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Mise en ligne le : 03 novembre 2011  | Intervieweur : Ma2x | Traducteur : Ma2x

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1) Hi Inquisitor ! Pouvez-vous vous présenter ?

Lord : Salut à tous ! En fait, notre line-up actuel (Moi aux claviers et au chant, Nyku & Skol aux guitares, GarLoq à la batterie et Architec à la basse) s’est mis en place il y a deux ans. C’est arrivé juste après que « The quantum Theory of ID » (ndt : abrégé en QTI) fut mixé/masterisé, car deux anciens membres ont quittés le groupe pour participer à d’autres projets. Ca veut dire que QTI à été joué en live par des personnes qui n’était pas impliquées dans le processus de création - Skol & Architec (encore que Skol est grandement responsable de l’introduction). Je trouve ça assez fascinant que les nouveaux arrivants soient immédiatement impliqués dans l’esprit du groupe. Actuellement, nous travaillons sur la moitié de notre nouvel album.

2) En premier, j’ai été frappé par votre concept si particulier. Pouvez-vous expliquer votre concept de manière plus précise.

Pour bien commencer, je vais parler du nom. Il y a eu un grand nombre d’incompréhensions sur le mot « ID » qui est lié au latin « id » et non au concept d’Identification. Beaucoup de chroniqueurs ont fait le lien avec les théories Freudiennes et je me dois de préciser que ça ne doit pas être pris au premier degré (comme d’autres idées/concepts d’ailleurs). Oui, ça a un sens lié à un niveau supérieur du développement personnel, mais ça ne doit pas être uniquement lié aux théories habituelles. Pour ce qui est du mot « Quantum », le sens est double. D’abord, ça a commencé avec un jeu de mot (depuis le temps, j’ai beaucoup de sujet avec « The quantum theory of… » dans mon parcours). En deuxième « quantumness » est une très bonne représentation de ce qu’on appelle l’indéterminisme, qui est un des composants clé de QTI. Par la suite, les paroles sont basées sur un « combat » des siècles entre déterminisme et indéterminisme. Je ne vais pas trop entrer dans les détails, mais le scénario porte sur le combat des paradigmes dans un comportement humain, ce qui montre les divergences entre les deux courants cités et ce que l’on peut appeler la Réalité (The Observable, dans le disque – ndt). Le but est de créer une image d’un voyage qui montre les doutes et les tentations de l’irrationalisme comme une solution « finale ». Dans QTI, la fin de l’intrigue met en avant une défaite du déterminisme. Ce n’est pas la fin de l’histoire, mais de mon point de vue, ça colle parfaitement à la poétique, et ça peut même faire un point de départ pour un débat sur le sujet.

3) Comment est venue l’idée de « Gadget », l’ordinateur parlant ? J’imagine que chanter ce qu’il dit a été un gros challenge ?

D’abord, tu es très proche de l’idée avec ton interprétation du personnage. Je dois dire que dans la version originale, c’est plutôt un programme, ou un algorithme. Et surprenant ou non, l’idée est venue toute seule. A la base, j’avais besoin d’un automate qui représenterait le déterminisme, l’aspect algorithmique de l’esprit. Par la suite, j’avais besoin de donner au personnage une représentation langagière, et j’ai choisi d’inventer un pseudo-langage inspiré des codes de programmation informatique. C’est une métaphore de la chute du déterminisme, - le crash d’un programme/ordinateur. On a choisir d’exprimer les paroles dans une manière classique (même si nous avons étés tentés d’y ajouter des effets vocaux), puis d’accentuer sur la rugosité des mots.

4) Je pense que, plus que les guitares ou la batterie, le grand piano a une importance non négligeable dans votre musique. C’était important d’avoir ce son de piano massif ?

C’était un caprice de ma part d’avoir un piano classique (avec une mineure en moins, ceci dit). Je voulais augmenter le rôle du piano, qu’il ait le rôle principal des orchestrations au clavier. Par la suite, c’était aussi une manière de se démarquer des son synthétiques/symphoniques utilisés par la plupart des groupes. Enfin, le dernier point, mais pas le moindre, c’est que je suis à la base un pianiste, et donc, ça fait partie de mon éducation musicale d’avoir ce son classique. Ca a plu aux autres membres, et ça collait aux idées de l’album, donc nous avons optés pour ce choix.



