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DEEP IN HATE
CHRONIQUE DEEP IN HATE - review
Contact groupe http://www.myspace.com/deepinhate
Audio / Video
Mise en ligne le : 27 avril 2011  | Intervieweur : Matai | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1. Salut Flo (Deep in Hate), j’espère que tu vas bien, peux-tu nous présenter le groupe pour ceux qui ne le connaissent pas encore ?

Flo : Bien sûr. Deep In Hate est un groupe de la région parisienne qui joue aujourd’hui un Métal caractérisé souvent par les termes Brutal Death.
Fondé en 2004, il a sorti son premier album en 2008, et nous assistons ce mois-ci à la sortie du second, Origins of Inequality (M&O Music/Anticraft).
Beaucoup noterons un changement relativement important dans la musique, mais il faut dire qu’entre la maturité gagnée et les changements de line-up, cela était inévitable !
Nous sommes donc fiers aujourd’hui de voir notre travail porter ses fruits, et sommes heureux d’avoir déjà pu commencer à le présenter sur scène un peu partout !

2. Peux-tu présenter votre album ?

Origins of Inequality est un album mûrit sur une période assez longue, ce qui nous a permis en même temps de tracer le chemin que l’on voulait prendre, de l’emprunter mais aussi de s’arrêter à certains endroits pour explorer ce qui méritait de l’être par moments.
Il y a donc des petites notes « prog », des passages plus aériens, tandis que d’autres passages sont plus barrés encore, et que l’on trouve une instrumentale au milieu de l’album !

3. De quoi parlent les paroles ?

De choses plutôt diverses, mais qui concernent l’homme en général et qui sont toujours vues d’un point de vue « universel ». Pas trop de sentiments ou de « moi, je », on est ici dans une perspective du « nous » et de l’Homme.
A l’heure de l’observation et du bilan, on ne peut pas se réjouir des interactions entre l’Homme et le reste du monde, mais même entre les hommes eux-mêmes.
D’ailleurs, si la plupart des chansons ne l’abordent pas directement, on a des petites allusions au terme « d’inégalité » et ce qu’il recouvre suivant notre définition.
Nous ne l’abordons pas que du point de vue social, mais aussi émotionnellement, physiquement, et cognitivement parlant.

4. Que représente la pochette ?

Deux visages aux expressions différents, se faisant face mais ne se regardant pourtant pas. Malgré leur différence d’expression, ils ont beaucoup de points communs, et lèvent d’ailleurs tous les deux les yeux vers le haut.
Pourquoi ?

On l’aura aussi remarqué, il n’y a pas de contact entre les deux masses qu’ils représentent, comme une frontière absolue, blanc immaculé.

Je ne fais que décrire plus en détail la composition de la pochette, je préfère ne pas en rajouter et trop approfondir, on y voit ce que l’on veut y voir !

Notez aussi la composition graphique au dos de l’album.
Les visages sont maintenant placés de sorte à nous rappeler une imagerie, un test bien connu…

5. Vous semblez proche de groupes tels que Benighted ou encore Dying Fetus musicalement parlant, est-ce un fait ? Quelles sont vos influences ?

Ce n’est pas faux, mais à mon avis cela était d’autant plus vrai sur le premier album que sur le nouveau.
Ces influences sont bien toujours ancrées dans notre style, mais on s’est tourné vers quelque chose de plus moderne / new-school. On pensera à des groupes comme Despised Icon, Beneath the Massacre, ou Ion Dissonance pour ne citer que quelques exemples.
La voix est par exemple plus varié qu’avant, et n’hésite pas à aller parfois dans un registre plus aigu, voire plus « mélodique »( même si c’est beaucoup dire pour du chant saturé), ce qu’on ne retrouve pas partout.

6. Comment s’est passé l’enregistrement de cet album ?

Très bien, il avait été précédé d’une bonne préparation, et la plupart des compos étaient déjà fixées par des pré-prods. On a pu donc prendre le temps de tester de nouvelles choses, de l’ordre a priori du détail, mais qui rendent le processus plus passionnant encore !
Il n’y a finalement que Matt le chanteur qui a dû vite reprendre le travail de composition en cours, étant rentré dans le groupe finalement peu de temps avant l’enregistrement.
Il n’y a pas eu de précipitation cependant, on a fait une majorité de prises dans notre home studio, ce qui a permis de ne pas compter les heures.

