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OMMATIDIA
CHRONIQUE OMMATIDIA - review
Contact groupe http://www.ommatidia.net
Audio / Video
Mise en ligne le : 10 mai 2011  | Intervieweur : Valentheris | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
Salut Ommatidia, merci à vous de prendre le temps de répondre à cette interview.
Votre groupe s'est formé récemment, pouvez-vous le présenter à nos lecteurs qui n'en auraient pas encore entendu parler ?

Nicolas : Ommatidia est né environ 3 ans après mon départ de The Old Dead Tree. En effet, l’idée de rejouer et de composer de la musique m’est revenue assez naturellement, je me suis donc remis au travail et plusieurs titres ont ainsi vu le jour. Je me suis alors mis à la recherche de musiciens afin de donner corps à tous ces titres. J’ai tout d’abord demandé à Vincent, mon ami de longue date avec qui j’officiais déjà au sein de TODT de tenir la basse et il a tout naturellement accepté. Olivier (batterie) et Gilles (guitare) nous ont par la suite rejoint. L’arrivée de Guillaume en Février 2010 a achevé la formation et nous avons alors pu achever la composition de notre premier et nous préparer à enregistrer. L’enregistrement s’est déroulé au studio TourFine et la touche finale (mastering) a été apportée par Jens Bogren au Fascination Street Studios (Paradise Lost, Opeth, Evergrey, Soilwork, Amon Amarth, Katatonia, etc…).
Guillaume : nous proposons une musique rock/métal lorgnant vers le doom et assez mélancolique et avons hâte de défendre cet album en concert.


"In This Life or the Next", voit le jour grâce à Season of Mist. Ce n'est pas rien pour une première sortie. Comment s'est organisée cette collaboration ? Était-ce une volonté de votre part d'être signé chez un label majeur pour vos débuts ou est-ce Season of Mist qui vous a contacté d'office ?

Nicolas : En fait, nous connaissions déjà bien Season of Mist car c’était le label de TODT. En effet les 3 albums de ma précédente formation sont tous sortis sur ce label. Lorsque Nous avons présenté notre nouveau projet à Mika, patron de Season of Mist, il a accepté sans problème de collaborer à nouveau avec nous. C’est une réelle chance pour Ommatidia, à plus forte raison avec un marché du disque en repli, de pouvoir collaborer avec un label de dimension internationale et aussi professionnel que Season of Mist. C’est aujourd’hui un soutien indispensable.


Cela fait peu de temps que l'album est disponible, mais vous avez déjà dû avoir quelques retours j'imagine. Plutôt négatifs ou positifs ces premiers avis ? Les réactions sont-elles surprenantes où c'est ce à quoi vous vous attendiez ?

Guillaume : je pense que ce qui m'a le plus agréablement surpris est finalement le peu de comparaison avec The Old Dead Tree. Je crois que les gens ont bien compris que, bien que partageant des bases communes, les deux groupes sont réellement différents. Maintenant, les retours sont positifs, et nous avons hâte de continuer cette aventure qui, finalement ne fait que débuter. Nous avons bien posé les bases du groupe avec ce premier album, il reste à les confirmer.
Même si nous ne nous imposons pas de barrière musicalement parlant, nous sommes très fiers de tenter de représenter la scène française de ce genre musical.


Le label définit votre musique en la rapprochant de formations comme Paradise Lost, Katatonia, My Dying Bride... ce sont des groupes importants pour vous dans votre parcours musical ou ces étiquettes vous dérangent-elles ? Quelles sont vos influences de manière générale ?

Nicolas : Nous officions effectivement dans des univers musicaux proches de ces formations, c’est certain que nous sommes plus proches de Katatonia que de Volbeat ! Cependant, nous essayons avec Ommatidia d’avoir un spectre musical plus large car nos influences vont au delà de ce style. J’adore des formations telles que Slayer ou encore Muse, et mon groupe préféré reste les Beatles. Gilles, notre guitariste, écoute aussi beaucoup de styles différents et Olivier est fan de Gojira et Meshuggah. Ce sont toutes ces influences, qu’elles soient inconscientes ou non, que nous essayons de distiller dans notre musique. Le résultat est que « In this life, or the next » est un album diversifié et varié ou chaque titre a sa propre personnalité, mélangeant puissance et mélancolie, rage et tristesse.

Guillaume : Personnellement, je suis très fan de Volbeat, et nos prochains titres seront un mix de métal gothique et de Rockabilly. Non, plus sérieusement, et comme je l'ai dit plus haut, les bases du groupe sont posées mais ce que nous voulons à tout prix, c'est partir de celle-ci afin de créer notre propre personnalité, et partir dans certaines directions où on ne nous attendra pas forcément. J'aime les albums qui demandent un travail de la part de l'auditeur avant d'en révéler le vrai potentiel.



La pochette de l'album est assez spéciale. Belle au demeurant, mais sans réelle signification, ou du moins elle m'échappe. Quelle est sa vraie signification et ce qu'elle représente de manière plus profonde ?