5) La genèse de l’album (en incluant composition, enregistrement, mixage et mastering) vous a pris trois ans. Détaillez-nous un peu le processus de création.

Lord : D’abord, les idées sont apparues au hasard, mais quand les chansons ont commencées à se cristallisées, il nous est apparu clairement que nous devions nous concentrer sur certains points. On a décidé de se baser sur une mode de fonctionnement très rigide, par exemple, quatre titres/mouvements, comme dans une symphonie classique. Nous avons également discuté sur l’aspect émotionnel/ « la couleur » de chaque titre, ce qui nous à fait avancer dans une direction prédéfinie.
Bon, je ne peux pas dire non plus que nous avons été totalement encadrés, mais grâce à ce processus nous avons étés meilleurs juges sur notre travail. Par exemple, chaque titre propose trois parties, dont une plus calme au milieu.

GarLoq : Oui, ça nous a pris longtemps pour réaliser ce premier opus, mais il y a beaucoup de raisons pour ça. La création des chansons à été très fouillé, car nous voulions quelque chose d’intéressant, d’hypnotisant. On avait un concept qu’on à suivi. On savait exactement ce qu’on voulait. Puis l’enregistrement à commencer. Et je pense que ça a été le moment le plus court (rires). Le mixage et le master ont pris beaucoup de temps également, car comme je l’ai dit, on devait défendre le concept. Je pense que c’est positif de prendre son temps, ainsi l’album est plus profond, il vient vraiment du cœur.
Bien sûr, on voulait le sortir plus tôt, mais nous n’en avons pas eu la chance.

6) Quels cd’s écoutez-vous chez vous ? Quels sont vos groupes favoris, vos influences ?

GarLoq : Il faut déjà savoir que chaque membre du groupe a un caractère différent. Du coup, nos influences varient. Bien sûr, il y a des groupes que nous écoutons tous : Emperor, Arcturus, Deathspell Omega si on devait en citer quelques uns. Certains d’entre nous aiment aussi Ulcerate, Behemoth, The Axis Of Perdition….

Nyku : Oui, nous avons une palette d’influences vraiment large et des goûts différents. Ca va de la musique électronique, au Punk/Hardcore en passant par le dark ambiant et beaucoup de variantes du métal.

7) J’ai trouvé qu’il y avait une forte dimension théâtrale dans votre album. C’était important d’avoir cet aspect ?

Lord : Quand les premières compositions commencèrent à émerger, nous nous rendions compte que quelque chose de fort allait sortir de tout cela. Mais pour aller avec la force de la musique, nous devions créer des paroles fortes aussi bien dans le fond que dans la forme. J’ai un peu expliqué les idées du concept tout à l’heure, et pour coller à la forme, j’ai d’abord pensé à une sorte de pseudo oratoire. C’est après qu’est venue l’idée de la forme finale – c'est-à-dire un « drama » avec personnages et dialogues/monologues. Donc, je peux dire que oui, le côté théâtral est important, surtout maintenant qu’il y a un conflit dramatique.

8) Recevoir un bon album de Lituanie n’est pas un fait si courant que ça en France… Vous pensez que votre pays influence un peu votre musique ou non ?

Nyku : Merci pour le compliment ! Bon, c’est clair qu’on ne joue pas du « black-pagan » directement inspiré de notre pays, et que les idées qu’on développe ne sont pas vraiment liées à notre pays. Mais je dirais quand même qu’inconsciemment/indirectement, les influences sont peut-être un peu présentes. Notre apprentissage musical, nos goûts, la scène locale, les traditions musicale sont d’içi et ont probablement laissés des traces dans nos têtes.

9) Avez-vous prévu des lives/festivals en Europe ?

GarLoq : Oui, nous avons toujours des plans ! Ceci dit, ce n’est pas chose facile. Chaque membre du groupe travaille ou étudie, et du coup, c’est difficile de trouver un ou deux jours pour partir jouer quelque part. Mais on veut vraiment jouer live, donc on fait notre possible. Pas encore de dates particulières, mais nous espérons partir pour jouer en live bientôt. Et bien sûr nous n’oublions pas la France ! C’est là que vit Deathspell Omega !

