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AKIN |
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Mise en ligne le : 20 mai 2011 | Intervieweur :
borgir62
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1) Bonjour à vous les AKIN, merci à vous de nous accorder cette interview. Pouvez-vous nous faire la traditionnelle présentation du groupe ? AKIN est né en 1998 sous la forme d’un groupe de reprises. Nous nous sommes « fait la main » pendant 2 ans sur des morceaux de Moonspell, Anathema, Edge of sanity, Ozzy Osbourne etc.. avant de nous lancer dans nos propres compositions. Nos deux premières démos, « Stanzas » et « Dreamland », nous ont permis de signer un deal avec Sacral Productions, grâce à qui nous avons pu avoir une belle exposition médiatique entre 2001 et 2003 pour « Verse », notre premier album (2001), puis pour un EP nommé « Forecast » (2003). Grâce aux bonnes chroniques que nous avons eues à l’époque (et aux coups de mains de certaines fées du Métal qui se reconnaîtront peut-être en lisant cette interview !), nous avons eu l’opportunité d’ouvrir pour de grands noms comme Within Temptation, Dark Tranquillity, Epica, Sinergy ou encore The old dead tree. C’était le bon temps ! 2) Quelles sont les raisons de cette disparition entre 2003 et aujourd'hui ? Elles sont multiples. Il y a d’abord le fait que nous avions décidé de nous séparer d’Adeline après « Forecast » : nous avons dû nous mettre en quête d’une nouvelle chanteuse ainsi que d’un nouveau batteur, ce qui nous a pris quelques mois. Il y a ensuite nos entrées respectives dans la vie professionnelle, avec des départs de certains membres du groupe pour Paris ou Saint-Etienne. Certains d’entre nous ont eu en parallèle des petits soucis de santé, certains se sont également mariés, ont eu des enfants… bref, c’est vite devenu compliqué de faire avancer la machine AKIN avec d’importantes contraintes personnelles et professionnelles. Pour couronner le tout, nous avons subi plusieurs crashes de disques durs dans lesquels nous avons perdu beaucoup de données, ce qui nous a obligés à réenregistrer plusieurs fois les pré-productions : une vraie malédiction ! 3) Considérez-vous que vous avez perdu beaucoup de temps ? Revenir à ce que faisait Akin il y a huit années ne semblait chose facile, d'autant plus que vous aviez reçu un bon accueil à l'époque. Ah ça oui, on a perdu beaucoup de temps ! Initialement, on envisageait de sortir ce deuxième album en 2004 ! Mais avec le recul c’est une très bonne chose d’avoir accumulé autant de retard, car les morceaux (et les musiciens) ont beaucoup mûri et évolué entre temps. Si tout s’était passé comme prévu et que nous avions réussi à sortir notre deuxième album en 2004, il aurait été beaucoup moins bon, j’en suis convaincu. 4) Quel est l'objectif de votre nouvel album ? Relancer la machine Akin ou, comme votre album le stipule, mettre un terme à cette aventure ? Nous avons effectivement nommé ce nouvel album « The way things end » car nous nous sommes dit à un moment donné qu’il était temps de tourner la page Akin, vu les nombreuses contraintes personnelles et professionnelles que nous avions chacun de notre côté. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons proposé à Adeline et à Romain (notre premier batteur) de participer au projet, histoire de « boucler la boucle ». Et finalement nous nous sommes pris au jeu. L’enregistrement de cet album, même s’il a été long et fastidieux, a insufflé une nouvelle dynamique au groupe et a redonné de l’enthousiasme à ses membres, si bien qu’aujourd’hui nous envisageons de reprendre les répétitions pour faire pourquoi pas quelques concerts, et l’hypothèse d’un troisième album n’est pas à exclure. 