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POLARIS |
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Mise en ligne le : 26 mai 2011 | Intervieweur :
hemistes
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1. Pour tous ceux qui ne vous connaissent pas, pouvez vous nous présenter votre groupe ? Douchan : Eh bien, Polaris est un groupe parisien dont le style musical est à la croisée des courants heavy, thrash, power et prog du metal, et qui a pour particularité de s'inscrire dans un univers de science-fiction, tant au niveau du concept véritablement orienté space-opera de l'histoire que dans le visuel et l'imagerie futuristes du groupe. 2. The Va'adian Chronicles est votre premier album. Sachant que le groupe existe depuis 1996, comment expliquer tout ce temps avant la sortie de cet album? Douchan : C'est vrai que 15 ans d'existence avant de pondre un premier album ça fait beaucoup !!! Mais cela s'explique principalement par le fait qu'il a été très difficile d'obtenir une stabilité au niveau du line-up. On a eu beaucoup de changements de musiciens depuis 1996, preuve en est, le plus ancien membre hormis moi-même, à savoir Sly, n'est arrivé dans le groupe qu’en 2003. Et décider d'enregistrer un album alors que le line-up n'est pas stable ou qu'il y a des dissensions dans le groupe, c'est difficile. Alors j'ai préféré attendre, en travaillant et en peaufinant ce projet de mon côté, afin qu'il soit parfaitement mûr lorsqu'on déciderait de l'enregistrer. Fabio : Il est clair que les délais ont toujours été notre fardeau, mais dans la mesure où nous voulions obtenir un album dont on serait tous fier, on a donc décidé d’y consacré le temps nécessaire. Sly : Il y a eu deux démos, en 97 et 2004. Bien qu’elles soient pourries, elles démontrent que le groupe n’est pas resté inactif. Tel un boxeur tombé 100 fois au tapis, il a fallu à chaque fois se relever, tirer les bonnes conclusions et tout recommencer à zéro… C’est très difficile quand autour de toi, les regards deviennent de plus en plus inquisiteurs et t’intiment de rester couché. Mais toute cette période était un mal nécessaire. Faut dire que dans le metal, on te déroule pas le tapis comme à la Star Ac’. C’est crève-cœur tous les jours. T’as jamais un radis pour financer tes projets, tu joues dans des salles de 50 personnes. Avec Polaris, on a parfois joué dans des mariages ou des fêtes de village, entre le stand de chamboule-tout et de merguez, sous des guirlandes de loupiotes multicolores. Pas de problème, on prend ça avec philosophie. Ca a renforcé nos liens et notre fraternité. Et à chaque fois on a tenu nos promesses, empoigné nos guitares et délivré le show comme s’il s’agissait de notre dernière bataille. Après tout, délivrer du Saint Rock’n’roll n’est pas un calvaire. C’est au contraire un privilège dont on se délecte à chaque fois. La bonne chose, c’est qu’en enchaînant les concerts, on a acquis une bonne expérience scénique, et on agrémente désormais, à chaque fois que possible, nos performances d’éléments visuels : danseuses, feu, projections vidéos… On a toujours de nouvelles idées en tête et si on nous donnait le budget, je crois qu’on foutrait carrément le feu à la scène. En fait, on est toujours avide de faire découvrir nos nouveaux gadgets ! 3. Le thème principal de votre album est basé sur l'espace, la science-fiction. Quelles sont vos principales sources d'inspiration? Douchan : En matière de science-fiction, je suis surtout influencé par les dessins animés et même par les jeux vidéos qui ont pu me bercer étant gamin, tout comme les œuvres majeures de la science-fiction, notamment Dune de Frank Herbert, Alien ou encore la première trilogie Star Wars. Mais c'est surtout dans mon expérience personnelle, ou dans l'actualité et les faits de société que je puise mon inspiration, je retranscris de façon indirecte une vision personnelle dans un univers fictif. Si on s'attarde un peu plus sur les paroles, notamment en les sortant du contexte et de l'histoire qui se trame tout au long de l'album, on peut s'en apercevoir. Fabio : Par exemple, « Chaos Unleashed » est un titre qui dénonce toute forme de fanatisme. 4. Sachant que votre album est une autoproduction, dans quelles conditions s'est effectué l'enregistrement ? Douchan : Eh bien nous avons commencé à enregistrer l'album au studio Halphas, à Dampmart, en Seine-et-Marne, épaulés à l'époque par Symheris, notre guitariste soliste. Onov a calé ses prises de batterie, puis Sly ses lignes de basse et Symheris et moi nos lignes de guitares rythmiques et additionnelles, en doublant chaque guitare. Ensuite nous avons enregistré les lignes de chant ainsi que les lignes de violoncelles, toujours à Halphas. Symheris et moi avons enregistré nos soli et nos parties de guitare claire chez-moi. Fabio a enregistré ses parties de claviers chez lui, et me les a envoyées. Les parties de piano d'Ayin Aleph ont été enregistrées chez-elle par Fernando Pereira, ingénieur son au studio Davout, qui venait de boucler ses deux albums solo et qui a également réalisé l'enregistrement et le mix de beaucoup de groupes de metal, dont notamment Misanthrope, Orakle ou encore De Profundis. C'est donc au studio Davout et avec Fernando que nous avons réalisé le mix de l'album, en mêlant nos idées et nos desiderata avec son expertise. Quant au mastering de l'album, il a été effectué au studio Elektra, par Fernando et Bruno Gruel. 