Lord : Effectivement, nous n’avons pas encore de dates sur le calendrier, mais nous travaillons là-dessus. L’autre problème c’est qu’on travaille déjà sur l’album suivant. Donc en dépit qu’il y a assez sur QTI pour faire une bonne playlist, nous avons envie de présenter du matériel neuf, sûrement l’année prochaine.

10) Merci d’avoir répondu à mes questions ! Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Lord : D’abord, merci à toi pour l’interview ! Pour ceux d’entre vous qui n’auraient pas encore écoutés QTI, vous êtes les bienvenus sur notre site web (www.inquisitor.lt) pour écouter de manière interactive ou télécharger l’album (QTI est sous licence Creative Commons, donc vous pouvez le télécharger et le partager à votre guise !). Merci encore pour l’attention que vous nous avez porté et « A bientôt » (en français dans le texte – ndt)

GarLoq : Merci pour nous avoir posé des questions ! Un dernier mot : Le dernier mot ne sera pas le nôtre ! Soyez-prêts pour notre arrivée ! Soyez vraiment prêts !

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock
1) Hi INQUISITOR, can you tell us more about your band and your line-up?

Lord: Hi there! Well, our current line-up (me on keyboards & vocals, Nyku & Skol – guitars, GraLoq – drums, Architec – bass) has settled down two years ago. Actually, it happend just after “The Quantum Theory of Id” (QTI) was mixed/mastered, because two of our founding members (guitarist and bassist) left to carry on with other projects. This means that QTI was brought into live shows also by people initially not involved in the process of creations – Skol and Architec (except for Skol, maybe, who is largely responsible for the intro). And I find this fascinating, for the newcomers got into the spirit instantaneously, and currently we’re halfway to our new album.

2) First, I see a great concept in your album "The Quantum Theory of ID", can you explain us the principal ideas of this concept?


Lord: As a good starting point, I could make a couple of remarks about the name. For one thing, there was a lot of misunderstatnding regarding the word “Id”, which is actually the Latin “id” rather than “ID” as “identification”. Some reviewers noticed the link with the Freudic concept, but I must warn that this (as well as some other ideas/concepts) mustn’t be taken literally. Yes, it has the sense of a deeper level of personality, but it does not bear the theory usually associated with it. As for “Quantum”, the background is at least twofold. Firstly, it came as a play of words (since at that time I had a lot of subjects with “The quantum theory of …” in my curriculum). Secondly, the “quantumness” appeared as a rightful representative of indeterminism, which is one of the key components of the concept behind QTI. Namely, the lyrics are based on the centuries-long “battle” between the doctrines of determinism and indeterminism. I won’t go down into details, but the plot is based on the fight of the paradigms inside a human being, facing discrepancies between the two and (what we could call) the reality (the Observable). The plot gives us the picture of the journey through doubts and temptations of irrationalism into the “final” solution. In QTI the internal drama ends with the defeat of determinism. Broadly speaking, this is of course not the end of the story, but I think it’s perfectly OK from the poetic point of view, since it can serve as a starting point for those interested in this breath-taking clash of philosophical/scientific ideas.

3) How did the idea of 'gadget', the speaking computer, come? I suppose it was a big challenge to sing his lyrics.


Lord: First of all, you are quite close with your interpretation of the character. However, I must say at least in the initial version, it is more like a program or an algorithm. And, surprisingly or not, the idea came quite naturally. Namely, as the representative/personification of the deterministic action I needed some kind of automaton, the algorithmic aspect of mind. Next step was to give a special shape to its lyrical representation and here I chose a non-existent code, resembling a programming (pseudo)language. This provided an obvious metaphor for the breakdown of deterministic principles – a crash of a program/computer. Singing out the lyrics could have probably be done in a more explicit manner (even with temptation to use some synthetic vocal post-production), however I decided to concentrate on the sharpness and twitching of the phrases.

4) I think that, maybe more than guitars or drums, the grand piano has a very important role in your music? Was it important for the band to have a big piano sound?


