers Paris, c’est la mode en ce moment il semble.
Les groupes qui me plaisent sont les groupes vrais, ceux qui ne chassent pas le client comme une prostituée déjà vieille. Il y a beaucoup de béjaunes, de jeunes poseurs, et je leur porte une indifférence où se côtoient le mépris et une sérieuse envie de leur casser la tête. Ils savent qui ils sont, et je n’hésiterai pas à donner des noms.

Mais j’aime tous ces petits groupes oubliés, de seconde zone, qui sont pourtant plein d’honnêteté.
Heol Telwen, Monolithe, et puis Stille Volk mystérieux, Angmar, Aohrlac, Quintessence, Occultus (rip). Hypokras, Bottle Doom Lazy Band, Cathédrale de Glace, Artefact, Massacra.
La batterie du Nash Patrî est inspirée d’un très bon groupe revenant, « !Vulcain ! ».
Mais je crois, ce qui rassemble le plus nos influences, un « grand frère » vraiment énorme, tentaculaire, technique, bestial : Borgia. Cette rapidité dans la lenteur à la Ahab, cette pesante impression de souffle Portalien, cette suffocation Arcturiste, cela me manque terriblement depuis que le groupe s’est arrêté. Je voue un hommage, une amitié et une admiration sans pareille à Géraud, la bête de Vehrene, et je compisse les poseurs de la scène française.



11) Voilà l\'interview se termine, si vous avez quelque chose à rajouter n\'hésitez pas vous avez la parole.

Alors, j’espère ne pas avoir été trop long, et avoir réussi à faire partager un peu ma passion. Excusez aussi mon irritation face aux jeunes poseurs de France, mais ils rendent la scène ridicule car ce sont eux qu’on voit le plus s’afficher avec leur maquillage de Karrù (prostitué travesti masculin) et leurs mœurs de Shupkarrù (officiant travesti dans les rituels sacrifié dans les fêtes de moissons).
Merci à toi pour ces questions intelligentes, car celui qui apprend enseigne souvent à celui qui sait. Merci à vous de m’avoir lu, et voilà un message pour vous :
Un jour, bientôt peut être, les cunéiformes sacrées seront placardées sur les murs de votre ville. Vous ferez alors une offrande de pain et de miel que vous mangerez, et vous viendrez en procession avec l’offrande de bière. Car les émissaires des Grands Dieux seront déjà dans votre ville, avec le fléau et le glaive.

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock



 




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