5. Avez-vous des concerts de prévus pour promouvoir votre album? Douchan : Nous venons tout juste de recruter un nouveau guitariste, mais au vu de la vitesse de sa progression dans l'apprentissage et l'assimilation des morceaux, il devrait être opérationnel très prochainement et nous pourrons bientôt arpenter la scène. D'ailleurs si des tour managers, bookers ou autres organisateurs lisent cet article, qu'ils n'hésitent pas à nous proposer des dates ! Sly : En dehors des concerts, on a un clip en projet et certaines radios diffusent déjà nos titres. Par ailleurs, nous apparaîtrons sur plusieurs compils metal. 6. Votre musique est une association de heavy mélodique avec de nombreuses touches progressives, quels sont les principaux groupes qui vous inspirent dans votre musique? Douchan : Il y a beaucoup de groupes qui m'inspirent. Bon, les classiques bien entendu, notamment Judas Priest, Metallica (dans les années 80), Helloween, mais aussi des groupes de progressif comme Dream Theater et Eldritch, des influences plus atmosphériques comme Pink Floyd ou Anathema, ou encore des groupes plus pêchus encore comme Machine Head, Pantera ou encore Dark Tranquillity. 7. Si vous deviez définir votre musique avec seulement un adjectif, lequel choisiriez vous ? Douchan : captivante… Fabio : grandiose ! Sly : saignante ! Onov : à point… Lino : c’est quoi cette histoire de steak ? 8. Que pensez vous de la scène heavy française et dans la scène métal française en général ? Y a t il des groupes que vous suivez en particulier? Douchan : Oh il y a de très bonnes choses dans le metal français... ceci dit, je pense que la particularité des groupes français n'est pas de révolutionner le genre mais plutôt de mélanger souvent avec goût, et de façon très intéressante, différents courants musicaux, je pense par exemple à Loudblast, Supuration (SUP) et Dream Child dans les années 90, ou encore Kalisia, Gorod plus récemment, sans oublier Ultra Vomit ! Eh en plus de ces groupes que je viens de mentionner, je suis bien entendu de près les groupes dont Polaris est proche, que ce soit par les liens d'amitié ou bien par le fait que certains anciens membres de Polaris y jouent ou y ont joué, je pense en particulier à Misanthrope, Nightmare, The Old Dead Tree, Ommatidia, T.A.N.K., S-Project, In Trails, Niflheim pour n’en nommer que quelques uns. Fabio : N’oublions pas aussi Adagio, Manigance, Karelia, Hevius… Sly : Commercialement, la France ne pèse peut-être pas lourd dans la balance mais qualitativement, nos groupes ont quelque chose d’unique, de splendide, d’intense, d’inimitable. Certains ont la carrure de groupes internationaux. Pour nous, Français, ça devrait être un geste naturel que de soutenir la scène locale. C’est des groupes underground que vient le plus d’originalité. Les amateurs ont toujours une énergie débordante et beaucoup d’enthousiasme. Ils ne mentent pas comme certains gros groupes devant lesquels on se fait royalement chier. En dehors de ça, je suis ce que fait notre ancien guitariste Symheris (T.A.N.K., S-Project) et le groupe Niflheim qui viennent de décrocher un contrat au Japon. Ils en ont pas mal chié eux aussi. 9. Voilà l'interview se termine, si vous avez quelque chose à rajouter, la parole est à vous. Sly : A chaque fois que les gens voient la pochette de l’album, ils tombent en arrêt. L’original de l’illustration est une peinture à la gouache réalisée par Christian Jeanjean. Vous pouvez d’ailleurs visiter son site ici : http://www.christianjeanjean.com. Par ailleurs, il exposera au Centre Arras à Paris en septembre prochain. Le groupe Polaris sera évidemment présent au vernissage. Douchan : Je tenais à préciser que notre album n'est malheureusement pas en vente pour l’instant, mais j'espère que nous pourrons bientôt signer un contrat de distribution intéressant qui nous permettra de le mettre à disposition de tous. En attendant, vous pouvez faire un tour sur notre site web (www.polaris-metal.com), il y a notamment 3 morceaux de l'album en libre écoute. Et sinon, merci aux lecteurs qui auront eu le courage de lire cette interview jusqu'au bout, continuez à brandir haut et fort les couleurs du metal en France ! |
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