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GRIMIND
CHRONIQUE GRIMIND - review
Contact groupe http://www.myspace.com/grimindmusic
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Mise en ligne le : 22 octobre 2011  | Intervieweur : Bakounine | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1)Salut Grimind. Pour commencer, pouvez-vous vous présenter : votre line-up actuel et votre histoire musicale ?

Line-up : David Agocs : voix, guitares
Matthieu Cachemaille : batterie, synthé
Arnaud Nicod-Clément : guitares
Quentin Nussbaumer: basse

Le groupe a été fondé en 1997 par David et Matthieu. Nous avons commencé par jouer un style proche de The gathering, My dying bride ou Paradise lost, avec des morceaux à tempo plutôt lent. Arnaud nous a rejoint après la sortie de notre premier EP « Escaped from life » en 2004. Il a amené un changement important dans le groupe au niveau de la composition des morceaux et a apporté un style plus « énergique ». Après de nombreux changements de bassistes, Quentin a rejoint le groupe en 2008 et a imposé une nouvelle stabilité dans la formation. Nous avons enregistré entre 2009 et 2010 « Through the eyes of Janus », fruit de plusieurs années de travail.

2)Votre premier album \"Through the eyes of Janus\" vient de sortir. Pouvez-vous décrire son processus de composition et d\'enregistrement ?

Les morceaux ont été crées entre 2005 et 2009 et ont été pas mal remaniés et repensés au fil du temps. D’habitude, nous commençons avec un riff de guitare sur lequel nous posons la batterie et la basse, puis la voix. Vient ensuite le synthé, qui est enregistré sur sequencer et qui tourne derrière les instruments. Les paroles n’arrivent qu’en dernier, une fois que la mélodie vocale est posée.
Nous avons enregistré tout d’abord dans notre local, en commençant par la batterie et les synthés. Puis, après des premières prises de guitares, basse et voix peu satisfaisantes, nous avons décidé de réenregistrer ces dernières au Conatus Studio à Montreux, avec Vladimir Cochet. Il a apporté un énorme plus à cet album en étoffant la production et en nous délivrant de précieux conseils. Le tout a ensuite été masterisé par Wolfgang Rufenacht à Lausanne, au Studio Protagoras.

3) Quels sont vos influences principales musicalement ? Des groupes plutôt metal ou plutôt rock ?

Nos influences sont réellement très diverses. En ce qui concerne le metal, cela va des classiques tels que Metallica et Paradise Lost, Pantera ou Fear Factory jusqu’à des groupes plus dark comme Neurosis ou Misery Loves Co., voire carrément doom avec Morgion ou Evoken, en passant par Katatonia, Tiamat, Lamb of God, Meshuggah, Breach et j’en passe. Certains ont un faible pour la musique des années 80 ou le courant progressif (Genesis, Van der Graaf Generator,
ou Spock's Beard), d’autres écoutent beaucoup de classique (Albinoni, Rakhmaninov, Grieg ou Górecki)… Bref, nous ne nous cantonnons pas à un style et toutes ces influences sont intégrées à un niveau ou à un autre de la composition. C’est d’ailleurs une des raisons de la longueur du processus de création. Aucun morceau n’est terminé avant que tout le monde ne soit convaincu, ce qui demande beaucoup de travail et de patience.

4) Du point de vue des paroles, on trouve une certaine imagerie avec des références aux mythes et à l\'heroic fantasy. Alors, ces thèmes sont-ils une véritable influence ou non ?