Lord: To use the grand piano alone (with one minor exception) as the keyboard voice was mostly my whim. I wanted to emphasise the keyboard part, which is sometimes given the role of mere accompaniment in the form of orchestral/chorus voices. By the same token, it was a choice of deliberately taking different route than most keyboard-using bands with their symphonic or synthetic sounds do. And last but not least, I chose this single sound because I am originally a piano player, as part of my musical education. I guess, all this resonated well with the ideas of other members, so we stuck to the approach you can now find in QTI.

5) According to me, the text was written with a strong theatrical appearance. Was it important for you to have this theatrical dimension?

Lord: At the time the first compositions began to take shape, we realized something big is going to come out of this. And that posed a challenge of providing suitable lyrics – both in content and form. I have explained a bit the ideas concerning the content, and as far as the form is concerned, I somehow began thinking of some sort of pseudo-oratorio. That‘s how I came up the idea of the final form – that is, drama with characters and mono/dia-logues. So, I‘d say yes – the theatrical dimension was important, especially now that there was a dramatic conflict.


6) The album genesis (including composition, recording, mix and master) took you three years. Explain us your creation process of this album.

Lord: It all started with some more or less random ideas, but when the contours of the first songs began to crystallize, it became clear that we need to concentrate on some general framework. We decided to proceed in a more systematic way, for instance, to make the album in four pieces, just like a classical symphony. We also discussed the emotional/“colour“ aspects of each composition, which let us progress in certain pre-defined directions. I don‘t mean to say, we had completely framed ourselves. It just let us better judge the proposed themes and organize the process. That way, for instance, each song came out in three parts with the middle ones being slower.

GarLoq: Yes, it really took us a long time to complete this debut album, but there were several reasons for that. The creation of the songs was really important, because we wanted something interesting, something mind-blowing. We had a concept in our heads, which we followed. We knew exactly what we wanted. Then the recording started. And I think it was the shortest part, haha. Mixing, mastering and of course all artwork took most of the time, because as I‘ve mentioned before – there was a concept. I think it‘s good to take more time and not hurry too much. The album then becomes more solid, more from the heart. Of course, we wanted to release it sooner, but, well, we couldn‘t.

7) Which CD's do you listen at home? What are your influences, or your favorites bands?


GarLoq: I should say first, that every member in the band has a completely different character. That’s why our influences are quite different. Of course there are bands we all listen to. Those would be bands like Deathspell Omega, Emperor, Arcturus, etc. Some of us also enjoy, for instance, Ulcerate, Behemoth, The Axis of Perdition.

Nyku: Yes, we have totally different musical tastes and influences that vary on a large scale - from electronic music, punk/hardcore, to dark lounge and obviously various kinds of metal music.

8) To receive a great album from Lithuania is not a common thing, here in France. Is your country important in your inspiration for music?

Nyku: Thanks for the compliment! Well, we do not play pagan black that would be directly inspired by the region we live in; the topics we address have nothing to do with national issues. However, I would say that indirect influences may probably be present - our musical tastes and playing skills have formed here, local scene or musical traditions might also have left some traces in our heads.

9) Do you plan some lives/festivals in Europe?

GarLoq: Yes, we always plan. Although it‘s not an easy thing. Almost every member in a band is working and/or a studying. It‘s hard to find even one or two days to go somewhere. But we want to tour really bad so we‘re doing our best. No particular dates yet, but we hope to go somewhere soon. And of course we haven‘t forgotten about France! That‘s where Deathspell Omega lives!

Lord: As mentioned, we haven‘t got the dates and places on the callendar yet, but we are working on it. Other thing is that we are currently also working on our new album. So, despite the fact that QTI material would be fully enough for a decent playlist, there‘s a big temptation to have a tour with the brand new material, hopefully next year.

10) Thank you for answering my questions! One last word for our French readers?

Lord: Firstly, thanks for the interview! Those of you, who haven‘t yet checked QTI – you are welcome to do so in our webpage (www.inquisitor.lt) interactively or by downloading it (QTI comes under the Creative Commons licence, so you are more than welcome to grab and share it). Thanks again for your attention and à bientôt!

GarLoq: Thank you for sending us your questions! Last word: last word will not be ours! Be ready when we come... be really really ready...



 




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