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ERADIKAL INSANE |
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Mise en ligne le : 07 janvier 2012 | Intervieweur :
MazaK
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"The Dementia Process", votre premier Ep est tout fraîchement sorti. Pouvez-vous nous parler de l'enregistrement, des retombées et surtout si vous êtes satisfaits du résultat? Jtrom : Nous avons en fait remporté le tremplin musical Planète Jeunes Marseille à l’Espace Julien. Le prix était une semaine offerte dans le studio Hypérion à Marseille, nous avons décidé de le louer une semaine de plus à nos frais afin d’avoir le temps d’enregistrer les 5 titres. Ce fut une première expérience enrichissante et on a hâte de recommencer. Au final, on est plutôt content du résultat. Nico : Les prises de sons et le mixage ont été faits à Hypérion comme l’a expliqué Jtrom. Ce studio est un studio assez généraliste. De ce fait l’ensemble manque un peu de la puissance et du gros son massif que peuvent avoir des enregistrements métal actuels. Mis à part cela, c’est pour moi une expérience extrêmement positive : après de longues années passées avec mon frère (Flo l’autre guitariste du groupe) à recruter des gens au sein du groupe et essayer de garder un line-up stable, faire des essais plus ou moins concluants d’enregistrements “maisons” etc... c’est notre premier véritable enregistrement professionnel et une expérience très enrichissante pour des musiciens. Le simple fait de passer ses journées à faire sa propre musique et à l’enregistrer est juste un plaisir. De plus nous avons eu, depuis la sortie de cet EP, un grand nombre de retours et critiques très positifs sur notre musique. Cela nous a redonné un coup de fouet et nous donne envie de réitérer cette expérience en se lançant cette fois dans l’enregistrement d’un album pour 2012. Flo : Ce premier enregistrement “pro” était pour nous l’occasion de mettre enfin nos capacités à l’épreuve. Pour un premier essai, je le trouve personnellement très concluant et il nous a permis de fixer des directives et des objectifs à atteindre (plus de rigueur, d’efficacité...). On attend beaucoup de notre prochain passage en studio ! Avez-vous prévu une tournée pour la promotion du disque? Jtrom : Il était effectivement question de faire une petite tournée pour la promo mais malheureusement les salles, assos ou autres ne prennent plus de risque avec les groupes “pas connus”. Nous avons juste joué au Jas Rod (Pennes Mirabeau - 13) pour la sortie de l’EP C’était énorme !. Nous sommes d’ailleurs à la recherche d’un tourneur ou toutes autres personnes pouvant nous aider à ce niveau. Nico : Nous faisons tout par nous même jusqu’à aujourd’hui donc prévoir une tournée aurait été parfait pour la sortie de cet EP mais sans tourneur, ni label ou autre, il est de plus en plus difficile de faire des concerts en dehors de notre ville. Nous sommes, quoi qu’il arrive, prêts à faire des concerts et à défendre cet EP sur scène partout où l’on nous donnera la possibilité de le faire. Flo : Nous n’avons pas eu vraiment l’opportunité de faire une tournée bien qu’il en était question à la sortie de notre EP. Je pense que ce projet de “tournée” est assez difficile à booker par nos propres moyens, c’est pourquoi nous recherchons des partenariats et labels pour faire avancer les choses à ce niveau là. Vous semblez avoir attaché beaucoup d'importance au visuel du digipack. Vous pouvez nous parler de la photo de la pochette? Sa symbolique...? Jtrom : Cet EP était pour nous un challenge, on s’est dit: “on va vraiment donner le meilleur de nous même et tout faire le plus professionnellement possible, il faut frapper un grand coup”. Cela passait naturellement aussi par le visuel. Avec le thème de l’EP, on s’est dit qu’il fallait quelque chose de malsain. On a donc eu l’idée de la petite fille au visage torturé dans une chambre délabrée. Mis à part la petite fille tout à été fait par ordinateur, nous avons tout de même la chance d’avoir dans le groupe des