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MINUSHUMAN |
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Mise en ligne le : 29 août 2011 | Intervieweur :
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01. Salut et merci d’avoir accepté de répondre à cette interview. Est-ce que vous pourriez nous présenter, en guise d’introduction, l’histoire du groupe ? Thomas BILLEREY (guitares leads & composition) : Salut et merci à toi ! Nous avons formé MINUSHUMAN en 2007 autour de Gaspard Jeanty-Ruard (batterie), Cédric Moïse (chant), Mickaël Desmarie (basse), Lionel Bouyroux (guitares rythmiques) et moi-même (guitares lead). Notre premier opus « Watch The World Die » est paru en 2008, et notre nouvel album « Bloodthrone » vient tout juste de sortir, le 19 août. Nous évoluons dans un registre qu’on qualifie souvent de « thrash atmosphérique », pour exprimer l’idée que notre musique balance entre une certaine brutalité et un côté ambiant et texturé. Nous venons tous , au delta de Lionel, du groupe DARK POETRY, avec lequel nous avons fait nos armes entre 1996 et 2006, et que nous avons mis en stand-by depuis pour nous consacrer entièrement à cette nouvelle entité. 02. Comment est-ce que cela se passe lorsque l’on vient d’une petite ville comme Bergerac et que l’on décide de monter un groupe de metal ? C’est vrai que c’est une ville plutôt petite, et que les réseaux et structures sont forcément moins présents que dans des villes plus importantes. Maintenant, nous jouons tous ensemble depuis une quinzaine d’années, qui nous auront permises de doucement faire connaître notre musique et notre envie d’avancer aux différents acteurs locaux, qui sont pour certains devenus au fil du temps des partenaires solides. C’est évident que porter un projet « metal » en France n’est pas simple, qu’il faut peut-être parfois redoubler d’efforts, la scène rock étant bien moins développée que chez nos voisins. Mais je pense que la grande majorité des groupes, quel que soit le style finalement, doit se heurter aux mêmes soucis et impératifs de crédibilité pour gravir les échelons. C’est toujours pareil, si tu crois suffisamment en ce que tu fais et que tu fais montre de détermination, arrive un moment où les gens autour de toi finissent par te faire confiance. 03. Comment s’est passé l’enregistrement de « Bloodthrone » ? Nous avons procédé quasiment de la même façon que pour « Watch The World Die ». Nous avons à nouveau sollicité Mobo, du Conkrete Studio, qui s’était occupé du mixage et du mastering de notre premier album, et qui s’est une fois de plus investi comme jamais dans la production de « Bloodthrone ». L’enregistrement s’est déroulé sur une période d’un mois et demi. Les prises de batterie furent réalisées par Mobo dans la salle de répétition d’un ami, puis nous avons retourné et transformé mon logement en home studio pour réaliser les prises de guitare, basse et chant, comme nous avons l‘habitude de procéder. Ce fut un moment particulièrement intense et exigeant, et nous avons connu pas mal de péripéties, que nous avons tenté de résumer dans quelques studio reports disponibles sur notre site Internet. Nous avons enfin mixé et masterisé l’album avec Mobo au Conkrete Studio, qui a une nouvelle fois abattu un boulot incroyable. 04. Quelles sont les qualités et les défauts que l’on peut retrouver sur ce disque par rapport à votre premier album ? Difficile question ! Je pense que « Bloodthrone » est bien différent, tout en conservant les bases que nous avions jetées sur « Watch The World Die ». L’album est peut-être plus direct, plus « straight to the point », laissant de fait plus de place au groove et aux ambiances. Notre premier album exprimait un vrai mal-être, un sentiment très noir de dégoût quant à l’état du monde, et était de fait très sombre par moments. « Bloodthrone » est peut-être plus ouvert, plus aéré, plus catchy. Nous avons également bénéficié d’une bien meilleure prise de son, ce qui a permis à Mobo d’aller plus loin encore dans le soin qu’il a apporté au mixage. 05. De quoi parlent vos textes ? L’album aborde l’idée que l’Homme règne désormais sur le monde sans partage, le défigurant et le pillant dans le sang, laissant derrière lui désolation et terres oubliées. Chacun des titres est en quelque sorte relié par cette idée première. L’album s’ouvre sur « The Architect », qui aborde la question de l’embrigadement des consciences et du contrôle des esprits. « The Size Of An Ocean » rappelle que l’Homme peut à tout moment voir son existence disparaître par le fait d’une simple vague, malgré toute la puissance dont il peut se doter. « Three Mile Island » fait malheureusement écho à la catastrophe de Fukushima, et rappelle la catastrophe américaine de 1979. « Forgotten Fields » ou « Bloodthrone » sont plutôt axées sur les peuples et leurs souffrances. Ce n’est néanmoins pas un concept album, même si chacun des morceaux suit ce même fil conducteur. 06. Que pensez-vous de l’engagement de certains groupes tels que GOJIRA en matière d’écologie notamment ? Pensez-vous que le metal est un bon moyen de faire passer ce genre d’idées ? Il est nécessaire, voire maintenant impératif, que les idées de protection de l’environnement et du vivant dans son ensemble soient défendues et réaffirmées sans cesse. Gojira a toujours su diffuser son message, depuis ses débuts, et le voir ainsi relayé aujourd’hui de part leur évolution sur la scène metal internationale est vraiment une excellente chose. Le metal est, comme toute forme d’expression, un très bon vecteur de prise de conscience, et il est toujours bénéfique de rappeler que le monde est précieux et qu’il faut en prendre soin. Mais il faut également distinguer l’engagement humain et philosophique dans l’écologie, de son volet politique, même si la frontière se veut floue par moments. Je pense que le boulot des artistes est justement d’éveiller les consciences, là où celui des politiques est de séduire pour in fine extirper un vote, ça ne vise vraiment pas les mêmes objectifs ! 07. Quels sont les groupes qui constituent pour vous une référence ? Il y en aurait tellement à citer, ne serait-ce que dans la scène metal. Si je ne devais en donner que quelques uns, je dirais bien sûr Devin Townsend, Metallica, Coroner, Bathory, … Nous avons tous grandi en écoutant beaucoup de musique, et je pense que beaucoup d’albums ont marqué nos vies d’une manière ou d’une autre. 08. Quels sont vos projets pour cette rentrée 2011 ? Notre nouvel album est disponible depuis le 19 août en Europe et en Australie (il sort le 23 août en Amérique du Nord), aussi nous allons tenter de le défendre au maximum et d’accompagner sa sortie. Nous allons ensuite enchaîner sur des répétitions et des résidences artistiques, en prévision de dates que nous sommes en train de mettre en place pour la fin d’année et le début d’année prochaine. Nous avons pas mal de projets en tête pour la suite, qui devraient voir le jour début 2012. On est plutôt pas mal occupés ces jours ci ! 09. Si vous avez un coup de cœur ou un coup de gueule, c’est le moment d’en profiter : J’ai récemment pris une belle claque derrière les oreilles avec le dernier album de Klone, et que je conseille vivement à tout le monde ! Ils ont atteint un niveau bluffant avec « Black Days ». 10. Merci d’avoir répondu à cette interview, je vous laisse le mot de la fin : Merci à toi et à tes lecteurs ! Longue vie à Pavillon 666 et merci pour ton intérêt pour MINUSHUMAN. Cheerz mate ! |
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