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LYCOSIA |
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Mise en ligne le : 26 septembre 2011 | Intervieweur :
Teenage.Whore
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1. Salut LYCOSIA, pouvez-vous vous présenter ? Christi Scythe (voix, guitare, saz) : LYCOSIA existe depuis 1997. Ca fait une dizaine d’année qu’on survit dans le milieu underground français avec quatre albums et une démo. On sort actuellement notre cinquième album « Midnight Rock Celebration ». Sur scène on joue en quatuor. Le line-up est composé de Dagulard (batterie), Jesse (guitare) et Sly (basse). 2. Comment appréhendez-vous votre nouvel album « Midnight Rock Celebration » ? C.S : C’est un revirement plus rock si on le compare à son prédécesseur « Apokalipstik ». La production est beaucoup plus dynamique, on entend clairement tous les instruments. On a fait de nombreuses prises d’instruments acoustiques sur « Midnight Rock Celebration ». On a des violons, pianos, saz, xylophone. Ça donne de jolies textures sonores qui mettent bien en avant les mélodies des titres. 3. Comment s’est passée la collaboration avec Stéphane Lumbroso ? C.S : Après avoir écouté les démos de notre nouvel album, Stéphane a souhaité nous rencontrer. Il a découvert et apprécié notre style de musique. Aujourd’hui il est le nouveau producteur de LYCOSIA. Sur « Midnight Rock Celebration », il a fait en sorte de mettre en évidence notre côté rock car pour lui Lycosia produit une musique ouverte et très mélodique. J’ai bien apprécié son intervention sur les mixs des titres qui ont permi de bien faire ressortir la voix et les interactions entre les différents instruments - ce qui manquait cruellement à notre précédent album - . Il a conscience que nous avons eu un parcours difficile, mais il a décidé de nous faire confiance et il constitue un très bon élément pour notre avenir. 4. Votre style est assez difficile à cerner, à la fois gothique, rock ou glam, comment définissez-vous LYCOSIA ? C.S : Quand j’ai fondé ce groupe, j’ai décidé de ne pas me cantonner à un style. Je sortais d’un groupe qui justement n’arrivait pas à s’affirmer en termes de compositions. Avec LYCOSIA, j’ai donné le ton avec notre première démo « Land of Tears » où on ressentait déjà cette alternance quasi-schizophrénique de musiques agressives et atmosphériques. Avec « No Love Lost », notre premier album, on a bénéficié d’une meilleure maîtrise dans notre jeu et dans notre production. Le deuxième album a été une grosse prise de risque où on a retiré pratiquement toutes les guitares saturées pour mettre en évidence nos influences new wave pop. C’est avec notre troisième album éponyme que nous avons trouvé le bon équilibre sur le plan artistique. La presse et le public on semblé être unanimes à cette époque. Depuis cet album, nous produisons un genre de rock où on retrouve de l’agressivité, du groove, de l’ambiance, et même des influences de cultures orientales. L’ensemble fonctionne bien de manière fluide. Sur scène on peut jouer des phases avec des refrains très « Entertainment » pour enchaîner avec des titres violents, le tout baigné dans une ambiance mystique orientalisante. Notre musique permet de jouer sur plusieurs aspects de notre sensibilité humaine. 5. À travers vos morceaux, avez-vous un message à faire passer ? De quoi parle la plupart des compositions ? C.S : Musicalement, on propose un genre de rock alternatif et accessible où on essaye d’inclure parfois des mélanges de styles improbable mais qui font mouche ! LYCOSIA est un groupe qui aime expérimenter. Parfois ça passe ou ça casse, mais ce qu’on fait, on l’assume. Expérimenter ce n’est pas forcément devenir un groupe d’autistes sous acides. Dans notre cas, c’est plutôt d’essayer à chaque album d’insuffler des mélodies et des rythmiques afin de surprendre l’auditeur et d’apporter de la fraîcheur dans ce style de musique. Il y trop de groupes de métal qui sonnent exactement pareil. J’ai déjà entendu sur des compilations de nouveautés métal : quatre groupes de pays différents avec une production identique. Au quatrième titre, je pensais avoir plutôt mis un album dans ma platine. Il y a des groupes qui se plagient les uns les autres. Nous non ! 6. Quelles sont vos inspirations ? C.S : Côté textes, on s’intéresse depuis quelques années aux écrits de Djalal Din Rumi. C’est un grand poète du XIIIème siècle qui a fondé le soufisme. A l’époque, il a écrit des milliers de quatrains, en abordant de nombreux thèmes relatifs à l’amour, l’ivresse, la joie, la mort… Sa perception du divin est très intéressante. On trouve dans ce mouvement une recherche du divin par les arts qui reste toujours très pertinente à notre époque. C’est un mouvement dans lequel on retrouve des éléments shamaniques et bouddhistes. Je suis aussi très influencé par la science-fiction. L’œuvre majeure qui m’a le plus influencé récemment est le cycle de « l’Hérésie d’Horus ». Je recommande notamment « Le Premier Hérétique » et « Fulgrim ». Derrière ces histoires futuristes d’anticipation on trouve des aspects philosophiques très intéressants. 