dessinateurs, web-designers, infographistes. Nico : Le thème principal de cet EP est la démence et, comme le nom du CD l’indique, son processus. Nous avons d’abord pensé à un adulte pour illustrer ce thème puis à force de discussions nous en sommes arrivés à préférer une petite fille car pourquoi la démence devrait forcément être pour une personne masculine et adulte ? Le processus qui amène à la démence peut se développer dès l’enfance. R. a ensuite fait divers croquis, montages et photos pour qu’on se mette d’accord sur l’ensemble. J’ai alors pris des photos de la petite cousine de R. et on a fait faire en 3D un fond de pièce désaffectée par un ami à nous. J’ai alors tout assemblé selon les maquettes de R., retouché les photos et mis en page tout l’artwork du digipack. On a tout fait par nos propres moyens et avec l’aide de notre entourage. R. : Petit point avant de poursuivre ! Il ne faut pas voir l’EP comme conceptuel dans son intégralité, bien que la démence soit le fil conducteur sous-jacent. Seules ‘Depths Of Conflict’, ‘The Dementia Process’ et ‘The Abyss From Below’ forment une sorte de triptyque. Lors de l’écriture des paroles je voulais donc parler du processus, du cheminement progressif de ce trouble - bien plus “riche” à mon avis que la maladie elle-même. L’idée de l’artwork m’est venue presque en parallèle de l’écriture, la dualité développement infantile/déclin psychique semblait être un axe intéressant. J’ai donc fait un premier essai de pochette, qui a été tout de suite validé par les autres membres. La pochette est très proche de l’idée de départ. Côté interprétation, la pièce en fond peut être la prison mentale morne et monotone dans laquelle se trouve l’enfant. La porte figurant au dos du cd peut matérialiser une issue possible. Après, libre à chacun de voir ce qu’il veut. Flo : Rien à rajouter. Pas simple de se démarquer maintenant avec tous ces groupes qui poussent comme des champignons. Quel serait votre point fort pour sortir du lot? Jtrom : Notre point fort ? A mon avis notre énergie scénique et dans la composition des morceaux où on cherche vraiment à faire la différence. Dans le groupe nous avons de multiples influences, on s’aide de tout ça pour en garder le meilleur. Nico : Je pense que notre point fort est, depuis le début, notre volonté de faire ce que l’on veut et ce que l’on aime, à notre rythme et sans se soucier de savoir si on est dans la tendance, dans le style du moment ou si on s’habille comme il faut pour vendre en masse. On est pas un boys band. On fait pas de la musique pour remplir nos comptes en banque. Ce qui nous anime c’est l’envie de faire de la musique, notre musique, et la partager sur scène. Je continuerai à faire de la musique toute ma vie car je ne peux m’en passer. Cela fait que nous essayons de faire passer dans notre musique la personnalité du groupe et ses influences. On intègre toutes sortes de riffs, structures, sonorités etc. La seule limite étant de faire une musique extrême. Nous essayons également, comme le fait remarquer Jtrom, de faire des prestations scéniques les plus énergiques possible pour transmettre l’essence même de notre musique à notre public. Nos prestations scéniques arrivent très souvent à convaincre, même les gens qui n’affectionnent pas particulièrement notre style musical au départ. R. : Notre musique se construit sur cet éclectisme en évitant de tomber dans le registre “bas du front” - si je peux dire, de certains groupes deathcore. Flo : Nous essayons de perfectionner notre musique sous tous ses angles, de la composition même du morceau à sa représentation scénique. Nous donnons toute notre énergie sur tous les points. Notre façon de composer est en constante évolution. En dehors de la musique, quelles sont vos passions respectives? Jtrom : Féru de moto, je pratique aussi le kung fu depuis 5 ans, je fais du snowboard depuis l’âge de 14 ans, de la natation et j’ai même fait de la compétition en BMX avec des parutions dans des magasines et autres DVD. Nico : Je suis également passionné de