5) Quelles ont été les étapes clés concernant "The Way Things End" ? Il y en a eu un paquet d’étapes clés ! La première, c’est le 1er gros crash de disque dur que nous avons connu, ça devait être en 2006 ou en 2007, je ne sais plus : on a dû réenregistrer pas mal de choses, mais avec le recul nous avons fait les choses différemment. Ca a constitué un vrai nouveau départ au final. La seconde étape clé c’est le retour d’Adeline au micro : je crois qu’on avait oublié à quel point sa voix colle parfaitement à notre musique, les morceaux ont pris une autre ampleur quand on s’est remis à travailler avec elle. La troisième étape clé, c’est le choix de s’adjoindre les services d’un quatuor à cordes pour donner vies aux arrangements que nous avions écrits et dont nous étions assez fiers pour nous dire que ça valait le coup d’investir dans l’enregistrement de « vraies » cordes. Et on a eu du bol pour le coup : derrière le premier quatuor de la région qu’on a contacté se cachait l'un des professeurs du CNSMD, par ailleurs musicien professionnel à l'Opéra de Lyon et fan de rock. Il se trouve qu'il a été séduit par notre projet et qu’ il a accepté de réécrire nos arrangements et de les enregistrer dans son studio personnel avec ses meilleurs élèves. On est très contents du résultat ! La quatrième étape clé c’est le choix de faire appel à un « vrai » batteur en sollicitant Romain, notre premier batteur. Ca nous parait complètement dingue aujourd’hui, on était un peu inconscients en fait, mais nous avions décidé dans un premier temps de ne travailler qu’avec des programmations de batterie dans un souci de mise en place « à la virgule près », et également pour pallier notre impossibilité de répéter régulièrement avec un batteur (par manque de temps). On y a passé des heures et des heures sur ces putains de programmations ! Et dans la dernière ligne droite de l’enregistrement on s’est dit qu’on était entrain de faire un très bon album et qu’il serait dommage de regretter jusqu’à la fin de nos jours d’avoir choisi de recourir à des programmations de batterie. Heureusement qu’on a ouvert les yeux avant qu’il ne soit trop tard ! Avec le groove et le son d’un vrai bon batteur, ça n’a rien à voir ! La dernière étape clé ça a été le mixage je pense. Notre musique se veut très riche (trop selon notre ingé mix’ !), il y a des instruments et des arrangements dans tous les sens. Il a fallu un investissement et une patience incroyable à Christian Nys du studio ADN pour arriver à faire un mix’ clair et énergique à la fois. Il a fait du très bon boulot. 6) Pourquoi avoir repris "The 92nd Flight" et "Cassandra" du précédent EP, qui, au final, ne fait préfigure plus réellement votre album ? Le EP Forecast a été enregistré pour faire la transition entre le premier album et le second album dans lequel nous envisagions d’amorcer un virage plus « progressif » et plus « organique », à l’image des deux morceaux que tu cites. Ils ont en quelque sorte servi de base de travail pour les autres morceaux de l’album, et ils font partie intégrante du « nouveau visage » d’Akin. Nous avons souhaité les réenregistrer dans un souci d’homogénéité du son d’une part, et pour parfaire le « brouillon » qu’ représenté l’enregistrement de « Forecast ». Ces nouvelles versions nous paraissent en effet bien meilleures, notamment grâce à l’intégration du quatuor à cordes et à une production bien plus « propre ». 7) L'album est maintenant disponible, qu'allez-vous faire désormais ? Un peu de repos, une tournée pour le promouvoir ? Nous sommes actuellement en pourparlers avec quelques labels, on verra bien si ça débouche sur quelque chose d’intéressant pour nous. Nous envisageons de remettre les pieds dans un local de répète dans les prochains mois pour étudier la faisabilité de quelques concerts à partir de la rentrée, pour promouvoir ce nouvel album mais aussi pour se faire plaisir ! Et en parallèle, après l’été, je pense que nous commencerons à plancher sur de nouveaux morceaux. 