Nous allons laisser la parole à Arnaud, puisque c’est lui le principal parolier : « Comme nous l’avons dit, les paroles sont ce qui vient en dernier dans le processus de composition. Pour Giant’s causeway, par exemple, elles ont été écrites pendant l’enregistrement. En fait, je prends en compte deux facteurs lorsque j’écris : 1° la musique elle-même, ce qu’elle m’évoque. J’essaye d’en dégager une image, un motif qui me plaît et je cherche ensuite à le développer au fil du morceau. 2° la ligne de voix, qui est déjà écrite et dont j’essaie de conserver l’intensité en reprenant des intonations, des rimes ou d’autres éléments qui sonnent bien et qui donnent du corps à la voix comme instrument. Donc je travaille la langue comme un matériau sonore avant tout, lui imprimant seulement ensuite une idée ou un imaginaire poétique.
L’heroic fantasy ne fait du reste pas du tout partie de mes influences. J’essaie seulement de raconter une histoire et je puise quelques fois dans des légendes ou des mythes qui m’amusent. Si vous lisez attentivement les textes, vous verrez d’ailleurs qu’ils sont teintés d’autodérision et que c’est souvent le côté bancal et drôle des figures invoquées qui prime : le Golem associé à la basse n’est-il pas d’une jovialité bonhomme ? Et la complainte d’Ahasvérus, sublime et ridicule à la fois ? J’essaie de ne pas verser dans la caricature, mais je cultive un certain penchant pour le burlesque et la parodie, bien loin des canons de l’heroic fantasy… »

5) Quelle est votre chanson préférée sur ce cd, et pour quelles raisons ?

Là, nous sommes partagés. D’un côté, « The One with no name », avec son alternance entre mélodies envoûtantes et passages plutôt agressifs et rythmés sur fond de nappes de synthé, dégage une ambiance atmosphérique propre à notre style. De l’autre, « Golem’s March » et « Giant’s Causeway » nous plaisent particulièrement par l’audace de la composition et la tendance qu’elles marquent vers quelque chose d’un peu torché vers quoi nous nous dirigeons dans nos nouvelles chansons.

6) Considérez-vous que ce premier album est vraiment un grand pas de franchi aprés l\'Ep dont la sortie commençait à se faire vieille ?

Absolument. Cela fait un long moment que nous envisagions d’enregistrer un album. Le retard s’explique par les changements dans le line-up du groupe et l’arrivée d’Arnaud puis de Quentin, qui ont apporté beaucoup au style en élaborant des riffs plus subtils et des structures de chansons différentes. Nous sommes extrêmement satisfaits du résultat de cet album, même si certains titres commencent à dater un peu, et on a hâte d’enregistrer le suivant.


7) Quelle est votre vision de la scène metal (En Suisse et ailleurs) ? Quels groupes actuels vous intéressent particulièrement ?

Le metal n’est pas prêt de disparaître, même si d’autres styles de musique prennent de plus en plus de place actuellement. En tant que genre, il possède un potentiel pratiquement infini, car il admet une liberté et une ouverture sur d’autres horizons sans commune mesure. Mais en Suisse, où il est déjà très difficile de faire de la musique et davantage encore de la promouvoir faute de réelles infrastructures, tu peux imaginer ce qu’il en est du metal … Cela dit, il faut tout de même citer des groupes tels que Sludge, qui nous ont un peu influencé par leur style doom core, les Genevois de Knut, qui ont vraiment su tirer leur épingle du jeu, ou d’autres formations qui parviennent à tourner à l’étranger comme Sybreed ou Kruger. Il y a donc du potentiel en Suisse comme ailleurs, mais le marché reste difficile.

8) Quels sont vos projets à l\'avenir (concerts, vidéo...) ?

Nous avons tourné un clip l’été passé sur le premier titre de l’album « Suffocating flame ». Il va sortir tout prochainement sur notre site et notre myspace. Nous avons verni l’album au début de l’été avec quelques concerts. D’autres sont prévus pour le début de l’année prochaine. Nous serons aussi en interview sur des radios locales cet automne. Nous espérons tourner et faire un maximum de dates l’été prochain et composons déjà des titres en vue du prochain album.

9) C\'est la fin de cet interview. Merci beaucoup. Je vous laisse y poser les derniers mots.

Salutations aux fans de metal en France. Visitez notre myspace et site web. Notre album sera accessible via un shop on-line. Sinon contactez-nous par mail grimind@grimind.ch. Stay metal !

   

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