graphisme et développement web (c’est aussi mon métier, je suis intégrateur) et d’une manière plus générale je m’intéresse à tout ce qui touche aux nouvelles technologies. J’adore également le cinéma, j’ai d’ailleurs d’abord choisi de faire des études pour être monteur mais c’est un milieu très fermé et au jour d’aujourd’hui je me contente de regarder et d’apprécier. Je fais encore un peu de vidéo mais pour mes projets personnels uniquement, comme pour notre groupe par exemple. Avez-vous eu quelques propositions de labels? Jtrom : Nous avons été contactés et nous sommes en pour parler avec un label italien WormHoleDeath. Mais rien de bien concret pour le moment. Nico : Au jour d’aujourd’hui les deals que proposent les labels, pour des groupes qui en sont à notre stade, sont tellement peu intéressants que nous ne nous arrêtons pas à ce genre de considérations. Nous ferons notre album, avec ou sans label. Si on trouve un label tant mieux, si on en trouve pas tant pis, ça ne nous arrêtera pas. Flo : Nous avons réussi à faire aboutir tous nos projets jusqu’à aujourd’hui en totale autoproduction. C’est pourquoi, comme le disait mon frère, on continuera d’avancer avec ou sans coup de pouce. Nous étudions toute proposition de sponsors, labels ou partenariat quelle qu’elle soit. Quels sont vos coups de coeur du moment, que ce soit musique, cinéma, lecture...? Jtrom : Côté cinéma, cela fait un bon moment que je ne me suis pas pris une bonne claque sur le scénario, mais étant de la meilleure génération (‘80) au niveau effets spéciaux, je suis bien sûr fan, de tout ce qui est films Marvel et autres Transformers. Côté musique, ce serait plutôt We Butter The Bread With Butter, Annotations Of An Autopsy, Whitechapel, Aborted, Woe Of Tyrants. Nico : Pour la musique depuis que j’ai découvert Animals As Leaders je ne plus m’en passer (leur nouvel album est aussi excellent). J’ai également hâte de découvrir le nouvel album d’Aborted. Pour le cinéma, cette année pour moi c’est “Drive” devant tous les autres. J’ai également vu il y a quelques jours le fameux “Intouchables” et effectivement ça vaut le coup. Beau film et surtout un vrai fond pas comme pour “Bienvenue chez les Ch'tis” par exemple... Pour la lecture, je lis principalement des livres techniques concernant mon métier. Une anecdote croustillante lors d'un de vos concerts? Jtrom : Rien de particulier qui me vient comme ça... Je me suis retrouvé en rade de batterie sur mon micro en plein concert. Coup de chance c’est tombé entre deux morceaux, j’ai vite pu aller changer les piles en coulisse et reprendre comme si de rien était. A part ça, toujours pas de filles en délire arrachant leurs vêtements en scandant mon nom ! Donc rien de bien croustillant ! Flo : Un des spectateurs est venu nous demander un médiator à la fin d’un concert. J’ai trouvé ça très flatteur et très valorisant. Merci pour les réponses! On vous laisse conclure et on vous souhaite bonne continuation! Jtrom : Merci à toi pour nous avoir consacré un peu de temps et comme on dit, mieux vaut tard que jamais (rires). Nous devrions retourner en studio d’ici Octobre 2012 pour l’album, d’ici là nous sommes toujours à la recherche d’un label ou quoi que ce soit qui pourrait nous aider à nous exporter de la région marseillaise et pourquoi pas de la France. Nico : Merci à vous de donner la chance à des groupes comme nous d’être chroniqués et interviewés. C’est pas tous les jours faciles de faire du Metal en France et encore moins à Marseille mais on s’accroche et on espère que notre album fera rapidement suite à ce premier EP tout en étant plus abouti à tous les niveaux. R. : Merci. Au passage, allez jeter une oreille sur le dernier Corpus Diavolis. Flo : Je tiens à remercier tout votre webzine de se consacrer à des groupes tels qu’ERADIKAL INSANE. En espérant que vous continuerez à suivre notre actualité ! Bonne continuation à toute votre équipe. J’en profite pour passer une annonce : nous recherchons actuellement un bassiste ! |
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