7. Auriez vous envie de changer quelque chose ou alors est-ce que tout vous plait dans votre album ? Vous êtes satisfaits ?

Je ne parlerai qu’en mon nom, mais j’en suis pleinement satisfait ! A part de petites choses que je pourrais regretter par-ci par-là, le fait d’avoir pris le temps de maturer les compos et d’avoir eu du temps pour les prises fait que le résultat est comme je l’espérais. J’ai aussi eu la chance de pouvoir être présent à toutes les étapes de la production de ce disque, ça aide à éviter les frustrations.
Cependant cette question mériterait d’être posée à nouveau d’ici quelques temps, seul cela pourra changer ce point de vue. Je suis peut être (probablement) encore dans la période post-orgasme, où tout paraît rose, avant de pouvoir réaliser que ceci ou cela n’est plus à mon goût.


8. Comment s’est passée la composition des instrumentales ? Qu’aviez vous voulu faire ressortir grâce à elles ?

La chanson est à la base une composition de Vinc’ (guitare), donc une création toute personnelle, qui date de plusieurs années. On a trouvé judicieux de l’incorporer à ce nouvel album, qui est plus ouvert, afin de nous exprimer différemment. Et nos voix se sont ajoutées à celle de Vinc’ via les arrangements et l’interprétation de chacun.
D’une base accoustique, nous sommes passés à une chanson « orchestrée », mais avec comme envie de rester dans l’essentiel.
Même si l’album observe les travers et la situation de l’Homme, tout n’est jamais tout noir ou tout blanc, et c’est peut être de la gratitude et une certaine reconnaissance que l’on transmet ici. J’aime interprêter ce titre de multiples façons, que ce soit « pour nos pères », « pour nos parents » ou « pour nos ancêtres »…


9. Quel est ton morceau préféré ?

Ouch, la question difficile !! L’album vient de sortir, comment pourrais-je ne choisir qu’une chanson ?
Bon, jouons le jeu évidemment. Si on met l’instrumentale « For our Fathers » de côté, car elle occupe une place toute particulière sur l’album, je dirais que « Sands of Time » a ma préférence, pour son côté « in your face » très présent, ses riffs non linéaires, et sa fin groovy.
Mais je ne peux pas ne pas citer « Seven Days of the Talion » qui contient plusieurs de mes riffs préférés de l’album, ou « From Above the Anthill » pour son côté plus aérien, mélodique et je me risquerai à dire ‘beau’.

10. Avez-vous des projets à venir ?

Tourner, jouer, se trimballer de salle en salle, voilà ce que serait notre programme !
Le clip étant déjà sorti, on va se concentrer sur la recherche de dates, et notamment développer notre travail en collaboration avec OrageRock pour les temps à venir.
De plus, avec la sortie de l’album, c’est une masse de travail qui touche à sa fin, donc nous allons pouvoir rapidement commencer la composition du prochain opus .

11. Si tu devais décrire votre musique en UN adjectif, lequel serait-il et pourquoi ?

Jouissive.
Parce que c’est trop bon de passer de riffs rapides qui te rendent fou à des passages lourds qui t’arrachent la nuque, en passant par ces moments où, bien que tout soit mur de son saturé, tu fermes les yeux et te retrouves en face d’une autre esthétique du beau…


12. Merci beaucoup pour cette interview, maintenant si tu as quelque chose à rajouter, la parole est à toi …

J’aurais dû amené une anti-sèche !
A ce moment là, c’est cliché, on remercie toujours les gens qui nous supportent et nous « font vivre » en tant que groupe… mais on ne le fait et ne le fera jamais trop, alors oui merci à eux, à vous peut être !
Parfois le milieu du rock/métal est, on le sait, morose en France, mais il suffit de parler avec certaines personnes à la fin d’un show, ou de lire certains commentaires sur le net, pour donner du sens à tout ce qu’on fait.
Ca suinte la passion en plus de sentir la bière et la sueur…Et ça n’est que ça, histoire de passion.
Un webzine comme Pavillon666 est le relai de cette passion, alors merci à vous pour cette interview, ce fut un plaisir.

Merci.

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock



 




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