7. L’album est sorti tout d’abord en version digital, est-ce un choix du label ou un choix personnel ? C.S : Après cinq années d’absence discographique, notre nouveau label a choisi de sortir le nouvel album en digital pour permettre à LYCOSIA de réapparaître progressivement dans le paysage musical. Après ce vide discographique, notre fan base revient vers nous. Nous recevons un bon accueil dans la presse. Après toutes ces années de galère, LYCOSIA a survécu et se renforce désormais. « Midnight Rock Celebration » sera bientôt disponible en CD et on va se retrouver le chemin de la scène. 8. Vous avez pas mal travaillé avec Stéphane Buriez de Loudblast, pouvez-vous revenir sur cette collaboration ? C.S : C’est une personne qu’on adore et qui a joué un rôle important dans LYCOSIA et à de nombreuses reprises. Il a produit notre première démo «Land of Tears ». C’est drôle parce qu’à l’époque de notre première démo on s’est retrouvé à bosser avec un mec qu’on avait tous quelque part accroché en poster sur le mur de notre chambre ou dans un cahier de texte. Depuis les débuts il a compris le sens de notre démarche artistique et nous a prodigué de judicieux conseils. Il a enregistré « No Love Lost », notre premier album, et a produit « Lycosia », le troisième. L’album éponyme reste un grand moment de rock and roll qu’on a partagé avec lui. Négatives ou positives, ses critiques ont toujours été constructives pour LYCOSIA. J’aimerais qu’on puisse à nouveau collaborer avec lui et Stéphane Lumbroso. C’est selon moi une bonne piste à étudier. 9. Vous avez tourné avec de très bons groupes comme Anathema, Cradle of Filth ou même No Flag, quels vos meilleurs ou pire souvenirs avec ces groupes ? C.S : Pour moi c’est que des bons souvenirs. Quand on tourné en France avec Anathema je leur demandais toujours s’ils allaient jouer « Inner Silence » d’Alternative 4. Du coup à chaque fois, ils me la jouaient plusieurs fois à la suite pendant les balances et je kiffais. Avec eux il y avait une super ambiance conviviale et beaucoup de respect. Que du bonheur ! Après les concerts de Lycosia, les frères Cavannagh venaient me chanter le couplet de « Cinder ». Ils avaient l’air de bien l’aimer ce titre. Avec Cradle of Filth à Evreux c’était bon aussi. Dany semblait distant en apparence, pourtant on était en train de jouer, et à un moment je regarde sur le côté de la scène et je vois Dany qui regardait notre show. Il est resté pendant tout le concert, pourtant notre show c’était le chaos sur scène. Les retours sifflaient…le bordel !!! S’il est resté c’est que ça ne devait pas être trop insupportable finalement. No Flag je les ai toujours kiffés. Ils ont une bonne énergie sur scène. A chaque fin de concert ou quand je les croise je ne peux pas m’empêcher de les appeler nos « Anthrax français » ou « SOD ». Je trouve qu’ils dégagent une énergie très proche de ces groupes. 10. Avez-vous une tournée prévue prochainement ? C.S : On va tourner en France et en Belgique à partir du mois d’Octobre. On a de plus en plus de dates qui se confirment. On va essayer de jouer un maximum pour nous forger une bonne expérience live. 11. Quels sont les groupes qui vous inspirent en ce moment ? C.S : En ce moment, j’écoute plein de trucs différents. Il n’y a pas de groupe qui m’inspire forcément plus qu’un autre. Quand je fais de la peinture, le soir, je prends une dizaine de skeuds de différents genres. Là, j’avais du Skinny Puppy, Slade, Artic Monkeys, Pantera, Interpol, le nouveau Loudblast, New Order, Yat Kha, Bolt Thrower. Parfois j’ai des riffs qui me viennent en tête alors je prends ma guitare et je couche mes nouvelles idées sur un magnéto. J’ai de la matière pour faire au moins trois albums. Dans tous les albums que j’écoute il ya des moments particuliers qui retiennent mon attention. Des fois ça me donne envie de faire un titre dans cet esprit. Parfois c’est plutôt le groove, la rythmique qui m’interpelle. En DVD, j’ai bien apprécié le documentaire sur Lemmy. C’est un mec vrai qui a fait des choix difficiles et courageux pour toujours garder son intégrité. 12. Avec qui aimeriez-vous partager des prochaines affiches ? C.S : On est ouvert à toutes propositions. Ce qui est bien avec LYCOSIA, c’est qu’on peut partager l’affiche avec des groupes allant de la pop au métal extrême. On a une palette sonore tellement diversifiée qu’on n’est pas cloisonné dans un genre de musique en particulier. Et bien sûr, si on a l’occasion de rejouer avec des groupes avec qui nous avons déjà partagé l’affiche ça serait avec grand plaisir. 13. Que pensez-vous de la scène underground française ? C.S : En France on a de nombreux groupes dans toutes les scènes qui valent vraiment le coup mais ça reste très difficile pour nous les français de sortir du territoire. On manque de structures solides pour permettre aux groupes de se développer à l’étranger. Les gros médias sont accaparés par les grosses majors. Les radios indépendantes et les bars concerts ont de nombreuses difficultés à survivre, pourtant, c’est grâce à eux que la créativité trouve encore des endroits pour être diffusée. Internet permet à des groupes français de se faire connaître dans le monde entier, mais ça reste le parcours du combattant pour organiser une vrai tournée et une distribution à l’étranger. 14. Merci d’avoir répondu à ces questions, je vous laisse le mot de la fin ? C.S : Au plaisir de vous croiser un jour sur notre route! |
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