8) D'où est venue l'idée de faire participer 4 membres du CNSMD de Lyon ? Nous voulions d’une part donner un visage plus « organique » à notre musique, en limitant l’usage du clavier ou de la compression sur les guitares notamment, et d’autre part nous avions des arrangements dont nous étions très contents et dont nous nous sommes dit qu’il serait dommage de les matérialiser avec des lignes de clavier ou du MIDI. Nous avons alors démarché des quatuors à cordes locaux et notre première piste a été la bonne puisque nous sommes tombés sur un prof’ du CNSMD de Lyon. 9) Je n'ai pas l'impression que les morceaux défendent un thème particulier (à l'exception "d'une fin"), ni ne suivent une ligne conductrice, contrairement au premier album et les références à Edgar Allan Poe. Est-ce une volonté du groupe ou vous privilégiez-vous la musique, un peu au détriment des paroles ? Tu as raison, il n’y a pas de ligne directrice dans les paroles, si ce n’est que tous ont plus ou moins un rapport « la fin » de quelque chose. Nos efforts se concentrent prioritairement sur la musique : travailler les arrangements, les mélodies, les harmonies, les enchainements…, c’est ça notre truc. On greffe les paroles par-dessus sans intellectualiser la démarche plus que ça, pour être honnêtes. 10) Huit années entre vos deux dernières productions, mais Akin est toujours là. Dans 8 ans, où sera Akin ? Pfiou, j’en sais rien... On aura tous la quarantaine ! J’espère que la passion sera toujours là et qu’on aura sorti un troisième album d’ici là, mais en 8 ans, il peut s’en passer des choses ! 11) Que pouvez-vous nous dire sur l'artwork ? Dans la mesure où nous étions plutôt moyennement satisfaits des précédents artworks, que nous avions confiés à une connaissance qui a du talent, mais dont l’univers était très éloigné du notre, il nous a semblé pertinent cette fois-ci de solliciter un artiste « branché » rock/metal. On fonctionne beaucoup par réseaux, et je fréquente Jocelyn Prouff depuis plusieurs années par le biais de forums dédiés au rock et au metal. Il m’a montré ses travaux pour d’autres groupes et j’ai été séduit. Nous lui avons donné carte blanche en lui indiquant simplement que le thème de l’album était « la fin ». Nous trouvons le design du digipack très réussi ! La pochette est assez énigmatique au premier regard, on ne sait pas trop ce qu’elle représente, il faut ouvrir le digipack pour comprendre ce que c’est : l’idée nous plait bien, d’autant que c’est un sacré argument marketing, pas vrai ?! 12) Que pensez-vous de la scène française actuelle, qu'elle soit rock ou metal ? Pour être très honnête, autant je suivais tout ça de près à l’époque de « Verse », autant aujourd’hui je suis carrément à côté de la plaque ! J’ai ceci dit, même si j’ai peu creusé le sujet, j’ai l’impression que les groupes français ont énormément gagné en professionnalisme en quelques années. Alors qu’il y a 10 ans, pour ce qui concerne la scène « Dark » tout du moins, je ne voyais que The Old dead Tree sortir du lot, en terme de production notamment, je vois aujourd’hui plein de groupes ayant une démarche et un son très pro, au niveau des pointures internationales. Sans citer les poids lourds historiques de la scène française, je pense à des groupes comme Klone, Outcast, My pollux, Kells, Ommatidia, Ultra Vomit et bien sûr Gojira… 13) Et la scène internationale ? Pareil, je ne suis pas très au point sur ce sujet. C’est un peu toujours les mêmes groupes qui tiennent le haut de l’affiche j’ai l’impression, non ? Je vais prendre le risque de dire une connerie en disant que ça manque un peu de renouveau, sachant que c’est sacrément gonflé de la part d’un gars qui assume le fait de ne pas vraiment se tenir au courant de ce qui se passe ! 14) Vous avez ouvert, par le passé, pour pas mal de groupes très réputés. Qu'en retenez-vous ? Qu’il y avait un monde entre notre amateurisme et leur professionnalisme, et que certains étaient très sympas alors que d’autres l’étaient beaucoup moins ! Je garde un souvenir inoubliable de notre concert en première partie de Within Temptation en 2002, les mecs de WT avaient été géniaux avec nous. 15) Avec quel groupe souhaiteriez-vous partager la scène aujourd'hui ? Nos héros sont les frères Cavanagh d’Anathema, Steven Wilson de The Porcupine Tree et Mike Akerfeldt d’Opeth. Ce serait un rêve de jouer en première partie de l’un de ces trois groupes. 16) Je vous laisse le mot de la fin, encore merci à vous, et bonne continuation: Merci à toi pour cette interview ! J’invite tout les curieux qui ne nous connaissent pas encore à aller écouter les 8 des 15 titres de notre nouvel album qui sont en libre écoute sur notre page bandcamp . |
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