Guillaume : déjà ce qu'il faut savoir, c'est que cette pochette que nous aimons beaucoup a été réalisé par Hicham du "Strychneen Studio". Pour ce faire, Hicham s'est inspiré de quelques textes et de quelques démos que nous avions à ce moment là. Il s'est plongé dans la musique et en est ressorti cette création qui nous a tout de suite séduit, et que nous avons très peu retouché par la suite, tellement il avait visé juste dès le départ.
Après quoi, Hicham et moi nous sommes mis en contact afin d'échanger régulièrement sur le concept que nous commencions à mettre en place ensemble. Donc, la réponse est oui, il y a un vrai concept tout au long de l'album, dans chacune des chansons, dans le visuel etc… il s'agit de celui du "faux-semblant", les choses ne semblant pas toujours être ce qu'elle paraisse vraiment. J'aime l'idée qu'un détail de la pochette permette à l'observateur de remettre en question qui est ce personnage principal, ce qu'il fait là, quel est son but. Dans le même ordre d'idée, une allusion directe et un jeux de mot se trouve dans le tout dernier titre :" Naked truth", référence figurative à notre visuel évidemment, mais aussi allusion à l'aspect philosophique des choses, la recherche de la vérité - conclusion sans appel "La vérité en face".


En parlant d'interprétation et de sens, votre musique dégage une atmosphère fatidique, entre la fureur et la haine que l'on peut ressentir dans un état de tristesse intense (Unaffected By Loss surtout) et la mélancolie, bien que cette description soit grossière. Qu'en est-il de la thématique de l'album ? Il est le résultat d'un lot de compositions personnelles suivant un même chemin ou y a-t-il un vrai concept derrière ?

Guillaume : comme je l'ai dit plus haut, derrière chacune des chansons, il y a le concept de l'apparence, du faux semblant qui est développé. Chacune à sa manière, avec son propre style, apporte une pierre à l'édifice sur une réflexion philosophique, qui consisterait à tendre vers la vérité, vers une amélioration de soi grâce aux difficultés rencontrées et à l'apprentissage de nos réactions si la situation se présentait de nouveau.
"In This Life, Or The Next" symbolise tout ça, une hypothétique réincarnation qui nous permettrait de corriger nos erreurs passées en devenant meilleur à chaque nouvelle vie, c'est pourquoi nous ne sommes pas aussi fataliste que nous en avons l'air, même si pour apprendre de nos erreurs, cela demande un effort passant par beaucoup d'émotions, et notamment la haine et la tristesse comme tu le soulignes justement.


Vous avez déjà des projets vis-à-vis d'un second album ou vous comptez prendre votre temps et vous penchez sur des sujets tels que les concerts ou les projets musicaux parallèles ?

Nicolas : Il est vrai que l’aspect live nous intéresse beaucoup et nous comptons bien défendre notre album également sur scène, nous jouons d’ailleurs le 13 Mai prochain à la Scène Bastille à Paris et nous avons hâte de retrouver le public. Parallèlement à ça, nous avons déjà commencé à travailler sur un second album. Nous avons déjà beaucoup de matière qu’il va falloir affiner et faire venir à maturité, et nous comptons bien faire les choses car nous n’aimons pas le travail bâclé. Ceci étant dit, Olivier, Gilles et Guillaume ont également d’autres projets qu’ils poursuivent à côté d’Ommatidia, respectivement Siin, Jarell et Dustbowl. Mais Ommatidia reste une priorité pour chacun d’entre nous.

Guillaume : tout ce qu'a dit Nicolas est très juste. Mais ce qui est sûr, c'est que, plus que jamais, nous avons envie de montrer aux gens qui apprécient ce premier album que nous sommes loin d'avoir tout dit.



Pensez vous changer de style à l'avenir ou inclure des touches musicales de divers horizons de façon plus prononcée ?

Nicolas : Je n’en ai pour le moment pas la moindre idée. D’une manière générale, je ne me suis jamais posé de questions sur la musique que je compose, je fais ce qui me vient naturellement sans m’imposer de contraintes ou me fixer de limites. Les racines d’Ommatidia sont Metal et le resteront, mais il y a effectivement beaucoup de choses à faire ou à explorer à côté, c’est d’ailleurs une approche que nous avions déjà avec TODT. Des associations de styles peuvent être tout à fait surprenantes mais également risquées. Nous verrons bien mais il n’y pour le moment rien dans notre cahier des charges.

Guillaume : je crois que nous ne nous fixons pas réellement de limites en partant du principe que nous ferons toujours une musique avec une base rock et à tendance plutôt mélancolique. Maintenant, beaucoup de choses vont s'offrir à nous dans le futur afin de créer et peaufiner notre univers, il serait dommage de s'en priver.
A titre personnel, j'aime me mettre en danger et toujours essayer de proposer quelque chose de nouveau et que je ne connais pas. Je refuse d'être le genre de groupe qui sort toujours le même album encore et encore. Il s'agit d'art avant tout.



Que pensez vous de la scène Metal actuelle en France ?

Guillaume : de ce que j'en connais et aie pu en connaître en tournant avec DustBowl dans une bonne partie de la France, elle est d'une richesse incontestable mais elle est aussi, malheureusement mal exploitée. Manque de structure, de considérations mais envie d'en découdre et ça finira par payer. En tous les cas, j'ai quand même l'impression que les français sont maintenant plus respectés à l'étranger dans le monde du métal.
En ce moment, j'aime vraiment beaucoup Klone mais c'est un groupe qui commence à être déjà bien établi.


Merci à vous, je vous laisse conclure :

Nicolas : Merci beaucoup à Pavillon 666 pour cette interview et votre soutien. Continuez de soutenir notamment la scène française, elle le mérite.

Guillaume : merci beaucoup, longue vie à pavillon666 et sa passion pour le métal… et merci de ne pas avoir demandé ce que Ommatidia signifiait ;)

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock



 




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